ronin Posté(e) 6 mars 2019 Posté(e) 6 mars 2019 Ça va vite pour dégrader notre métier. Pour nous aider il n'y a plus personne.
HappyPomme Posté(e) 6 mars 2019 Posté(e) 6 mars 2019 Et l'observatoire pour nos salaires, il va être repoussé lui aussi ?
ronin Posté(e) 6 mars 2019 Posté(e) 6 mars 2019 Il y a aussi l'observatoire de Debarbieux Problème, il a plongé en eaux profondes et on ne l'a jamais revu.
Sourire d'un enfant Posté(e) 6 mars 2019 Posté(e) 6 mars 2019 Il y a 4 heures, nonau a dit : Le plan "violences à l'école" qui devait être présenté aujourd'hui a été reporté pour la quatrième fois! Le plan pour lutter contre les violences à l’école qui devait être présenté aujourd’hui a été une nouvelle fois reporté. Annoncé par le ministre de l’Education nationale Jean Michel-Blanquer en octobre dernier, il avait été décidé suite aux manifestations de violences survenues au lycée Edouard Branly de Créteil où deux enseignants avaient été agressés par des élèves. Des professeurs avaient créé un hashtag sur Twitter, #PasDeVague révélant un malaise enseignant suite aux violences perpétrées dans les établissements scolaires. Le plan a été repoussé une première fois à la mi-décembre, puis fin janvier, jusqu’à ce mercredi 6 mars, pour être une nouvelle fois reporté. Au ministère de l’Education nationale, certains arbitrages ne sont toujours pas rendus, selon le journal de 9h sur FranceInfo. En effet, un consensus paraît difficile à trouver avec les autres ministères impliqués (Justice, Intérieur, Santé) concernant la sécurité autour des établissements, la création d’espaces dédiés pour les élèves « poly-exclus » ou encore la responsabilisation des familles d’enfants violents. Les sanctions pour les familles concernées font débat Jean-Michel Blanquer s’était exprimé sur les violences scolaires et estimaient que les familles reconnues responsables de ces violences feraient l’objet de sanctions. Des sanctions « au cas par cas », car « le respect d’autrui prend racine d’abord dans la famille et doit être conforté par l’école. Ce n’est pas la même chose si vous avez une mère de famille seule avec quatre enfants et qui n’arrive pas à s’y prendre, là vous n’allez pas lui charger la barque » avait-il indiqué. Quant à l’idée de suspendre les allocations pour les familles d’enfants violents, certains députés de la majorité avaient exprimé publiquement leur opposition et le sujet avait suscité une polémique. https://www.vousnousils.fr/2019/03/06/le-plan-violences-a-lecole-de-jean-michel-blanquer-reporte-621307 Les familles ne sont sanctionnées de rien. J'ai été agressée verbalement et physiquement cette année en ma qualité de directrice et la mère n'a rien eu ! On peut donc nous agresser en toute impunité quoi... Le 04/03/2019 à 17:51, Goëllette a dit : Encore une fois, pour des choses bien plus graves, chaque année, des collègues quittent en silence des écoles et certains se donnent la mort et tentent de le faire. Dans l'indifférence générale. Pour le vivre actuellement, c'est malheureusement bien vrai. Le plus triste dans l'histoire c'est quand je lis les commentaires de certains de mes collègues qui semblent se "tirer dans les pattes" tout ça parce qu'ils n'ont pas la même appartenance syndicale (enfin, c'est ce que j'en comprends). Vous n'avez pas compris que de nos divergences nos politiques s'en frottent les mains ? Sur des questions essentielles : nos conditions de travail, nos salaires, notre considération, on ne devrait parler que d'une seule voix. Le 27/02/2019 à 17:38, la maîtresse des petits a dit : Oui. C'est toujours notre faute. Un élève part en vrille? C'est parce qu'on ne sait pas le prendre. Les élèves en échec ? On n'a pas la bonne méthode. On ne différencie pas assez. On se suicide? On avait des problèmes perso.... Complètement d'accord avec ce qui a été dit et prononcé de la bouche de mon inspecteur en plus. Avec la phrase qui tue pour finir : "Je ne comprends pas comment vous avez fait pour atterrir dans ce métier". Le 27/02/2019 à 17:23, orime a dit : On parle toujours de "personnes fragiles" mais jamais de vrai souffrance. Ou on se met la tête dans le sable aussi… (même si les choses évoluent doucement) Je n'aurai aucune honte à parler de ma tentative de suicide et de mon burn out et qu'on peut s'en sortir (enfin, je me raccroche comme ça) mais je doute de pouvoir en parler à quelqu'un dans ma sphère professionnelle, comme si c'était encore une "chose honteuse". Je n'ai pas à avoir honte de l'état dans lequel je suis. Ce serait plutôt à ceux qui m'ont poussée à être ainsi d'en avoir, de la gêne … mais je serai cataloguée.
nonau Posté(e) 7 mars 2019 Posté(e) 7 mars 2019 Il y a 15 heures, Sourire (子の笑み) d'1 Enfant a dit : Les familles ne sont sanctionnées de rien. J'ai été agressée verbalement et physiquement cette année en ma qualité de directrice et la mère n'a rien eu ! On peut donc nous agresser en toute impunité quoi... Pour le vivre actuellement, c'est malheureusement bien vrai. Le plus triste dans l'histoire c'est quand je lis les commentaires de certains de mes collègues qui semblent se "tirer dans les pattes" tout ça parce qu'ils n'ont pas la même appartenance syndicale (enfin, c'est ce que j'en comprends). Vous n'avez pas compris que de nos divergences nos politiques s'en frottent les mains ? Sur des questions essentielles : nos conditions de travail, nos salaires, notre considération, on ne devrait parler que d'une seule voix. Complètement d'accord avec ce qui a été dit et prononcé de la bouche de mon inspecteur en plus. Avec la phrase qui tue pour finir : "Je ne comprends pas comment vous avez fait pour atterrir dans ce métier". Ou on se met la tête dans le sable aussi… (même si les choses évoluent doucement) Je n'aurai aucune honte à parler de ma tentative de suicide et de mon burn out et qu'on peut s'en sortir (enfin, je me raccroche comme ça) mais je doute de pouvoir en parler à quelqu'un dans ma sphère professionnelle, comme si c'était encore une "chose honteuse". Je n'ai pas à avoir honte de l'état dans lequel je suis. Ce serait plutôt à ceux qui m'ont poussée à être ainsi d'en avoir, de la gêne … mais je serai cataloguée. Tout à fait merci pour ton témoignage. Toutes ces nouvelles lois, décrets, circulaires...ne sont là que pour permettre à l'Etat de transférer sa responsabilité républicaine vers les enseignants. "J'ai pas de solutions à vous d'en trouver, innover, expérimenter...". Cela a un nom: la culpabilisation. Et face à des situations ingérables, grand pro que nous sommes, nous culpabilisons de ne pas répondre de manière efficiente à toutes les problématiques qui nous sont désormais dévolues (inclusion sans moyen alors que nous arrivons péniblement à faire réussir des enfants ordinaires, se former dans son coin, convaincre les familles absentéistes ou violentes, élève allophones, PPRE, PAP, PAI, PRE, destruction du RASED en pôle ressource, création des PIAL qui condamnent les structures spécialisées...). Ils se débrouillent pour que notre métier deviennent impossible! Le but permettre un développement exponentiel des structures privés, des officines gérées par des grands groupes. La niche est énorme... Ne voyez vous pas la croissance exponentielle des créations d'écoles privées (12 milliards/an de subventions publiques), "alternatives", d'officines de soutien scolaire (500 millions/d'argent public sous forme de crédit d'impôt)? La future loi de "l'école de la confiance" qui permettra une hausse jamais connue jusqu'ici des jardins d'éveils et autres maternelles privées.... Et ce depuis les années Sarkozy où le saccage s'est accéléré... Relevons la tête et soyons unis comme tu dis. Il y a effectivement des divergences syndicales. Désormais il y a ceux qui défendent nos conditions de travail et la FP et ceux qui accompagnent et qui sont résignés à subir ce système dans une dynamique pour certains d'entre eux de "faire valoir". Pour ça il faut revenir au fondement du syndicalisme, à son origine, son histoire, ses scissions, ses recompositions, ses liens avec certains partis politiques. Ce n'est pas simple. Il faut arrêter de voir aussi le syndicalisme comme quelque chose de lointain et de figé. Un syndicat c'est avant tout les gens qui l'incarnent. Engagez vous, faites bouger les choses de l'intérieur. "Cette année je me syndique car je fais le mouvement, où je voudrais postuler pour tel poste...", c'est pas ça le syndicalisme. Cela c'est du clientélisme. Révélation 1 2
Sourire d'un enfant Posté(e) 7 mars 2019 Posté(e) 7 mars 2019 Je suis d'accord avec tout ce que tu as écrit @nonau. Le problème c'est qu'à titre personnel, j'ai voulu faire plus … j'ai participé aux RIS, aux formations syndicales (j'estime que quand nous nous donne 12 jours / an pour se former, on les prend !... enfin dans la limite kilométrique de ce qu'on est capables de faire bien sûr). J'ai même voulu participer à la vie de mon syndicat mais j'ai vite abandonné car j'ai eu le sentiment que, comme je suis actuellement en arrêt, je suis une personne "faible" et donc pas "fiable" ni "crédible" vis-à-vis de la hiérarchie, ji pour maintenant, ni pour le futur. Or, selon moi, c'est tout l'inverse. Je connais "le fond du trou" donc je suis plus à même d'en parler, de la dégradation des conditions de travail mais bon … c'est toujours mieux de le cacher. Enfin, je ne comprends pas autant de divergence syndicale sur des problèmes clairement identifiés et latents et pourquoi les syndicats dans certains départements ne sont pas fichus capables de s'assoir tous autour d'une même table et d'avoir la "même profession de foi" sur des problèmes de fond. C'est à cause de ça que nous perdrons toujours du poids vis-à-vis de la hiérarchie, parce qu'on n'est pas fichus de se rassembler.
nonau Posté(e) 8 mars 2019 Posté(e) 8 mars 2019 Il y a 21 heures, Sourire (子の笑み) d'1 Enfant a dit : Je suis d'accord avec tout ce que tu as écrit @nonau. Le problème c'est qu'à titre personnel, j'ai voulu faire plus … j'ai participé aux RIS, aux formations syndicales (j'estime que quand nous nous donne 12 jours / an pour se former, on les prend !... enfin dans la limite kilométrique de ce qu'on est capables de faire bien sûr). J'ai même voulu participer à la vie de mon syndicat mais j'ai vite abandonné car j'ai eu le sentiment que, comme je suis actuellement en arrêt, je suis une personne "faible" et donc pas "fiable" ni "crédible" vis-à-vis de la hiérarchie, ji pour maintenant, ni pour le futur. Or, selon moi, c'est tout l'inverse. Je connais "le fond du trou" donc je suis plus à même d'en parler, de la dégradation des conditions de travail mais bon … c'est toujours mieux de le cacher. Enfin, je ne comprends pas autant de divergence syndicale sur des problèmes clairement identifiés et latents et pourquoi les syndicats dans certains départements ne sont pas fichus capables de s'assoir tous autour d'une même table et d'avoir la "même profession de foi" sur des problèmes de fond. C'est à cause de ça que nous perdrons toujours du poids vis-à-vis de la hiérarchie, parce qu'on n'est pas fichus de se rassembler. Je suis d'accord. Tu sais, un jour j'ai discuté avec un responsable d'un syndicat majoritaire dans mon département, et je lui fais la réflexion pour la revendication de l'augmentation des traitements, du point d'indice, que les syndicats devaient s'unir sur les sujets qui les rapprochent. Réponse cinglante (c'était après les premières manif contre les nouveaux rythmes sous l'ère Hollande). "Non, nous avons atteint un point de non retour, jamais plus nous ne nous pourrons discuter avec vous...".
montagny Posté(e) 8 mars 2019 Posté(e) 8 mars 2019 il y a 19 minutes, nonau a dit : "Non, nous avons atteint un point de non retour, jamais plus nous ne nous pourrons discuter avec vous...". D'un autre côté, certaines sections FO ont fait de tels coups de P.... aux autres syndicats que certaines réactions se comprennent. Ici, FO a su faire le ménage il y a 2 ans et nous sommes repartis sur de bonnes bases...mais c'est loin d'être le cas partout.
nonau Posté(e) 8 mars 2019 Posté(e) 8 mars 2019 il y a 1 minute, montagny a dit : D'un autre côté, certaines sections FO ont fait de tels coups de P.... aux autres syndicats que certaines réactions se comprennent. Ici, FO a su faire le ménage il y a 2 ans et nous sommes repartis sur de bonnes bases...mais c'est loin d'être le cas partout. C'est pas moi c'est l'autre...C'est bien...continue... Les coups de p...je pourrais t'en donner à foison venant de ton côté aussi, qui mériteraient même des poursuites judiciaires car elles s'attaquaient avant tout aux personnes... De toute façon tu l'as bien vu, la logique de l'accompagnement pour recevoir des miettes ne fonctionne pas! Votre logique, dans un système inique, ne marche pas.
montagny Posté(e) 8 mars 2019 Posté(e) 8 mars 2019 il y a 21 minutes, nonau a dit : C'est pas moi c'est l'autre...C'est bien...continue... Les coups de p...je pourrais t'en donner à foison venant de ton côté aussi, qui mériteraient même des poursuites judiciaires car elles s'attaquaient avant tout aux personnes... De toute façon tu l'as bien vu, la logique de l'accompagnement pour recevoir des miettes ne fonctionne pas! Votre logique, dans un système inique, ne marche pas. le vôtre non plus puisque vous êtes dans l'incapacité de mobiliser...bref on est niqués !
nonau Posté(e) 8 mars 2019 Posté(e) 8 mars 2019 il y a 1 minute, montagny a dit : le vôtre non plus puisque vous êtes dans l'incapacité de mobiliser...bref on est niqués ! L'incapacité de mobiliser et l'incapacité de changer de logiciel sont 2 choses différentes mais qui se rejoignent sur le fait que les 2ème mettent dans la tête des gens que manifester ne sert à rien, il faut "NE-GO-CIER". On l'a vu avec les GJ en novembre, il vaut mieux être dans la rue qu'à la table des négociations! Ces négociations, avec ces interlocuteurs qui ont une feuille de route, sont un cirque (on le voit avec l'assurance chômage actuellement) qui est déjà joué d'avance. Rien que voir la mine déconfite de Macron en décembre pour annoncer son débat et les quelques mesurettes montrait qu'il n'était pas serein! Je crains fort que l'annonce des mesures qui suivent son "grand débat" vont entrainer un mouvement bien plus grand et violent qu'en novembre. 1
Sourire d'un enfant Posté(e) 8 mars 2019 Posté(e) 8 mars 2019 Il y a 7 heures, nonau a dit : Rien que voir la mine déconfite de Macron en décembre pour annoncer son débat et les quelques mesurettes montrait qu'il n'était pas serein! Je crains fort que l'annonce des mesures qui suivent son "grand débat" vont entrainer un mouvement bien plus grand et violent qu'en novembre. Je partage cet avis. On n'a déjà pas su écouter la colère des gens en fin d'année. Cela s'amplifiera bientôt malheureusement. Il suffira d'un acte (n'avez-vous pas vu que le carburant ré-augmentait et pas qu'un peu ?) ou d'une parole peu bienveillante ou/et arrogante (il y en a déjà eu depuis le début de l'année mais le grand débat "calme" les esprits pour l'instant) pour que cela s'embrase. Sinon, ce n'est que mon avis, ce que j'ai lu plus au-dessus -des divergences d'opinion syndicale- font bien les affaires des bien-pensants qui nous gouvernent. C'est dans l'unité qu'on est plus forts, pas dans la division ou dans les querelles stériles qui font plus fuir les gens qu'elles ne rassemblent alors que nous avons cette chose en commun : notre envie de faire notre métier correctement et sereinement mais des conditions de travail qui se dégradent de plus en plus.
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