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Changement de métier


Marion80

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Bonjour à toutes et tous,

Je commence par vous expliquer le plus brièvement possible ma situation :

Je suis T1, après une année de stage en MS déjà très difficile avec les tuteurs (procédure d'aide et tout ce qui s'en suit), j'ai obtenu ma titularisation. J'ai eu mon poste au 3ème mouvement (soit la veille de la pré-rentrée....) et j'ai donc été affectée comme brigade, en remplacement long dans mon école de rattachement. Je me retrouve donc à 3 jour de la rentrée avec une classe de CE1-CE2 pour laquelle je n'ai rien... Après un gros coup au moral, je me ressaisie, trouve une âme charitable pour me donner ses programmations, et c'est partit avec ça, je fais de mon mieux pour commencer, et j'avise au fur et à mesure. Les élèves sont juste géniaux, je commence à vraiment me plaire dans cette école, au point où je me dis que j'y resterais bien l'année suivante, si un poste s'y libérai, je le demanderais.

En novembre, soucis de santé, arrêt d'une semaine. A mon retour, mon directeur me dit que certains parents se plaignent de moi, de mon travail, de la quantité de devoirs (trop peu à leur goût) etc. Ils me reprochent aussi mes soucis de santé.... On avise ensemble, il me donne quelques conseils, et c'est reparti, mais le moral n'y est plus... Retour des vacances de fin d'année, j'organise les traditionnels rendez-vous parents. Mon directeur m'apprend que des parents ont décide de faire une pétition contre moi... mais on n'en connaît pas le motif.... En rendez-vous, je rencontre les parents de 17 élèves sur les 21 de ma classe. Aucun ne me dit quoi que ce soit, ils sont tous souriants, agréables, me posent quelques questions, mais rien à me reprocher.

Seulement voilà, cette histoire de pétition est arrivée aux oreilles de l'IEN, et de la CPC qui devait venir me voir (T1 oblige...) et cette dernière est venue 3 fois en une semaine, et à plusieurs reprises m'a dit que si ça n'allait pas mieux avec les parents, il faudrait que j'envisage de demander à repartir sur des remplacements courts... Parallèlement à ça, des parents font courir des rumeurs, parlent de mes soucis de santé, ou m'accusent de tout et de rien...

Au final, je suis en arrêt depuis une semaine, et jusqu'aux vacances scolaires (le 8, zone B). Mais je n'ai plus le goût ni l'envie de retourner en classe, que ce soit dans cette école ou dans une autre... car malgré tous mes efforts, qui me causent mes soucis de santé, rien ne s'arrange.

Ma question est donc la suivante : sans démissionner, quelles sont mes options de carrière ? J'ai entendu parler de reclassements dans d'autres services, mais comment cela fonctionne-t-il ? Y ais-je droit en n'étant que T1 ? 

D'avance, merci à ceux qui auront pris le temps de me lire, et de me répondre.

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Merci pour ta réponse,

Malheureusement c'est plus compliqué que ça, j'ai vraiment l'impression de ne pas pouvoir allier vie pro et vie perso avec ce travail... Je n'ai pas encore d'enfants (c'est là que se situent les problèmes perso...) mais je veux avoir du temps pour eux, et quand je vois que je n'ai déjà pas de temps pour mon couple...

Bref il me reste encore un peu de temps pour y réfléchir, mais je pense que ma décision de changer de travail est prise... le tout est de savoir pour quoi, et surtout comment...

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Comme je peux te comprendre. C'est un travail chronophage mais il faut se forcer à en laisser. C'est le travail que je m'impose car sinon on y dort à l'école avec tout ce qu'on nous demande!

Demande à ton IA un changement de poste (ce qui m'arrive en T4 en ce moment donc tu vois ;) ). Demande avant conseil à ton syndicat et ne sois pas seule.

En arrêt tu n'as pas à répondre aux sollicitations de ton IEN. Le représentant syndical le fera en ton nom.

Peut-être  pour l'instant se positionner uniquement sur des remplacements pour acquérir un peu plus de bouteille et déterminer les écoles où tu te sentirais bien pour plus tard, une installation plus pérenne. Ne démissionne pas sur un coup de tête surtout si tes rapports de visite sont bons. 

Courage !

 

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Ha, ces parents qui profitent de ton jeune âge... On est tous passés par là, je crois...

Le directeur devrait te soutenir, ce qui n'est pas le cas apparemment... Et les autres collègues ?

Toi, tu l'as vue cette pétition ? tu as entendu des parents te critiquer ? Sinon, il faudrait arriver à savoir quels parents te cherchent des noises afin de les recevoir entre quatre yeux. Tu as quand même reçu 17 familles avec qui ça s'est bien passé !

Les critiques "pas assez de devoirs" ne sont pas recevables : plus de devoirs à la maison normalement; mon IEN dit que les cahiers de texte ne devraient plus exister !

Courage... ça fait partie du métier d'apprendre à répondre aux parents et ça peut prendre du temps avant de savoir faire...

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Je ne sais pas quels conseils ton directeur t'a donné mais étant moi-même directeur, celui que je donnerais à un collègue dans une telle situation (pétition des parents), serait des prendre les devants dès que j'entendrais un bruit de la sorte. Essayer de savoir ce qu'on te reproche (c'est facile et ton directeur a bien dû en entendre parler) et voir si c'est légitime ou pas. Puis organiser une réunion (avec éventuellement le directeur) en mettant cartes sur table et en recardant sur les aspects qui ne les regardent pas (soucis de santé notamment). Entre nous et sans connaître réellement le contexte, ton directeur a un rôle clé dans cette histoire car c'est lui l'interlocuteur des parents. Il pourrait déjà à son  niveau essayer d'étouffer l'incendie.

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Je vais essayer de répondre à chacun.

Pour ce qui est du syndicat, je ne suis pour le moment pas syndiquée, mais j'y pense...

Prendre des courts remplacements, ça ne me tente plus non-plus (c'était pourtant ce que j'avais demandé aux 1er et 2ème mouvements l'an dernier). Mais plusieurs sont dans ce cas là, et la vie n'est pas rose pour elles non-plus... Ce qu'elles me décrivent ne me tente pas davantage...

Pour la pétition, non je ne l'ai pas vue, c'est la déléguée des parents d'élèves qui a prévenu mon directeur que des parents faisaient une pétition, mais ces parents ne veulent pas que leurs noms soient donnés... Mais c'est bien remonté en circo, puisque la CPC m'en a parlé. Elle est même au courant de mes problèmes de santé (pour donner plus de détails, j'ai fait une fausse couche à 9 semaines, les élèves avaient vu que j'étais enceinte, j'ai donc été obligée à mon retour de leur dire qu'il n'y avait plus de bébé, ce que les parents me reproche...).

Pour les parents qui ont signé, j'ai réussi à avoir 2 noms, mais je les ai rencontrés avant de savoir qu'ils en faisaient parti, ils ne m'ont rien dit...

Pour le directeur, non, pas de soutien, il est ami avec beaucoup de parents, et ne veut pas se mouiller... les deux autres collègues me soutiennent et proposent des solutions au directeur (type : réunion avec les parents) mais il élude en disant que de toute façon les parents n'oseront pas dire en face, et que ça continuera par derrière...

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En fait, quand on débute, le directeur a vraiment un rôle-clé. Quand il y a un nouvel enseignant, il y a toujours une interrogation des parents.

Et certains parents ont vraiment des problèmes, et ces problèmes ne viennent pas de toi ! Ils cherchent la faille, la petite bête et s'ils sentent que tu n'es pas sûre de toi, ils peuvent s'y engouffrer. Et se monter la tête entre eux.

Quand ils s'en ouvrent au directeur, celui-ci, s'il le peut, peut organiser une réunion avec ces parents et toi pour montrer qu'il te soutient. Il peut les apaiser, relativiser, promettre aux parents de t'en parler tout en les calmant. Le tien n'a pas l'air courageux... et même si on sait que la fonction de directeur est très difficile et chronophage, aider un collègue qui débute me semble aller de soi.

Ne te torture pas avec ces parents, ils n'en valent pas la peine. Mais protège-toi, va voir un psychologue car c'est un métier qui demande de réussir à avoir du recul sur ce que peuvent renvoyer les parents, qui ne sont que des parents, hein, pas des professionnels de la parentalité !! Il faut aussi savoir que tu mettras peut-être 2-3 ans à digérer ton année de PES, car actuellement cette année est tellement dure que ça met du temps de s'en remettre ! Mais tu as été choisie au concours, tu as réussi ton année de stage (même si tu as été en procédure d'aide, tu as été jugée apte et titularisée !), maintenant il te reste à acquérir de l'expérience dans les 5 ans à venir... Peut-être que pour ces 5 ans, tu peux essayer d'être à temps partiel, le temps que ça te prenne moins de temps de préparer la classe...

Arrête-toi aussi le temps qu'il faut pour te reposer, c'est primordial. Va voir ensuite ta CPC, ton IEN et parle-leur de ta problématique de santé actuelle si tu ne l'as pas fait.

Ensuite, même si c'est dur, prends des remplacements courts, tu vas voir des écoles, des organisations, des collègues, des directeurs... C'est dur d'être remplaçant, mais ça te permet d'acquérir de l'expérience, tout en n'ayant pas à gérer les parents, les réunions etc. Et arrête-toi à chaque fois que tu as besoin, car ton envie d'enfant est prioritaire sur tout le reste !! Utilise des "mallettes du remplaçant", prévois à l'avance des activités sur des notions-clés pour chaque niveau (il existe des livres, des sites sur le sujet),  de façon à affiner ta pratique de gestion de classe, à repérer les chouettes écoles...

Et demande ensuite un temps partiel, mi-temps par exemple, pour économiser ta santé, bien préparer ta classe (avoir le temps) et quand même dormir et vivre aussi !

Je suis T2, environ 60h de travail par semaine, je suis en train de réfléchir pour réussir à conjuguer travail et vie perso, parce qu'en débutant, tout est à construire, tout nous prend du temps, rien n'est simple ! Mais ça me prend moins de temps que l'année dernière et je pense que l'année prochaine, j'y consacrerai toujours beaucoup de temps, mais un peu moins. Je vais aussi demander un temps partiel...

Et contacte un syndicat, regarde les sites de ceux de ton département, ou les noms des personnes et contacte celui qui te parle le plus. Tu y trouveras des conseils, du réconfort et une grande connaissance en général des écoles du secteur et de tes possibilités d'évolution, de poste. Et à eux, tu peux dire tes difficultés, questionnements et soucis de santé. Les syndicats siègent aux commissions qui déterminent les temps partiels, le mouvement etc. Ils défendent les agents en ayant connaissance des dossiers. Ils connaissent les difficultés des débutants...

Bon courage, si tu peux, attends avant de quitter ce métier difficile, mais surtout repose-toi en pensant d'abord à ta santé !!!

Bonne chance pour tout !

 

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Je suis bien entendu indigné par ces pétitions qui se multiplient dans notre métier et ces commentaires malveillants quand un enseignant est en arrêt.

Maintenant, les débuts ne sont pas toujours roses, il ne faut pas baisser les bras, c'est souvent les enseignants en difficultés en début de carrière qui deviennent des experts car ils développent une pratique réflexive bien plus approfondie que les autres pour se sortir de situations difficiles.

Il faut savoir prendre beaucoup de distances avec tout ça. Nous sommes amenés à côtoyer toutes les strates de la société, des plus bienveillants aux plus malveillants, c'est comme ça. Ce serait dommage qu'une bande de charlots (et j'y intègre ton pseudo directeur) te fasse abandonner de la sorte.

 

 

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Merci de ta réponse Fababa.

Je vais effectivement voir à contacter un syndicat pour avoir plus d'infos. Mais je pense véritablement que ce travail n'est pas fait pour moi. Je me lève le matin à contre-coeur, je pleure quand je pense à ma classe, je n'ai vraiment plus envie... Ce mois-ci a été très éprouvant dans ma vie perso, et si je dois choisir entre le perso et le boulot, mon choix est vite fait... 

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Et la fameuse cpc ayant consulté cette pétition, elle envisage quoi? Non parce qu'à un moment, eux aussi, pourrait intervenir...

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Tout mon soutien Marion... 

Pour les syndicats, tu n'es pas obligée d'être syndiquer pour faire appel à eux. Tu trouveras une oreille et des conseils auprès d'eux. 

Pour les parents, je crois qu'on aurait malheureusement pour beaucoup le même début de carrière à raconter. Ils savent être affreux avec les jeunes qui débutent (j'ai aussi eu, en T2, droit à la pétition - qui n'a jamais vu le jour pour moi, mais ils m'en ont menacé- , à l'appel à l'IEN pour se plaindre de moi...). L'IEN m'a téléphoné pour que dire qu'il n'avait rien à me reprocher mais qu'il me souhaitait que je demande un autre poste au mouvement l'année d'après (honnêtement, je ne serai jamais restée dans cette mauvais ambiance, mais très mal pris le fait qu'il ne me soutienne pas du tout alors qu'en effet, je n'avais RIEN à me reprocher).  L'année précédente dans une autre école j'avais eu des remerciements de toutes les familles pour mon investissement auprès des élèves. Il suffit d'une ou deux personnes mal intentionnées mais très persuasives pour que beaucoup suivent. 

Tes soucis de santé qui viennent se greffer par dessus n'aident pas, c'est sûr, que ce soit physiquement mais surtout psychologiquement. 

Je te conseillerai de ne pas abandonner si vite. Au fil des ans, on gagne en organisation, en connaissance du métier, et on perd moins de temps avec la préparation / on arrive à mieux gérer les familles... 

Pour l'instant, il faut que tu trouves à te faire entourer. Ton directeur devrait être plus présent... Le CPC aussi. Il faut que tu tiennes cette année, sans voir plus loin pour l'instant. 
Pour l'année prochaine, ça pourra être totalement différent. 

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Je pense que je ne suis pas faite pour ce métier... On me l'avait dis avant que je passe le concours, j'ai voulu leur montrer qu'ils avaient tord, mais finalement... 

La CPC ? Elle pense qu'il faut que je parte de l'école pour éviter les histoires avec les parents... je crois que c'est ce qui m'a définitivement découragée... toute la semaine où elle est venue dans ma classe, j'ai fait bonne figure alors que j'étais en train de faire ma troisième fausse couche de l'année, et cette fois à cause du stress... Mais j'ai voulu m'accrocher, montrer que j'y mettais de la bonne volonté, que je voulais apprendre... Alors qu'on me dise de partir pour ne pas faire d'histoires...

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