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Ecole de la confiance : au Havre, une directrice mutée à cause d'un mail


ant06

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Oui effectivement l'article traite d'un employeur privé, certes, mais il était juste là pour illustrer l'utilisation de la boîte mail et la séparation entre personnel et professionnel.Effectivement les boîtes académiques offrent la possibilité de rediriger les mails pro vers une adresse perso, mais il faut bien faire la part des choses.

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Et il y a du nouveau :

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La directrice de l'école du Havre sanctionnée gardera finalement son poste à la rentrée

Sanctionnée après avoir critiqué la réforme Blanquer via un mail adressé aux parents, la directrice de l'école Lamartine au Havre conservera finalement son poste. Détails.

La directrice de l’école maternelle au Havre (Seine-Maritime) sanctionnée après avoir envoyé un mail aux parents critiquant la réforme Blanquer via la messagerie de l’école, va finalement conserver son poste. (©Illustration / Adobe stock)

Pour les syndicats et les élus de l’opposition municipale, il s’agissait d’une « sanction disproportionnée », d’une « mobilité imposée ». Pour le rectorat, c’était une « proposition acceptée par la directrice ». Trois jours après la tenue d’un conseil municipal marqué par une manifestation de parents d’élèves et enseignants au Havre (Seine-Maritime) et selon les dires des syndicats et de Nathalie Nail, conseillère municipale d’opposition, « la mobilisation a payé » : la directrice de l’école maternelle Lamartine sanctionnée après avoir critiqué via un mail envoyé de la boîte de l’école aux parents la réforme Blanquer conservera bien son poste en septembre 2019, apprend-on jeudi 2 mai 2019. Le rectorat a quant à lui une autre version des faits.

« Une victoire liée à la mobilisation »

« Je m’apprêtais à envoyer un courrier au rectorat, pour demander à ce que la sanction envers la directrice soit revue, et qu’elle puisse conserver son poste, quand les syndicats m’ont appelée pour m’annoncer la bonne nouvelle, à savoir qu’elle serait bien toujours au Havre en septembre prochain. » Pour l’élue d’opposition Nathalie Nail, il s’agit d’une « victoire liée à la mobilisation et pas d’autre chose. »

Le rectorat depuis mardi soutient que cette mutation n’était pas forcée. On peut jouer sur les mots, mais inviter une personne à participer au mouvement, c’est clairement une façon de lui dire qu’il faut qu’elle accepte la mutation. La sanction selon nous était bien double : le blâme, et si l’on veut parler ainsi, ‘l’invitation à participer au mouvement' », explique Nathalie Nail.

Du côté des syndicats, même son de cloche. Selon le communiqué de presse du SNUIPP-FSU-CGT publié jeudi 2 mai 2019, « c’était sous la menace de subir une sanction encore plus forte que notre collègue s’apprêtait à participer au mouvement. Et c’est face aux manifestations collectives de solidarité et de soutien qu’inspection académique et rectorat changent désormais de discours. Nous nous félicitons de ce recul qui permettra à notre collègue de choisir et de conserver son poste si elle le souhaite, dans cette école où son travail et son investissement sont reconnus de tous et toutes ». 

Pas de recul, pas de victoire

Le rectorat conserve de son côté sa version des faits donnée mardi 30 mars, au lendemain de la mobilisation qui avait émaillé la tenue du conseil municipal : « C’est dans le cadre de l’entretien avec le directeur académique des services de l’Éducation nationale (Dasen) et au vu de difficultés personnelles que le Dasen a proposé à la directrice une mutation qu’elle a acceptée. »

Au vu de ce revirement de situation, jeudi 2 mai 2019, la réponse est claire : « Il ne s’agit pas d’un recul, ni d’une victoire, puisqu’il n’y avait pas de mutation forcée. » La rédaction de 76actu a tenté en vain de joindre la directrice de l’école Lamartine.

 

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J'ai quand même une grande pensée pour plusieurs copains directeurs qui, harcelés par leurs collègues, ont dû quitter leur poste dans l'indifférence générale.

Là, il y a une faute professionnelle et tout le monde est quand même là pour la soutenir. C'est bien, mais il y a deux poids deux mesures.

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Pour ma part, ce qui m'interpelle, c'est qu'un élu de la mairie a fait remonter/dénoncé la directrice.

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Le 03/05/2019 à 12:29, Goëllette a dit :

J'ai quand même une grande pensée pour plusieurs copains directeurs qui, harcelés par leurs collègues, ont dû quitter leur poste dans l'indifférence générale.

Là, il y a une faute professionnelle et tout le monde est quand même là pour la soutenir. C'est bien, mais il y a deux poids deux mesures.

Elle communiquait avec les parents d'élèves, leur donnant des infos sur la loi... Le problème est que la mairie a dénoncé la collègue...

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Ce n'est pas ce que j'ai compris de ce que j'ai lu plus haut qui était plutôt qu'elle dénonçait la loi, à titre de directrice et par un moyen de travail.

Qu'elle ait été dénoncée ou pas n'enlève pas la faute professionnelle, ce qui ne veut pas dire que je souhaite qu'elle soit sanctionnée.

Cependant, je suis effarée que dans notre profession plutôt intellectuelle, autant de monde ne connaisse pas les devoirs attachés à notre métier ou véhicule le "droit coutumier" comme référence, mettant du flou à l'ensemble.

Si ça permet de ne pas sanctionner une collègue, tant mieux. Le problème c'est que, d'un côté, on défend à peine un directeur qui tombe en dépression puis doit abandonner son poste dans l'indifférence (et la suspicion) car ses collègues lui font "la misère" parce qu'ils ne veulent pas respecter des textes qu'il tente de leur faire appliquer, et de l'autre, on va mobiliser le ban et l"arrière ban pour empêcher qu'un collègue ayant désobéi (base élèves, évaluations, ...) ou commis une faute soit sanctionné.

Deux poids deux mesures dans la défense et un grand sentiment d'injustice. Si on a de l'énergie pour défendre les seconds, on doit aussi se retrousser les manches pour réhabiliter les premiers.

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Il y a 6 heures, Goëllette a dit :

Ce n'est pas ce que j'ai compris de ce que j'ai lu plus haut qui était plutôt qu'elle dénonçait la loi, à titre de directrice et par un moyen de travail.

Qu'elle ait été dénoncée ou pas n'enlève pas la faute professionnelle, ce qui ne veut pas dire que je souhaite qu'elle soit sanctionnée.

Cependant, je suis effarée que dans notre profession plutôt intellectuelle, autant de monde ne connaisse pas les devoirs attachés à notre métier ou véhicule le "droit coutumier" comme référence, mettant du flou à l'ensemble.

Si ça permet de ne pas sanctionner une collègue, tant mieux. Le problème c'est que, d'un côté, on défend à peine un directeur qui tombe en dépression puis doit abandonner son poste dans l'indifférence (et la suspicion) car ses collègues lui font "la misère" parce qu'ils ne veulent pas respecter des textes qu'il tente de leur faire appliquer, et de l'autre, on va mobiliser le ban et l"arrière ban pour empêcher qu'un collègue ayant désobéi (base élèves, évaluations, ...) ou commis une faute soit sanctionné.

Deux poids deux mesures dans la défense et un grand sentiment d'injustice. Si on a de l'énergie pour défendre les seconds, on doit aussi se retrousser les manches pour réhabiliter les premiers.

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