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T1 désemparée...


Mewdei

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Bonjour,

Je me permets d'écrire ce sujet pour vous faire part de ma situation...

Je suis t1 sur 2 mi-temps dans deux écoles à 20/30 min de chez moi et sur le même niveau (cm1). Aussi, malgré que je ressors d'une année EFS en PS, cette affectation me semblait une grande chance. Pourtant jeudi et vendredi derniers j'ai fondu en larmes en rentrant chez moi, allant jusqu'à faire une crise d'angoisse devant mes parents... J'ai passé le week-end à pleurer et aller jusqu'à envisager une démission.  Je suis tombée sur votre forum à travers mes recherches de reconversions, etc.

Ma rentrée s'était passée correctement sur mon premier mi-temps, mais le second a été une catastrophe... On m'avait averti que j'étais sur deux classes difficiles. La classe que j'ai le lundi et mardi m'a été décrite comme turbulente et avec un niveau très faible (classe qui en est à son troisième mi-temps car les collègues titulaires ne veulent pas la subir), la seconde quant à elle est dans un établissement réputé difficile à coté d'une cité qui devrait selon les collègues être en REP + (or elle n'est même pas REP). J'ai l'impression  qu'en étant plus ferme je n'aurai pas de difficultés avec mon premier mi-temps, d'ailleurs j'ai pu réaliser une bonne partie de ce que j'avais prévu dans mon cahier journal hier et j'étais presque "émerveillée" de leur travail en les comparant à l'autre classe... C'est dire pour moi le fossé entre ces deux classes... certes cette classe est turbulente mais elle est à l'écoute. Lorsque je demande le calme, ils s’exécutent...Or, j'ai travaillé jeudi et vendredi dans un bruit incessant avec des élèves qui s'interpellent en permanence, me répondent, s'insultent, ont des casiers vides (certains n'avaient même pas d'agenda),...d'ailleurs je n'ai quasiment rien fait. En plus de ne pas avancer et de devoir les reprendre toutes les secondes, j'ai à coté beaucoup d'administratif à réaliser pour cette classe (PPRE, formulaires de demande pour situations inquiétantes, équipes éducatives...) alors que je n'ai jamais fait ça.

Je suis vraiment dégoutée et mal... J'en ai vaguement parlé à mes collègues de mon mi-temps du lundi/mardi, ils n'étaient pas étonnés et étaient désolés que je finisse ma semaine  dans cette autre école (pour dédramatiser ils m'ont dit qu'au moins ma classe du lundi/mardi me semblerait être "parfaite" par rapport à l'autre). Seulement moi je ne me vois pas faire l'année avec cette autre classe, cela impact mes préparation du lundi/mardi, je n'arrive pas à me projeter et préparer mes séances après avoir terminé ma semaine ainsi... J'ai honte d'être comme ça dès ma première année titularisée...

Ayant croisé une conseillère lundi, j'ai demandé que la visite de mon mf itinérant  se fasse dans l'école où j'ai de grosses difficultés, la conseillère m'a dit qu'elle comprenait pourquoi je privilégiais cette école et m'a annoncé une visite de la part de mon mf itinérant vendredi 18 après-midi. Au début j'étais satisfaite mais j'ai réalisé après-coup que cela signifiait devoir encore affronter cette classe 3 jours et surtout j'ai mes 2 réunions parents la semaine prochaine, donc je serai vraiment épuisée vendredi après-midi... Même si pour moi cette visite est dans le but d’avoir des conseils, cela reste une "visite" et je sais bien que ce mf itinérant sera très négatif. J'ai peur qu'il m'enfonce encore plus et que je me sente encore plus démunie (limite je regrette de lui avoir demandé de venir dans cette école car de base il devait venir lundi). 

Concernant les collègues de l'autre école, ils sont tous  en début de carrière (2/3 ans), je me vois mal leur faire part de ma situation... de plus, quand je vais mal j'ai tendance à me replier sur moi-même...Néanmoins, une collègue de cette école m'a avoué que selon elle je faisais trop "douce" et trop jeune pour arriver à gérer une classe de cm1 dans cette école.

Je suis désemparée et cela impact mes relations avec mon entourage...Mon conjoint m'a conseillé de m’arrêter pour prendre du recul, mais j'ai honte vis à vis des collègues... Surtout que l'école où je vais le lundi/mardi je partage mon mi-temps avec une EFS qui a elle-même pleuré car apparemment la classe a été difficile vendredi avec elle... je ne voudrais pas l'entrainer dans ma descente sachant qu'elle n'est pas titularisée...Je me sens vraiment nulle😟...

Je m'excuse pour la longueur de ce post, cela me fait beaucoup de bien d'écrire ces lignes...  Je voulais savoir si certains se sont déjà retrouvés dans cette situation ? Auriez-vous des conseils ?

Je vous remercie sincèrement... ne serait-ce que pour m'avoir m'avoir permis d'écrire ces lignes...

 

 

 

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Ca serait difficile pour tout le monde.....Changer d'école, arriver sans être connue, s'imposer, ça ne se fait pas en un jour...

Alors, d'abord, RESPIRE un bon coup.

- Ca se passe pas mal en début de semaine, le mal être de la fin de semaine n'est sans doute pas de ton fait.

- Il faut s'imposer. C'est toi le chef. 

 

Sortir "l'armada habituelle":

*Valoriser ceux qui ont un comportement normal: par la parole "TRES bien pour ceux qui sont déjà en train d'écrire, qui sont en train de travailler, qui ont fini" ou par des bons points ou autres (ça marche même chez les grands! En début de cm1, ils sont petits!!!)

* Faire le point sur ce qui manque, mettre un mot dans le cahier de liaison à faire signer par les parents (et VERIFIER ou faire vérifier par ton binôme lundi!)

* Bilan quotidien du comportement: une croix quand dérapage/plusieurs croix entraînent une punition: écrite à faire signer par les parents (et à VERIFIER!!!), privation d'une partie de récré ou de chose qui tient à coeur.

*Réfléchir en amont aux sanctions à mettre en place. Ne JAMAIS laisser un gamin avoir le dernier mot quand il fait une couennerie...

*Voir quelles sanctions sont mises en place dans l'école en cas de gros débordement (directeur/directrice?)

*Etre rigoureux et juste. Chaque débordement entraîne la même réaction. Chaque débordé est sanctionné. On ne réagit pas à la tête du client. Rien de plus rassurant pour les enfants que de constater que "faire l'imbécile" entraîne une réaction proportionnée.

 

Bref, tout ça est très normal, les écoles/classes difficiles sont malheureusement légion, il faut s'y frotter...(même si certains comportements sont effectivement inadmissibles...)

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Rien de plus à ajouter.

Te rapprocher des collègues qui ont déjà eu la classe, échanger avec les collègues sur les pratiques de l'école (leur mode de fonctionnement vis à vis de la gestion des conflits, les sanctions etc...) et serrer la vis, tout en étant juste. La première période, voire le premier trimestre, est souvent le plus fatiguant car il faut poser les bases et ne rien lâcher, surtout sur un poste que tu n'occupes pas à plein temps. Il ne faut pas oublier que cette année est très particulière, certains n'ayant pas mis les pieds dans une classe depuis 6 mois.

Bon courage.

Nous sommes nombreux à être passés par là, je pense, et sommes à ton écoute. 🙂

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Déjà, laisse tomber les réunions parents, tu n'es pas la titulaire. Après, donne toi un peu de temps. Tu vas t'habituer à eux et eux à toi. Courage.

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Je travaille en REP+ et je comprends tes difficultés.

Je rejoins l'une des réponses : il faut que tu mettes en place des règles le plus lisibles possible avec un système de sanctions en cas de non respect. Dans mes écoles difficiles la privation d'une partie de la récréation fonctionne assez bien, mais il faut que cela s'assortisse de dialogue bien sûr.

Les débuts d'année sont toujours difficiles car il faut que le climat et les habitudes s'installent. Courage et donne nous des nouvelles!

Révélation

 

 

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Comme dit plus haut cette rentrée est difficile pour tous les enseignants : certains enfants n'ont pas mis les pieds à l'école depuis 6 mois... Et je trouve aussi que c'est toujours plus compliqué de s'imposer sur des compléments de temps partiels.

Laisse toi le temps, laisse leur le temps de reconstruire les règles de vie en collectivité, de réapprendre leur rôle d'élève.

Fais-toi aider par les collègues, tu n'as pas à avoir honte, cette classe est compliquée, ils l'ont reconnu, ils n'en voulaient pas, mais ils doivent t'aider ! J'espère que tu pourras trouver certains collègues pour t'écouter, pour te prendre un élève de temps en temps si besoin pour que tu puisses petit à petit remettre de l'ordre dans cette classe en utilisant toutes les techniques que d'autres ont mieux expliqué que moi dans les posts précédents.

Ne mets pas toute ta carrière en l'air juste pour une classe, l'an dernier ça se passait bien, tu retrouveras des classes plus sympas ! Courage !

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J'ai conscience que la période post- confinement ne facilite pas cette rentrée... Seulement, je suis désemparée de voir une telle différence entre mes 2 classes, alors que même celle que j'ai le lundi / mardi est supposée être compliquée (ils ont fait pleurer ma binôme efs). Je ne vois pas comment je peux avancer avec celle que j'ai en fin de semaine, j'avais même honte de croiser le regard des" bons "élèves  ... Dès vendredi j'en ai privé 2 d'une bonne partie de la récréation, j'ai mis un mot et ils ont dû indiquer une couleur rouge sur un tableau de comportement...la réponse de l'un des deux " Je m'enfous je préfère mon ancienne maîtresse ". Ça me brise totalement d'entendre ça. L'an dernier je me suis beaucoup investie, je n'avais jamais voulu une ps et pourtant l'année s'est bien passée..la seule fois où j'ai presque pleuré c'est en annonçant à mes élèves que l'école était terminée. Là je sens que je vais pleurer chaque jeudi et vendredi.... 

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Je rajouterai à tout ce qui a été dit de surtout t'appuyer sur les collègues. Ils connaissent les élèves, ils se doutent bien que cela doit être hyper compliqué pour toi. Si les élèves tiennent à leur précédent maître ou maîtresse, parle avec cette personne pour connaître les trucs qui avaient été mis en place, ce qui pouvait motiver les élèves, etc. 

 

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Je vais essayer de lui demander oui... 😟 mais je suis vraiment effrayée à l'idée d'y aller demain...  Je vais dire aussi à la titulaire que je ne viendrais pas à la réunion parents (de toute façon j'ai appris que j'avais une réunion avec la circo 1h avant) 

Modifié par Mewdei
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Courage! Il va falloir t'imposer et montrer que c'est bien toi qui est "le chef d'orchestre".

Je te conseille d'être ferme dès demain: par exemple, demande leur de rester debout près de leurs chaises à 8h30, attendre le silence et leur demander de s'assoir que lorsque tu le leur dis.

Ne pas faire sortir les affaires de suite, prendre un temps d'échange oral, en s'écoutant, en ne coupant pas la parole aux autres etc...

Fais-les écrire...ils se calmeront un peu!

Nous sommes toutes et tous passés par là en début de carrière... On apprend un peu (beaucoup) "sur le tas" en ce qui concerne la gestion de classe!!!

Tiens nous au courant 😉

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Le plus important est de mettre la plus grosse majorité au travail, quitte à faire sortir les "gros durs" en les mettant dans une autre classe. Que les élèves "normaux/honnêtes/lambda" (je n'aime pas l'étiquette, mais on se comprend) se mettent au boulot et qu'ils ne soient pas dérangés. Ce sont eux qui vont mettre la classe sur les rails. Et toi aussi, bien sûr.

Pleurer en y allant ou en rentrant permet de se décharger, c'est une chose. Ensuite, il faut établir une "stratégie" pour avoir le dessus...Nous sommes malheureusement tous (ou presque) passés par là...(dit la fille à qui les collègues tartinaient les crêpes de nutella au repas de midi dans l'autre école pour lui donner le courage d'aller affronter sa classe de cm2 du vendredi....Souvenirs, souvenirs...C'était il y a plus de 20 ans...)  Chaque jour, tester qq chose de nouveau (les faire bcp écrire, trouver une sanction qui fonctionne avec l'un ou l'autre, s'appuyer sur un collègue, sur un groupe d'élèves, etc.), ça permet d'éliminer un à un les "récalcitrants"...

Ne JAMAIS oublier que ce sont des enfants, petits, et qu'ils aiment avoir l'attention de l'adulte...Ne jamais sous estimer le pouvoir de l'empathie...Vraiment...

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Mettre en place un emploi du temps très ritualisé pour mettre tout de suite au travail ceux qui sont sérieux.

Accepter que les autres en fassent moins à condition d'être au travail quand même...Pour ceux là, la priorité c'est de devenir élève, pas d'apprendre les fractions ou à conjuguer à l'imparfait...Ce n'est pas politiquement correct mais c'est la réalité ! Et valoriser chaque travail effectué.

Cibler le "chef de meute" quand tu en repères un...Si tu l'as dans la poche, ça peut aussi t'aider.

Les contrats de comportement peuvent fonctionner...ou pas ! Avec certains élèves, nous ne pouvons pas faire de miracle et ils relèvent d'autres structures que l'école malheureusement...

Courage !

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