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Posté(e)
Le 04/02/2021 à 19:39, Liora a dit :

Ben je suis comme tout le monde, je lis et j'admire ce que je vois passer sur internet... Mais aussi l'an dernier ma tutrice accordait beaucoup de liberté et les gamins étaient ultra silencieux, sages, etc... J'étais impressionnée.

C'est peut-être justement parce qu'ils étaient hyper calmes et silencieux qu'elle leur accordait autant de liberté. 


J'ai eu une classe comme ça une année : des mises en rang en silence sans que je n'aie eu besoin de le demander et ce, dès le premier jour, respectueux en classe, travailleurs et autonomes, capables de travailler en groupes sans faire de bruit ... Nombre de fois j'ai vu des gens passer la tête pensant qu'on n'était pas dans la classe tellement c'était silencieux ! 😄

Eh bien cette année-là, les élèves ont eu beaucoup de libertés, ne demander pas pour se déplacer à la bibliothèque, prendre une feuille pour faire un dessin ou autre. 

Du bonheur ! J'en ai bien profité (et eux aussi vu les retours que j'ai eus de leur part).

Posté(e)
Le 04/02/2021 à 19:39, Liora a dit :

Ben je suis comme tout le monde, je lis et j'admire ce que je vois passer sur internet... Mais aussi l'an dernier ma tutrice accordait beaucoup de liberté et les gamins étaient ultra silencieux, sages, etc... J'étais impressionnée.

Et elle s'y prenait comment ta tutrice pour avoir des élèves ultra silencieux ?

  • 2 semaines plus tard...
Posté(e)
Le 04/02/2021 à 19:39, Liora a dit :

Occupations agréables à faire sans se lever : je pense énigmes de maths, origami, etc... Ils aiment beaucoup les maths en règle générale, je vais essayer d'imprimer des jeux individuels. Je me disais qu'il leur serait bénéfique de pouvoir se lever et bouger régulièrement car on dit que les enfants ont besoin de ça, de ne pas toujours rester sur une chaise, etc.

Ben je suis comme tout le monde, je lis et j'admire ce que je vois passer sur internet... Mais aussi l'an dernier ma tutrice accordait beaucoup de liberté et les gamins étaient ultra silencieux, sages, etc... J'étais impressionnée.

En lisant tous vos messages au final je me rends compte que j'ai fait une bêtise (ou plutôt un manque de... rigueur) en ne définissant jamais les moments où ils ont le droit de se lever, et les moments où ils n'ont pas le droit. Et quand les élèves se lèvent spontanément pour venir me parler, ben plutôt que leur dire d'aller s'assoir, j'ai le réflexe de leur répondre... ce qui à force finit par envoyer le message "venez me parler quand vous voulez..." et ils ne doivent rien comprendre quand je leur dis "on ne se lève pas quand on veut." c'est certainement quelque chose à clarifier.
Merci à tous en tout cas !!

C’est un peu comme ça dans ma classe, MAIS : ce n’est pas possible tous les ans. Parfois, j’ai vraiment trop d’agités et les libertés sont plus restreintes. Cette année, j’en ai 6 qui bougent (sur 26. Des CP.). Ils ont des objectifs à remplir. Des trucs très simples : « tu dois être capable de faire les choses silencieusement, et sans précipitation. Si je te remarque, tu es privé de ton activité : elle s’arrête immédiatement. » Alors au début, ils touchent le jackpot de manière systématique, les pauvres. Mais petit à petit, ça tient de mieux en mieux. Attention : je suis toujours en mode vigie, même lorsque je travaille avec un autre enfant, ce qui demande beaucoup d’énergie. Je pense que tu dois encore pouvoir t’améliorer en travaillant sur toi. L’exemple, c’est primordial.


Le truc qui me saoule, c’est qu’au CE1, ils se remettent à être infernaux en quelques semaines. Une année n’y suffit pas. Et du fait, je me rends compte que je les ai contraints à des habitudes de classe qui ont cours chez moi, mais que finalement, je ne leur ai pas vraiment appris quelque chose, contrairement à mon impression en fin d’année... et ça, ça m’agace... Et c’est pareil en écriture : certains avaient finalement des cahiers propres, avec une écriture très convenable au CP. Je passe en CE1 si une maîtresse se plaint, pour jeter un œil sur des cahiers et pousser un peu ma soufflante : ça repart bien en écriture, ils viennent me montrer leur cahier, puis ça se déballonne dans les semaines (voir même les jours !!!) suivantes. Ça a le don de m’embêter... et je ne vois pas ce que je pourrais faire pour y remédier. 

Posté(e)
Le 03/03/2021 à 02:14, Mademoisellelau a dit :

C’est un peu comme ça dans ma classe, MAIS : ce n’est pas possible tous les ans. Parfois, j’ai vraiment trop d’agités et les libertés sont plus restreintes. Cette année, j’en ai 6 qui bougent (sur 26. Des CP.). Ils ont des objectifs à remplir. Des trucs très simples : « tu dois être capable de faire les choses silencieusement, et sans précipitation. Si je te remarque, tu es privé de ton activité : elle s’arrête immédiatement. » Alors au début, ils touchent le jackpot de manière systématique, les pauvres. Mais petit à petit, ça tient de mieux en mieux. Attention : je suis toujours en mode vigie, même lorsque je travaille avec un autre enfant, ce qui demande beaucoup d’énergie. Je pense que tu dois encore pouvoir t’améliorer en travaillant sur toi. L’exemple, c’est primordial.

Oui, là j'essaye vraiment de travailler sur l'exemple que je donne et la régularité. Nous avons repris certaines des règles, etc... J'ai encore beaucoup tendance à "laisser passer cette fois ci", être exigeante un jour et pas l'autre... C'est ce que je trouve le plus difficile.

l'AESH d'un de mes élèves est très souvent absente et moi je ne peux pas toujours l'aider (il ne relève pas du tout d'une inclusion en classe ordinaire et je me refuse à faire l'enseignante d'IME, enfin bref). Là je passe mon temps à gronder des élèves qui se lèvent pour aller "aider S." (faux prétexte, ils vont surtout rigoler avec S...)

Une autre chose que je trouve compliqué : dans l'enseignement explicite des comportements de Bissonnette il met beaucoup l'accent sur le déplacement, être partout à la fois... J'ai un handicap, je me déplace avec un déambulateur. Même avec une grande classe c'est compliqué de passer dans les rangs et au niveau de ma santé je ne peux pas me permettre de déambuler dans la classe tout le temps sans m'épuiser (c'est vraiment un combat contre moi même de me dire "fais venir machin à toi plutôt qu'aller à lui"... parce que c'est tellement plus simple). Je me demande à quel point ça peut créer des soucis de discipline, de ne pas être près d'eux (enfin je suis proche du premier rang, j'alterne, je bouge un peu quand même).

Posté(e)
il y a 1 minute, Liora a dit :

l'AESH d'un de mes élèves est très souvent absente et moi je ne peux pas toujours l'aider (il ne relève pas du tout d'une inclusion en classe ordinaire et je me refuse à faire l'enseignante d'IME, enfin bref). Là je passe mon temps à gronder des élèves qui se lèvent pour aller "aider S." (faux prétexte, ils vont surtout rigoler avec S...)

Ici, la scolarisation d'un élève lourdement handicapé est conditionnée à la présence de l'AVS.

Pas d'AVS, pas d'élève.

il y a 1 minute, Liora a dit :

Une autre chose que je trouve compliqué : dans l'enseignement explicite des comportements de Bissonnette il met beaucoup l'accent sur le déplacement, être partout à la fois... J'ai un handicap, je me déplace avec un déambulateur. Même avec une grande classe c'est compliqué de passer dans les rangs et au niveau de ma santé je ne peux pas me permettre de déambuler dans la classe tout le temps sans m'épuiser (c'est vraiment un combat contre moi même de me dire "fais venir machin à toi plutôt qu'aller à lui"... parce que c'est tellement plus simple). Je me demande à quel point ça peut créer des soucis de discipline, de ne pas être près d'eux (enfin je suis proche du premier rang, j'alterne, je bouge un peu quand même).

Je suis persuadée que le déplacement dans les rangs est plus perturbateur que bénéfique !

Joue de tes difficultés pour rester tranquillement à une place fixe. Tu verras, ça canalisera davantage tes élèves.

Posté(e)

Mais l'AVS ne prévient pas de son absence en avance et que le gamin est déjà arrivé...
On peut vraiment le refuser ?
Il n'est pas lourdement handicapé en soit. Il peut rester assis sur une chaise sans embêter son monde. Mais par contre il lui faut absolument une AVS pour faire un travail, même très très adapté.

Oui, je leur dis les choses directement ("je reste assise pour l'heure, je ne marche pas."). Ils sont habitués.

Posté(e)
il y a 6 minutes, Liora a dit :

Une autre chose que je trouve compliqué : dans l'enseignement explicite des comportements de Bissonnette il met beaucoup l'accent sur le déplacement, être partout à la fois...

Si on suit les bases de la CNV, il ne faut pas reprendre un élève à travers la classe mais se déplacer vers lui et le reprendre personnellement, en catimini. 

Sauf que, je rejoins Goëllette : sur les temps de travail individuel, j'ai arrêté de tourner dans les rangs pendant la phase de travail, car je me suis aperçu que mes élèves étaient plus agités ainsi car mes déplacements les déconcentraient (sans compter ceux qui se concentrent sur toi pour guetter le moment où tu arrives vers eux pour cacher leur travail parce qu'ils ont peur de s'être trompés). 

Et puis, j'utilise beaucoup une forme de communication non verbale : un geste, un regard et mes élèves comprennent très vite comment ça fonctionne.

Si besoin, no soucy, j'ai la voix qui porte (levier que je n'utilise pas en permanence et qui du coup, jette un froid quand je pousse une gueulante).
Et comme quand je promets une sanction, elle tombe, ils savent à quoi ils s'exposent.

Mais les élèves aiment aussi les temps où ils sont tous seuls avec l'enseignant au bureau. ça évite trop de mouvements dans la classe et ça marche aussi très bien (et celui qui fait le bazar n'a pas le droit de venir).

  • J'adhère 1
Posté(e)
il y a 6 minutes, Liora a dit :

Mais l'AVS ne prévient pas de son absence en avance et que le gamin est déjà arrivé...
On peut vraiment le refuser ?
Il n'est pas lourdement handicapé en soit. Il peut rester assis sur une chaise sans embêter son monde. Mais par contre il lui faut absolument une AVS pour faire un travail, même très très adapté.

Oui, je leur dis les choses directement ("je reste assise pour l'heure, je ne marche pas."). Ils sont habitués.

Disons que la première demi-journée, vous voyez avec la famille, mais ensuite vous ne le prenez pas.

Mais tu me dis maintenant qu'il n'est pas perturbateur...

Posté(e)
à l’instant, diddle21000 a dit :

Sauf que, je rejoins Goëllette : sur les temps de travail individuel, j'ai arrêté de tourner dans les rangs pendant la phase de travail, car je me suis aperçu que mes élèves étaient plus agités ainsi car mes déplacements les déconcentraient (sans compter ceux qui se concentrent sur toi pour guetter le moment où tu arrives vers eux pour cacher leur travail parce qu'ils ont peur de s'être trompés). 

Il est plus utile de travailler sur le statut de l'erreur et la confiance en soi que de arpenter la classe sans cesse.

Quand je suis assise à une table, j'ai horreur d'avoir des gens qui me tournent autour.

Posté(e)

Oui (enfin, s'il n'est pas provoqué ou excité par les autres... le CMPP nous a demandé d'appuyer une demande d'orientation en ITEP quand même), seulement il est incapable de faire quoi que ce soit seul. Même pour faire un coloriage, il faut un adulte à côté. Et il y a d'autres élèves en difficulté, qui ont besoin d'aide, et à un moment... ben je ne peux pas faire l'AESH pour lui.

Posté(e)
il y a 1 minute, Goëllette a dit :

Quand je suis assise à une table, j'ai horreur d'avoir des gens qui me tournent autour.

C'est exactement la réflexion que je me suis faite en observant mes élèves. 

Mais au début, j'appliquais le "il faut occuper la classe pour asseoir la discipline". 
Sauf que la relation de confiance qu'on crée avec les élèves est bien plus efficace

Posté(e)
il y a 2 minutes, Liora a dit :

Oui (enfin, s'il n'est pas provoqué ou excité par les autres... le CMPP nous a demandé d'appuyer une demande d'orientation en ITEP quand même), seulement il est incapable de faire quoi que ce soit seul. Même pour faire un coloriage, il faut un adulte à côté. Et il y a d'autres élèves en difficulté, qui ont besoin d'aide, et à un moment... ben je ne peux pas faire l'AESH pour lui.

aurais-tu 2 ou 3 élèves qui pourraient être ses tuteurs ? 

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