Liora Posté(e) 4 mars 2021 Auteur Posté(e) 4 mars 2021 il y a 4 minutes, diddle21000 a dit : C'est exactement la réflexion que je me suis faite en observant mes élèves. Mais au début, j'appliquais le "il faut occuper la classe pour asseoir la discipline". Sauf que la relation de confiance qu'on crée avec les élèves est bien plus efficace J'ai remarqué qu'ils aimaient vraiment beaucoup les corrections personnalisées au bureau (et que moi ça me faisait moins à corriger le soir). J'ai de moins en moins de correction collective pour a justement. Pas sans que ça dégénère. Le relationnel avec les autres est tout de même compliqué, et mes élèves sont quand même très immature. c'est compliqué, il a deux AESH (dont une avec des absences régulières), une avec qui ça se passe bien, une autre très fragile psychologiquement qui ne supporte pas s'il la rejette ou s'il s'énerve (mais elle ne veut prendre aucun autre enfant avec AESH de l'école ni changer d'école alors c'est moi qui l'ait dans ma classe... et gérer les adultes en plus des enfants ça m'énerve...)
SepH Posté(e) 4 mars 2021 Posté(e) 4 mars 2021 il y a 2 minutes, Liora a dit : et gérer les adultes en plus des enfants ça m'énerve... Tu veux que je te raconte l'histoire de l'AVS qui limite lever la main pour me dire que M. lui avait donné un coup de pied ? 🤣 J'en ris parce qu'à l'époque j'ai tourné les faits au ridicule tellement c'était aberrant. Fallait que je lui explique qu'on posait des règles à un enfant (et pourtant elle en avait à titre personnel). J'étais soulagée les jours où elle n'était pas là car je gérais mieux le gamin seule parce qu'il avait compris comment la faire tourner en bourrique (ce qui le rendait pile électrique du coup), qu'elle réagissait comme une gamine. Au pire, pour bosser avec les autres quand l'AESH est absente, laisse-le lire ou dessiner un temps si ça le pose. Y'a un moment, c'est aussi de la survie.
Mademoisellelau Posté(e) 4 mars 2021 Posté(e) 4 mars 2021 Non mais je rêve.... c’est pas elle qui décide ! Fais remonter à l’enseignante référente. Il faut qu’elle sache ce qu’il en est, ce n’est pas normal : cet enfant a besoin d’une aide, et toi tu n’as pas besoin d’un poids supplémentaire... Concernant les déplacements, tu peux rester à ton bureau. Tu vois, quand je te dis que je suis « en mode vigie », c’est que je ne me déplace pas : je les observe d’où je suis. En fait, avant d’en faire une, les enfants ont tendance à regarder si la maîtresse les surveille. Un regard sourcils froncés de ma part suffit, je n’ai pas besoin de parler, crois-moi qu’ils perdent l’envie de faire leur truc ou de parler. Ils savent que s’ils le font, derrière, c’est « machin, tu es puni. » Et blam. Perdu. D’ailleurs, ils ne font pas, c’est foutu d’avance, ils le savent.
Goëllette Posté(e) 4 mars 2021 Posté(e) 4 mars 2021 il y a 16 minutes, diddle21000 a dit : C'est exactement la réflexion que je me suis faite en observant mes élèves. Mais au début, j'appliquais le "il faut occuper la classe pour asseoir la discipline". Sauf que la relation de confiance qu'on crée avec les élèves est bien plus efficace C'est comme pour le volume de la voix : plus tu parles fort, plus tes élèves parlent fort. Plus tu es posé, plus tes élèves sont tranquilles. Après, combien de "grands pédagogues" ont déjà eu la responsabilité d'une classe primaire ... ? Donc leurs beaux discours ...
Mademoisellelau Posté(e) 4 mars 2021 Posté(e) 4 mars 2021 il y a 3 minutes, diddle21000 a dit : Tu veux que je te raconte l'histoire de l'AVS qui limite lever la main pour me dire que M. lui avait donné un coup de pied ? 🤣 J'en ris parce qu'à l'époque j'ai tourné les faits au ridicule tellement c'était aberrant. Fallait que je lui explique qu'on posait des règles à un enfant (et pourtant elle en avait à titre personnel). J'étais soulagée les jours où elle n'était pas là car je gérais mieux le gamin seule parce qu'il avait compris comment la faire tourner en bourrique (ce qui le rendait pile électrique du coup), qu'elle réagissait comme une gamine. Au pire, pour bosser avec les autres quand l'AESH est absente, laisse-le lire ou dessiner un temps si ça le pose. Y'a un moment, c'est aussi de la survie. Comment as-tu fini par en débarrasser l’école ?
Liora Posté(e) 4 mars 2021 Auteur Posté(e) 4 mars 2021 il y a 4 minutes, Mademoisellelau a dit : Non mais je rêve.... c’est pas elle qui décide ! Fais remonter à l’enseignante référente. Il faut qu’elle sache ce qu’il en est, ce n’est pas normal : cet enfant a besoin d’une aide, et toi tu n’as pas besoin d’un poids supplémentaire... Concernant les déplacements, tu peux rester à ton bureau. Tu vois, quand je te dis que je suis « en mode vigie », c’est que je ne me déplace pas : je les observe d’où je suis. En fait, avant d’en faire une, les enfants ont tendance à regarder si la maîtresse les surveille. Un regard sourcils froncés de ma part suffit, je n’ai pas besoin de parler, crois-moi qu’ils perdent l’envie de faire leur truc ou de parler. Ils savent que s’ils le font, derrière, c’est « machin, tu es puni. » Et blam. Perdu. D’ailleurs, ils ne font pas, c’est foutu d’avance, ils le savent. Le PIAL est venu pour l'aider... ils étaient assez agacés car elle n'est jamais venue à une formation AESH. Ils lui ont demandé d'accompagner un enfant à l'Ulis une fois par semaine. Ils m'ont dit que je devais être ferme avec elle mais elle a l'âge de ma mère... Ils m'ont aussi donné pas mal d'astuce pour gérer l'élève. C'était assez constructif, j'étais très agréablement surprise. Comment est-ce que tu punis ? Tu as une échelle de punition/sanction visible ?
SepH Posté(e) 4 mars 2021 Posté(e) 4 mars 2021 il y a 7 minutes, Mademoisellelau a dit : Comment as-tu fini par en débarrasser l’école ? Elle n'a pas quitté l'école car son contrat courait encore mais elle a été affectée à un autre élève et ça n'a pas été mieux. J'ai pourtant passé beaucoup de temps à essayer de lui expliquer son rôle d'AVS (récemment recrutée, elle n'avait pas eu sa formation quand elle était avec moi).
Delavegue Posté(e) 4 mars 2021 Posté(e) 4 mars 2021 Le 02/02/2021 à 18:56, Tinsel a dit : La rigueur et la constance quand on gère un groupe est indispensable je pense. Il nous est tous déjà arrivé de se laisser déborder, c'est à dire de laisser le bazar s'instaurer petit à petit, on dit chut, chut, sans trop s'en rendre compte (et sans que les élèves eux même s'en rende compte), et au bout d'un moment on explose! On rentre chez nous avec mal à la tête et une insatisfaction totale. Donc chacun son niveau de tolérence, ça c'est sûr. Mais quand on dit stop il faut s'y tenir. Je sais que moi, spontanément, je dis stop ou chut 2 fois gentiement, et la 3ème fois c'est avce sévérité. Je ne le controle pas, c'est mon habitude spontanée. Mine de rien mes élèves s'en rendent compte car au bout de quelques semaines d'école il devient très rare que je me fache, ils arrivent à s'arrêter avant. (avec certaines classe, ces quelques semaines d'acclimattation durent quand même jusqu'à Noël...) Pas mieux ! Je me reconnais totalement dans ces propos. Je pense qu'il faut aussi gérer la classe comme tu es toi. Comme toi, je n'accroche pas au système de couleurs/sanctions qu'il y a dans une majorité de classes. Je n'ai jamais vu l'utilité pour moi et mes élèves de l'utiliser, je reste dans quelque chose de simple car ce système me correspond. En début d'année, on cherche ensemble le meilleur comportement pour apprendre et pourquoi certains comportements ne sont pas possibles. A partir de cela, on établit quelques règles importantes, point final. S'ils respectent les règles, tout va bien et ils ont des libertés. Ils ne respectent pas les règles, punitions. Toujours resté juste, jamais d'injustice, toujours expliquer le pourquoi du comment: cela participe à instaurer une relation de confiance. Généralement j'enlève de la récréation, je ne donne jamais de "lignes" ou alors sanctions en fonction de ce qui s'est passé. Un élève a tapé, il écrit une lettre d'excuses, un élève jette des papiers dans la cour, il la nettoie et ramasse tout. Après oui, il faut être vigilant en permanence, ne pas céder, parfois on oublie, on en a marre car ils ont été pénibles mais nous sommes humains, pas infaillibles. il y a 3 minutes, Goëllette a dit : C'est comme pour le volume de la voix : plus tu parles fort, plus tes élèves parlent fort. Plus tu es posé, plus tes élèves sont tranquilles. Après, combien de "grands pédagogues" ont déjà eu la responsabilité d'une classe primaire ... ? Donc leurs beaux discours ... Je ne parle pas fort en classe parce que c'est mon tempérament et je ne supporte pas le bruit. Je remarque effectivement que quand je suis remplacé (bureau dans la classe....), les remplaçants parlent souvent forts et les élèves finissent la journée (très) excités.
SepH Posté(e) 4 mars 2021 Posté(e) 4 mars 2021 il y a 5 minutes, Delavegue a dit : Je ne parle pas fort en classe parce que c'est mon tempérament et je ne supporte pas le bruit. Je remarque effectivement que quand je suis remplacé (bureau dans la classe....), les remplaçants parlent souvent forts et les élèves finissent la journée (très) excités. J'ai la voix qui porte et parle fort naturellement. ça m'a demandé de sacrés efforts pour apprendre à poser ma voix ...
Delavegue Posté(e) 4 mars 2021 Posté(e) 4 mars 2021 il y a 11 minutes, diddle21000 a dit : J'ai la voix qui porte et parle fort naturellement. ça m'a demandé de sacrés efforts pour apprendre à poser ma voix ... ha ben tu vois je n'avais pas imaginé que c'était possible dans l'autre sens, comme quoi ! Il m'a fallu 1 à 2 ans pour apprendre à porter ma voix. Maintenant on arrive à m'entendre à l'autre bout de la cour mais avant on ne m'entendait pas à plus de 3 mètres et j'avais mal aux cordes vocales en fin de journée.
Goëllette Posté(e) 4 mars 2021 Posté(e) 4 mars 2021 il y a 23 minutes, Delavegue a dit : Je ne parle pas fort en classe parce que c'est mon tempérament et je ne supporte pas le bruit. Je remarque effectivement que quand je suis remplacé (bureau dans la classe....), les remplaçants parlent souvent forts et les élèves finissent la journée (très) excités. Ce qui est aussi important, pour un titulaire, par égard pour les TR et autres intervenants de la classe, c'est également de poser son autorité de façon à ce que la leur soit également acquise. Il est extrêmement tentant d'avoir une autorité charismatique et des élèves qui n'obéissent qu'à nous, mais ça complique, de fait, la situation des autres.
SepH Posté(e) 4 mars 2021 Posté(e) 4 mars 2021 il y a 1 minute, Delavegue a dit : ha ben tu vois je n'avais pas imaginé que c'était possible dans l'autre sens, comme quoi ! Il m'a fallu 1 à 2 ans pour apprendre à porter ma voix. Maintenant on arrive à m'entendre à l'autre bout de la cour mais avant on ne m'entendait pas à plus de 3 mètres et j'avais mal aux cordes vocales en fin de journée. Quand j'ai poussé une vraie gueulante de chez gueulante, sans faire le moindre effort du tout sur la voix, j'ai jeté un silence de mort sur 6 classes d'un coup paraît-il (réparties sur deux étages)😰😅 J'ai fait du théâtre pendant une dizaine d'années et ça m'a bien aidé aussi à apprendre à parler en partant du ventre (et non de la gorge) 1
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant