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Les règles de féminisation dans les actes administratifs du MEN et les pratiques d'enseignement


André Jorge

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Bonjour, :)

Paru au BO du 6 mai 2021 : les règles de féminisation dans les actes administratifs du ministère de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports et les pratiques d'enseignement.

https://www.education.gouv.fr/bo/21/Hebdo18/MENB2114203C.htm

Pour résumer, l'écriture inclusive est contre-productive pour la lutte contre les discriminations sexistes et nuisible à la pratique et à l'intelligibilité de la langue française.

Dans le cadre de l'enseignement, la conformité aux règles grammaticales et syntaxiques est de rigueur et il convient de proscrire le recours à l'écriture dite « inclusive ». L'usage de la féminisation des métiers et des fonctions doit être recherché.

Guide d'aide à la féminisation des noms de métiers, titres, grades et fonctions intitulé Femme, j'écris ton nom... : https://www.vie-publique.fr/sites/default/files/rapport/pdf/994001174.pdf

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Il y a 4 heures, André Jorge a dit :

Pour résumer, l'écriture inclusive est contre-productive pour la lutte contre les discriminations sexistes et nuisible à la pratique et à l'intelligibilité de la langue française.

Merci pour les textes.

Contre-productive, je ne sais pas, mais inutile, ça c'est sûr.

Pour ce qui est de l'intelligibilité ... je n'ai jamais compris cet engouement et dès qu'un article est écrit de cette façon, je zappe, tant c'est fatigant !

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Pour ma part, je suis très étonnée par la tonalité du débat autour de l'écriture inclusive : avis tranchés et jugeant, parfois violents, arrière fond méprisant. Et l'argument de "cette écriture est un obstacle supplémentaire pour les personnes dyslexiques" : surement vrai (des linguistes ont effectivement tranché) mais un peu opportuniste pour des linguistes/spécialistes qui s'opposaient de manière virulente à la simplification de l'orthographe.

Ce BO ne déroge pas à la règle : pourquoi écrire des choses comme "l'écriture inclusive, si elle semble participer de ce mouvement, est non seulement contre-productive pour cette cause même, mais nuisible à la pratique et à l'intelligibilité de la langue française". Pourquoi ne pas juste écrire que l'usage du point médian est à proscrire dans les écrits à destination des élèves (jusque telle classe par exemple), trancher la question de l'accord au nom le plus proche ("les garçons et les filles sont joyeux" ou "les garçons et les filles sont joyeuses"). Sans polémiquer.

Je lis des écrits (magazines, articles de journaux) en écriture inclusive (avec points médians, utilisation du pronom neutre "iel"), ça n'a jamais heurté ma compréhension des écrits. Je n'ai même pas eu besoin de vraiment m'adapter. Et vu le nombre de lecteurs et lectrices de ces écrits, je ne dois pas être la seule. Je serais curieuse de savoir si, vraiment, des adultes dyslexiques sont en incapacité d'accéder à ces articles. J'écoute aussi des émissions radio ou podcast ou la langue inclusive est utilisée, ça s'oralise très bien. Je ne suis pourtant pas une ayatollah de l'écriture inclusive, je ne souhaiterais pas que l'utilisation soit imposée.

Il y a bien un fond immensément politique dans ce débat.

Le féminisme et de l'égalité des sexes est une question qui m'interpelle sincèrement et profondément. Pour m'y être intéressée, je me rends compte à quel point tous les "micros détails" façonnent l'image que les filles/femmes peuvent avoir comme image d'elles-même dans la société : le peu de visibilité du genre grammatical "féminin" dans la langue en fait partie.

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Je suis féminisme mais pas dyslexique et pourtant, je trouve insupportable cette écriture !

Quand je pense à toute l'énergie (et le fric) qu'il a fallu aux personnes ayant inventé ça, ça me sidère !

Tout ce qu'on aurait pu faire pour les droits des femmes avec ça !

Comme si les hommes allemands demandaient à interdire le "Sie".

Quant aux micro-détails façonnant l'image filles/garçons, lis "Du côté des petites filles", qui date de 1972. Il y a bien des étapes importantes à éviter avant de changer l'écriture !

 

 

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il y a 51 minutes, biscottinne a dit :

(...)Il y a bien un fond immensément politique dans ce débat.(...)

Tellement!😒

Il y a 6 heures, André Jorge a dit :

(...)Pour résumer, l'écriture inclusive est contre-productive pour la lutte contre les discriminations sexistes et nuisible à la pratique et à l'intelligibilité de la langue française.

À l'heure où l'on nous assène que l'éducation doit se baser sur des "données probantes de la recherche scientifique" (evidence based education), qu'on nous produise les preuves scientifiques de la nuisance de l'écriture inclusive (et non des tribunes signées par untel.le.s)

En CM2, un tableau de conjugaison sur le verbe aller au passé-composé est, pour moi, beaucoup plus pédagogique en écriture inclusive que l'étude de tous les accords du participe passé par le petit bout de la lorgnette. 

Il a fallu cette cristallisation sur l'écriture inclusive pour que certain.e.s s'intéressent (non) aux dyslexiques ("on va leur faire du mal, ça va être trop difficile pour eux") alors que ce sont souvent LES MÊMES qui ont pleuré (et pleurent encore) des larmes de sang lors de la dernière simplification de l'orthographe.

Connaitre, maitresse, clé, cout, ognon, allo et autres évènements leur donnent des boutons. Qu'ils ou elles ne viennent pas nous dire qu'ils ou elles ont à coeur de faciliter l'apprentissage de la langue française. Ils et elles veulent conserver ce qui est, cela s'appelle le "conservatisme" et c'est être "conservateur". C'est de l'idéologie politique. Pas de la pédagogie.

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il y a 20 minutes, HYPO a dit :

Connaitre, maitresse, clé, cout, ognon

Quelle horreur !

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Il y a 6 heures, André Jorge a dit :

Bonjour, :)

Paru au BO du 6 mai 2021 : les règles de féminisation dans les actes administratifs du ministère de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports et les pratiques d'enseignement.

https://www.education.gouv.fr/bo/21/Hebdo18/MENB2114203C.htm

Pour résumer, l'écriture inclusive est contre-productive pour la lutte contre les discriminations sexistes et nuisible à la pratique et à l'intelligibilité de la langue française.

Dans le cadre de l'enseignement, la conformité aux règles grammaticales et syntaxiques est de rigueur et il convient de proscrire le recours à l'écriture dite « inclusive ». L'usage de la féminisation des métiers et des fonctions doit être recherché.

Guide d'aide à la féminisation des noms de métiers, titres, grades et fonctions intitulé Femme, j'écris ton nom... : https://www.vie-publique.fr/sites/default/files/rapport/pdf/994001174.pdf

Très bonne chose.


 

 

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Il y a 1 heure, biscottinne a dit :

Il y a bien un fond immensément politique dans ce débat.

 

+ 1

A titre personnel, l'écriture inclusive m'agace plutôt qu'autre chose, même si cela part d'une intention plus que louable. Pour autant, je suis surpris par la virulence des critiques dont elle fait l'objet, alors que tous ces farouches défenseurs de la langue française ne disent pas un mot des abus de langage, des contresens et de la novlangue ... Quelques exemples ? De nos jours, plus personne n'a de " problèmes ", mais tout le monde a des " problématiques ", les patrons n'ont plus d'employés, mais des " collaborateurs " , les chasseurs ne tuent plus d'animaux, mais ils les " prélèvent ", on ne défonce plus le crâne des vaches avant de les égorger, mais on les " étourdit ", on ne jette plus rien, mais on " valorise " etc. En dehors du premier exemple, tout ceci est politique et à mon humble avis, c'est cela qui constitue une menace pour la langue française, menace autrement plus sérieuse que quelques tracts militants stylistiquement " lourdingues " ...

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Magnifique contre feu en cette période bien trouble pour l'éducation nationale...

Je rappelle juste que l'écriture inclusive n'était pas, et n'est pas utilisée car interdite ou en tous les cas pas utilisée.

 

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Lu sur FB

 
Citation

 

Le faux débat de l'écriture inclusive me questionne :
Depuis deux jours, j'essaye de trouver des témoignages ou des exemples d'écriture inclusive à l'école.... à part un (un seul) manuel de CE2 qui a "inclusivé" quelques noms de métiers en écrivant agriculteur.trice.s par exemple, personne ne m'en a trouvé de flagrant.
Et pourtant, la majorité des commentaires approuve la décision d'interdire ce truc qui ..... n'existe pas à l'école !
Nous, professeur.e.s, sommes des grandes personnes; nous sommes des professionnel.le.s qualifié.e.s (Bac+5) qui avons une formation et une pratique qui nous permettent de juger de manière pas trop imbécile les outils qui sont adaptés aux capacités de nos élèves.
Aucun.e prof n'est assez idiot.e à ma connaissance pour balancer des points médians à des élèves qui peinent déjà à reconnaître le féminin de "boulanger" !
Et si nous prenons tous le temps d'adapter nos cours et nos matériels aux élèves souffrant de dys diverses et variées, ce n'est pas pour aller leur coller ensuite des mots dont on sait qu'elles.ils ne sauront pas les lire, nous ne sommes pas complètement crétin.e.s !
Ben si, faut croire ! Parce qu'on nous "interdit", comme à des petits enfants pas sages, d'utiliser un truc qu'on n'utilisait pas !
Comme si tu interdisais l'usage du dentier aux maternelles !
Alors pourquoi fait-il ça, Blanquer au lieu, je sais pas moi, de réfléchir à un vrai dispositif sérieux et applicable dans les écoles afin d'endiguer la prolifération du virus en classe qu'il a de plus en plus de mal à cacher, au soutien des élèves en souffrances, les aspirants bacheliers, les étudiants, à pallier les absences des profs non remplacé.e.s pour cause d'absence de remplaçant.e.s ?
Pourquoi ?
Toujours pareil : Blanquer n'administre pas l'éducation nationale, mais seulement l'élection de Macron en 2022...
Et pour ça il n'a qu'une seule stratégie : taper sur la gauche.
L'islamogauchisme n'a pas très bien pris, c'était un peu trop gros comme ficelle ?
On refait la même en plus fin : Qu'est-ce qu'on a à gauche qui fâche ? Tiens, l'écriture inclusive, c'est un bon marqueur d'ultragauchiste, ça, et ça énerve bien les gens, parce que ce n'est pas facile à lire..... Et ça parle aussi à la frange réac qui n'y voit qu'un truc pour qu'on devienne tous des enculés de pédés de taffiottes de gouines, c'est tout bon, on ne sait jamais, sur un malentendu, on pourra espérer éviter qu'ils et elles n'aillent chez Le Pen.
Donc interdisons ça....
Et ça fonctionne en plus !
Et ça me désole au plus haut point !
Parce que derrière ces querelles orthographiques, il y a des vrais combats féministes, des vraies luttes queers (désolé, je n'aime pas cacher et ghettoïser les gens derrière des acronymes LGBTQ+) de personnes qui veulent juste se sentir exister dans les textes qu'iels lisent.
Iels n'en ont rien à battre qu'on écrive "iels"," ils.elles", "ils ou elles", "elles/ils", avec des points, des slashs, des tirets, des "e" ou des "s" en plus ou en moins....
Elles, ils, iels, veulent juste qu'on se pose la question de ce que véhicule notre langue dans laquelle elles.ils ne se reconnaissent pas, et que l'on accepte de réfléchir à construire ensemble un langage qui nous ressemble à toutes et à tous.
Et c'est ce désir de construction commune qu'il faudrait balayer ?
Pire : Interdire ? Circulez, y'a rien à voir : ces combats et ces personnes n'existent pas....
Au nom de quoi ?
D'un écran de fumée médiatique destiné à faire oublier la nullité et les mensonges de Blanquer dans tous les dossiers qu'il a feint de traiter depuis qu'il s'est posé rue de Grenelle ?
Il y avait là une occasion de faire de la politique, c'est à dire construire du vivre-ensemble.
La balayer d'un revers de main pour seulement éviter de perdre trop d'électeurs, c'est le contraire de la politique !
Ch Tellien

 

 
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