aqua897 Posté(e) 1 mars 2023 Posté(e) 1 mars 2023 Bonjour, Je suis assez sérieuse, au sens "austère" dans ma pratique de classe et je souhaiterais parfois détendre l'atmosphère avec mes élèves en utilisant des blagues , remarques drôles, jeux de mots sans moquerie ou sans mettre mal à l'aise des élèves qui seraient sensibles ou pourraient se sentir atteints par certaines remarques , car parfois on est maladroit sans s'en rendre compte. Je sais que le second degré est parfois mieux compris avec des CM (j'ai des CE2). Je sais aussi que ça dépend beaucoup de la personnalité de l'enseignant, mais comme je ne suis pas très détendue en classe moi-même , je cherche des petites idées. Quelles sont vos astuces, vos remarques utilisées en classe?
lilie2fr Posté(e) 1 mars 2023 Posté(e) 1 mars 2023 Perso je fais du 2nd degrés avec mes CP dès la rentrée. Le fait d'avoir un CP CM2 est peut être un plus ? 2
B i b Posté(e) 1 mars 2023 Posté(e) 1 mars 2023 Il n'y a pas toujours un bain d'humour dans certains milieux familiaux. Et ce que je trouve humoristique ne le sera pas forcément perçu ainsi par tous les élèves. Certains ne comprennent pas en quoi c'est drôle, d'autres considèrent que ces mots visent à rabaisser, à blesser. Je pense qu'il faut expliciter et rassurer, dès les premières situations puis régulièrement à chaque moment d'humour. Expliquer ou faire expliquer le jeu de mot, la chute de la blague, faire comprendre qu'on a le droit de ne pas trouver ça drôle, faire comprendre que la moquerie aussi fait partie de l'humour mais qu'il s'agit de rire avec les autres et non des autres. C'est un travail de longue haleine. 2
Floredelouest Posté(e) 1 mars 2023 Posté(e) 1 mars 2023 Je pense que c'est avant tout inhérent à la personnalité de chacun. Se forcer peut entrainer des propos maladroits, des blagues qui tombent à plat ou des moments de "génance" comme disent les djeuns. Il faut donc y aller par petites touches. Je dirais aussi qu'il faut toujours s'assurer que le trait d'humour ou le 2nd degré est bien compris, quitte à le verbaliser clairement avec les plus jeunes. J'ai des CP et pratique ça au quotidien. Je suis connue pour ça d'ailleurs à l'école : la maitresse qui fait tout le temps des blagues... Oui, bon, on travaille aussi de temps en temps. Avec mes petits CP qui débarquent, je théâtralise beaucoup au début, je m'appuie éventuellement sur les élèves que j'avais l'an passé ou sur les élèves que je sens aptes à comprendre, voire à répondre aux traits d'humour. On passe parfois pas mal de minutes à rire de quelque chose ; je les taquine beaucoup mais toujours en m'assurant que ça ne blesse pas et que c'est compris. Un peu de temps perdu, car oui pour les rattraper derrière faut s'accrocher, mais comme je suis aussi une maîtresse sévère, je compense comme ça pour continuer d'avoir des mugs "la meilleure maîtresse du monde"
André Jorge Posté(e) 1 mars 2023 Posté(e) 1 mars 2023 Il y a 1 heure, BibUS a dit : Certains ne comprennent pas en quoi c'est drôle, d'autres considèrent que ces mots visent à rabaisser, à blesser. Je L’enfant ne doit effectivement pas se sentir humilié, que ce soit sensé être drôle ou pas. Personnellement, je ne fais jamais d’humour « sur les élèves », uniquement des jeux de mots, des jeux sur les mots, un peu d'auto-derision, des blagues sur certaines circonstances amusantes, mais jamais un élève ne devient le sujet d’une blague. 1
valdeloise Posté(e) 1 mars 2023 Posté(e) 1 mars 2023 L'absurde fonctionne avec tous les enfants: tu peux exagérer un propos, ou changer son contexte pour faire rire. Mais comme dit André Jorge, jamais sur l'élève. Un exemple: un élève avait fait un exposé sur les lézards et avait dit que la langue de lézard la plus longue mesurait 15 mètres. Il avait bien sûr confondu avec centimètres. Je lui ai donc fait remarquer que la langue du lézard était aussi longue que le bâtiment. Je suis resté purement factuel, c'était absurde et ça a fait rire, y compris l'auteur du propos. Tu peux essayer de saisir ce genre d'occasion...
B i b Posté(e) 1 mars 2023 Posté(e) 1 mars 2023 Il faut s'assurer que les élèves visés sont réceptifs à l'humour. Les autres, ceux qui restent régulièrement passifs et inexpressifs, je ne vais pas les titiller, ou plus tard dans l'année. L'élève ciblé a compris que ce qui est l'objet de la moquerie n'est pas ce qu'il est en tant que personne mais ce qu'il dit ou fait. L'exemple de @valdeloise avec le lézard et sa queue de 15 m de long, c'est typiquement ce que je prends comme point de départ. J'exagère le trait, je fais du théâtre quoi. Tout ça est fait avec le sourire, je précise aussitôt si besoin que c'est de l'humour, que l'humour permet aussi de remettre en question certaines choses. Tout ça ne se fait pas dès le premier jour. J'avance par petites touches au fur et à mesure que l'on apprend à se connaître mutuellement. Les élèves observent l'autodérision, voient qu'ils peuvent rire de situations où le maître est lui-même moqué. Quand au bout de quelques mois un élève me dit avec le sourire que j'ai pratiqué l'ironie ou qu'un autre utilise l'humour pour se moquer d'un truc que j'ai dit, je suis content.
Gribouillette Posté(e) 1 mars 2023 Posté(e) 1 mars 2023 J'ai des "blagues" récurrentes, quand un élève demande alors que je viens juste de l'expliquer : - Où on colle la feeeeeeeeeuille? - Au plafond! - On corrige en vert? - Non aujourd'hui on corrige en rose a paillettes. Ou le classique : - Maîtresse j'ai mal au doigt / à l'oreille / au pied. - Bouge pas, je vais chercher ma scie on va couper. Des trucs comme ça. J'avoue que je ne me pose pas la question, ça vient naturellement. Après, j'adapte en fonction des élèves aussi, avec certains, faut tout de suite préciser que c'est de la blague. Mais au fil de l'année y'a plus besoin d'expliquer, ils me connaissent... Par contre avec certaines promos mieux vaut éviter les blagues collectives, terrain glissant... 2
Gribouillette Posté(e) 1 mars 2023 Posté(e) 1 mars 2023 Grand classique de ma classe aussi : "Celui qui ne souligne pas à la règle / qui ne met pas la majuscule / etc, je le suspends au plafond par les oreilles." A ne pas utiliser dès septembre celui-là...
aqua897 Posté(e) 1 mars 2023 Auteur Posté(e) 1 mars 2023 Les exemples concrets me parlent bien. Merci pour vos conseils.
Lison Posté(e) 1 mars 2023 Posté(e) 1 mars 2023 Oula, mais je commence dès la PS moi ! Et mes collègues suivent. Ce qui fait qu'arrivés en CE2, ils commencent à comprendre, même s'il n'y a pas d'humour à la maison. Et j'adore quand ils me retournent les blagues. Un de mes anciens m'a dit un jour, alors que je disais qu'il était immense "c'est pas juste, moi je grandis et toi tu vieillis!" petit c#* 1
orime Posté(e) 2 mars 2023 Posté(e) 2 mars 2023 Il y a 10 heures, Gribouillette a dit : J'ai des "blagues" récurrentes, quand un élève demande alors que je viens juste de l'expliquer : - Où on colle la feeeeeeeeeuille? - Au plafond! - On corrige en vert? - Non aujourd'hui on corrige en rose a paillettes. Ou le classique : - Maîtresse j'ai mal au doigt / à l'oreille / au pied. - Bouge pas, je vais chercher ma scie on va couper. Des trucs comme ça. J'avoue que je ne me pose pas la question, ça vient naturellement. Après, j'adapte en fonction des élèves aussi, avec certains, faut tout de suite préciser que c'est de la blague. Mais au fil de l'année y'a plus besoin d'expliquer, ils me connaissent... Par contre avec certaines promos mieux vaut éviter les blagues collectives, terrain glissant... J'ai exactement le même humour, mais moi on colle la feuille sur la table de ping pong dans la cour ou sur le toit de ma voiture 🤣 "maitre, j'ai plus de place sur ma feuille ! -alors regarde, les mecs ils sont super forts, ils ont même pensé à mettre des lignes derrière la feuille !" Rien que pour mon humour pourri, je kiffe les CM1 CM2.
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