Frédo45 Posté(e) dimanche à 19:11 Posté(e) dimanche à 19:11 Et quant à la déontologie, j'assume de dire aux collègues de ne pas suivre les programmes. Je le fais même en animation pédagogique. La mission du fonctionnaire, c'est de servir la nation et les usagers, pas de suivre bêtement des ordres mauvais.
xavleroux Posté(e) hier à 11:16 Posté(e) hier à 11:16 Le 05/10/2025 à 21:09, Frédo45 a dit : S'il est nécessaire d'avoir une formation pour être informé qu'on peut insérer d'autres éléments, c'est quand même que ces programmes sont un peu... merdiques. Rien de neuf sous le soleil, non ? Un programme reste un texte relativement "brut", s'il n'est pas guidé par un minimum de formation, il ne sera effectivement pas digéré et approprié...et notre prétendue polyvalence est biaisée par notre propre cursus initial, par la pression institutionnelle des fondamentaux et, de plus en plus, par l'abandon des disciplines "périphériques" en formation...Donc oui, avec un guidage, ça irait mieux !
Frédo45 Posté(e) hier à 11:29 Posté(e) hier à 11:29 Il me semble qu'ici, j'ai toujours dénoncé l'obsession des savoirs fondamentaux et même leur définition. Il ne s'agit rien d'autre que le socle commun de Fillon revenu par la petite porte. Sur la formation, idem. J'ai souvent dénoncé la concentration de notre formation sur le français et les mathématiques. Cependant, j'ai suivi 2 formations sur ces nouveaux programmes. On a parlé durant 6 heures de maths, de français et un peu de la pédagogie explicite et d'EVAR. Pas d'histoire, pas de sciences, pas d'arts, d'EPS, de LV1... D'ailleurs, on peut être étonné (moi ça me met en colère) de voir que le ministère institue une obligation pédagogique en terme de méthode. Ca s'inscrit dans les traces du fameux livre orange de Blanquer. Nous sommes privés de notre liberté pédagogique et par la même occasion de notre professionnalité. Et la question qui me vient, c'est : "Que fera-t-on quand, en 2028, le RN imposera de nouveaux programmes privés de l'EVAR, de la lutte contre le racisme, dans lesquels le roman national prend toute sa place et où les disciplines d'éveil disparaissent au profit d'une vision très réactionnaire de l'enseignement du français et des maths ?"
xavleroux Posté(e) hier à 12:28 Posté(e) hier à 12:28 On est d'accord, en partie ! Il faut se battre avec les moyens qu'on a, appui de la recherche, syndicats...pour garder la mainmise sur notre professionnalité et enseigner des contenus qui ont du sens et surtout qui proposent une lecture critique de la société...et, en effet, il y a de quoi être inquiet en moyen qu'on forme des futurs citoyens à juste lire, écrire, compte et résoudre un problème basique...sans culture scientifique, historique, géographie, artistique... Mais pour cette géographie et son programme actuel, sans être parfait, il a du sens, il est en bon accord avec les questionnement scientifiques du moment... ...et le nouveau socle (encore en projet) poursuit quand même en partie dans cette voie et institue de nouveaux objets dont il faudra absolument s'emparer (santé, climat, biodiversité, éducation...)...que les projets de programmes (pour le moment avortés) reprenaient en partie... ...j'exerce aussi une critique quand j'anime ceci ou cela devant un public enseignant mais essentiellement pour dire qu'avec une vraie, longue formation, ça irait mieux...
Frédo45 Posté(e) il y a 2 heures Posté(e) il y a 2 heures En fait, c'est là que je ne suis pas d'accord. La géographie enseignée en primaire n'a pas à suivre les problématiques étudiées par les universitaires. Je m'explique. Au début de l'étude de la géographie, les géographes et cartographes ont étudié la géographie physique. Et on voit ça jusqu'à la fin du XIXe et du XXe. A partir du moment où les espaces physiques ont été mieux connus, les explorations se sont réduites et comme, en plus, la société changeait sous l'effet des révolutions, des aspirations démocratiques et de l'essor de la pensée philosophique et politique, les géographes se sont intéressés davantage à ce qu'on pourrait appeler géographie politique. Ils s'agissait de valoriser des systèmes économiques, des courants de pensée et de faire coïncider les découvertes avec les idéologies. Et cela, ça a duré jusqu'à la guerre froide. Aujourd'hui, les géographes étudient davantage l'impact de l'homme sur son milieu, ce qu'on pourrait appeler la géographie humaine. Mais on oublie une chose, c'est que s'ils étudient peu la géographie physique, c'est qu'ils la connaissent. Et que c'est la base de leur savoir. Sans géographie physique, il n'y a ni géographie politique ni géographie humaine. Et que pour nos élèves, c'est pareil. On ne peut appréhender la géographie humaine si on ne maîtrise pas la géographie physique.
Eren Jäger Posté(e) il y a 2 heures Posté(e) il y a 2 heures (modifié) Il y a 1 heure, Frédo45 a dit : On ne peut appréhender la géographie humaine si on ne maîtrise pas la géographie physique. C'est la porte d'entrée qui change, c'est tout. Si tu étudies les activités humaines, tu vas bien devoir étudier la géographie physique. C'est juste une manière de problématiser la chose: pourquoi ici l'agriculture industrielle et là le bocage? Pourquoi en Guyane les collégiens rentrent chez eux en pirogue deux fois par an? Ca fait plus de sens que de simplement déclarer qu'ici c'est la plaine, et ici c'est la montagne ou la forêt. Mais ça doit être varié et vivant, avec des sorties dans le milieu, des correspondances, des comparaisons avec d'autres pays, etc... Si c'est pour se coltiner des séquences tirées de manuel, autant étudier des cartes, effectivement. Modifié il y a 1 heure par Eren Jäger
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant