B i b Posté(e) 1 juillet Posté(e) 1 juillet Il y a 3 heures, Albane- a dit : Je me permets de répondre car nous sommes, nous aussi, confrontés à cette épineuse question tous les ans (au point d'avoir demandé la présence de notre IEN à une réunion en septembre dernier...). Je travaille dans une très grande école de région parisienne d'un quartier "politique de la ville" hors REP (22 classes), avec un directeur entièrement déchargé qui "pilote" l'école comme un principal de collège. Les réunions (15 minutes après la classe systématiquement) se multiplient et nous dépassons très largement nos 108 heures (conseils d'école de 3 heures au minimum, séances d'APC respectées à la minute y compris avec rattrapage des jours fériés, projets école-collège conséquents, 3 constellations en 4 ans + évaluation d'école, remise obligatoire des LSU et des évaluations nationales individuellement aux parents au minimum 3 fois dans l'année scolaire, présence régulière les mercredis matins, suivi des élèves EBEP, projets des RPE...). Après avoir manifesté notre ras le bol et demandé l'arbitrage de notre IEN, la réponse de la hiérarchie a été très claire et très sèche (à 2 reprises, y compris le jour de la pré-rentrée avec l'ensemble des enseignants de la circonscription): le code du travail. Celui-ci prévoit dans la fonction publique un temps de travail annuel fixé à 1607 heures. Toutes les réunions imposées entrent donc d'une manière ou d'une autre dans ce temps de travail de 1607 heures annuelles (malgré les arguments ou protestations des uns et des autres y compris les nôtres au sujet de la spécificité des missions des enseignants avec du travail invisible lié aux préparations, aux corrections, à la gestion administrative des élèves...). Fin de non-recevoir de l'IEN. J'ai même arrêté de compter mes 108 heures tellement je les dépasse sans possibilité de se faire entendre… Il est loin le temps où nous devions justifier de bien faire toutes nos heures !! Afin de préserver un peu notre motivation, notre santé et notre vie personnelle, nous finissons par renoncer à des projets culturels ou artistiques (avec intervenants) facultatifs très intéressants mais aussi de plus en plus chronophages. Le temps consacré à la préparation de la classe à la maison est aussi impacté par ce genre de management... Il dégrade aussi les relations enseignants / directeur… Bon courage à vous pour essayer de vous faire entendre. Le retour des collègues est fort intéressant, je reste moi aussi attentive à vos témoignages. La réponse de l'IEN avec les 1607 heures, c'est par écrit ou oralement ? Que disent les syndicats de cette réponse ? Parce que nous, enseignants du premier degré, avons un cadre qui déroge aux 1607 heures de la fonction publique. Si on a un décret qui fixe nos obligations de service à 108 heures, ce n'est pas pour s'asseoir dessus. Tout dépassement contraint est un abus de pouvoir. Il est urgent de vous unir et faire bloc pour contester ces heures supplémentaires, de demander aux syndicats de mettre le nez dans cette affaire. 6
André Jorge Posté(e) 1 juillet Posté(e) 1 juillet Il y a 7 heures, Albane- a dit : le code du travail. Celui-ci prévoit dans la fonction publique un temps de travail annuel fixé à 1607 heures. Toutes les réunions imposées entrent donc d'une manière ou d'une autre dans ce temps de travail de 1607 heures annuelles (malgré les arguments ou protestations des uns et des autres y compris les nôtres au sujet de la spécificité des missions des enseignants avec du travail invisible lié aux préparations, aux corrections, à la gestion administrative des élèves...). Fin de non-recevoir de l'IEN. Le Code du travail (article L3121-27) fixe la durée légale de travail à 35 heures par semaine, soit 1607 heures par an pour un salarié à temps plein. Cette même durée annuelle est reprise dans la fonction publique via le décret n°2000-815 du 25 août 2000, qui fixe le temps de travail des agents publics à 1607 heures annuelles. Mais, ce décret exclut les enseignants, qui relèvent de statuts particuliers. Pour les enseignants du premier degré il y a : 24 heures de classe par semaine sur 36 semaines : soit 864 heures d’enseignement annuel, 108 heures annualisées (conseils, animations, APC, etc.), et un volume de travail invisible (préparations, corrections, réunions informelles, échanges avec les familles, etc.) bien supérieur à ce que les textes cadrent explicitement. C'est là une problématique qui doit être confiée aux syndicats. Il y a 7 heures, Albane- a dit : conseils d'école de 3 heures au minimum Comment faites-vous pour avoir des conseils d'école de 3 heures, sachant qu'il se réunit au moins une fois par trimestre et que les textes officiels prévoient que six heures par an sont consacrées aux conseils d’école ? Il y a 7 heures, Albane- a dit : projets école-collège conséquents Ce point m'intéresse. En quoi cela consiste-t-il ?
Floredelouest Posté(e) 2 juillet Posté(e) 2 juillet Il y a 19 heures, Albane- a dit : le code du travail. Nous ne sommes pas soumis au code du travail. Comment un IEN peut-il dire cela ? SEULES les ORS comptabilisent notre temps de travail : 24h devant élèves + 108h ! A cela s'ajoutent la pré-rentrée (une seule !!), la journée de solidarité ! Le travail invisible de la préparation nous appartient et n'est pas comptabilisé. Tout autre temps de présence pour travailler représente du bénévolat forcé et est interdit par la loi.. Rapprochez-vous des syndicats ! 3
Floredelouest Posté(e) 2 juillet Posté(e) 2 juillet (modifié) Le 30/06/2025 à 17:57, maolecha a dit : Tu as raison, c'est pourquoi je ne commence jamais l'année en calant le nombre d'heures de réunions qu'il "faudrait faire", j'en mets beaucoup moins. Mais je veux bien que tu me donnes la solution pour ne pas dépasser les 108 h ! Entre les réunions, les APC les rencontres parents, les ESS, les équipes éducatives,et si on le souhaite spectacle, kermesse les soties à la journée, on les dépasse à chaque fois. Pas de solution miracle, puisque chacun fait avec son propre contexte et donc ses contraintes. - Perso, les APC me servent de tampon, c'est là dessus que je pioche si je veux des heures. Plus ça va, moins j'en fais. - ESS et équipes éducatives : pas moyen de les faire sur le temps scolaire ? Surtout que les ESS c'est avec l'enseignant référent, donc sur son temps de travail (le même que le nôtre) et que les parents ont légalement droit à 1h (ou 2 je ne sais plus) pour venir à ce type de réunion, puisque leur enfant relève du champ du handicap. Leur employeur ne peut le leur refuser ; je me doute que ce n'est pas facile, mais 1 fois dans l'année ça devrait quand même être possible. - Les rdv parents, je ne fais que le strict minimum, sans pour autant refuser un seul rdv : une réunion de rentrée, 1 rdv bilan au milieu de l'année + quelques rdv au cours de l'année selon besoins ou demandes. Je ne reçois pas les parents pour leur remettre les résultats des évals ("remise individuelle" ne veut pas dire rdv), sauf si besoin, ni pour la remise des LSU. - Les réunions (ça fait plus écho aux messages plus haut,): il faut se mettre d'accord en équipe dès le départ sur un fonctionnement qui convient plus ou moins à tous. On ne planifie rien sur l'année : à la fin de chaque CM, on cale la date du suivant (en général, un moins plus tard) + autres réunions calées selon besoins. Si un.e PE ne peut pas, tant pis, il lira le CR. @Talulah S'adapter à un nouveau fonctionnement, ça demande de prendre sur soi ; ça ne doit pas être facile non plus d'arriver et d'imposer quelque chose à une équipe en place. Plutôt que de commencer à prendre en grippe ce nouveau directeur, proposez une réunion pour mettre à plat les choses et trouver des compromis de fonctionnement. Oui, ça fait une réunion en plus, mais c'est du temps gagné pour la suite pour lui comme pour vous NB : nos CM commencent toujours 1/2h après la fin de classe, d'un commun accord, ça laisse à chacun le temps de vaquer aux choses urgentes, de corriger, préparer des choses, d'honorer un RDV, voire l'APC... ce n'est pas du temps perdu pour moi, puisque que c'est un temps dont j'ai de toute façon besoin après la classe tous les jours Modifié 2 juillet par Floredelouest 2
B i b Posté(e) 2 juillet Posté(e) 2 juillet il y a 34 minutes, Floredelouest a dit : Nous ne sommes pas soumis au code du travail. Comment un IEN peut-il dire cela ? SEULES les ORS comptabilisent notre temps de travail : 24h devant élèves + 108h ! A cela s'ajoutent la pré-rentrée (une seule !!), la journée de solidarité ! Le travail invisible de la préparation nous appartient et n'est pas comptabilisé. Tout autre temps de présence pour travailler représente du bénévolat forcé et est interdit par la loi.. Rapprochez-vous des syndicats ! Je crois bien que je t'aime... 1
Floredelouest Posté(e) 2 juillet Posté(e) 2 juillet à l’instant, B i b a dit : Je crois bien que je t'aime... oups...moi aussi... Suis déjà mariée, mais j'accepte le polyamour..... 1
maolecha Posté(e) 2 juillet Posté(e) 2 juillet (modifié) Eh, on se calme les amoureux ! La réserve APC, pendant très longtemps mes collègues et moi n'osions pas y toucher. On récupérait même les jours fériés ou de journée ski , fous que nous étions (et sans pression en plus ). Puis on a pu enlever des heures suite aux évaluations nationales, alors comme moi je n'avais pas d'APC, je donnais aux collègues. Puis les CE1, puis tous le monde. On a fini plus tôt sur la période, on a pas rattrapé le jour férié et ...le ciel ne nous est pas tombé sur la tête. Et lorsqu'on a vu que nous étions l'école la plus "sérieuse" de la commune", ce qui a énervé à juste titre mes collègues, on fait APC seulement si on a l'impression que cela peu aider certains élèves. cela dépend des collègues, des périodes. Je ne m'y intéresse pas du tout (bien que je sois pilote pédagogique, voir depuis la dernière formation manager excusé du peu 😅 c’était même écrit sur la convocation j'ai cru réver), car je leur fais complétement confiance. Modifié 2 juillet par maolecha
Talulah Posté(e) 2 juillet Posté(e) 2 juillet Conseils de bon sens, @Floredelouest, mais je suis la seule de l'équipe à refuser le bénévolat forcé....Je sais que les autres vont suivre, avec ou sans raleries. C'est ça qui me mine....
maolecha Posté(e) 2 juillet Posté(e) 2 juillet Cela bouge quand même (exemple de mes collègues et moi). De plus en plus de PE refusent les sorties à la journée en raison des 2 h de midi, les séjours .... On n'y pensait pas il y a encore 10 ans. 1
Floredelouest Posté(e) 2 juillet Posté(e) 2 juillet il y a 44 minutes, Talulah a dit : Conseils de bon sens, @Floredelouest, mais je suis la seule de l'équipe à refuser le bénévolat forcé....Je sais que les autres vont suivre, avec ou sans raleries. C'est ça qui me mine.... Ca n'empêche pas de tenter de mettre un cadre au départ, plutôt que de laisser tout faire et ou de se mettre tout le monde à dos par des refus systématiques. 1
Albane- Posté(e) 2 juillet Posté(e) 2 juillet Il y a 13 heures, André Jorge a dit : Le Code du travail (article L3121-27) fixe la durée légale de travail à 35 heures par semaine, soit 1607 heures par an pour un salarié à temps plein. Cette même durée annuelle est reprise dans la fonction publique via le décret n°2000-815 du 25 août 2000, qui fixe le temps de travail des agents publics à 1607 heures annuelles. Mais, ce décret exclut les enseignants, qui relèvent de statuts particuliers. Pour les enseignants du premier degré il y a : 24 heures de classe par semaine sur 36 semaines : soit 864 heures d’enseignement annuel, 108 heures annualisées (conseils, animations, APC, etc.), et un volume de travail invisible (préparations, corrections, réunions informelles, échanges avec les familles, etc.) bien supérieur à ce que les textes cadrent explicitement. C'est là une problématique qui doit être confiée aux syndicats. Comment faites-vous pour avoir des conseils d'école de 3 heures, sachant qu'il se réunit au moins une fois par trimestre et que les textes officiels prévoient que six heures par an sont consacrées aux conseils d’école ? Ce point m'intéresse. En quoi cela consiste-t-il ? Merci à tous pour vos précieux conseils, je prends bonne note de toutes ces informations !! Notre équipe est composée majoritairement de jeunes enseignants motivés mais qui commencent aussi à être un peu fatigués. Je dois bien avouer que notre connaissance des différents textes, décrets, circulaires… est souvent floue. Notre IEN actuel quitte ses fonctions, un autre arrive à la rentrée. Nous espérons un dialogue plus apaisé et constructif autour de cette question des 1607 heures. En revanche, notre directeur (par ailleurs très investi) et ses conseils d'école de plus de 3 heures… Ces réunions se prolongent sans fin le soir, parfois jusqu'à 21h30. Il y a environ 45 personnes dans la pièce à chaque fois (22 enseignants + 22 RPE + le directeur + les représentants de la mairie). Je vous laisse imaginer quand chaque enseignant à tour de rôle doit présenter ses projets de l'année (et les modalités, et le bilan en juin). Dur de quitter la pièce au bout de 2 heures !! L'évaluation d'école a eu une vertu, rappeler le cadre en demandant à notre directeur de raccourcir ces fameux conseils d'école avec un ordre du jour strict et un temps de parole limité pour chacun. André Jorge, concernant les projets école-collège, voici quelques exemples concrets mis en œuvre ces dernières années (projets demandées par la circonscription dans le cadre des CEC ou facultatifs, selon la bonne volonté des collègues): projets de productions d'écrits communes CM2/ 6ème (écriture d'un conte, correspondance, questions autour de la vie au collège), concours d'orthographe, potager commun, projet musical (comédie musicale avec représentation commune en fin d'année au collège), expositions communes autour de thèmes (égalité filles/garçons, prévention du harcèlement, développement durable) avec affichage des productions des élèves et visites, rencontres sportives (ateliers organisés par les élèves de 6èmes à destination des CM1/CM2), interventions des profs du collège dans les classes de cycle 3 + observations de séances menées par les PE autour de la question de la différenciation pédagogique. Je précise que notre école et le collège sont situés face à face, ce qui facilite les échanges. Néanmoins, nous nous sommes aperçus que les profs du collège étaient en partie rémunérés en heures supplémentaires, ce qui n'est évidemment jamais le cas pour nous. Et la pression autour de cette liaison école-collège est quand même souvent assez importante. A nous de savoir choisir nos projets ou de résister si nous en avons assez !! Et chez vous, en quoi consistent les projets école-collège ? Et les ordres du jour des CEC ? Bientôt les vacances heureusement, bon repos à tous. 1
Talulah Posté(e) 2 juillet Posté(e) 2 juillet 2 CEC par an, de 17h à 19h. Aucun projet si ce n'est un chant commun et une visite, analyse des évals des 6eme (mais pas les nôtres puisque résultats des élèves de sa circo analysés par le cpc de l'autre circo) et constitution des groupes de niveau pour les 6emes.
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