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Comment aider les élèves à mémoriser les tables enCalcul mental


chriiisss

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il y a une heure, chriiisss a dit :

C'est quoi le bâton de calcul ?

Tape Number stick dans ton moteur de recherche ,et je te conseille de lire les articles de Claire Lommé à ce sujet. 

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il y a une heure, Breizhonig a dit :

On pourrait faire le parallèle avec la lecture : avoir automatisé le déchiffrement permet une meilleure compréhension des textes.

Malheureusement, en ne faisant que du déchiffrage, certains élèves n'en décrochent plus et ne globalisent jamais. En matière d'apprentissage de la lecture, je pense qu'il est bon de diversifier les approches. La lecture libre serait parmi les approches les plus efficaces pour apprendre à lire et comprendre. Ce qui signifie qu'après tout, on ne sait toujours pas exactement, avec précision, comment on apprend à lire. On sait toutefois que les intelligences sont multiples, que différents facteurs jouent, etc...

En maths, c'est pareil. Bien sûr qu'avoir automatisé les tables de multiplication permet de ne pas parasiter un raisonnement mathématique lors de la résolution d'un problème. Mais les tables de multiplication sont un raisonnement mathématiques en soi. Le niveau actuel nécessite que les élèves comprennent ce raisonnement à 100% avant de passer au par coeur. Ils doivent passer du temps à s'entraîner, à compter, à rechercher les résultats, sans que le chronomètre ou l'état d'avancée des camarades dans la tâche entre en jeu. Sauf pour coopérer bien sûr.

D'ailleurs ils doivent apprendre à chercher tout court. Plus personne ne sait chercher. C'est on sait ou bien on ne sait pas. Et si on ne sait pas on attend la correction et on ne progresse pas. C'est une des causes du niveau actuel  à mon avis, plus que la méconnaissance des tables de multiplication. S'il faut automatiser la connaissance des tables de multiplication, c'est pour ne pas à avoir à ouvrir la parenthèse du calcul à l'intérieur du raisonnement. Mais s'il ne faut pas ouvrir cette parenthèse, c'est simplement parce qu'on a pas toute la journée pour faire un problème de maths. On pourrait très bien choisir l'approche consistant à justement prendre la journée pour décortiquer les données, établir le raisonnement, et apprendre à s'arrêter pour calculer autant de fois que nécessaire, en apprenant à le faire, à coucher ces étapes et sous-étapes proprement sur papier, à reprendre, à re-vérifier, etc... Si on ne le fait pas, ce n'est pas pour être plus efficace en maths dans l'absolu, mais parce que c'est moins adapté à la forme scolaire des maths.

Pour finir, je dirais que s'entraîner à compter de 2 en 2, 3 en 3, etc... n'est pas moins efficace qu'apprendre par coeur des résultats isolés, puisque pour 7x8 par exemple, compter de 8 en 8 en faisant défiler 7 doigts successivement, avec de l'entraînement, ça va beaucoup plus vite que de faire "alors 7x8 heu heu heu... 63!". Ca va même très vite et peu de risques de se tromper car on a bossé le calcul réfléchi.

Aller vite pour lire ou calculer est absolument nécessaire mais ça ne vient pas en forçant la chose, au contraire. En revanche, forcer la chose est utile pour sélectionner les élèves capables d'aller plus vite que les autres.

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Il y a 9 heures, valdeloise a dit :
Le 15/11/2023 à 19:55, vieuxmatheux a dit :

À compréhension égale d'une situation mathématique, celui qui a besoin de temps pour retrouver un résultat est pénalisé parce que, quand il a retrouvé le résultat cherché, il a en partie (ou totalement) oublié les étapes précédentes de son travail et doit recommencer, là où celui qui a développé des automatismes poursuit sa réflexion sans difficulté.

On a alors confirmation que les maths ne servent qu'à la sélection des meilleurs élèves, puisque ce n'est pas la compétence mathématique qui compte, mais gagner la compétition. Qu'on ne compte pas sur moi pour jouer à ce petit jeu.

Je ne comprends pas bien cette réaction, car finalement je ne disais rien d'autre que ce que tu dis toi-même ici :

Il y a 7 heures, valdeloise a dit :

Bien sûr qu'avoir automatisé les tables de multiplication permet de ne pas parasiter un raisonnement mathématique lors de la résolution d'un problème.

Par ailleurs le sujet étant "Comment aider les élèves à mémoriser les tables enCalcul mental" je ne jugeais pas utile de parler de tout le travail préalable sur le sens qui est évidemment indispensable.

Finalement le seul point où nous divergeons réellement, dans la question posée, et qui mériterait des observations multiples est le suivant :

Tu penses que la capacité à reconstruire les tables suffit, que les élèves peuvent le faire suffisamment vite pour ne pas être gênés dans leur raisonnement.

De mon côté je pense que la reconstruction des résultats, même plutôt rapide mobilise encore trop de ressources intellectuelles pour ne pas parasiter le raisonnement.

PS : j'avais dit que je n'interviendrais plus, je sais…

Modifié par vieuxmatheux
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Pour répondre à la question de départ, quand j'avais les CE1, j'utilisais comme point de départ la situation ERMEL du jeu de Yam's. Une fois passées les étapes de l'addition réitérée vers la multiplication, etc...

- on complétait la table de X : ils se rendaient compte qu'il y avait tous les résultats de 0 X 1 jusqu'à 5 X 6 ou 6 X 5.
- On complétait les lignes et colonnes X 0, X 1, X 2 (les doubles),
- tout au long de la séquence, et même après, le "travail à la maison" était de jouer au Yam's : je leur donnais des feuilles de scores et la consigne était qu'ils devaient calculer le score de toutes les feuilles de jeu. Ils connaissaient très rapidement les résultats jusqu'à 5 X 6 ou 6 X 5.
- je rajoutais la table de 5, et de 10.
En coloriant les résultats connus, ils se rendaient compte qu'il ne manquait pas beaucoup de résultats à mémoriser, les plus difficiles (6x7; 8x9, etc...), certes, mais c'était motivant.

En début d'année, j'abordais le sujet en réunion de parents, en expliquant qu'ils n'allaient pas s'arracher les cheveux avec la mémorisation des tables : elles seraient régulièrement travaillées en classe et que s'ils prenaient 10/15 minutes pour jouer avec leur enfant (ou grand frère/soeur / Papy Mamie, copain, ...), ils en connaitraient rapidement une grande partie.
Parfois, ils me demandaient des grilles et des dés pour y jouer pendant la récréation.

J'avais aussi créé un jeu de loto simplifié, très rapide à mettre en place, auquel on jouait en classe régulièrement.

Je ne sais pas si je suis claire. :blush:

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il y a une heure, vieuxmatheux a dit :

Je ne comprends pas bien cette réaction

ce n'est pas grave, de toute façon, ils ont la calculette au collège. Ca ne sert strictement à rien d'apprendre les tables par coeur, c'est une tradition scolaire bidon qui offre une jolie vitrine qui rassure tout le monde, profs comme parents. Autant passer ce temps perdu à réellement faire des maths, et à force d'entraînement, on finit par en connaître la majeure partie. Et puis si on continue à se planter entre 8x8 et 7x9, c'est pas grave.

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Le 15/11/2023 à 19:55, vieuxmatheux a dit :

Mais ce n'est pas suffisant, il faut aussi un travail sur la mémorisation "brute"… mais chaque résultat devant être mémorisé pour lui même, sans avoir recours à la psalmodie pour être retrouvé.

En revanche, je ne vois aucun intérêt à psalmodier

 

 

Je fais un petit passage en tant que maîtresse de maternelle. 
Je pense que nous avons notre rôle à jouer en travaillant la mémorisation dès la petite section et depuis quelques années, tous les jours en rituels au minimum il y a une activité pour la travailler. 
Avec mes petits, je leur dis qu’il faut bien regarder , pour garder dans sa tête et s’en souvenir. J’essaie aussi de travailler la mémoire  auditive. J’ai une progression avec divers jeux de mémoire du commerce.

 

 

 

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il y a 6 minutes, snowy a dit :

Quid des réductions de fractions, des factorisation/développement, des pb de proportionnalité???

Je parle du temps passé sur la mémorisation:

il y a une heure, valdeloise a dit :

Autant passer ce temps perdu à réellement faire des maths, et à force d'entraînement, on finit par en connaître la majeure partie.

 

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Le 18/11/2023 à 20:53, snowy a dit :

Quid des réductions de fractions

Ben justement, réduire 12/36 avec les tables c'est bien beau mais il n'y a ni 12 ni 36 dans les tables. En fait j'ai vraiment fait progresser les élèves avec les fractions une fois que j'ai compris qu'il fallait stabiliser le système décimal, bosser sur les multiples de 10, les doubles, les quadruples, compter de 25 en 25, de 50 en 50, la suite 2 4 8 16 32 etc... Une fois que ça c'est bien acquis, on peut s'en sortir dans quasi toutes les situations de fractions que les manuels proposent. Pas besoin d'apprendre les tables par coeur.

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  • 2 mois plus tard...
Le 18/11/2023 à 10:15, fararden a dit :

Tape Number stick dans ton moteur de recherche ,et je te conseille de lire les articles de Claire Lommé à ce sujet. 

Je l'ai vu sur un magistère et ce matin on en a parlé (constellation). 

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