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Le séparatisme social est il une valeur Républicaine?


nonau

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  Je ne suis pas sûr de comprendre le titre du fil. le séparatisme n'est pas une "valeur" du tout, républicaine ou pas.

  Et, en tant que "-isme", qu'idéologie, il me semble ultra-minoritaire. Ce que je constate, et qui est dramatique, ce sont plutôt des démarches individuelles : l'enseignement public est tellement dégradé, dans beaucoup trop d'endroits, que ceux qui le peuvent, y compris pas mal d'enseignants du public, font ce qu'ils peuvent pour y soustraire leurs enfants.

Il y a 1 heure, nonau a dit :

L'école publique a-t-elle un avenir à Paris?

  Mais même en raisonnant en ces termes, il me semble que plus il y aura de séparatisme, plus l'existence d'une école publique, et d'une école publique de qualité, sera essentielle pour tous les autres.

Il y a 1 heure, nonau a dit :

Mais plus largement en France? 

 Par ailleurs, c'est un choix politique. Tant que les français voteront pour ceux qui promeuvent la dégradation du secteur public, il continuera à se dégrader. J'ai bon espoir que ça ne dure pas indéfiniment.

Modifié par Argon
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Il y a 2 heures, nonau a dit :

 

"Lors de la soirée débat « Paris mobilisé pour la défense de l’école publique» organisée par la mairie de Paris"

  Au passage, et même si cela pourrait paraître anecdotique, il faudrait rappeler à la mairie de Paris que les écoles primaires privées parisiennes ne sont pas soumises à la semaine des 4,5 jours.

 Je n'ai pas de statistiques à ce sujet, mais il me semble que la plupart ont choisi de rester à 4 jours et que cela ne les empêche pas de faire le plein, bien au contraire.

 Plusieurs demandes de consultation des Parisiens concernant ce point avaient pourtant été formulées par certains syndicats mais sont restées sans réponse.

 Sans doute Mme Hidalgo a-t-elle le sens des priorités qui lui font choisir de faire plutôt voter les Parisiens sur le triplement des tarifs de stationnement des SUV...

...votation à l'abstention record de 94%.  :getlost:

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Citation

Les dynamiques de ségrégation s’amplifient, notamment avec la baisse démographique que connaît la capitale.

L'article n'évoque pas la question de l'inclusion scolaire.

Il serait intéressant de savoir quelle proportion d'enfants ayant une reconnaissance MDPH est accueillie dans les écoles privées parisiennes.

Il est à parier que les situations les plus problématiques ne se rencontrent pas dans les classes banales de ces écoles...

 

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Il y a 3 heures, nonau a dit :

L'école publique a-t-elle un avenir à Paris? 

Mais plus largement en France? 

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Il y a 1 heure, Argon a dit :

  Je ne suis pas sûr de comprendre le titre du fil. le séparatisme n'est pas une "valeur" du tout, républicaine ou pas.

  Et, en tant que "-isme", qu'idéologie, il me semble ultra-minoritaire. Ce que je constate, et qui est dramatique, ce sont plutôt des démarches individuelles : l'enseignement public est tellement dégradé, dans beaucoup trop d'endroits, que ceux qui le peuvent, y compris pas mal d'enseignants du public, font ce qu'ils peuvent pour y soustraire leurs enfants.

  Mais même en raisonnant en ces termes, il me semble que plus il y aura de séparatisme, plus l'existence d'une école publique, et d'une école publique de qualité, sera essentielle pour tous les autres.

 Par ailleurs, c'est un choix politique. Tant que les français voteront pour ceux qui promeuvent la dégradation du secteur public, il continuera à se dégrader. J'ai bon espoir que ça ne dure pas indéfiniment.

Est ce que l'état de l'école publique, sa dégradation, n'est elle pas volontairement mise en place, pour justement avantager l'enseignement privé confessionnel sous contrat ?

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il y a 8 minutes, nonau a dit :

Est ce que l'état de l'école publique, sa dégradation, n'est elle pas volontairement mise en place, pour justement avantager l'enseignement privé confessionnel sous contrat ?

J'en doute.

D'une part, l'aspect confessionnel ne me semble plus vraiment un débat. Il se trouve que, pour des raisons historiques, la plupart des écoles privées le sont mais, contrairement à la génération précédente, ce n'est plus pour cette raison que la plupart des parents d'élèves y mettent  leurs enfants, ni que les les politiques les soutiennent.

D'autre part, il y a bien une idéologie sous-jacente, mais elle n'a à mon sens pas grand chose à voir avec l'école. Depuis trente ans, on a au pouvoir en France des libéraux, pour de pas dire des ultra-libéraux pour lesquels la dépense publique c'est mal. Pour eux, le traitement d'un enseignant fonctionnaire, c'est de la dépense publique, c'est de la dette, c'est tout ce qu'il faut limiter ; alors que le salaire d'un enseignant du privé, c'est de l'"activité", c'est bien, c'est ce qu'il faut encourager. Même si c'est de l'argent qui sort dans les deux cas de la poche du contribuable, ce n'est pas la même ligne budgétaire.. 

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il y a 14 minutes, Argon a dit :

J'en doute.

D'une part, l'aspect confessionnel ne me semble plus vraiment un débat. Il se trouve que, pour des raisons historiques, la plupart des écoles privées le sont mais, contrairement à la génération précédente, ce n'est plus pour cette raison que la plupart des parents d'élèves y mettent  leurs enfants, ni que les les politiques les soutiennent.

D'autre part, il y a bien une idéologie sous-jacente, mais elle n'a à mon sens pas grand chose à voir avec l'école. Depuis trente ans, on a au pouvoir en France des libéraux, pour de pas dire des ultra-libéraux pour lesquels la dépense publique c'est mal. Pour eux, le traitement d'un enseignant fonctionnaire, c'est de la dépense publique, c'est de la dette, c'est tout ce qu'il faut limiter ; alors que le salaire d'un enseignant du privé, c'est de l'"activité", c'est bien, c'est ce qu'il faut encourager. Même si c'est de l'argent qui sort dans les deux cas de la poche du contribuable, ce n'est pas la même ligne budgétaire.. 

Tu en doutes? Mal payer les enseignants ce n'est pas un choix pour après recruter des contractuels ? Dans notre département rural on est passé de 8 contractuels l'an dernier, à 40 cette année Si on les multiplie par 5 chaque année dans combien d'années y aura t-il plus de contractuels que de statutaires?... Casser le statut de la fonction publique c'est montrer un sorte de séparatisme républicain. Car le statut respecté garantit mieux le recrutement de gens de valeurs.  

Mettre en place une inclusion sans moyen pour faire des économies d'échelle en dégradant fortement les conditions de travail ? C'est aussi pareil dans le privé sous contrat? 

Ne pas soumettre le privé sous contrat subventionné aux mêmes règles c'est aussi des valeurs républicaines ? 

Quant au "confessionnel" tu prétends que la religion n'est plus trop impliquée... Dépendre d'un diocèse, d'une mosquée ou d'une synagogue n'a rien de très laïque. Même si tu prétends que la religion c'est peanuts et que ces gens là n'ont aucun intérêt à en retirer, je parle du versant gestionnaire et non "clients"... Vu la levée de boucliers à chaque fois qu'on parle de cette distorsion républicaine il doit y avoir un certain enjeu pour eux... Si on supprimait ces aides au nom de la laïcité que diraient ils? 

Si on supprimait ces aides au nom du non respect de la mixité sociale que diraient ils ces belles âmes qui prônent la tolérance et le vivre ensemble dans leur LIVRE? 

Sinon pour le titre: pris en flagrant délit de séparatisme sans que cela ne suscite de  réactions, je pose la question. Est que le séparatisme est Républicain ? De surcroît, financer le séparatisme est il normal dans une République ? 

 

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il y a 6 minutes, nonau a dit :

Quant au "confessionnel" tu prétends que la religion n'est plus trop impliquée... Dépendre d'un diocèse, d'une mosquée ou d'une synagogue n'a rien de très laïque. Même si tu prétends que la religion c'est peanuts et que ces gens là n'ont aucun intérêt à en retirer, je parle du versant gestionnaire et non "clients"... Vu la levée de boucliers à chaque fois qu'on parle de cette distorsion républicaine il doit y avoir un certain enjeu pour eux... Si on supprimait ces aides au nom de la laïcité que diraient ils?

  Nous disons la même chose, non ?  Oui, il y a des enjeux "gestionnaires", pour ne pas dire commerciaux, et des gens qui défendent leurs intérêts et leurs privilèges, c'est évident.

  Il y a probablement quelques établissements, genre Stanislas, où les enjeux confessionnels sont encore aussi importants ; mais ça me semble en régression.

il y a 6 minutes, nonau a dit :

Mal payer les enseignants ce n'est pas un choix pour après recruter des contractuels ? Dans notre département rural on est passé de 8 contractuels l'an dernier, à 40 cette année Si on les multiplie par 5 chaque année dans combien d'années y aura t-il plus de contractuels que de statutaires?... Casser le statut de la fonction publique c'est montrer un sorte de séparatisme républicain. Car le statut respecté garantit mieux le recrutement de gens de valeurs.

  Certes. Ce n'est pas ça que je mettais en doute, mais le fait que ces choix politiques soient motivés par une volonté de  « avantager l'enseignement privé confessionnel sous contrat ». 

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Article très intéressant qui met en évidence ce séparatisme social.

Citation

sans action politique, un collégien sur deux sera scolarisé dans le privé d’ici quelques années. L’enseignement privé accueillera quasi exclusivement les catégories sociales favorisées. 

[...]

Les statistiques montrent également de manière incontestable que la séparation est sociale entre écoles privées et écoles publiques : la composition sociale des écoles privées est très favorisée à Paris. Beaucoup n’accueillent aucun élève défavorisé, et les écoles privées sous contrat comptent en moyenne 3% d’élèves issus de familles socialement défavorisées contre 24% dans les écoles publiques.

Des solutions sont évoquées en fin d'article, notamment :

Citation

dans l’hypothèse où tous les élèves seraient scolarisés dans leur collège de secteur, la ségrégation sociale des collèges serait divisée de moitié. [...]

Limiter la présence des écoles privées serait donc une solution comme celle de répartir les fermetures de classes entre les secteurs privés comme publics. [...]

le conditionnement des financements publics à des critères de mixité permettrait d’endiguer les phénomènes de séparation sociale entre l’école publique et l’école privée. [...]

Des expérimentations pour favoriser la mixité sociale et scolaire comme celle de collèges multi-secteurs [...]

la fermeture de classes dans le privé devrait accompagner les fermetures de classes du public [...]

Il est clair en tous cas que ce séparatisme social, sur la base de la classe sociale ou du statut économique, n'est pas conforme aux valeurs républicaines, valeurs qui sont fondées sur les principes de liberté, d'égalité et de fraternité.

=> Le système éducatif, en tant que pilier de la République, est censé refléter et promouvoir ces valeurs. L'idéal républicain vise à offrir à tous les citoyens, indépendamment de leur origine sociale ou économique, les mêmes opportunités d'éducation et de réussite.

Au-delà des questions de politique éducative, ce sont donc égalementi les questions de cohésion sociale et de fidélité aux principes républicains.

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Très bien! Je soutiens ce genre d'initiative qui doit être amené à se multiplier j'espère pour lutter contre toutes les formes de séparatismes! 

Mais sinon quelle différence avec des établissements comme Stanislas ? La religion... Il serait intéressant de creuser aussi du côté des écoles judaïques... 

https://www.liberation.fr/societe/religions/lycee-averroes-a-lille-la-justice-confirme-larret-des-subventions-une-decision-inacceptable-pour-la-direction-20240212_AOXJS4HUYNEM7K6TQPHEVR7XBY/

On le voit sans les aides de l'État et des collectivités ces établissements ne peuvent pas fonctionner ! On est bien face à une volonté de créer une concurrence déloyale en défaveur de l'école publique, laïque, républicaine. En défaveur des valeurs républicaines du vivre ensemble !

Ils ont tellement (nos dirigeants) failli dans leur mission qu'ils en sont à inventer l'usine à gaz du SNU qui va coûter une blinde pour rattraper leur erreur idéologique... Cela ne rattrapera rien d'ailleurs. 

 

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