Goëllette Posté(e) 14 mai 2024 Posté(e) 14 mai 2024 il y a 4 minutes, HYPO a dit : Donc pourquoi leur "voler" une année en CP (alors que c'est si peu rentable) pour, plutôt, éventuellement, leur proposer une réelle seconde chance en CM2? Parce que la chance est déjà perdue. Et refaire un CP n'est pas le vol d'une année mais là, pour le coup, plus probablement une chance de pouvoir poursuivre ses études.
HYPO Posté(e) 14 mai 2024 Posté(e) 14 mai 2024 Ici, quelques articles et autres publications: la résistance française au sujet de cette histoire de redoublement est phénoménale. Le redoublement au CP, 2004, ici Le redoublement précoce, facteur de grand échec scolaire, , ici De la critique du redoublement à la lutte contre l'échec scolaire, 1996, ici Et le rapport du CNESCO de 2014, ici Rien, strictement rien, jamais, ne valide l'intérêt du redoublement précoce. À part sa pratique elle-même. C'est assez fou.
Lolita Posté(e) 14 mai 2024 Posté(e) 14 mai 2024 Il y a 11 heures, Invité Anonyme a dit : Je suis preneuse de tous conseils que vous jugeriez utiles pour préparer au mieux cette commission Il y a quelques années, j'ai fait partie de la commission d'appel. Nous recevions les parents qui le souhaitaient. C'était l'époque où le redoublement était soit très très limité, soit carrément interdit (ce qui a un peu évolué depuis). Je pense qu'avec les arguments écrits dans votre 1er message, vous faites le tour de la question. N'oubliez pas de dire ce que vous avez également écrit dans le 2ème. Il est important que la commission sache ce qu'en pense votre fille et comment elle le ressent. Pour le déroulement, je peux juste vous dire comment ça se passait pour nous : je ne sais pas si c'est la même chose partout. La commission disposait du dossier "papier" fourni. Après avoir regardé les bilans, les travaux de l'élève, le ou les parents rentraient. Une fois présentés les membres de la commission, l'IEN présidente de la commission donnait la parole aux parents. La commission posait parfois quelques questions d'éclaircissement par rapport aux activités extra-scolaires, à l'entourage, etc... L'IEN donnait quelques "informations" sur la législation, la probable décision de la commission. J'ai eu le cas d'une famille dans votre situation (ce qui est plutôt rare) : c'était l'année où les redoublements étaient interdits (sauf en cas d'une interruption de scolarité). Une autre année, le redoublement aurait été accordé car les arguments des parents tenaient la route. Là, ça a été refusé. Depuis cette année-là, j'ai refusé de faire partie de la commission à cause de ça. L'IEN, pourtant très humaine, très à l'écoute, consciente du fait que le redoublement aurait dû être accepté, a "obéi" aux consignes venues d'en haut. J'en ai été malade. Je lui ai donné les raisons. Elle était aussi désolée que moi mais elle n'avait pas le choix. Mais encore une fois, je pense que l'évolution des textes peut vous permettre d'être entendue. Soyez sincère, appuyez-vous sur du factuel (et non seulement sur du ressenti). N'accablez pas l'enseignante : on ne sait jamais, il peut y avoir une "solidarité" mal placée. Voilà ce qui me vient à l'esprit pour l'instant. Vous aurez fait ce qui vous semble le mieux pour votre fille. Si vous n'obtenez pas gain de cause, il sera toujours temps de réfléchir à d'autres dispositifs ou orientations. Bon courage et tenez-nous au courant. 1
HYPO Posté(e) 14 mai 2024 Posté(e) 14 mai 2024 il y a une heure, Goëllette a dit : Parce que la chance est déjà perdue. Et refaire un CP n'est pas le vol d'une année mais là, pour le coup, plus probablement une chance de pouvoir poursuivre ses études. Cette affirmation est, je le crois, un contresens. Pages 79 et 83, ici: ".... Plus le redoublement intervient tôt dans la scolarité, plus il est associé à de faibles chances de réussite ultérieure."
Goëllette Posté(e) 14 mai 2024 Posté(e) 14 mai 2024 il y a 36 minutes, HYPO a dit : Cette affirmation est, je le crois, un contresens. Pages 79 et 83, ici: ".... Plus le redoublement intervient tôt dans la scolarité, plus il est associé à de faibles chances de réussite ultérieure." Statistiques effectuées comment ? Par rapport à quel échantillonnage ? Par rapport à quelle réussite ultérieure ? Parce qu'il est plus qu'évident que plus on attend pour faire redoubler un élève pour lequel on pense que c'est intéressant, et moins il a de chances, bien au contraire. C'est un peu comme si on jetait un môme ne sachant pas nager à l'eau sans brassard, en attendant le dernier moment pour lui tendre une perche, en disant que "plus tard on tend la perche et moins il aura de chances de se noyer." C'est absurde.
juliette94 Posté(e) 15 mai 2024 Posté(e) 15 mai 2024 Vu le retard de votre fille, je ne suis pas sûre qu'un maintien permette d'envisager sereinement une sixième l'année suivante. Je penserais plutôt à une sixième SEGPA et/ou une AESH pour l'aider (pour cela il faut une reconnaissance MDPH). Un maintien sans rien derrière ne sera pas constructif à mon sens. C'est vrai que c'est étonnant que les profs de cycle 2 n'aient pas réagi.
emilie33450 Posté(e) 15 mai 2024 Posté(e) 15 mai 2024 il y a 18 minutes, juliette94 a dit : Vu le retard de votre fille, je ne suis pas sûre qu'un maintien permette d'envisager sereinement une sixième l'année suivante. Je penserais plutôt à une sixième SEGPA et/ou une AESH pour l'aider (pour cela il faut une reconnaissance MDPH). Un maintien sans rien derrière ne sera pas constructif à mon sens. C'est vrai que c'est étonnant que les profs de cycle 2 n'aient pas réagi. L'enseignante et la directrice nous ont fait le gevasco (le neuropédiatre pense également q'une aesh serait une bonne aide) mais l'enseignante pense qu'elle n'en a pas besoin et que ça va lui faire perdre confiance en elle. Donc le gevasco n'est pas blindé du tout, ils disent ne pas y être favorable. J'hésite même à attendre la 6ème si elle passe et demander au collège de le refaire car avec ce qu'il y a marqué elle n'a aucune chance que cela soit accepté. En effet pour son enseignante elle peut largement passer en 6ème avec des aménagements type ppre ou pap mais pas besoin d'aesh. Quoi qu'il en soit une fois la commission passée je m'occupe du dossier mdph (un combat à la fois !).
emilie33450 Posté(e) 15 mai 2024 Posté(e) 15 mai 2024 il y a 24 minutes, juliette94 a dit : Vu le retard de votre fille, je ne suis pas sûre qu'un maintien permette d'envisager sereinement une sixième l'année suivante. Je penserais plutôt à une sixième SEGPA et/ou une AESH pour l'aider (pour cela il faut une reconnaissance MDPH). Un maintien sans rien derrière ne sera pas constructif à mon sens. C'est vrai que c'est étonnant que les profs de cycle 2 n'aient pas réagi. Sereinement non mais un peu mieux "moins pire" comme dirait ma fille est mon espoir !
emilie33450 Posté(e) 15 mai 2024 Posté(e) 15 mai 2024 Personne n'a assisté à cette commission pour m'indiquer comment cela se passe et que je m'y prépare au mieux ?
éowin Posté(e) 15 mai 2024 Posté(e) 15 mai 2024 (modifié) Je viens de lire les difficultés de la petite.... Le redoublement est-il la solution? Faire du CE1 en cm2.... Le redoublement permettra-t-il de rattraper? Il y a d'autres démarches à tenter pour aider cette enfant. Modifié 15 mai 2024 par éowin 1
emilie33450 Posté(e) 15 mai 2024 Posté(e) 15 mai 2024 il y a une heure, éowin a dit : Je viens de lire les difficultés de la petite.... Le redoublement est-il la solution? Faire du CE1 en cm2.... Le redoublement permettra-t-il de rattraper? Il y a d'autres démarches à tenter pour aider cette enfant. Sa maîtresse dit qu'elle est sans un CM2, raison pour laquelle elle ne souhaite pas le redoublement ni AESH. Je ne comprends pas, excepté cette enseignante, à la maison, sur les évaluations et chez l'orthophoniste on voit bien que des acquis de base ne sont pas là... les bilans orthophonique et le suivi 2 fois par semaine qu'elle fait avec l'orthophoniste disent le contraire (là par exemple elle travaille car elle bute sur le son du g qui fait ge/ gue, et les sons du s qui font sse/ ze, et la lettre c qui fait que/ ce). Elle a dû mal à la compréhension de ce qu'elle lit (problématique pour les explications de texte, consignes, problème de maths... ) pourtant niveau fluence c'est tout à fait correct et elle adore lire à la maison. La difficulté est de tirer profit de ce qu'elle lit. Niveau conjugaison, sa dernière évaluation est revenue 100% fausse. Mais selon son enseignante e'le est dans un CM2. En maths c'est très compliqué : memoriser les tables, connaître les grands nombres (elle bute encore sur les 70 et 90) mais l'enseignante me dit qu'elle est capable de faire des règles de proportionnalité. Pourtant à la maison et sur les évaluations la pose de multiplication est difficile je ne parle pas des divisions ou de la connaissance des figures géométriques (connaître leur nom, sur la dernière évaluation même cela était non acquis) Je suis dans le flou complet, partagé entre son enseignante qui me dit que tout va bien (même si elle a admis que le ppre n'avait pas été concluant, que ma fille est de plus en plus agitee), mon ressenti lors des devoirs, l'expertise de l'orthophoniste qui est sans appel et l'avis du neuropédiatre qui coïncide également. Sauf que la décision du passage en 6ème revient à l'enseignante...
emilie33450 Posté(e) 15 mai 2024 Posté(e) 15 mai 2024 Il y a 11 heures, Lolita a dit : Il y a quelques années, j'ai fait partie de la commission d'appel. Nous recevions les parents qui le souhaitaient. C'était l'époque où le redoublement était soit très très limité, soit carrément interdit (ce qui a un peu évolué depuis). Je pense qu'avec les arguments écrits dans votre 1er message, vous faites le tour de la question. N'oubliez pas de dire ce que vous avez également écrit dans le 2ème. Il est important que la commission sache ce qu'en pense votre fille et comment elle le ressent. Pour le déroulement, je peux juste vous dire comment ça se passait pour nous : je ne sais pas si c'est la même chose partout. La commission disposait du dossier "papier" fourni. Après avoir regardé les bilans, les travaux de l'élève, le ou les parents rentraient. Une fois présentés les membres de la commission, l'IEN présidente de la commission donnait la parole aux parents. La commission posait parfois quelques questions d'éclaircissement par rapport aux activités extra-scolaires, à l'entourage, etc... L'IEN donnait quelques "informations" sur la législation, la probable décision de la commission. J'ai eu le cas d'une famille dans votre situation (ce qui est plutôt rare) : c'était l'année où les redoublements étaient interdits (sauf en cas d'une interruption de scolarité). Une autre année, le redoublement aurait été accordé car les arguments des parents tenaient la route. Là, ça a été refusé. Depuis cette année-là, j'ai refusé de faire partie de la commission à cause de ça. L'IEN, pourtant très humaine, très à l'écoute, consciente du fait que le redoublement aurait dû être accepté, a "obéi" aux consignes venues d'en haut. J'en ai été malade. Je lui ai donné les raisons. Elle était aussi désolée que moi mais elle n'avait pas le choix. Mais encore une fois, je pense que l'évolution des textes peut vous permettre d'être entendue. Soyez sincère, appuyez-vous sur du factuel (et non seulement sur du ressenti). N'accablez pas l'enseignante : on ne sait jamais, il peut y avoir une "solidarité" mal placée. Voilà ce qui me vient à l'esprit pour l'instant. Vous aurez fait ce qui vous semble le mieux pour votre fille. Si vous n'obtenez pas gain de cause, il sera toujours temps de réfléchir à d'autres dispositifs ou orientations. Bon courage et tenez-nous au courant. Un immense merci à vous 🙂
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