calinours Posté(e) 16 octobre 2005 Posté(e) 16 octobre 2005 +13/10/2005, 21:51--> Citation (affable76 @ 13/10/2005, 21:51) Je remonte car il me plaisait bien moi ce sujet <{POST_SNAPBACK}> De la Garanderie, Giordan, ... Affable est dans les hautes sphères des sciences de l'éducation... Non je ne me moque pas (et surtout pas du modèle allostérique), mais je crois aussi en ce que De la Garanderie nous explique sur la gestion mentale de l'apprenant qui voit, entend, revoit ou réentend... J'interviens juste pour attirer votre attention sur le supplément inséré dans le "Pomme d'Api" d'octobre 2005 et intitulé "Comment leur donner le goût d'apprendre ?". C'est plus facile à lire ( ) que les ouvrages de nos chercheurs en didactique et en espitémologie et apporte quelque chose au débat lancé ici dans la mesure où, vous en conviendrez, on ne risque pas de réussir si on a pas le goût d'apprendre. Je vous recommande particulièrement les avis d' Alain Bentolila et André Giordan. Citations du dossier : "On ne déclenchera jamais le goût d'apprendre comme on déclenche le départ d'une fusée. Heureusement, car cela signifie que l'éducation n'est pas la fabrication d'un objet, mais l'accompagnement de l'émergence d'un sujet." (Philippe Mérieu) " (...) Mais l'homme qui apprend à marcher ne se contente pas de marcher pour se déplacer : il apprend aussi à courir, et parfois à battre des records, pour dépasser tous les hommes qui l'ont précédé. L'homme cherche non seulement à marcher, mais à marcher plus vite, plus loin, plus longtemps...(...)" (Bernard Stiegler) On reste bien dans le sujet Affable ?
Anwamanë Posté(e) 16 octobre 2005 Auteur Posté(e) 16 octobre 2005 Bien sûr que l'on reste dans le sujet calinours digression : Je lis principalement des entrevues, bien plus simple à comprendre et plus sympatique...
calinours Posté(e) 16 octobre 2005 Posté(e) 16 octobre 2005 Bien sûr que l'on reste dans le sujet calinours digression : Je lis principalement des entrevues, bien plus simple à comprendre et plus sympatique... <{POST_SNAPBACK}> C'est pour ça que je m'étais dit que l'encart de Pomme d'Api était à signaler...
Yseult Posté(e) 16 octobre 2005 Posté(e) 16 octobre 2005 Perso, ce que j'aime assez dans le propos de Giordan, c'est qu'il rappelle qu'on n'apprend que si on en ressent le besoin, enfin si ce qu'on apprend répond à une question qu'on s'était posée auparavant, si le nouvel apprentissage apporte un plus par rapport à ce qu'on savait déjà. On peut toujours affirmer à un gamin que la multiplication est moins couteuse en temps que l'addition et moins source d'erreurs (à condition de connaitre ses tables ) mais si on ne parvient pas à susciter ce besoin chez lui, il n'y a aucune raison pour que l'élève juge pertinent de modifier un mode de fonctionnement qui le satisfait. Apprendre suppose de bouleverser un état d'équilibre et cela suscite un désarroi : la preuve, nous-mêmes, ressentons du mal à remettre en question des "certitudes" que nous avions. C'est tellement vrai que certains développent des processus d'évitement. Regardons le nombre de choses que nous avons un jour apprises et que nous ne savons pas. On peut apprendre et pourtant ne pas savoir.
dididu Posté(e) 21 octobre 2005 Posté(e) 21 octobre 2005 oui, mais tu as des élèves motivés, qui ont le désir de réussir et qui pourtant échouent. Pourquoi ??? ces enfants n'ont pas de méthodes, ils ne savent pas quoi faire du savoir qui est à leur portée, ils ne savent pas comment faire pour stocker une information et la ressortir sur demande. je fais un gros travail de méthodologie avec mes élèves: comment, pourquoi être attentif, comment apprendre par coeur des mots une leçon etc. on travaille aussi sur comment comprendre un texte, comment comprendre l'implicite. les élèves et moi meme élaboront ensemble des stratégies, des trucs pour réussir. l'an dernier, j'ai travaillé de cette manière avec mes ce2/cm1. j'avais un groupe de ce2 en échec en lecture et en problèmes, avec un pronostic pessimiste des enseignantes précédentes. après un an de travail constant et permanent, ces élèves sont à 100 % de réussite en problèmes et en lecture.. je suis donc convaincue que l'esprit est une "cire à modeler". oui, il faut avoir envie d'apprendre, mais je crois que la plupart des élèves ont ce désir meme s'il est parfois bien caché au fond d'eux. ils ont envie de réussir et sont en attente de toutes les perches à saisir. je crois que la gestion mentale est une de ces perches, mème si à mon sens ce n'est pas suffisant, et qu'il est nécessaire de raccrocher la gestion mentale à des disciplines: on n'apprend pas pour apprendre; on apprend pour savoir faire des choses
Yseult Posté(e) 22 octobre 2005 Posté(e) 22 octobre 2005 Dididu : oui, je vois ce que tu veux dire, mais me gène tout de même l'expression que tu emploies de "cire vierge". Je ne sais pas si tu as des enfants, mais même très petits, tous ne réalisent pas "spontanément" les mêmes apprentissages de la même façon : je parle d'apprentissages tels que le langage, la marche, ou même la relation aux autres -via le langage d'ailleurs souvent). Et ce dans une même famille : tout cela parce que, même si on fait abstraction d'une part de ce qui est individuel (je ne crois pas que l'environnement règle tout, mais s'il règle énormément et presque tout), la place occupée dans la fratrie, l'investissement différent, même à leur insu, des parents pour tel ou tel enfant, font que les mêmes "input" ne donneront pas les mêmes "output"... Alors pourquoi penser que simplement en donnant une, des, méthodes qui ont fait leurs preuves, on parviendraità lever des blocages qui parfois sont d'ordre psychanalytique ? Je peux concevoir que dans l'apprentissage d'une récitation, on puisse appliquer des méthodes, et encore : l'imaginaire fixe aussi la mémoire et nous n'avons pas tous les mêmes outils pour cela parce que nos histoires personnelles sont différentes. Et je ne parle pas du vocabulaire, inducteur ou pas. Mais lorsqu'il s'agit d'acquerir des concepts , du style, qu'est-ce que la digestion, le problème risque d'être de taille. On s'aperçoit que le vocabulaire peut être correctement restitué, ce qui donne l'illusion que le savoir est là, mais en fait, ce n'est qu'un vernis. De plus avec le temps, la même évaluation qui avait donné d'excellents résultats donne des résultats décevants voire dramatiques. De même Giordan met en garde sur le niveau de formulation : certaines formulations sont indiutrices de réprésentations erronées qui ont la vie dure et qu'il sera parfois impossible de déloger. Alors, les méthodes là dedans, c'est finalment presque secondaire... J'ai dit presque. Je ne crois pas qu'on puisse faire serieusement l'économie de la lecture des ouvrages entiers des pédagogues. Je conseille (nan, c'est pas mon gourou) : "enseigner les sciences à l'école " et aussi ("à l'école maternelle" de Giordan (et de Vecchi pour le premier et d'une femme pour le 2e, je ne me souviens plus du nom) : bref c'est chez z'éditions dans les deux cas.
dididu Posté(e) 22 octobre 2005 Posté(e) 22 octobre 2005 yseult, nous sommes bien d'accord, c'est d'un travail méthodologique et d'un travail sur les concepts qu'il s'agit. bien évidemment les blocages psy ne peuvent être contournés par aucune méthode, mais l'acquisition des concepts, ca existe! as tu lu l'apprentissage de l'abstraction de britt mari barth (chez retz) ? (ou encore le savoir en construction) elle propose un travail très interessant sur la formation des concepts que j'utilise quotidiennement en classe...... j'ai trois enfants. bien sur, ils n'apprennent pas de la meme manière parce que leur vécu n'est pas le meme, mais il suffit de chercher le chemin qui convient à chacun, et ca, nous pouvons le faire en classe: proposer plusieurs facons de faire; pour que chaque enfant choisisse ce qui lui convient....
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