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parce que les choses bougent dans ce monde


Miss Philoména

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je viens de recevoir ça :

" Traumatisme crânien, traumatisme facial avec plaie, couture pau-pière

supérieure de l´oeil gauche, hématome du nez orbite gauche, hématome du

nez

avec fracture, fracture de la 7e côte gauche, état de choc

psychologique,

incapacité totale de travail personnel (ITTP) de quinze jours, sous

réserve...

" : MON AMI L'ECRIVAIN ET CINEASTE JEAN-PIERRE BASTID S'EST FAIT

TABASSER

PAR DES MEMBRES DES FORCES DE L'ORDRE POUR AVOIR PACIFIQUEMENT AFFIRMÉ

SA

SOLIDARITÉ AVEC DES SANS-LOGIS. VOICI SON RÉCIT:

Né à Montreuil le 4 février 1937 et demeurant depuis trois ans à Bagnolet, dans le 93, je me dois de porter à l´attention de mes concitoyens les faits suivants, dont j´ai été témoin et victime.

Le mardi 11 octobre, j´ai été mis au courant par des voisins de l´expulsion de  familles ivoiriennes habitant 2, passage du Gazomètre, à Montreuil. Nous nous sommes immédiatement rendus sur les lieux, ma femme et moi, pour leur porter assistance. Nous avons regroupé leurs affaires éparpillés en pleine rue puis il a été décidé, avec les familles et les personnes solidaires du voisinage, de se réfugier à la maison de quartier Lounès Matoub, 4-6, place de la République, à Montreuil, pour abriter les familles et les enfants ainsi que leurs affaires et ainsi interpeller la

mairie de Montreuil sur la nécessité de leur relogement. Un grand mouvement de solidarité a réuni les habitants de la commune et des environs.

Dans l´après-midi, un membre du cabinet du maire est venu à la rencontre des familles, leur proposant 3 jours d´hébergement en hôtel sur le département ou dans d´autres banlieues lointaines, alors que leurs enfants sont scolarisés sur Montreuil. Les familles ont refusé la proposition estimant que leur situation resterait précaire.

Le représentant de la mairie nous a très clairement menacés d´une intervention policière afin de nous évacuer. Dans cette éventualité, les familles et les soutiens ont

décidé de se barricader dans la salle d´activités de la maison de quartier.

L´intervention a commencé vers 20 heures quand, à coups de bélier, les CRS ont défoncé la porte. Aussitôt l´éclairage a été coupé. Des enfants se sont mis à hurler. Alors que nous nous tenions un peu en retrait en scandant des slogans contre les expulsions, les CRS casqués, visières baissées, armés sur le pied de guerre, boucliers, jambières renforcées, ton-fas etc. - nous ont en-cerclés. Après avoir renversé et sauvagement jeté en l´air les sacs des familles, les tables et la nourriture qui s´y trouvait, ils ont commencé à nous repousser vers la sortie. Inquiets pour les femmes et les enfants qui s´étaient réfugiés dans la cuisine, porte fermée, nous avons formé une chaîne afin de les protéger et d´être témoins de leur

sort, vu la violence de l´intervention.

En vain.

Pour ma part, j´ai été projeté à terre et piétiné. J´ai eu beaucoup de

mal à me relever. Pour précipiter le mouvement et alors que j´étais déjà

estourbi et en proie au vertige, un CRS a levé sa ma-tra-que, mais un

gradé lui a fait signe de ne pas frapper. " Ça va, mon-sieur ? ", a-t-il

demandé.

Puis me prenant par le bras, il m´a dirigé vers la porte tandis que ma

femme et mes compagnons étaient évacués très brutalement vers la cour, les uns

après les autres ou par petits groupes. Me trouvant isolé et un des derniers, j´ai été poussé dans la cour entre deux rangs de CRS.

À mi-distance de la grille qui ferme la cour, j´ai essayé de parler au commissaire que j´avais vu le matin procéder à l´évacuation du passage du Gazomètre pour lui rappeler la présence d´enfants dans le local. Il m´a dit : " C´est ça, c´est ça... Dégage ! "

Je continuais ma route quand deux CRS se sont précipités sur moi. J´ai reçu un violent coup de poing sur le nez puis un troisième policier, en civil, qui s `était joint à eux m´a asséné un très brutal coup de matraque sur le côté gauche de la tête. Tandis que je titubais, ils m´ont poussé brutalement vers la sortie et je suis tombé à la renverse sur des grilles.

On m´a relevé, la tête en sang, alors que j´avais perdu conscience.

Deux per-sonnes m´ont soutenu et emmené m´asseoir au café le plus pro-che.

On a épongé le sang qui m´aveuglait et appelé les pompiers qui m'ont emmené

avec ma femme à l'hôpital de Mon-treuil.

Premier bilan :

" Traumatisme crânien, traumatisme facial avec plaie, couture paupière supérieure de l´oeil gauche, hématome du nez orbite gauche, hématome du nez avec  fra-tu-re, fracture de la 7e côte gauche, état de choc psychologique, incapacité totale de travail personnel (ITTP) de quinze jours, sous réserve... "

En conséquence je porte plainte contre X pour ces faits de violences policières que rien ne pouvait justifier, n´ayant à aucun moment menacé quiconque.

A QUI LE TOUR ?

Quand ils sont venus chercher les communistes,

Je n´ai rien dit,

Je n´étais pas communiste.

Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,

Je n´ai rien dit,

Je n´ai rien dit, je n´étais pas syndicaliste.

Quand ils sont venus chercher les juifs,

Je n´ai pas protesté,

Je n´étais pas juif.

Quand ils sont venus chercher les catholiques,

Je n´ai pas protesté,

Je n´étais pas catholique.

Puis ils sont venus me chercher

Et il ne restait personne pour protester.®

Martin Niemöller (1892-1984) pasteur protestant

À partir de 1942, la population française fut sous le contrôle de la police de Vichy. C´était compter sans la Résistance, mais, pour la majeure partie du pays, les résistants n´étaient que des agitateurs, des terroristes. Et pourtant ce sont ces trublions qui ont libéré le pays.

Par la suite, la déportation, les camps, la Résistance devinrent pour quelques-uns le pont aux ânes. Pendant la guerre d´Algérie, ils en avaient perdu la mémoire alors que la répression policière s´abattait sur la France.

Au-jour-d´hui, certains rigolent de ces " vieilles lunes " sans se rendre compte que la France de M. Sarkozy risque fort de prendre la relève de celle de M. Papon.

Pour notre ministre de l´Intérieur, fils d´émigré hongrois, il n´est pas bon être  étranger. Chaque semaine, de nouveaux charters s´envolent à tire-d´ailes pour évacuer Afri-cains, Maghrébins, Asiatiques et Européens de l´Est. Pour le maniaque du Karcher, qu´importe si ceux qui restent vivent avec leurs enfants dans la terreur, dans l´angoisse d´une rafle et à la merci d´employeurs indélicats. Nous attendons l´aurore d´une nouvelle Résistance. Quel-ques-uns se sont déjà levés, ils savent que s´ils ne le font pas, ça pourrait être bien-tôt leur tour.

Jean-Pierre Bastid

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Et voilà ce que je viens d'écrire sur un post proche : ils sont où les petits coeurs "une pensée pour..."?

Et je répète, je ne fais pas de morale.

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tout ça me laisse une impression bizarre, une impression de "matins bruns" pour ceuzes qui ont lu.

Une impression horrible de dire mais qu'est ce qu'on fait? Des manifs, des pétitions, des comités de soutien ... faire passer l'info (sur 10 000 personnes du forum - même si des centaines en viennent sans doute plus, finalement une petite dizaine a l'air de se sentir concernée) une impression horrible de ce que ça sert à rien, qu'on est foutu-e-s, dans l'impasse la plus sombre. Je suis furax, une envie de vomir, là, c'est incroyable, on peut plus compter sur la plus infime parcelle d'umanité de la flicaille.

J'ai lu ce WE" Andrés, le retour", de Lehman, la suite de "No Pasaran, le Jeu" (que j'ai pas lu), (litt.jeunesse).

Il exprime vahcnemetn bien la technique de la rafle du Vel d'Hiv' : lever les gens au milieur de la nuit, à 'aube, à grands bruits, pour bien les terroriser, qu'ils n'aient pas les moyens de résister, ni d'avoir des attitudes "dignes et humaines", et que, traqués comme des animaux, ils n'apparaissent plus comme des Humains aux yeux de la police, et que pour cette même police il est donc plus facile de les traiter comme des animaux, ... qu'ils sont.

Voilà à quoi ça me fait penser le texte que tu as retranscrit, Lul.

Je ne me suis jamais trop fait d'illusion sur la police et son humanisme. Il faut croire que si pourtant. Il faut croireque jusque là je pensais pas qu'on pouvait pour le plaisir terroriser des enfants, putain de bordel, des familles ! qui veulent jsute bouffer et crécher quelque part, pas armés rien ! avec rien rien rien ! et rien pour sé défendre, que des petits humains, qu'ont tabasse même à terre.

RHAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

sANS DÉconner, c'est digne des dictatures d'Amérique Latine, de Franco, des régimes staliniens, là !!! grrrrrrrrrrr, je sais pas comment faire pour exprimer ma colère !

Et ma trouille aussi, nom de dieu, on va où là !

bon j'arrête.

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Je ne me suis jamais trop fait d'illusion sur la police et son humanisme.

je ne suis (malheureusement?) pas sûr que la police soit à part et pire que le reste de l'humanité :(

Oh là, quel défaitisme. L'humanisme existe partout, même là ou on ne l'attend pas. Il ne s'exhibe pas toujours ni totalement c'est vrai. Peut-être vaut-il mieux car est-il prêt à se faire reconnaître ?

Quand on sait que l'armée (d'autant que le "serre-vis" a disparu), la police ont pour mission de s'entraîner à maintenir l'ordre intérieur...Quand on sait que des bâtiments neufs (usines, entreprises) obtiennent leur autorisation de construire une fois passés par l'examen de "hautes autorités" vérifiant que les dits bâtiments correspondent à des normes permettant leur investissement rapide par les forces de l'ordre, certains d'entre eux pouvant être transformés en forteresses en quelques minutes. Les prochaines plaques minéralogiques seront équipées de puces électroniques permettant d'être suivi à la trace...Alors, à l'inverse, il faut garder espoir et courage devant la peste brune et bigbrother.

Nous ne sommes jamais seuls.

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mmmmmh.. paxfra.... ce que tu énumères est, bien sûr, censé nous reconforter, apporter joie et espérance dans os coeurs ?

;o) :°[

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Paxfra : pas besoin des PM : chaque fois qu'on met en marche son mobile, on sait où tu es.

(enfin, toi, je ne sais pas, mais pas moi en tous cas : je n'en ai pas, pas pour cette raison, mais tant mieux quand même si ça fait d'une pierre deux coups)

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Paxfra : pas besoin des PM : chaque fois qu'on met en marche son mobile, on sait où tu es.

(enfin, toi, je ne sais pas, mais pas moi en tous cas : je n'en ai pas, pas pour cette raison, mais tant mieux quand même si ça fait d'une pierre deux coups)

De même que tout ce qui fonctionne par ondes. D'ailleurs en ce qui concerne les portable, la législation pour mettre en place les écoutes téléphoniques (procureur) ne s'ppliquent pas aux portables. "On" peut donc écouter ce que l'on veut. Les appareils performants pointés sur l'appartement des voisins peuvent être acquis par n'importe qui.

Désolé Mel... :huh: c'était une couche supplémentaire, justement à mon avis pour rester debout.

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Sarkozy dit dans le Monde aujourd'hui qu'il serait pour qu'on ne reconduise pas les enfants scolarisés pendant l'année scolaire. Il dit bien les enfants, hein, pas les parents !

La réaction, le point de vue d'un des présidents d'une asso qui s'occupe de ces questions ce soir à 19h. sur France Inter

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Je viens de lire le témoignage : je frissonne, je pleure, je suis en colère mais je n'ai pas peur. L'intimidation ne marche pas.

Je soutiens de tout mon coeur (sans petits coeurs toutefois) ce monsieur tabassé, tous les autres tabassés des commissariats, des manifs, des expulsions. J'ai presque envie de dire que je pourrais partager le tabassage pour les protéger. (tout comme bizarrement, je me suis imaginée sur les barricades, un peu kamikaze). C'est à vomir !

Ne désespérez point à propos des réactions sur ce forum. La dernière fois que j'ai évoqué les violences policières françaises, je me suis fait incendier. Alors ne désespérons pas ! :ninja:

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je continue à faire partager les infos que je reçois...

Une lettre de Médecins du Monde Nantes

Lettre ouverte de Médecins du Monde-Nantes

à nos

Responsables Politiques et Administratifs locaux

Y aurait-il à Nantes, deux poids et deux mesures selon que l’on est d’ici où d’ailleurs ?

Un nouveau né n’aurait-il pas accès aux mêmes droits et aux mêmes égards selon que ses parents sont d’ici où d’ailleurs ? Est-il acceptable qu’à peine né, il soit abandonné aux vicissitudes de la « violence » ?

Jugeons- en !

Une jeune Rom Roumaine de 13 ans, arrivée avec sa famille en juillet dernier à Nantes, accouche le 14 octobre à la maternité du CHU. Le 20 octobre, malgré l’insistance de l’équipe hospitalière pour la retenir encore un peu, la jeune mère ne supporte plus son isolement (non francophone, très jeune âge…). Elle sort pour rejoindre les siens.

La DDASS, la DGAS, le Samu Social sont alertés par le service social du CHU. Personne n’imagine le dénuement dans lequel vit cette famille, expulsée le matin même par les autorités locales, du terrain municipal du quai Wilson. Cette famille se compose de huit personnes (deux adultes et six enfants dont le nouveau-né). Elle vit dans une vieille caravane non étanche de 6 m2, sans eau, sans électricité, sans sanitaires… réfugiée depuis quelques heures entre les grues du quai Wilson avec les quelques 70 autres roms expulsés.

Dans la soirée, l’équipe de Médecins du Monde identifie la situation de ce nouveau-né. La nécessité d’une prise en charge globale de ce nouveau-né et de sa famille s’impose pour l’heure. Médecins du Monde prend aussitôt contact avec les responsables administratifs et élus de la ville.

Vendredi 21 octobre, la communauté Roms est soumise à nouveau à de fortes pressions policières pour qu’elle quitte les lieux… Elle trouve refuge dans une friche de Roche Maurice… Dans les heures qui suivent, la police les informe qu’ils doivent quitter les lieux… (pour aller où ?) ;

Lundi 24octobre, Médecins du Monde est averti qu’aucune mesure d’exception ne sera prise pour le nouveau né et sa famille.

A notre connaissance, il n’y a eu aucun suivi du nouveau né, à ce jour.

Cette chasse à l’homme inacceptable va-t-elle durer ?

Et ce nouveau né ? …. Faut-il attendre qu’il relève d’une urgence médicale pour que sa situation soit prise en compte ?

Messieurs les Responsables, où en sont les Droits de l’Homme ?

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