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Posté(e)

Nous sommes d'accord Enna, je voulais mettre l'accent sur la différenciation ;) .

Je viens de parler un long moment avec un ami qui a une clis et nous avons bcp parlé AIS, donc re - ;) parce que mon cerveau est fatigué de sa dure semaine...

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Posté(e)

Et merci à toi Pythie pour ton témoignage, ça remotive et redonne le courage d'y retourner, s'il te plait ne modifie pas ton message, il est très bien comme ça et ça fait du bien de te lire

Posté(e)
Donner plus à ceux qui en ont le moins !!!!

Je comprends la formule, on se comprend Enna... ;) Mais je me garde bien de l'employer pour définir ma motivation à travailler en zep. Hors la zep aussi, les enfants méritent qu'on s'occupent d'eux avec professionnalisme. Dans la zep, par contre c'est "tout simplement plus compliqué" de donner... Faut pas donner n'importe comment et n'importe quoi. Il faut beaucoup d'humilité pédagogique et de patience. Il faut reconnaître les différences socio-culturelles avant de différencier. Il faut penser l'acculturation avec une équipe d'enseignants et pas tout seul dans un coin.

Euh, je dirais il faut donner mieux... ;):)

Posté(e)

Le sujet tel que je l'ai posé est volontairement polémique. Il pose très nettement la question de l'échec scolaire . Il me semble a prioro vain de discuter si l'on ne replace pas cela dans un contexte historique. Je vous prose donc d'abord de vous donner le fruit de ma réflexion.

La notion d’échec scolaire ne naît pas contrairement à ce qu’on peut penser de prime abord d’une volonté d’imposer un caractère élitiste à l’enseignement mais bien d’un souhait de démocratisation de l’enseignement et cela dès les années 60.

La loi Haby dite du « collège unique » en 75 marque un tournant décisif en créant une structure scolaire unique et soulève de ce fait la question de l’échec scolaire. Ainsi l’échec scolaire devient un problème de société qui a pour principe l’égalité des chances passant par la massification des effectifs.

« Les sociologues, dès le milieu des années 60, montrent qu’il existe une corrélation statistique forte entre échec (ou réussite) scolaire et origine sociale. C’est sur cette corrélation que l’attention se portera et c’est elle qui sera au centre du débat social sur l’Ecole jusqu’à la fin des années 70 »

CHARLOT, BAUTIER, ROCHEX, Ecole et savoir des banlieues

C’est ce qu’on appelle la théorie du « handicap socio-culturel » qui peut prendre plusieurs formes :

- théorie du manque : certains enfants issus de milieux socio-culturels défavorisés manquent de connaissances encyclopédiques et linguistiques pour réussir à l’école.

Ici l’enfant est considéré comme handicapé.

- théorie du conflit culturel : les cultures d’origine des enfants sont décalées par rapport aux exigences de la culture scolaire.

- théorie de la déficience institutionnelle : l’école est organisée pour favoriser les classes moyennes (système de filières, programmes, phénomènes d’étiquetage et faibles attentes des enseignants face aux enfants issus des classes populaires, faibles aspirations de ces enfants.

Pour ces deux formes c’est l’école qui est proposée comme handicapante.

Quoi qu’il en soit toutes ces formes permettent de prendre de la distance avec l’idée préconçue que tout est joué d’avance que certains élèves sont dotés de dons et d’autres non : l’idéologie du don. L’échec ou la réussite scolaire a donc également un lien avec la société et la famille.

Mais néanmoins ces théories bien que représentant une avancée scientifique et sociale évidente, comporte un danger de taille, celui du déterminisme social. Or, certains élèves issus de milieux défavorisés réussissent contre toute attente parfaitement leurs études alors que certains issus de milieux « favorisés » sont en échec. Ce qui tend à prouver que, bien que l’environnement agisse sur un individu, il n’est pas façonné que par cet environnement.

L’échec une fabrication scolaire ?

Si l’échec n’est pas une fatalité naturelle ou sociale serait-ce alors l’Ecole qui le fabrique ?

P. Perrenoud distingue trois mécanismes complémentaires dans la fabrication d’échec scolaire :

- la norme scolaire (le curriculum) fixée par les programmes, l’arbitraire des établissements et les enseignants eux-mêmes. La norme, parce qu’elle est la même pour tous, n’avantage pas également tous les élèves.

« Il y a toutes sortes de façons de nager. En instituant l’une d’elles comme norme, on avantage tous ceux auxquels elle est familière, on pénalise les autres »

P. PERRENOUD, La pédagogie à l’école des différences

- l’aide : si cette aide est la même pour tous les inégalités de départ seront les mêmes à l’arrivée.

- l’évaluation qui transforme des différences de fait en inégalités et qui les hiérarchise.

Ces trois facteurs ne peuvent être traités de la même manière et ne renvoient pas tous aux pratiques de classe. Deux d’entre eux (la norme et l’évaluation) critiquent toute l’Ecole et son fonctionnement et se discutent à un autre niveau. Le dernier (l’aide) critique une certaine Ecole et il est le seul sur lequel il est possible d’agir dans l’Ecole.

L’échec dans l’école ?

L’analyse systémique de l’échec scolaire apparue dans les années 70 a permis de démontrer que l’élève ne construit pas seul son échec. Il s’inscrit dans un réseau relationnel complexe entre pairs, entre élèves et enseignants, entre enseignants et parents et que de ce fait il entre en résonance avec d’autres formes d’échec : celui de la famille, de l’Ecole, de la société … De ce fait et étant donné d’une part la complexité du phénomène et d’autre part la non maîtrise de facteurs extrascolaires, parler d’échec scolaire c’est presque toujours faire un constat d’impuissance. L’enseignant se désengage pour adopter un regard de clinicien. Là apparaît très nettement la distinction entre échec scolaire et difficulté scolaire (cf nomenclature de Meirieu).

Quelques dérives observées dans le cadre de la lutte contre l’échec scolaire :

- la multiplicité des intervenants

La mobilisation d’un grand nombre d’acteurs ( spécialistes : ‘psychologues, psychiatres, orthophonistes, maîtres E, …) dans et hors de l’école risque parfois de renforcer l’échec parce que rendant l’élève plus dépendant et plus passif.

- le sur-mesure

Face à un élève en difficulté, l’enseignant est souvent «porté à définir la relation pédagogique sur le registre de l’affectivo-relationnel » et « accorderait plus d’importance au domaine de l’épanouissement personnel qu’à la maîtrise des contenus disciplinaires » (Charlot).

Or, les élèves en difficulté ont du mal à prendre de la distance : ils restent d’une part très scolaires et sont convaincus que le savoir n’est détenu que par l’adulte et n’apprennent d’autre part, que pour faire plaisir à l’adulte.

- la simplification des enseignements

Plus un élève est en difficulté plus le maître cherche à simplifier son enseignement et à encadrer de la façon la plus stricte possible le travail de l’élève. Mais peut-on en espérer le développement cognitif ? (cf la notion de ZPD)

Conclusion

Si l’on veut lutter contre l’échec scolaire il faut pouvoir le dédramatiser, le prendre pour ce qu’il est objectivement : une difficulté. Cela suppose de passer d’une logique alarmiste (derrière l’échec se cache un problème, familial, social, …) à une logique d’identification de la difficulté là où elle apparaît et de reconnaissance là où elle peut s’effectuer : dans la classe, avec la classe.

Donc en résumé Calinours nous sommes en total accord.

Par ailleurs et c'est bien ce que mon premier post supposait la discrimination positive m'apparait comme étant handicapante et produit à mon sens l'effet inverse à celui escompté.

Posté(e)

depuis que le sujet est lance, j'hesite a pondre un long truc...

finalement, je pense surtout que c'est mal foutu et qu'il faut revoir le classement des ZEP sans pression (lobbys immobiliers, elus, autres...), je peux vous parler de la difference entre une ZEP de Colmar et une non-ZEP de Mulhouse, par exemple... le monde a l'envers...

Posté(e)
finalement, je pense surtout que c'est mal foutu et qu'il faut revoir le classement des ZEP sans pression (lobbys immobiliers, elus, autres...), je peux vous parler de la difference entre une ZEP de Colmar et une non-ZEP de Mulhouse, par exemple... le monde a l'envers...

Intéressant MM mais pas clair enfin pour moi :cry::blush:

Posté(e)

le choix de classer une ecole ZEP ou pas ne releve pas toujours du bon sens... et n'est pas toujours possible sans la pression de proprietaires immobiliers (surtout les gros) qui se disent "ouh la la, je vais avoir du mal a louer mes 40 appartements au meme pris si le quartier est classe ZEP" et qui ont parfois du pouvoir, exemple a Mulhouse...

donc, a Mulhouse (au hasard), il n'y a pas beaucoup de ZEP alors que la majorite des ecoles de la ville devraient avoir les moyens et les effectifs de ces ecoles

on peut comparer Anne Franck a Colmar (ZEP) et La Fontaine a Mulhouse (non-ZEP), je n'y ai pas passe 10 ans mais si c'est tres bien qu'AF soit classee comme telle, c'est completement illogique et incoherent de ne pas classer LF pareil... oui, certes, je n'ai fait qu'un stage a AF et je ne suis que depuis 1 an a LF...

alors je peux comparer Mermoz (ZEP) a Schiltigheim et Schwilgue (non-ZEP) a Strasbourg de facon beaucoup plus approfondie (j'y vis ou j'y ai travaille plus longtemps) avec les memes conclusions, si mes arguments precedents sont insuffisants

et ce genre d'exemple doit pouvoir se retrouver partout en France, parce que ca bouscule la carte scolaire, parce que ca arrange pas tel college, parce que ca contrarie des rentiers, parce que ca chiffonne des elus du coin, parce que ci ou parce que ca... les decisions ne sont pas prises de facon independante et c'est dommage, honteux et tres contrariant... bref, ca me gonfle...

:ninja:

voila, j'ai mis des noms, des lieux, tout ce que vous voulez, en esperant que ca eclaircisse ma pensee avec des exemples precis...

:)

Posté(e)

Ahhhhhhhhhhhhhhhhh ok alors.

je te rejoins sur ce coup là !

Posté(e)

t'inquiete, on finira par trouver un sujet sur lequel on soit pas d'accord...

:P

Posté(e)

Enna : merci pour ton analyse... je l'ai mise sous Word pour la garder... passionnant! ;)

Posté(e)

Justement, je me demandais s'il me fallait enseigner différemment en ZEP, choisir d autres supports...parce que sinon les eleves ne seraient pas motivés...: auriez vous des suggestions a me faire, des idees de projets, un avis sur les choix de supports de lecture, les methodes d enseignement, les chansons et musiques a proposes, les supports d arts visuels...

....Help!!!!, je sais vraiment pas ce qu il me faudra choisir si je suis dans des ecoles difficiles de ZEP ou regne la violence...

Je suis ouverte a toutes vos propositions

Merci d avance

Lolschool :)

Posté(e)
Justement, je me demandais s'il me fallait enseigner différemment en ZEP, choisir d autres supports...parce que sinon les eleves ne seraient pas motivés...: auriez vous des suggestions a me faire, des idees de projets, un avis sur les choix de supports de lecture, les methodes d enseignement, les chansons et musiques a proposes, les supports d arts visuels...

....Help!!!!, je sais vraiment pas ce qu il me faudra choisir si je suis dans des ecoles difficiles de ZEP ou regne la violence...

Je suis ouverte a toutes vos propositions

Merci d avance

Lolschool  :)

Heu vaste question !

Je ne sais pas s'il faille penser ainsi. Je veux dire que tu risques de taper à côté si tu tentes à tout prix de vouloir coller à leurs préoccupations

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