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"La fabrique de Crétin"


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Posté(e)
Bien sur que la complainte du "C'était mieux avant" est ridicule car la société a évolué et car tout n'était pas mieux avant, loin de là.

Mais la baisse des exigences en français et en mathématiques (qui entraine ou est la conséquence d'une baisse du niveau) est indéniable. C'est peut être un bien, une nécessité, chacun a le droit de le penser. Moi ça a plutôt tendance à m'inquiéter...

C'est exactement ce que je pense.

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Pour ma part, je suis plutôt de l'avis d'Enna et Poitou.

On ne peut comparer que des choses comparables... Peut-être éveille-t-on aussi à côté à des choses aussi importantes (démarches scientifiques, apprendre à apprendre, choix de l'autonomie, etc...).

On ne peut pas tout faire dans le même temps, mais il me semble aussi important d'éveiller les enfants suffisament tôt à une manière de penser, réfléchir, etc... Qu'on trouvait moins voire pas du tout avant...

Mais je ne suis peut-être pas la plus qualifiée pour vous répondre... ;):blush:

Posté(e)
Moi quand je vois ma petite belle soeur, ça me fait très peur. Elle a 13 ans et se ramasse totalement comme ts ces petits camarades. L'orthographe c'est le ponpon de la ponponette :ninja: 

Mais la grammaire j'en parle même pas car ils n'ont rien fait au collège re  :ninja:

mais c'est ridicule de tirer des conclusions en généralisant des exemples individuels... si je prends des exemples autour de moi je peux exactement tirer les conclusions inverses...

les exemples d'écoliers, de collégiens et de lycéens que j'ai autour de moi, sont des exemples d'enfants que leur professeurs font progresser, par du travail et des apprentissages... je ne vois pas du tout cette espèce de "chienlit" que tu décris !

Je ne suis pas naïve, je sais que l'échec scolaire existe, je le rencontre quotidiennement dans mon travail, mais je sais aussi que bon nombre de professeurs font tout ce qu'ils peuvent pour y rémédier et que les "bons élèves" ont de quoi se mettre sous la dent à l'école et au collège.

Il y a une chose dont je suis sûre : ceux qui ont appris à lire et à écrire sans difficulté auront toujours la possibilité d'apprendre encore et encore... je ne me fais aucun souci pour ceux-là... (cf ce que disait Betba... quand on sait ouvrir une encyclopédie ou se servir de google, si l'envie d'apprendre est là, rien n'empêche)

alors laissons à l'école le loisir de s'occuper des autres, de leur permettre à eux aussi d'accéder à la connaissance, plutôt que de vouloir à leur détriment remplir de savoirs savants des vases fendus et ébréchés par la vie...

Posté(e)
Bien sur que la complainte du "C'était mieux avant" est ridicule car la société a évolué et car tout n'était pas mieux avant, loin de là.

On est d'accord là-dessus. :)

Mais la baisse des exigences en français et en mathématiques (qui entraine ou est la conséquence d'une baisse du niveau) est indéniable. C'est peut être un bien, une nécessité, chacun a le droit de le penser. Moi ça a plutôt tendance à m'inquiéter...

Je ne ressens pas cette baisse d'exigence. :( On voit certes moins de temps (je pense au subjonctif, pour donner un exemple), mais on voit tellement d'autres choses qu'on ne faisait pas quand j'étais à l'école et qui permettent d'ouvrir l'esprit : bibliothèque, piscine, utiliser un ordinateur, sorties diverses. :)

Posté(e)
alors laissons à l'école le loisir de s'occuper des autres, de leur permettre à eux aussi d'accéder à la connaissance, plutôt que de vouloir à leur détriment remplir de savoirs savants des vases fendus et ébréchés par la vie...

Merve :wub::wub::wub:

Posté(e)
Et bien pour ma part, je trouve qu'il n'a pas complètement tort du tout.

Et c'est pas de la nostalgie du tout.

Quand j'étais au lycée, c'était la période "suppression de programme". J'ai vu mon manuel de physique contenir des tas de chapitres que je n'ai jamais abordé... pourquoi? Pourquoi des suppressions de programme? Je n'ai pas compris du tout.

Moi je pense que comme la politique de tout gouvernement ça a toujours été "moins y a de fonctionnaire, plus on économise nos sous" et bien les classes se sont retrouvées surchargées.

Les profs et les élèves sont descendus dans la rue en 1998. Les profs disaient qu'ils n'arrivaient pas à boucler leur programme. Bah c'est sur qu'avec 38 élèves par classe en 1ère S avec un niveau très hétérogène, on avance plus lentement... donc on a du mal à boucler le programme si on veut que tt le monde suive à peu près.

Mais au lieu d'embaucher plus de profs (donc avec comme effet une réduction des effectifs -moins de 30 par classe), la solution "suppression de programme" fut préférée :blink:  :blink:

Il me semble que c'est surtout ceci que dénonce l'auteur.

Moi quand je vois ma petite belle soeur, ça me fait très peur. Elle a 13 ans et se ramasse totalement comme ts ces petits camarades. L'orthographe c'est le ponpon de la ponponette :ninja: 

Mais la grammaire j'en parle même pas car ils n'ont rien fait au collège re  :ninja:

Moi ce que je ne comprends pas c'est que les pratiques pédagogiques ont été revues depuis plusieurs années dans le primaire mais ça n'a pas suivi dans le secondaire... où est la logique?

Plus de devoirs en primaire mais toujours autant au collège! Quel intérêt? :huh:

Mon prof de prépa dans les premiers jours de rentrée face à la réaction de certains élèves qui se plaignaient d'avoir deux compositions à rendre pour le même jour nous avait dit "Mais vous sortez de quelle planète? Vous êtes en prépa pas en primaire!" :D  :P

Idem lorsque certains temps de conjugaison ne sont plus abordés en primaire mais au collège non plus  :wacko:  Dixit ma prof d'IUFM de français "les profs du primaire rejette la faute sur le secondaire en leur disant que c'est leur rôle et ceux du secondaire disent ques les bases de la grammaire, l'orthographe, etc c'est la primaire..." Quel bel umbruglio :huh:

Bref, y a du boulot...

Et OUI, on peut constater que dans de nombreux établissements le niveau baisse, il faut arrêter de le nier. Ce n'est pas la faute des enseignants ni celle des élèves, la faute en incombe (selon moi) à ces réductions de programme, cette volonté que l'on trouve par ci par là de revoir ses exigences à la baisse, de trop s'"adapter" à son public.

M.Leeloo qui a fait une STI génie électronique m'avait raconté qu'une fois en français ils avaient étudié une Bd et que les 3/4 de la classe avait fichu le boxon pendant le cours.

Je lui avais demandé pourquoi, car étudier une bd en français c'est sympa, que la prof avait certainement dû vouloir essayer de les intéresser ainsi à sa matière.

Il m'avait répondu: "J'ai 12 ans? Je suis pas capable de lire du Maupassant ou du Baudelaire parce que je suis en STI ?"

Voilà, je sais que ce ne sont que quelques exemples, qu'il ne faut pas généraliser... mais je trouve que les exemples se cumul un peu trop depuis une dizaine d'années... :(

Leeloo

Un deuxième témoignage que j'approuve et qui me semble très objectif.

Posté(e)
Sabmok, qu'est-ce qui te désole dans le terme "ascenseur social"? :huh:

c'est surtout de voir la société et les places qu'occupent les gens en terme de "haut", de "bas", d' "ascenseur" dans lequel on est mieux au dernier étage qu'au rez- de- chaussée (il y avait la Tour infernale hier à la télé :( ). L'aspiration est de franchir les paliers de l'échelle sociale ....... mais pour ma part, on ne va pas plus haut, mais plus loin. On avance plus qu'on ne monte. :D

Posté(e)
je ne vois pas du tout cette espèce de "chienlit" que tu décris !

C'est marrant (façon de parler....:() , mais cette "chienlit", je la vois au quotidien et je la vois s'amplifier année après année. Et dans les écoles voisines, j'entends le même son de cloche.

Mais tous les enseignants ne voient pas les choses de la même façon. Et ne voient pas leur métier de la même façon. Ce qui expliquent nos différences de points de vue.

Posté(e)
Mais tous les enseignants ne voient pas les choses de la même façon. Et ne voient pas leur métier de la même façon. Ce qui expliquent nos différences de points de vue.

C'est ce qui me paraît encourageant non? Je trouve ce post très intéressant :)

Posté(e)

J'ai juste envie de dire que pour ma part, je débute dans ce métier et que j'ai envie d'amener "mes" élèves à découvrir, à avoir envie d'apprendre. Je ne pense pas leur enseigner moins que ce que j'ai reçu mais peut-être différemment, du moins je vais essayer...

J'étais orthophoniste, j'ai exercé pendant 10 ans, et bien que j'ai vu beaucoup d'enfants en difficulté, je n'ai pas l'impression que cela empirait... Peut-être ai-je trop envie de voir les choses de manière positive pour répercuter du positif, mais c'est ma manière d'être... C'est peut-être justement la richesse de ce qu'évoquait Franck "tous les enseignants ne voient pas les choses de la même façon", je dirai : heureusement! ;)

Posté(e)
Mais tous les enseignants ne voient pas les choses de la même façon. Et ne voient pas leur métier de la même façon. Ce qui expliquent nos différences de points de vue.

C'est ce qui me paraît encourageant non? Je trouve ce post très intéressant :)

Pourquoi ? tu dresses ta liste noire ??????? :o ;):ninja: :P

Ok je sors .............................................

Posté(e)
C'est ce qui me paraît encourageant non?

Bien sur :D

Je ne ressens pas cette baisse d'exigence

Et pourtant....

Il y a dix ans, quand j'étais PE2, les collègues que je cotoyais lors des stages faisaient chaque jour 1h15 de français en cycle 3 : 30 minutes de leçon + 45 minutes d'exercices. Un jour pour l'ortho, un jour pour la grammaire, un pour la conjugaison et un pour le vocabulaire. Chaque semaine, en règle générale, 4 notions étaient donc travaillées (avec des révisions toutes les 3-4 semaines). C'était peut-être trop, c'était peut-être du gavage, chacun pensera ce qu'il veut, néanmoins, ça avait l'air de bien fonctionner, les élèves - habitués - ne s'en plaignaient pas, et cela n'empêchait pas de faire des apprentissages dans d'autres domaines.

Aujourd'hui, à la lecture des nouveaux programmes - que j'ai, il est vrai, bien du mal à comprendre - il me semble que je ne devrais pas dépasser 1h30 d'ORL par semaine. Et en 1h30 par semaine, comment faire pour aborder plus d'une notion (leçon + exercices) ?

En dix ans, on serait donc passé donc de 4 notions par semaine à 1 notion par semaine !!!! Alors, bien sur, certaines leçons travaillées il y a dix ans n'étaient pas fondamentales (accord du PP par exemple, étude du subjonctif, etc....) mais aujourd'hui, si je suivais les horaires officiels, je ne trouverai pas le temps d'aborder grand chose....

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