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L'élève humilié : L'école,un espace de non-droit ?


Magohamot

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J'ajouterais que invoquer le bon sens est reducteur et permet même de faire fausse route : le bon sens nous dit par exemple que le soleil se lève à l'est et se couche à l'ouest, et que le terre est immobile...  :)

Pas grave Yseult...

Mon bon sens à moi me dit de ne surtout pas reprendre l'engrenage de la justification avec certaines...

Et j'ai d'autres occupations bien plus passionnantes...

????? soit !

...mais tu peux peut-être expliquer aux autres protagonistes du débat ce que tu entends par "bon sens" en matière d'éducation ce qui permettrait de clarifier ledit débat...

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Je vous propose ici une réflexion sur les groupes d'Analyses de Pratiques Professionnelles et en particulier une présentation de différents dispositifs dont les groupes Balint font partie.

Présentation générale

1- Définitions

Selon Marguerite Altet l’APP est une « démarche de formation professionnalisante » qui selon Ph Perrenoud développe des compétences et modifie les pratiques professionnelles par la construction d’une « posture réflexive »

Il s’agit donc de dispositifs mettant en place un cadre permettant régulièrement un questionnement par petits groupes, questionnement dont les objectifs sont les suivants :

* aider un acteur professionnel engagé à y voir plus clair

* analyser une situation

* appréhender des situations analogues vécues personnellement

* se former à affronter des situations semblables à l’avenir

* comprendre d’autres situations par homomorphisme

* à développer « un savoir analyser »

1I- Les dispositifs

a) Soutien au soutien

Les groupes de soutien au soutien ont pour finalité la formation à la relation, à la modification par la clarification des logiques respectives. Leur ancrage théorique principal : approche clinique, psychologique, psychanalytique, groupale (Freud, Bion, Winnicott, Klein, Dolto. Ils centrent donc leurs interventions sur la relation, l’enfant, la personne.

b) Groupe d’orientation Balint

Ces groupes s’appuient plus sur la personne en tant que professionnel. Ils visent la transformation, l’évolution des pratiques mais aussi la production de connaissances. Leurs ancrages théoriques : approche clinique d’orientation psychanalytique, groupale (Freud, Klein, Lacan, Winnicott, Anzieu et Kaes)

Ils s’appliquent à se centrer sur le sujet et surtout sur le récit porté par le sujet.

c) GAP (Groupe d’Approfondissement Personnel)

Ces groupes proposent des lieux de parole avec une visée éducative et formative. Ils s’appuient sur les travaux de Rogers et de De Perreti. Ils s’appuient essentiellement sur le récit dans le champ professionnel.

d) GEASE (Groupe d’Entraînement à l’Analyse de Situations Educatives)

Ils tentent de développer des compétences à l’analyse par l’entraînement. De ce fait cet outil semble le plus adapté en formation de néo-titulaires.

Ils s’inspirent de différents courants : Balint, Bion, Rogers, De Peretti sont centrés principalement sur la situation éducative.

III- Le cadre.

Le cadre de travail, le protocole de déroulement des ateliers d’APP, la régularité des séances sont autant de repères constants et donc incontournables. En principe, la notion de volontariat est aussi nécessaire afin de permettre aux participants de ne pas être phagocytés par des problèmes institutionnels (dimensions d’évaluation, de contrôle, …)

L’utilisation de l’oral est privilégiée par rapport à l’écrit bien que l’écriture soit parfois utilisée dans certains dispositifs.

CONCLUSION

« L’analyse de pratiques professionnelles permet d’articuler pratiques et théories en utilisant la diversité des points d’ancrage (didactique, pédagogique, organisation, institution). Elle développe des postures réflexives dans un système complexe. » Patrick Robo (Vers des Groupes de Formation à l’Analyse de Pratiques Professionnelles)

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Je suis en fait convaincue que certes le bons sens aide à mieux enseigner mais cela ne suffit pas pour enseigner.

Oui, ce que l'on est et ce que l'on ressent, parasite ou enrichit ce que l'on veut enseigner. L'attittude d'un enseignant lui échappe ou en tout cas, il ne la contrôle pas à tout instant.

En ce qui concerne les groupes, une connaissance assistante sociale bénéficie dans le cadre "normal" de son métier, de l'écoute et des explications d'une psychologue sur ce qui peut se jouer dans certaines situations => elle vit bien son métier, même s'il est difficile. C'est un + ces dispositifs.

Mims, pourquoi te sens-tu personnellement attaqué(e) dans ce post? C'est pas un combat entre gentils élèves contre méchants enseignants, non?

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Oulà, alors, moi ce qui me dérange... et je le dis comme je le pense, quitte à déplaire ( ;) désolée), c'est que voilà encore un livre qui surfe sur la vague du "l'école, c'est caca"... non ?

je veux pas mettre ça dans le même sac qu'un LeBris (d'autant que j'ai pas lu le livre cité) mais bon, ça va en conforter plus d'un, de parent d'élève, dans la vision de l'école comme de quelque chose qu'il faut vraiment dénoncer...

Mais bon...

OK, admettons...

je ne suis pas tout à fait d'accord... sur le fait que ce livre surfe sur la même vague que Le Bris et autres personnages de Sauvez Les Lettres. Ce n'est pas du tout la même sensibilité qui s'exprime là. Chez Le Bris et ses amis c'est le savoir qui est mis en avant : l'école ne sait plus transmettre les savoirs, le niveau baisse, etc...

Dans ce bouquin de Pierre Merle, on s'interesse avant tout à l'enfant et à ses relations avec les adultes au sein de l'école.

C'est donc à mon avis deux préoccupations très différentes.

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Je vous propose ici une réflexion sur les groupes d'Analyses de Pratiques Professionnelles et en particulier une présentation de différents dispositifs dont les groupes Balint font partie.

merci Enna pour ces informations... cela complète bien ma connaissance de ces groupes.

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je reprends un peu ce que disait merlin sur "ne faisons pas ce que nous n'aimerions pas qu'on nous fasse" pour la page déchirée par ex, je suis d'accord mais certains enfants outrepassent les droits qu'ils ont par rapport aux autres élèves ou bien aux adultes...Un enfant qui mord les autres a , de mon point de vue, besoin d'être isolé, pour comprendre qu'il existe des lois à l'école (comme partout d'ailleurs) et même si l'enfant fait cela parce qu'il a des problèmes...<je ne punis jamais pour humilier et je j'aimerai ne jamais avoir à punir mais pour le moment, c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour donner des limites à des enfants qui en ont besoin...Je ne punis jamais ma fille par ex car la discussion suffit toujours. Pour mon fils, quand on lui a demandé 10 fois de ne plus hurler car notre seuil de tolérance etait atteint, nous lui demandons de s'isoler dans sa chambre parce que nous sommes une famille et que les autres membres de la famille sont dérangés par ses cris..Il revient quand il estime qu'il est calmé...J'applique un peu la même chose dans ma classe..La majorité de mes élèves ne sont jamais punis mais j'ai trois ou quatre enfants qui n'ont aucunes limites à la maison et ça devient ingérable en classe...j'ai bien essayé de leur demander très gentiment de ne plus frapper ni mordre pendant 15 jours en m'arrachant les cheveux mais j'ai très vite compris que ça ne fonctionnait pas (car à la maison, c'est comme ça qu'on montre son mécontentement!!!)...alors j'isole parfois ces enfants quand ils font mal ou quand il empêche le fonctionnement d'une activité et que je ne trouve pas d'autre solution!!!!Voila ma petite expérience!!

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  • 3 semaines plus tard...

Bonjour,

L'humiliation est très caractéristique du système scolaire français : il paraît qu'en Angleterre, les élèves sont sans cesse encouragés dans leur travail (je ne dis pas que c'est super en Angleterre mais je pars en mars 1 mois en stage pour voir ça...).

Par contre en revenant de mon premier stage (en tutelle...), certains (dont moi !) ont exposé leur travail en français devant 8 IMF + la prof + les autres PE2 : on s'est fait lyncher, elles nous ont clairement humiliés, la classe était outrée ... Quand je suis passée, j'étais dans mon truc, je l'ai pas trop senti ( et puis j'ai 29 ans, j'ai travaillé dans le commerce et je suis un peu blindée) mais les autres ont eu des réactions très violentes face à leur attitude :o

Autre chose choquante, mon dernier stage en CM2 où la maîtresse se foutait d'un élève devant tous les autres ( les autres y participant même) ou encore lorsqu'elle traitait un élève d'imbécile...

Plus incidieux, la maîtresse qui écartait les gamins du groupe parce qu'ils n'arriveront pas à faire tel exercice :ninja:

Je suis d'accord qu'il faut aider les enfants à se construire, mettre des limites ( je suis loin d'être permissive) mais dans tous les cas que je viens de vous exposer, il n'y a rien qui aide l'enfant à se construire ( ou qui aide à faire progresser l'adulte dans son travail dans le cas de mes 8 IMF).

Je sais déjà ce que je ne veux pas être comme enseignant...

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