Aller au contenu

La religion: opium du peuple ?


Florent

Messages recommandés

depuis quelques posts, on trouve une réflexion autour de la mort, de la quête...

Je pense que l'être humain a une quête fondamentale, c'est la recherche du bonheur une sorte de sérénité à approcher. Pour ça, il faut se rapprocher de la mort, c'est à dire du sens de la vie. La quête c'est vraisemblement la recherche de soi, ou plutôt d'une "parcelle immortelle de soi". Comment ? par la procréation, mais aussi par cet aspect grégaire, qui nous pousse peut-être à chercher à se retrouver un peu dans l'autre.

Une transmission qui nous soulage, avec laquelle on pourra partir tranquille.

A partir de là, des quantités de chemins sont possibles, recherche de biens matériels, sécurité dans ce que l'autre possède, regroupements philosophiques ou religieux, regroupement sociaux...

C'est une réflexion tout à fait personnelle.

Oui, parfaitement, et ça n'est pas incompatible avec une certaine discussion (héhé) dans laquelle j'essayais de traduire cette recherche de la sérénité d'un point de vue d'équilibre énergétique et écologique : un organisme ou un groupe d'organismes n'évolue(nt) que parce que le milieu présente un déséquilibre et donc, suscite en retour de la part de ce ou ces organismes une réponse adaptative, en termes de comportements ou par sélection de gènes ayant une haute valeur adaptative.

Et si ce que nous traduisons et percevons comme une quête spirituelle (que tu traduis par le terme "bonheur" ou "sérénité" ou "progrès") n'était en fait qu'un moyen pour évoluer, mais d'un point de vue purement mécanique, biologique ?

Je crois que le terme "d'homéostasie" serait l'équivalent d'un point de vue biologique de ce que, d'un point de vue philosophique, nous nommons le bonheur :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Hom%C3%A9ostasie

La seule façon pour les organismes de s'adapter à un changement du milieu, c'est de se trouver toujours en position d'alerte. En d'autres termes et pour expliquer ce que je voulais dire par équilibre énergétique, il faut qu'il y ait toujours un peu d'entropie ( terme qui qualifie un état énergétqiue qu'on pourrait qualifier de "désordonné"), pour que soit conservée la possibilité de s'adapter. Un organisme isolé, ou un groupe d'organismes, dans un état stable, ne peut plus évoluer facilement et perd même parfois toute capacité à le faire.

En génétique, c'est ce que l'on appelle la dérive génétique, qui est ce qui arrive aux petites populations (isolées par exemple sur une île) : elles sont hautement spécialisées, dans un état d'homéostasie, mais que survienne un bouleversement dans le milieu et toute la population court le risque d'être anéantie (les gènes qui pourraient permettre cette adaptation ayant été éliminés). Alors que si existe un brassage génétique, tous les gènes non exprimés mais présents, pourront s'exprimer en cas de besoin.

Remplaçons maintenant le mot homéostasie par bonheur et entropie par, instinct de survie, instinct de reproduction ou... quête... et vous me suivez?...

En d'autres termes, pour continuer à vouloir vivre et ressentir, tout se passe comme si, nous devions entretenir la sensation du manque... d'où la quête. (qu'on peut appliquer aux domaines religieux ou amoureux : je ne suis pas loin de croire, et d'autres l'ont fait avant moi, que la religion ou l'adhésion à une cause est une forme de sexualité sublimée, mais qui tire sa source tout simplement dans la nécessité de la survie de l'espèce)

(voir ce que B. Werber, écrivain de SF dit à ce sujet :

http://www.bernardwerber.com/unpeuplus/ESRA/homeostasie.html )

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Réponses 94
  • Created
  • Dernière réponse

Membres les plus actifs

  • Yseult

    27

  • --anonyme--

    11

  • Florent

    10

  • matali

    9

Membres les plus actifs

opium ? Hummm... arsenic c'est mieux.

Heureusement, il y a des antidotes...un petit rappel

"JE SUIS UNE ETRANGERE DANS MON PROPRE PAYS

L'Occident, qui m'accueille, ne peut évidemment devenir ma patrie. Où puis-je aller ? Nuelle part. L'exil resssemble pour moi à une sorte d'arrêt de bus où j'attends qui me ramènera chez moi. Et cela fait plus de dix ans que cela dure; Car je ne me sens chez moi dans aucun pays, un sentiment quelque peu écrasant.

A moins de considérer comme mon seul foyer l'attachement que me montrent tant de femmes dans le monde. L'affection que je reçois des rationalistes, des libres-penseurs, des humanistes et des défensurs de la laïcité est, en fait, la seule vraie patrie qui me reste. "

Taslima Nasreen

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Non, l'arsenic, ça fait mal tout de suite alors que l'opium, ça arrive à atténuer la douleur et surtout, il y a accoutumance.

On ne s'accoutume pas à l'arsenic, on meurt avant !

Et dans d'atroces souffrances !

Alors, la religion, ça doit sûrement être à considèrer comme la colonisation : globalement positif !!

Mais comme il a été dit ici, sur le post sur le voile : "est-ce qu'on peut faire le bonheur des gens malgré eux ?". (pour ce qui était de honteusement expliquer aux femmes que c'était une privation de liberté, de leur droit à n'être que des êtres humains)

Je ne sais pas, mais en tous cas, ceux qui imposent les croyances eux, n'hésitent pas à faire le bonheur des gens malgré eux...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

bah, tu dois avoir une réponse à cette question...

non ce n'était pas une boutade : c'est quoi?

(Contrairement à ce que tu peux penser mims, si je pose une question, ce n'est pas pour jouer la provocation parce que mon conformisme à moi serait dêtre anticonformiste. C'est réellement parce que je voudrais qu'un débat s'engage.

D'autres font de la provocation permanente une façon de s'affirmer, parce qu' ils ont des comptes à règler, à titre individuel ou général).

C'est pour cela que je préfère utiliser le mot "dogme" qui est plus général et rend compte en revanche du même phénomène.

Si je dis que le christianisme, l'islam ou le judaisme sont des sectes qui ont réussi, j'encours le risque d'être excommuniée. Et ici même.

Alors qu'historiquement, c'est pourtant le cas : à son époque, le christianisme, pour ne parler que de lui, est une secte du judaïsme. Le christ, palestinien, d'obédience juive, n'a pas été soutenu par ses correligionnaires, qui ont même collaboré avec l'occupant romain pour l'éliminer.

Je pense qu'on peut parler de religion dès qu'il existe des adeptes qui se reconnaissent fidèles à des textes "sacrés", sacré en cela qu'on ne peut plus les discuter et en changer une virgule, et à un ou des gourous. L'existence de rites complète le tableau.

Je ne suis pas sûre qu'il faille faire appel à la transcendance pour cela.

Si je dis que les grandes idéologies, qu'elles s'appellent communisme, nazisme, prennent la forme de religions, je ne dois pas être loin du compte.

A partir du moment où un individu ne peut, ne veut plus, former seul son jugement sans faire référence au dogme, alors on peut parler de phénomène religieux.

en tous cas c un sujet d'actualité à l'ecole on parle de l'enseignement du fait religeux je sais pas comment ce se passe en clair mais en histoire le sujet peut avoir son importance ( cf la naissance de l'islam ...)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

en tous cas c un sujet d'actualité à l'ecole on parle de l'enseignement du fait religeux je sais pas comment ce se passe en clair mais en histoire le sujet peut avoir son importance ( cf la naissance de l'islam ...)

Il y a un post sur "religions à l'école" ;)

Et Yseult, j'ai trouvé que l'arsenic convenait parfaitement au cas de Tasliman, comme de Salman et bien d'autres.

C'est même le curare dans certains cas ! :

"Je vous invite à nous engager à servir le christ quoi qu'il en coûte" B.XVI

"offrir une certitude forte pour permettre de vivre pour elle et, si nécessaire aussi, de mourir " B.XVI

Ah ! Il ne font pas toujours dans l'homéopathie les chevaliers de la tolérance...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

en tous cas c un sujet d'actualité à l'ecole on parle de l'enseignement du fait religeux je sais pas comment ce se passe en clair mais en histoire le sujet peut avoir son importance ( cf la naissance de l'islam ...)

Il y a un post sur "religions à l'école" ;)

Et Yseult, j'ai trouvé que l'arsenic convenait parfaitement au cas de Tasliman, comme de Salman et bien d'autres.

C'est même le curare dans certains cas ! :

"Je vous invite à nous engager à servir le christ quoi qu'il en coûte" B.XVI

"offrir une certitude forte pour permettre de vivre pour elle et, si nécessaire aussi, de mourir " B.XVI

Ah ! Il ne font pas toujours dans l'homéopathie les chevaliers de la tolérance...

Ah, mais Paxfra, tu prêches (héhé!!) pour une convertie !

Mais reconnais que l'opium, c'était plutôt bien trouvé, dans la mesure où c'est un bon anesthésiant... et c'est bien ce qu'on demande aux "damnés de la terre" : considèrer que leur souffrances ici-bas ne sont que transitoires et qu'une vie meilleure les attend dans un au-delà hypothètique.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je crois que pour certaines personnes, la religion est un espoir, quelque chose à quoi se rattacher.

Je hurle quand j'entends ma grand mère paternelle prier Dieu. Ce même Dieu qui, en partant du principe que ma grand mère ait raison, lui aurait "repris (selon ses propres paroles), 5 enfants : 2 à la naissance, 2 à 16 ans, et un à 57 ans ! Lorsque ma Grand mère, en voyant nos enfants, nous dit "Mon dieu qu'ils sont beaux" (là, elle a raison ;) ), mais qu'ensuite, elle s'empresse de toucher une table en bois en disant "Dieu les préserve" :cry: , là, moi, ça me fait peur !

Pourtant, la religion a aidé ma Grand mère à tenir. A ne pas devenir folle, à conserver malgré tout une envie de vivre, ene capacité encore à s'émouvoir .... C'est à la religion qu'elle s'est racrochée. Et je crois que pour beaucoup de personnes, le fait de pouvoir se dire qu'après la mort, ce n'est pas fini, les rassure.

Une hypothèse concernant la croyance (et pas la religion forcément mais c'est lié) mais le fait de croire à quelque chose, quoi que ce soit.

Tout se passe comme si la croyance, enfin le fait d'être tendu vers un but, quel qu'il soit (une cause à défendre, une espèrance de survie de l'âme, un amour) avait un effet planant, du même type que ce que produisent les psychotropes.

Je ne dis pas que des sottises, dans la mesure où il est démontré que par exemple, lorsqu'on est amoureux, et que tout se passe bien, le cerveau se met à produire des endorphines, qui apportent une sensation de bien-être, de plénitude. on est shooté en quelque sorte; idem lors de la maternité et de l'allaitement. (cf : biologie des passions de Jean-Didier Vincent : ce n'est pas mon gourou, j'en ai déjà parlé ailleurs, sur EDP et sur un certain autre site..., mais il est avèré que le manque amoureux ou suite à un deuil, se traduit au niveau moléculaire au niveau du cerveau par des phénomènes analogues à ceux observés lors d'un sevrage d'un hallucinogène).

D'ailleurs, presque toutes les mères connaissent cette dépression due à la chute d'hormones et ce bien être lors de l'allaitement. On peut comprendre que certaines n'ait pas envie d'arrêter puisque leur corps est shooté; d'où le besoin de toujours avoir un enfant au sein ou en préparation.

En parallèle, on constate que dans toutes les croyances, sur la terre, l'ascèse (le jeûne, la mortification...) est une méthode pour parvenir à un état second, proche de l'hypnose. C'est comme cela que les chammanes (ortho?), les saints, les derviches tourneurs, les yogis, les ermites, en faisant souffrir leur corps parviennent à un état supèrieur de conscience, la transe.

C'est ce qu'on appelle l'expèrience mystique de l'extase (voir Thérèse de Lisieux par exemple), une sorte d'orgasme cérébral.

C'est finalement assez proche de certaines formes de folie, dans la mesure où parfois, suite à une intense douleur morale, l'individu peut se réfugier dans un délire extatique.

Alors, compte-tenu de tout ça : je me demande si la croyance, qui parfois survient justement suite à une douleur (un deuil par exemple), n'est pas une faculté développée par notre cerveau pour anesthésier cette souffrance. On se shoote, en quelque sorte. Le relatif bien-être obtenu est différent et bine plus planant de l'état "standard" ressenti en l'absence de souffrance, de désir, de peine.

Donc, est-ce que toutes ces causes que nous défendons avec l'énergie d'une conquête amoureuse (d'ailleurs, le langage des mystiques reprend le language amoureux : c'est bien le terme d'amour qui revient le plus souvent) n'est aps simplement un moyen de se maintenir shootés. J'ajouterais même qu'en l'absence de quête à poursuivre, de Graal à conquèrir, on ressent un manque, du même type qu'un drogué sans sa dose.

Ca a l'air délirant, comme ça à première vue (j'entends d'ci, "mais qu'est-cce qu'elle a fumé la petite mémère ?"), mais si on rapproche les rites et rituels rattachés à toute religion (les allées et venues de l'officiant pensant une cérémonie, le balancement chez les juifs à la lecture de la Torah (mouvement d'auto-hypnotisme), les rotations sur eux mêmes des soufis, les psalmodies "aum" chez les krishnaistes, toutes les litanies des textes qu'on récite rituellement, etc...) des TOCs (troubles obsessionnels compulsifs) , eux-mêmes à rapprocher de la pensée magique chez les enfants, qui eux, soit, dit en passant, sont bourrés de TOCs (chez les plus jeunes, il y a toutes sortes de rituels à respecter scrupuleusement, les objets à placer comme ceci et pas comme cela, pour que l'enfant se sente sécurisé), est-ce que la religion, ce n'est pas tout simplement un moyen pour ne pas sombrer dans la folie, face à l'absurdité de nos vies, en balisant le réel de repères.

C'est tellement débilitant de se dire qu'il n'y a pas de sens (de direction et de signification), que notre esprit développe des stratégies pour arriver à ce que nos corps puissent malgré les aléa de l'existence, assurer les grandes fonctions de la vie : manger, se déplacer, se reproduire.

Bon, c'est un peu touffu, et je ne sais pas si j'ai été tout à fait claire...

Le rire aussi produit des endorphines...aucune contre-indication, aucun danger... :P

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je crois que pour certaines personnes, la religion est un espoir, quelque chose à quoi se rattacher.

Je hurle quand j'entends ma grand mère paternelle prier Dieu. Ce même Dieu qui, en partant du principe que ma grand mère ait raison, lui aurait "repris (selon ses propres paroles), 5 enfants : 2 à la naissance, 2 à 16 ans, et un à 57 ans ! Lorsque ma Grand mère, en voyant nos enfants, nous dit "Mon dieu qu'ils sont beaux" (là, elle a raison ;) ), mais qu'ensuite, elle s'empresse de toucher une table en bois en disant "Dieu les préserve" :cry: , là, moi, ça me fait peur !

Pourtant, la religion a aidé ma Grand mère à tenir. A ne pas devenir folle, à conserver malgré tout une envie de vivre, ene capacité encore à s'émouvoir .... C'est à la religion qu'elle s'est racrochée. Et je crois que pour beaucoup de personnes, le fait de pouvoir se dire qu'après la mort, ce n'est pas fini, les rassure.

Une hypothèse concernant la croyance (et pas la religion forcément mais c'est lié) mais le fait de croire à quelque chose, quoi que ce soit.

Tout se passe comme si la croyance, enfin le fait d'être tendu vers un but, quel qu'il soit (une cause à défendre, une espèrance de survie de l'âme, un amour) avait un effet planant, du même type que ce que produisent les psychotropes.

Je ne dis pas que des sottises, dans la mesure où il est démontré que par exemple, lorsqu'on est amoureux, et que tout se passe bien, le cerveau se met à produire des endorphines, qui apportent une sensation de bien-être, de plénitude. on est shooté en quelque sorte; idem lors de la maternité et de l'allaitement. (cf : biologie des passions de Jean-Didier Vincent : ce n'est pas mon gourou, j'en ai déjà parlé ailleurs, sur EDP et sur un certain autre site..., mais il est avèré que le manque amoureux ou suite à un deuil, se traduit au niveau moléculaire au niveau du cerveau par des phénomènes analogues à ceux observés lors d'un sevrage d'un hallucinogène).

D'ailleurs, presque toutes les mères connaissent cette dépression due à la chute d'hormones et ce bien être lors de l'allaitement. On peut comprendre que certaines n'ait pas envie d'arrêter puisque leur corps est shooté; d'où le besoin de toujours avoir un enfant au sein ou en préparation.

En parallèle, on constate que dans toutes les croyances, sur la terre, l'ascèse (le jeûne, la mortification...) est une méthode pour parvenir à un état second, proche de l'hypnose. C'est comme cela que les chammanes (ortho?), les saints, les derviches tourneurs, les yogis, les ermites, en faisant souffrir leur corps parviennent à un état supèrieur de conscience, la transe.

C'est ce qu'on appelle l'expèrience mystique de l'extase (voir Thérèse de Lisieux par exemple), une sorte d'orgasme cérébral.

C'est finalement assez proche de certaines formes de folie, dans la mesure où parfois, suite à une intense douleur morale, l'individu peut se réfugier dans un délire extatique.

Alors, compte-tenu de tout ça : je me demande si la croyance, qui parfois survient justement suite à une douleur (un deuil par exemple), n'est pas une faculté développée par notre cerveau pour anesthésier cette souffrance. On se shoote, en quelque sorte. Le relatif bien-être obtenu est différent et bine plus planant de l'état "standard" ressenti en l'absence de souffrance, de désir, de peine.

Donc, est-ce que toutes ces causes que nous défendons avec l'énergie d'une conquête amoureuse (d'ailleurs, le langage des mystiques reprend le language amoureux : c'est bien le terme d'amour qui revient le plus souvent) n'est aps simplement un moyen de se maintenir shootés. J'ajouterais même qu'en l'absence de quête à poursuivre, de Graal à conquèrir, on ressent un manque, du même type qu'un drogué sans sa dose.

Ca a l'air délirant, comme ça à première vue (j'entends d'ci, "mais qu'est-cce qu'elle a fumé la petite mémère ?"), mais si on rapproche les rites et rituels rattachés à toute religion (les allées et venues de l'officiant pensant une cérémonie, le balancement chez les juifs à la lecture de la Torah (mouvement d'auto-hypnotisme), les rotations sur eux mêmes des soufis, les psalmodies "aum" chez les krishnaistes, toutes les litanies des textes qu'on récite rituellement, etc...) des TOCs (troubles obsessionnels compulsifs) , eux-mêmes à rapprocher de la pensée magique chez les enfants, qui eux, soit, dit en passant, sont bourrés de TOCs (chez les plus jeunes, il y a toutes sortes de rituels à respecter scrupuleusement, les objets à placer comme ceci et pas comme cela, pour que l'enfant se sente sécurisé), est-ce que la religion, ce n'est pas tout simplement un moyen pour ne pas sombrer dans la folie, face à l'absurdité de nos vies, en balisant le réel de repères.

C'est tellement débilitant de se dire qu'il n'y a pas de sens (de direction et de signification), que notre esprit développe des stratégies pour arriver à ce que nos corps puissent malgré les aléa de l'existence, assurer les grandes fonctions de la vie : manger, se déplacer, se reproduire.

Bon, c'est un peu touffu, et je ne sais pas si j'ai été tout à fait claire...

Le rire aussi produit des endorphines...aucune contre-indication, aucun danger... :P

Bah... ça depend : si tu as vu "le nom de la rose", tu te souviens? Le livre interdit, c'est un livre de fables comiques... Et le rire éloigne de dieu... il libère l'esprit, la dérision permet de s'affranchir de ses craintes... et qui ne craint plus dieu, ne croit plus au diable, et donc, n'est plus manipulable !!!

'la vache, je vais loin là ! : nan, mais sans rire (c'est le cas de le dire), retournons nous sur le passé et observons...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bah... ça depend : si tu as vu "le nom de la rose", tu te souviens? Le livre interdit, c'est un livre de fables comiques... Et le rire éloigne de dieu... il libère l'esprit, la dérision permet de s'affranchir de ses craintes... et qui ne craint plus dieu, ne croit plus au diable, et donc, n'est plus manipulable !!!

'la vache, je vais loin là ! : nan, mais sans rire (c'est le cas de le dire), retournons nous sur le passé et observons...

Je ne me rappelais plus, effectivement.

En fait je ne suis pas sûre que tu ailles si loin...

Vade retro satanas ! Vous avez une mauvaise influence sur moi les mécréants :P

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Bah... ça depend : si tu as vu "le nom de la rose", tu te souviens? Le livre interdit, c'est un livre de fables comiques... Et le rire éloigne de dieu... il libère l'esprit, la dérision permet de s'affranchir de ses craintes... et qui ne craint plus dieu, ne croit plus au diable, et donc, n'est plus manipulable !!!

'la vache, je vais loin là ! : nan, mais sans rire (c'est le cas de le dire), retournons nous sur le passé et observons...

Je ne me rappelais plus, effectivement.

En fait je ne suis pas sûre que tu ailles si loin...

Vade retro satanas ! Vous avez une mauvaise influence sur moi les mécréants :P

non Affable : savoir pour quoi et pourquoi on croit, c'est faire un grand pas vers l'être humain je crois.

Comment te dire : même si tu ne croyais plus en ce dieu qu'on te présente tout ficelé, tu en deviendrais peut être plus croyante encore.

Allez, je vais faire bondir mon PP qui se reconnaitra, et je vais mettre ça : (et c'est une athée qui le met !)

"De l’Évangile selon saint Luc 23,28-31

Il se retourna et leur dit : «Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants ! Voici venir des jours où l’on dira : ‘Heureuses les femmes stériles, celles qui n’ont pas enfanté, celles qui n’ont pas allaité !’ Alors on dira aux montagnes : ‘Tombez sur nous’, et aux collines : ‘Cachez-nous’. Car si l’on traite ainsi l’arbre vert, que deviendra l’arbre sec ?»

MÉDITATION

Écouter Jésus alors qu’il fait des reproches aux femmes de Jérusalem qui le suivent et qui pleurent sur lui nous fait réfléchir. Comment le comprendre ? Ne s’agit-il pas de reproches adressés à une piété purement sentimentale, qui ne devient pas conversion et foi vécue ? Il ne sert à rien de pleurer sur les souffrances de ce monde, avec des paroles et par des sentiments, alors que notre vie continue toujours égale à elle-même. C’est pourquoi le Seigneur nous avertit du danger dans lequel nous sommes nous-mêmes. Il nous montre la gravité du péché et la gravité du jugement. Malgré tous nos discours effrayés devant le mal et la souffrance des innocents, ne sommes-nous pas trop enclins à banaliser le mystère du mal ? En définitive, de l’image de Dieu et de Jésus, nous ne retenons peut-être que l’aspect doux et aimable, alors que nous avons évacué tranquillement l’aspect du jugement? Nous nous demandons si Dieu peut encore prendre notre faiblesse au tragique. Car nous ne sommes que des hommes ! Mais en regardant les souffrances du Fils, nous voyons toute la gravité du péché, nous voyons comment il doit être expié jusqu’à la fin pour pouvoir être vaincu. Le mal ne peut pas continuer à être banalisé devant l’image du Seigneur qui souffre. A nous aussi, le Seigneur déclare: Ne pleurez pas sur moi, pleurez sur vous-mêmes ... car si l’on traite ainsi l’arbre vert, que deviendra l’arbre sec ?"

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • 3 mois plus tard...

Je fais remonter ce vieux post; une petite pierre à l'édifice...

Pourquoi

des dieux et des religions ?

--------------------------------------------------------------------------------

Introduction:

Il existe des multitudes de dieux et de religions avec de nombreuses différences mais aussi beaucoup de points communs sur la Terre, pourquoi?

Pour bien comprendre ce chapitre difficile, il faut toujours avoir présent à l'esprit la théorie de l'évolution au sens de Darwin. L'évolution se manifeste à deux niveaux: tout d'abord au niveau de la compréhension du cerveau humain dont l'évolution a permis la mise en place de mécanismes cachés qui donnent au cerveau toute son efficacité, ces mécanismes et l'apparition du langage parlé puis écrit ont naturellement favorisé l'éclosion de systèmes de religion. A un deuxième niveau, la sélection naturelle a aussi agit sur les concepts même qui ont présidé aux religions: au début, l'homme a produit une grande quantité de concepts: des idées, des images... Pour perdurer et évoluer, ces concepts doivent posséder des caractéristiques bien précises qui ont naturellement sélectionné les "meilleurs" concepts: ceux qui ont survécu puis se sont complexifiés pour former les premières religions. Comme pour les animaux et les individus, un bon concept est un concept qui dure, pour cela, il doit être suffisamment performant au départ mais il doit permettre une certaine évolution qui va conduire, toujours par le processus de sélection naturelle, à une amélioration. Les religions elles-même se sont donc améliorées et complexifiées au sens de Darwin. Comme pour les espèces, le seul critère ultime est la survie des gênes à long terme. Il est amusant de constater que certaines religions qui sont le produit de l'évolution et de la sélection naturelle rejette ce système pour expliquer l'origine de l'homme et des animaux: elles rejettent le mécanisme qui leur a donné naissance.

La construction même du cerveau humain explique les points communs entre les religions et les dieux du monde. En fait, on peut dire que les religions sont naît du décalage entre les processus de fonctionnement du cerveau humain et la conscience qu'en ont les hommes. Ce qui rend la chose difficile à expliquer (et du coup la religion plus résistante) c'est que l'humain, pour comprendre le fonctionnement de son cerveau, utilise son propre cerveau: il ne peut pas s'en "extraire" pour avoir un salutaire regard extérieur. Imaginons un petit homme vert habillé en vert toujours dans une boîte verte et à qui on parle, à travers son téléphone (vert) d'un objet bleu. Quelle représentation pourrait-il bien s'en faire? Enfin, le cerveau humain s'est façonné, au cours des âges, de telle sorte, qu'il n'est absolument pas nécessaire de savoir comment il fonctionne pour l'utiliser. Cette caractéristique du cerveau à cacher naturellement son fonctionnement complique beaucoup son étude et... favorise la religion. Ce qui se passe dans notre sous-sol mental n'est pas accessible, n'est pas constitué de phrases ce qui nous empêche de formaliser ces concepts si bien que nous ne pouvons avoir conscience des processus impliqués.

Le cerveau:

Le cerveau humain, pour fonctionner est constitué de deux parties: la partie externe (grosso modo le conscient des psychanalystes): c'est la partie de notre raison qui nous est perceptible et que nous ressentons. La partie interne (grosso modo l'inconscient des psychanalystes): ce sont les coulisses du cerveau où agissent de nombreux mécanismes que nous utilisons sans les voir ni les percevoir qui nous conduisent à considérer des choses comme évidentes et naturelles mais qui le sont beaucoup moins après une analyse approfondie.

Au fil des millénaires, la sélection naturelle a mis en place des mécanismes efficaces qui se sont transmis dans les gênes. Ainsi les petits enfants apprennent assez facilement à maîtriser un langage. La solution évidente et logique pour apprendre quelque chose à quelqu'un, c'est d'utiliser les mots qu'ils connaît pour en définir de nouveaux et lui décrire un concept. C'est une solution évidente mais ce n'est pas celle qui est utilisée par des jeunes enfants pour apprendre un langage: comment expliquer avec des mots un langage à quelqu'un qui ne connaît rien? L'évolution, chez l'humain a donc retenu des mécanismes plus efficaces comme l'inférence. Par exemple, si un enfant voit une vache mettre bas son veau, il va supposer, il va inférer que TOUTES les vaches mettent ainsi bas. L'esprit a besoin et dispose d'une manière d'organiser et de classer les informations et de donner un sens à ce qu'il reçoit: de produire des inférences à partir des informations recueillies. Si on montre à un enfant un animal qu'il ne connaît pas: un castor par exemple, l'enfant va naturellement appliquer son concept "animal" au "castor", l'enfant n'a pas réellement conscience de procéder ainsi, il utilise les coulisses de son cerveau: des mécanismes sophistiqués et invisibles qui se sont mis en place au cours des siècles et sont apparus dans les gênes. Il est important de comprendre que si un enfant, à la naissance ne sait évidemment pas ce qu'est un animal, il a en lui, à la naissance, les mécanismes qui lui permettront d'absorber ce concept.

Par exemple, un enfant a, dès sa naissance, des mécanismes d'imitation. En tirant la langue devant un nourrisson on peut lui faire tirer la langue alors qu'il ne s'est jamais vu dans une glace, qu'il ne sait pas ce qu'est sa langue et à quoi elle sert. On active des mécanismes que l'enfant possède à sa naissance, dont il n'a pas conscience et qui ont été sélectionnés pour l'aider à apprendre. Cette inconscience de son propre fonctionnement est un puissant facteur d'apparition de surnaturel et de religieux. On peut assimiler la religion à une épidémie mentale qui conduit les gens à développer (à partir d'informations variables) des idées et des concepts religieux assez semblables. Comme un virus biologique ou un virus informatique, un concept religieux, pour se développer doit avoir des caractéristiques bien précises. Un virus qui tue son hôte quelques minutes après son apparition à bien peu de chances de se développer et de propager ses gênes: il sera rejeté par le mécanisme de la sélection naturelle. Réciproquement, un virus très contagieux mais dont les symptômes n'apparaissent que longtemps après son apparition a certainement un brillant avenir dans le monde des virus... La religion et les concepts religieux sont culturels et, au départ, se sont développés un peu "au hasard" mais la sélection naturelle et les mécanismes cachés du cerveau humain ont conduit à une sélection des meilleurs concepts religieux: ceux dont la survie dans le temps est la meilleure.

Le concept religieux:

Pour fonctionner, un concept religieux doit survivre et donc frapper les imaginations. D'autre part, il doit être suffisamment simple. La théorie et l'histoire montrent que ce concept doit intégrer un paramètre biologique contraire à l'intuition humaine. S'il n'en contient pas: "le poulet mange du grain et respire", il n'y a rien là d'original, tout le monde le sait et on l'aura vite oublié. "Certains arbres peuvent écouter les conversations humaines, et dans certaines circonstances, les révéler" (Uduk du Soudan). Voilà qui est beaucoup plus intéressant: notre intuition nous prouve que les arbres ne sont pas capables d'écouter, de comprendre ou de transmettre la moindre conversation. Notre esprit, produit des inférences et nous "montre" que ce n'est pas possible. Cette affirmation est donc spectaculaire, a toutes les chances d'être retenue et constitue un bon candidat à un concept religieux efficace. D'autre part, elle pourra facilement évoluer, se complexifier... Pour être efficace, un concept religieux doit être "théologiquement correct": le paramètre qui viole les lois standard doit être correctement dosé: une faible violation défavorisera la mémorisation, une trop forte violation limitera la diffusion à cause du scepticisme naturel. Plusieurs violations rendent le message complexe et difficile à mémoriser, à moins que la sélection naturelle ne le simplifie...

Les systèmes cachés qui constituent notre cerveau sont aussi complexes en eux-mêmes que dans leurs connexions. Certains aspects de cette complexité sont essentiels si l'on veut comprendre pourquoi les êtres humains ont des concepts religieux. Notre esprit trie les objets en catégories. L'appartenance d'un objet à une catégorie nous conduit à inférer ses caractéristiques: la poule est un animal donc elle se déplace, mange et a une certaine intelligence... Si je lâche cette fourchette, des mécanismes de physique intuitive me conduisent à penser qu'elle va tomber à terre. Si elle reste suspendue en l'air, je serai très surpris. Si l'enfant pousse la balle, je sais que la balle va rouler. Mais je comprends aussi que l'enfant a voulu pousser la balle. Si l'enfant me voit, il sait que je l'ai vu pousser la balle, il sait que je pense qu'il a voulu pousser la balle. Ces concepts nous paraissent évidents, tellement évidents qu'ils sont transparents. Si à un spectacle de marionnettes, Pierrot met la balle dans la boîte rouge puis il s'en va, le gendarme récupère la balle et la met dans la boîte bleue, Quand Pierrot revient, si on demande à un enfant de quatre ans où Pierrot va chercher la balle, il répond: dans la boîte rouge: l'enfant sait que la balle n'y est pas mais il sait que Pierrot le croit. Un enfant plus jeune ou un autiste n'est pas capable de faire ce raisonnement: les mécanismes ne sont pas encore en place ou déficients. Paul sait que Pierre pense que la femme de Jean est plus jolie que celle d'André. Ce genre de raisonnement n'est accessible qu'aux humains.

Pour un humain, un poteau électrique sert à soutenir les fils, pour un chien, il sert à marquer son territoire: le mode d'appréhension des espèces est lié à leur évolution. Les systèmes d'inférence mis en place dans nos gênes sont là parce qu'ils représentent des solutions efficaces à des problèmes récurrents dans notre environnement depuis des milliers d'années. Chez les populations humaines de chasseurs-cueilleurs, la coopération étroite était indispensable. L'information était transmise par l'exemple et la communication. Ce long passé explique notre comportement aujourd'hui: le goût pour le sucré s'explique par la rareté relative des sources de sucre dans ces populations.

Commérage et coalition:

Le commérage est l'une des activités humaines fondamentales: ce sont des informations sur nos semblables, de préférence celles qu'ils ne souhaiteraient pas divulguer et concernant surtout le statut social, les ressources et la sexualité. Ca s'exprime aussi dans l'aspect physique, les vêtements et les bijoux qui sont des signaux pour tenter de communiquer à l'autre sa position sociale avec, bien sûr, possibilité de tricher. Les commérages sont à la fois universels et méprisés: nous sommes avides d'informations au sujet des autres mais nous redoutons de voir divulguer des informations à notre sujet. Nous souhaitons être dignes de confiance pour avoir des relations sociales stables.

La coalition est une forme particulière d'association où l'on s'associe volontairement, on peut faire défection, la coopération est bénéfique et les défections pénalisent l'ensemble de la coalition. Les humains ont les capacités mentales pour faire le travail d'évaluation de façon intuitive et automatique. La coalition exacerbe la loyauté et induit le désir de punir ceux qui font défection et à soumettre certains à des épreuves pour vérifier leur loyauté. Le cerveau humain est très performant pour traiter ces problèmes de façon simple en apparence.

L'humain est aussi très performant pour produire des inférences sur la base de prémisses non réelles: "Si j'avais mangé, je serai rassasié". Quand un enfant joue à la voiture avec une boîte de conserve, il sait très bien que la boîte de conserve n'est pas une voiture mais il joue à faire "comme si".

Les concepts religieux sont des concepts surnaturels qui comptent. La religion est avant tout pratique. En général, dans les religions, la doctrine n'est pas nécessairement l'aspect principal ou le plus important des concepts religieux. Le plus important concerne la description précise de la façon dont ces agents peuvent influencer la vie des gens et sur ce qu'il convient de faire et de ne pas faire. Les religions occidentales sont une exception à cette règle.

Dieux et esprits:

Les dieux sont des êtres qui ont des propriétés physiques spéciales: ils ne mangent pas, ne dorment pas, ne meurent pas... mais ils doivent aussi se comporter comme tout le mode, nos inférences l'exigent. Les dieux sont donc bâtis à la ressemblance des hommes. Voltaire disait que si les cafards avaient l'intuition de Dieu, ils l'imagineraient sous la forme d'un très grand et très puissant cafard. Quand les dieux n'ont pas une apparence humaine, ils ont toujours un intellect humain.

Quand nous voyons bouger une branche, le cerveau met en route deux processus différents: un système d'inférence spécialisé dans la détection d'un agent animé et un deuxième système chargé d'identifier l'agent. Cette particularité est essentielle à la compréhension des concepts de dieu et d'esprit: en matière de religion, les gens ont moins tendance à voir des "visages dans les nuages" qu'à "guetter des pas dans l'herbe": ils sont moins intéressés par les caractéristiques des agents que par l'indice de leur présence. Le système humain de détection des agents fait partie de notre fonctionnement cognitif permanent: pour sa survie, l'homme a tendance à interpréter une branche qui tombe comme l'arrivée possible d'un agent. Cette hypersensibilité du système humain explique pourquoi le concept de dieux et d'esprits ressemblant à des agents est si naturel. L'évolution naturelle a favorisé les hommes qui sur-détectaient les agents plutôt que les autres. Les milliers d'années passées par les humains comme proie potentielle ont beaucoup influencé leur évolution. En principe, quand le système hyper sensible d'un humain détecte un agent, très souvent, il s'agit d'une fausse alarme et on l'oublie aussitôt.

Les pensées concernant les dieux et les esprits sont des concepts stables au sens où les gens les gardent en mémoire, les réactivent périodiquement et pensent que ces agents sont des éléments permanents de leur environnement. Certaines intuitions prennent corps et se stabilisent grâce à ce qu'en dit l'entourage. L'être humain est capable de découpler ces inférences pour construire des scénarios: "que se passerait-il si?".... à partir de trois ans, beaucoup d'enfants utilisent ce mécanisme pour entretenir des relations durables et complexes avec des compagnons imaginaires qui constituent un terrain d'entraînement pour nos capacités sociales. Ils peuvent donc maintenir des interactions cohérentes même quand les personnes ne sont pas là ou n'existent pas.

Information stratégique:

A partir du moment où un humain reçoit une information qui déclenche une inférence qui modifie ses interactions, cette information est stratégique. Les hommes consacrent généralement beaucoup de temps et d'énergie à se demander si les autres détiennent de l'information qu'ils considèrent comme stratégique et à spéculer sur les inférences, intentions ou projets qu'ils peuvent tirer de cette information, à essayer de les empêcher d'accéder à cette information, de diriger et d'influencer les inférences formées à partir de cette information. Tous ces calculs complexes sont fondés sur l'idée que l'accès à l'information stratégique, le nôtre comme celui des autres est complexe et généralement imparfait.

Les interactions avec les dieux et les esprits activent les mêmes systèmes d'inférence qu'avec nos semblables. Elles sont donc naturelles. Si on prie Dieu pour être guéri c'est que l'on pense que Dieu perçoit que l'on est malade. Il y a pourtant une très grosse différence entre les interactions avec Dieu et nos semblables: avec les humains, on suppose toujours qu'ils ont un accès limité à l'information. Avec les agents surnaturels, Dieux et esprits, on suppose qu'ils ont un accès illimité à l'information. En général, les Dieux et esprits ont accès à l'information stratégique plutôt qu'à l'information en général. Dans le monde entier, c'est ainsi que sont représentés les ancêtres et les dieux.

Lors d'une communication verbale, le cerveau de celui qui écoute infère une interprétation optimale. La transmission culturelle est déterminée par la pertinence. Les concepts qui "excitent" le plus de systèmes d'inférence, correspondent le mieux à leurs attentes et déclenchent des inférences riches qui sont les plus susceptibles d'être acquises et transmises. Nous n'avons pas les concepts culturels qui sont les nôtres parce qu'ils sont censés ou utiles mais parce que la façon dont est construit notre cerveau nous interdit de ne pas les élaborer.

Le fait que la plupart des dieux et des ancêtres soient des agents à accès stratégique illimité est le résultat d'une sélection culturelle. Les agents stratégiques jouissent d'un avantage sélectif certain, cela explique qu'on les rencontre plus souvent: ils nécessitent moins d'efforts. Concevoir ce que savent les agents à accès illimité, c'est supprimer les obstacles: "les dieux savent que j'ai rencontré untel". De plus les agents stratégiques génèrent des inférences plus riches et sont tellement plus faciles à représenter qu'ils jouissent d'un avantage dans la transmission culturelle.

Moralité:

La religion n'est pas le fondement de la moralité, ce sont les intuitions morales qui rendent la religion plausible. La religion n'explique pas le malheur, c'est la façon dont les gens considèrent les malheurs qui rend la religion plus facile à adopter. Les parangons intermédiaires entre les hommes normaux et les dieux comme Bouddha, Jésus, Mahomet... constituent une autre façon de relier morale et religion:...

Presque partout, les hommes conçoivent des agents surnaturels comme s'intéressant à leurs décisions. Le législateur et le parangon sont insuffisants comme représentation de la moralité. Les codes religieux comme les dix commandements ne stipulent qu'un petit nombre d'interdits et de prescriptions. C'est pourquoi, à chaque fois, toute une littérature l'accompagne. Pourtant, en général, les croyants n'ont une très vague idée des lois originales: combien de chrétiens peuvent citer les dix commandements?

Les jugements moraux sont organisés selon un système de lois et d'inférences à partir de principes généraux: "Ne fais pas mal à autrui tant qu'il ne te fait pas mal". En matière de morale, les spécialistes ont montré que, dès trois ans un enfant a l'intuition que frapper quelqu'un est mal même si ça n'est pas expressément interdit: il existe un système d'inférence spécifique précoce, un sens moral inné qui sous-tend les intuitions éthiques: il existe une valeur morale intrinsèque des comportements.

La morale est engendrée par la coopération. La coopération a plusieurs causes: la parenté: la volonté de transmettre nos gènes a sélectionné en nous des mécanismes qui nous font privilégier nos descendants, l'altruisme réciproque fondé sur l'échange de bons procédés mais il y a aussi de l'altruisme même en l'absence de sanctions. En général, on n'agresse pas les vieilles dames même s'il n'y a aucun risque de sanction. Le faire met "mal à l'aise" la plupart des gens.

Il faut non seulement avoir un comportement moralement correct vis à vis des autres mais il faut aussi que ça se sache. Pour résoudre ce problème, les hommes ont mis en place des dispositifs d'engagement: des associations qui exclue un membre malhonnête. Ces associations ne fonctionnent que si les tricheurs sont punis d'une manière disproportionnée à leur faute.

En matière de morale quand on estime avoir raison, on essaie, par le dialogue, de le démontrer à son interlocuteur en lui donnant des informations. Mais personne n'a accès à toute l'information pertinente, il s'ensuit des conflits. Personne, sauf un agent surnaturel qui a accès, lui à toute l'information et il sera donc particulièrement bien placé pour savoir si un comportement est juste ou non. Les agents surnaturels se trouvent donc tout naturellement associés aux jugements moraux humains. Les concepts de dieux et d'esprits gagnent donc en pertinence par l'organisation de notre entendement moral qui en lui-même, n'a pas particulièrement besoin de dieux ou d'esprit. Les concepts fournissent alors de nombreuses inférences et sont faciles à représenter. Si je me conduis de manière immorale, je soupçonne qu'un agent qui serait au courant de ma conduite estimerait que je me suis mal conduit. Ce principe permet de construire facilement un système moral efficace, plus efficace que le concept de législateur ou d'exemple. Les codes et les pensées religieuses ne pouvant pas être à l'origine des pensées morales, il s'ensuit que celles ci sont très semblables chez des gens ayant des concepts religieux très différents ou n'en ayant pas du tout. En quelque sorte, les concepts religieux parasitent les intuitions morales.

la suite là :

http://www.bible.chez-alice.fr/pourquoi.htm

et de façon générale, des choses, plein de choses sur ce site :

http://www.bible.chez-alice.fr/

aller voir la liste sur la gauche...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.

×
×
  • Créer...