Anwamanë Posté(e) 10 novembre 2005 Posté(e) 10 novembre 2005 Je vais peut-être faire tache, mais j'estime que, quand un enfant est attaqué, ça n'est pas anormal qu'il se défende avec les moyens qu'il trouve adaptés, sans le recours systématique à l'adulte : la gestion des conflits et des relations, ça fait partie de l'autonomie. Je trouve qu'il vaut mieux qu'un enfant apprenne à se faire respecter (s'il y arrive), plutôt que ce soit toujours l'adulte qui résolve ses problèmes. L'adulte, d'ailleurs, souvent, il est bien incapable de faire la lumière sur ce qui s'est passé, qui a commencé... et il y a des enfants très "titilleurs", qui titillent jusqu'à ce que l'autre craque...et tape (et éventuellement se fasse punir par l'adulte, parce que "taper", c'est inadmissible, mais "titiller", ça ne l'est pas). Après, discuter de tout cela (à froid) me paraît aussi une démarche très intéressante, et profitable à long terme, dans la construction de l'individu et des valeurs. <{POST_SNAPBACK}> Non ce n'est pas anormal, je dirais même que c'est humain, mais c'est à nous adultes de leurs donner des moyens adaptés à la vie en société et non de légitimer la loi du Talion... Normalement si on fait bien notre boulot, au fil du temps le recours à l'adulte est peu utilisé... C'est long, certes, mais cela en vaut la peine...
merve Posté(e) 10 novembre 2005 Posté(e) 10 novembre 2005 Je ne peux que souscrire à ce qui est dit.Cependant, j'ai envie d'apporter un bémol : qui dit la justice? Dans tout ce que j'ai lus ici, mais j'ai lu vite, et il se peut que cela ait été abordé, tout se passe comme si on renvoyait les protagonistes l'un à l'autre, sans souci de démêler qui a lèsé et qui l'a été. <{POST_SNAPBACK}> Les protagonistes ne sont pas renvoyés l'un à l'autre. Ils sont renvoyés au conseil ce qui est différent. Au conseil : "je critique untel parce qu'il m'a donné un coup de pied dans la cour hier" Président : "untel tu as la parole" réponse d'untel (variable : il nie, il dit oui je l'ai fait mais..., il dit pardon tout de suite mais on n'en reste pas là, etc...) Président (si besoin est) : "y'a-t-il des témoins" (on aura travaillé auâravant sur ce que c'est que d'être témoin) La parole aux éventuels témoins. A ce stade, on sait quasimment toujours ce qui s'est passé (du moins avec des petits) exactement ce qui s'est passé. Président : "a-ton une règle pour celà dans la classe ?" si oui : on applique la sanction qui s'y rapporte (dans ma classe une amende car nous avons la monnaie) si non : on crée la nouvelle règle et on y adjoint la sanction. Président: "machin (le plaignant) est-ce que ça te va ?" Machin répond. (comme on applique les règles, il dit oui, justice est faite). C'est un exemple de système. Il n'est surement pas parfait mais il essaie d'être au plus juste. La discussion n'a pas lieu entre pairs, le maître est là, il a de toutes manières un droit de veto sur les décisions du conseil, et ce n'est pas non plus une affaire entre deux enfants. Pour ce qui est des affaires de "titillage" tu as raison cela existe. Dans un conseil comme celui-ci, les enfants victimes de titillages peuvent le dire, et il n'est pas rare de voir se créer une règle du genre "je ne titille pas"...
cleo17fr Posté(e) 10 novembre 2005 Auteur Posté(e) 10 novembre 2005 Merve : je sais qu'on rique de sortir du sujet, mais tu peux en dire plus le temps d'une parenthese sur la monnaie dans la classe..
merve Posté(e) 10 novembre 2005 Posté(e) 10 novembre 2005 la monnaie est une des institutions de la pédagogie institutionnelle (Fernand Oury)... elle est difficilement dissociable des autres institutions (conseil, ceintures de comportement, marché etc...) Pour en savoir plus : une explication de la monnaie en classe ici : http://tfpiprovence.online.fr/institutions.htm une bibliographie sur la pédagogie institutionnelle (à mon avis incontournable avant de mettre la monnaie en place dans sa classe) "Une journée dans une classe coopérative" ou "Le désir retrouvé" René Laffitte, Edition Matrice "De la classe coopérative à la Pédagogie Institutionnelle" A. Vasquez/Fernand Oury "Le memento de la Pédagogie Institutionnelle" René Laffitte, Edition Matrice
soapysophie Posté(e) 9 décembre 2005 Posté(e) 9 décembre 2005 Petit témoignage : Classes de village à plusieurs niveaux et donc des enfants se suivant d'année en année. Maternelle : Mon fils (enfant très calme d'après la maîtresse, moi je ne compte pas suis pas objective, pour moi il est la réincarnation de Gandhi), se fait régulièrement chahuter par le même gamin (pas tous les jours, faut pas exagérer mais régulièrement) . On explique, on en parle, et ça dure ça dure ça dure toute la maternelle... Mon ptit gars est malheureux comme les pierres, ne comprend pas, plus il est sympa, plus l'autre est méchant... La maîtresse elle même ne sait plus comment faire avec l'auteur des coups qui est vraiment un cas psy (sans être méchante). Classe de CP, inscription dans un club de judo!!! Mon fils a supporté encore 2 ans les titilles de la terreur sans rien dire ou faire. Classe de CE2, il te l'attrapé, fait un balayage, à amorti sa chute, bref lui a cloué le bec sans une bosse, sans douleur et très zen. Comment il était fier , mon fils !!!! Je ne sais pas si c'était de ne pas lui avoir fait mal ou de lui clouer le bec mais enfin... Depuis il a une paix royale !!!! A méditer...
Laurence* Posté(e) 9 décembre 2005 Posté(e) 9 décembre 2005 Terrible ton fils !!! Terriblement efficace aussi !!! Il lui a parlé le langage du corps, le seul que visiblement cet enfant était capable de comprendre... Mais il lui a parlé un langage du corps respectueux, et ça, je trouve ça vraiment exemplaire A méditer comme tu dis !
--anonyme-- Posté(e) 9 décembre 2005 Posté(e) 9 décembre 2005 Petit témoignage :Classes de village à plusieurs niveaux et donc des enfants se suivant d'année en année. Maternelle : Mon fils (enfant très calme d'après la maîtresse, moi je ne compte pas suis pas objective, pour moi il est la réincarnation de Gandhi), se fait régulièrement chahuter par le même gamin (pas tous les jours, faut pas exagérer mais régulièrement) . On explique, on en parle, et ça dure ça dure ça dure toute la maternelle... Mon ptit gars est malheureux comme les pierres, ne comprend pas, plus il est sympa, plus l'autre est méchant... La maîtresse elle même ne sait plus comment faire avec l'auteur des coups qui est vraiment un cas psy (sans être méchante). Classe de CP, inscription dans un club de judo!!! Mon fils a supporté encore 2 ans les titilles de la terreur sans rien dire ou faire. Classe de CE2, il te l'attrapé, fait un balayage, à amorti sa chute, bref lui a cloué le bec sans une bosse, sans douleur et très zen. Comment il était fier , mon fils !!!! Je ne sais pas si c'était de ne pas lui avoir fait mal ou de lui clouer le bec mais enfin... Depuis il a une paix royale !!!! A méditer... <{POST_SNAPBACK}> Il a appliqué à la lettre la philosophie des arts martiaux. Chapeau.
Mel(yMélo) Posté(e) 9 décembre 2005 Posté(e) 9 décembre 2005 on est loin du tu tapes je tape, là, non? (ou alors j'ai pas compris la morale de l'histoire:oO )
Laurence* Posté(e) 9 décembre 2005 Posté(e) 9 décembre 2005 Ah oui, ça, on en est même très très loin, je trouve !
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