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Abandon de la méthode de lecture globale


florianna

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Cyrille, as-tu lu le discours accompagnant la circulaire ?

http://www.education.gouv.fr/actu/element....emID=2006151011

GDB y dit clairement qu'il demande la suppression pure et simple de toutes les méthodes à départ global ... mais qu'il ne remet pas en cause notre liberté pédagogique, ni la confiance qu'il nous voue et bla, bla, bla ... confiance ? il nous asséne que par méconnaissance, nous enseignons n'importe quoi ! autrement dit, nou sommes de pauvres nouilles, mais grâce à ces lumières, nous allons retrouver le droit chemin... eh bien, ce sera sans moi !

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jeudi 8 décembre 2005, 13h59

Robien interdit officiellement la méthode globale de lecture

PARIS (AFP) - Le ministre de l'Education nationale, Gilles de Robien, a annoncé jeudi sa décision d'interdire officiellement la méthode globale d'apprentissage de la lecture et il a déclaré à l'AFP qu'il allait sous huit jours faire publier une circulaire en ce sens.

"J'ai demandé ce matin au doyen de l'Inspection générale de rédiger sous huit jours une circulaire destinée aux enseignants, aux inspecteurs et aux formateurs des maîtres en IUFM et demandant d'abandonner la méthode globale. Cette circulaire s'appliquera dès janvier 2006", a-t-il affirmé.

"Ainsi les enseignants n'auront plus le droit de l'appliquer et les ouvrages basés sur cette méthode ne devront plus être utilisés", a-t-il ajouté.

Le ministre, qui a évoqué "une épidémie de dyslexie provoquée par la méthode globale", a également dit qu'il allait se mettre en relation avec les éditeurs "pour une appréciation des nouveaux ouvrages de lecture".

M. de Robien a tenu ces propos alors qu'il rencontrait en Sorbonne des étudiants en deug de gestion de Paris I, issus de milieux populaires ou de l'immigration, qui bénéficient d'un tutorat assuré par des étudiants de troisième cycle.

Le ministre avait déjà fait part de sa position mercredi, d'abord sur RMC puis dans l'hémicycle de l'Assemblée.

"Il faut revenir aux méthodes syllabiques et signifier aux inspecteurs qu'ils doivent cesser de sanctionner les enseignants pratiquant la méthode syllabique", a-t-il dit sur RMC.

Revenant à la charge de façon plus ferme encore à l'Assemblée, il a affirmé: "Il faut abandonner une fois pour toutes la méthode globale ou assimilée d'apprentissage de la lecture". Et il a annoncé qu'il allait "prendre contact avec les éditeurs de manuels et rencontrer aussi les maires qui les achètent pour les écoles".

Ces propos toutefois ont suscité l'ironie des enseignants et parents d'élèves. Ainsi, Gilles Moindrot, secrétaire général du principal syndicat d'enseignants des écoles, le SNUipp-FSU, a déclaré que le débat n'avait aucune raison d'être car "la méthode globale a été abandonnée depuis belle lurette".

"Les propos du ministre manifestent d'une méconnaissance totale des pratiques de terrain. La polémique, véritable serpent de mer, est incompréhensible ou alors elle n'est qu'idéologique pour masquer les difficultés de certains enfants, difficultés socio-culturelles qui n'ont rien à voir avec les méthodes", a-t-il ajouté.

Ainsi, il a affirmé que cette méthode n'était plus utilisée ou presque depuis les années 1970-80. Il a d'autre part rappelé qu'à l'entrée en 6e, 4% des enfants en moyenne ne savaient pas déchiffrer un texte mais que ce taux montait à 11% en Zep. "Cela prouve bien que les méthodes de lecture n'ont pas l'incidence qu'on voudrait leur prêter", a-t-il dit.

L'enseignant a également souligné que les deux manuels de lecture les plus utilisés, "Ratus" et "Gafi", étaient "très très syllabiques". Enfin, il s'est déclaré "très étonné" des propos du ministre selon lesquels les inspecteurs sanctionneraient les enseignants utilisant une méthode syllabique. "Il faudrait en sanctionner plus des trois-quart", a-t-il ironisé.

Gilles Moindrot a également évoqué la nécessité, outre le déchiffrage, de bien comprendre le sens de ce qu'on lit. "Outre les 4% ne sachant pas déchiffrer, 11% des enfants entrant en 6e savent lire mais ont du mal à comprendre la signification de ce qu'ils lisent. C'est un vrai problème mais il dépasse de loin la question de l'apprentissage de la lecture", a-t-il dit.

De son côté, la principale fédération de parents d'élèves, la FCPE, a rejoint cette position et affirmé que les critiques du ministre de l'Education nationale relèvent d'un "discours aussi faux qu'éculé".

"Cette méthode n'est plus utilisée du tout et partir en guerre contre elle témoigne d'un amateurisme inquiétant", a déclaré à l'AFP le président de la FCPE, Georges Dupon-Lahitte.

"Ce ministre semble avoir besoin de parler pour exister et il ne fait que reprendre le discours aussi faux qu'éculé de ses prédécesseurs et il est gênant de voir de telles contre-vérités colportées au plus haut niveau dans l'éducation", a-t-il conclu.

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Cyrille, as-tu lu le discours accompagnant la circulaire ?

http://www.education.gouv.fr/actu/element....emID=2006151011

GDB y dit clairement qu'il demande la suppression pure et simple de toutes les méthodes à départ global ... mais qu'il ne remet pas en cause notre liberté pédagogique, ni la confiance qu'il nous voue et bla, bla, bla ... confiance ? il nous asséne que par méconnaissance, nous enseignons n'importe quoi ! autrement dit, nou sommes de pauvres nouilles, mais grâce à ces lumières, nous allons retrouver le droit chemin... eh bien, ce sera sans moi !

Et puis pour mieux nous (enfin, vous pour l'instant hein !?! ;) ) guider, il va même faire jouer "l'autocensure" en faisant pression sur les gentils éditeurs qui n'avaient rien compris eux non plus :ninja: ...

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avec tout ça, je ne sais même plus quel discours tenir si on m'interroge sur la lecture...

1) défendre la syllabique ???

ou 2) défendre la globale ou la mixte ??

franchement, à quelques mois du concours, il pouvait pas attendre un peu Robien pour nous la sortir sa circulaire ???

euh... si quelqu'un a une réponse à ma question, c'est pas de refus ! ;)

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J'ai trouvé ce texte sur un autre site... L'auteur (l'enseignant qui avait participé à l'émission l'Hebdo du médiateur il y a quelques semaines ;) ) en permet la diffusion...

Faites-en l'usage qui vous conviendra. Je crois que nous entrons dans une période de légitime défense. Cordialement, Sylvain Grandserre

Vers une police pédagogique ?

« La liberté pédagogique ce n’est pas la liberté de faire n’importe quoi ».

G. de Robien le 5 janvier 2006

Depuis que lui sont apparues une nuit des hordes de dyslexiques - comme d’autres ont cru voir des soucoupes volantes ou la vierge Marie - le ministre de l’Éducation Nationale est entré en croisade contre toute méthode de lecture qui ne serait pas purement syllabique. Il l’a affirmé : de la syllabique, rien que de la syllabique. Les autres font sans doute "n’importe quoi" !

On peut s’étonner que le moins diplômé des ministres de l’Éducation, que l’on ne savait pas expert en pédagogie, s’autorise à contredire les enseignants, les formateurs et les chercheurs quant au choix des méthodes d’enseignement. Est-ce au ministre de la santé de décider comment on opère ? Certes, la précédente décision d’interdire la méthode globale revenait déjà à déclarer illégale la saignée dans les hôpitaux…

Mais si la décision est ridicule, elle n’en est pas moins dangereuse. Car après une ingérence fortement connotée idéologiquement dans les contenus et les cursus scolaires (rôle prétendument positif de la colonisation, retour de la Marseillaise pour seule réponse aux incivilités, recul de l’âge de scolarité obligatoire), voici venu le temps des interdictions.

La liberté pédagogique est un fondement de l’institution scolaire. Les programmes et objectifs sont nationaux, mais leur mise en œuvre en vue d’une acquisition par les élèves relève d’un savoir-faire et de stratégies propres à chaque enseignant. Ce qui fit dire à Jean Jaurès : « On n’enseigne pas ce que l’on sait, on n’enseigne pas ce que l’on veut, on enseigne ce que l’on est ». Le ministre oublierait-il que l’on ne devient enseignant qu’après un long parcours de sélection ? Sait-il que l’organisation des apprentissages demande réflexion, recherche, tâtonnement, élaboration, ajustement,analyse, innovation ? S’il voulait donner des ordres auxquels tous obéiraient le petit doigt sur la couture, il lui fallait choisir un autre ministère…

A l’heure où le ministre veut dicter sa méthode de lecture à des dizaines de milliers d’enseignant(e)s, on peut se demander à quelle armée de clones il croit avoir affaire. Comment compte-t-il contraindre autant d’enseignants à se renier ? Croit-il sérieusement qu’ils vont demain affirmer le contraire de ce qu’il leur a fallu patiemment expliquer aux parents et élaborer dans leurs classes ? Comment veut-il imposer dans l’enceinte scolaire une méthode archaïque justement abandonnée pour cause d’inefficacité ? Contrairement à ses amis politiques, les maîtres et maîtresses d’école préfèrent la conviction à la versatilité, l’engagement à la trahison.

D’un point de vue pédagogique, cette obligation d’utiliser la méthode syllabique est aussi une nouvelle attaque portée à l’école maternelle. Tout le travail qui y était fait de familiarisation, de repérage et de prise d’indices (prénoms, jours, mois, titres d’albums, etc.) serait menacé sans qu’on puisse raisonnablement le remplacer par le laborieux apprentissage mécaniste recommandé. Est-ce à dire que la lecture démarrera en même temps que l’école obligatoire au CP ? Voudrait-on faire pourrir la maternelle sur pied que l’on ne s’y prendrait pas autrement.

La liberté pédagogique ne s’use que si l’on ne s’en sert pas. Contrairement à ce qui a été dit avec Luc Ferry, l’école n’est pas malade de trop d’innovations ou d’un trop grand épanouissement des élèves, mais au contraire d’un manque d’oxygène et de souffle. Cette nouvelle décision ne peut que nous asphyxier davantage. C’est beaucoup pour un corps enseignant qui supporte déjà chaque année des décisions obsessionnelles de fermetures de classes, l’entassement compulsif des petits de maternelle, la disparition assumée d’adultes dans les établissements et la frénésie des réformes.

Mais c’est d’autant plus amer à boire que ces décisions émanent d’un gouvernement qui non seulement ne considère plus l’éducation comme une priorité, mais en plus semble y renoncer de jour en jour. Rappelons les scandaleuses suppressions de classes même dans des académies dont les effectifs… augmentent ! Les annonces d’un meilleur encadrement des jeunes… tout en renvoyant vers l’ANPE les aides éducateurs et autres surveillants ! La prétendue lutte contre le chômage tout en déclarant comme N. Sarkozy « Jamais il n’y a eu un tel effort de non remplacement des emplois publics »…

Pour une fois, il a bien raison : jamais il n’y a eu un tel effort…de destruction.

Espérons qu’à l’heure où on leur demande de jouer du pipeau dans l’orchestre du navire de l’Éducation Nationale, les enseignants sauront réagir contre les naufrageurs montés à bord. L’iceberg que l’on veut nous faire percuter pour que tout le monde saute dans les chaloupes de l’enseignement privé et autres officines de cours particuliers ne risque pas de fondre ! La politique du ministre est impossible sans la complicité, la servilité et la docilité de celles et ceux qui ont fait le vœu d’éduquer le mieux possible la jeunesse de ce pays.

Si le « mammouth » semble encore en hibernation, le ministre devrait tout de même se méfier des coups de plume des premières hirondelles.

Sylvain Grandserre

Maître d’école

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J'ai trouvé ce texte sur un autre site... L'auteur (l'enseignant qui avait participé à l'émission l'Hebdo du médiateur il y a quelques semaines ;) ) en permet la diffusion...

Pourrais-tu mettre l'adresse de ce site s'il te plaît ?

Merci

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Bonjour à tous,

pour l'exemple du finlandais encore un bel exemple de désinformation. Ont-ils précisé que le finlandais est une langue où on presque l'égalité : 1 graphème = 1 phonème ?

D'autre part ,dans son état actuel, la langue se présente, parmi les langues en Europe, comme celle qui a le plus petit nombre de phonèmes (14 consonnes et 8 voyelles) - le français en a 36 !

Et dire qu'on s'est foutu de la gueule des Américains lors de leur campagne sur les armes nucléaires Irakienne ! Elle est belle l'information française .

En ce qui concerne la liberté pédagogique, j'ai bien peur qu'on soit à l'aube des ses dernières heures.

Nous avons le devoir de réagir et de lutter pour ce qui fait l'essence même de notre profession.

Comme les partisans du tout syllabique l'ont fait ces dernières années et surtout ces dernières semaines, allez sur les forums, les blogs, mailez aux médias votre indinattion : Donnez votre avis et faites-vous entendre !

Victor

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Sauvons la lecture, le lien dans ma signature.

Déjà 1300 signatures d'instits, de professeurs des écoles, de collège, de lycée, d'université, de chercheurs, d'IMF ou PEMF, d'inspecteurs...

Le texte de la pétition sera publié dans "Le Monde" de lundi.

N'hésitez pas à signer pour vous faire entendre.

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Le texte de la pétition sera publié dans "Le Monde" de lundi.
Avec les noms des 1300 premiers signataires, visiblement, je viens d'avoir le mail de confirmation. :P
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Aucune méthode honnêtement utilisée n'a empêché les élèves à apprendre à lire ni les a conduits à l'échec.

Et le sinistre GDR d'utiliser une remarque de Bentolila tout à fait juste, à laquelle on ne peut que s'associer, mais sournoisement reprise, à d'autres fins non pédagogiques.

Quelles différences, autres que pédagogiques, donc entre la famille des méthodes B.A.BA et celle des méthodes analytiques.

Cette dernière demande un investissement plus important de l'enseignant ( je ne dis pas que les autres ne foutent rien !), un travail plus individualisé, donc des moyens en conséquence, notamment l'allègement des effectifs. Une étude avait montré, il y a une vingtaine d'année que 17 élèves par classe était idéal. D'où une revendication compromis à 25 élèves maximum.

Les méthodes syllabiques quant à elle, ont prouvé leur efficacité "technique", surtout à une époque où tous les élèves ne partaient pas en 6è. On pouvait donc enseigner à partir de ces méthodes sans se morfondre d'une possibilité d'échec pour un certain nombre, et la technicicité de telles méthodes était adaptée à des classes à effectifs très lourds 45 voire 50 élèves.

A partir de ces remarques, ma parano me reprend : Voyons où nous en sommes depuis la rentrée 2005 et les prévisions de l'année à venir :

- effectifs des élèves en hausse, mais fermeture de postes accrue. Donc augmentation des effectifs par classe à prévoir.

- Apprentissage à 14 ans, donc réduction de la solarité obligatoire.

- une méthode de lecture adaptée à la logique du système.

Malgré les résultats de nos chercheurs, les besoins sociaux chaque jour exprimés, c'est une régression à laquelle on nous demande de participer.

Voilà qu'on nous parle de plus en plus du TRONC COMMUN qui, s'il est un principe indispensable et à visée égalitaire dans l'esprit, a plutôt tendance, à mon avis, à se transformer de plus en plus en "tronc commun minimum".

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