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Abandon de la méthode de lecture globale


florianna

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• Les jeunes n’éprouvent pas plus de difficultés que leurs aînés, au contraire : l’INSEE a dénombré 4% d’illettrés chez les 18-24 ans, mais 14% chez les 40-54 ans et 19% chez les 55-65 ans.

• Le déchiffrage n’est pas le principal problème des élèves en difficultés de lecture : si 4% d’élèves ne savent pas déchiffrer à l’entrée en 6ème, 11% ne comprennent pas les textes qui leur sont proposés bien qu’ils sachent déchiffrer.

source

L'illettrisme: de quoi s'agit-il?

Pour celui qui aborde l’illettrisme, sans en être un professionnel, les premières questions sont simples : comment définit-on l’illettrisme ? combien de personnes sont-elles concernées ?

1 Une réalité difficile à cerner

Avant d’aborder ces questions, plus complexes qu’il n’y paraît, regardons qui est concerné et pourquoi. Sur cette réalité les enquêtes statistiques ne nous renseignent guère, c’est pourquoi nous avons du faire appel à l’expérience des formateurs, des agents sociaux, des entreprises, des chercheurs… et à ce que nous ont dit les stagiaires rencontrés au cours de la mission.

Les personnes concernées sont très diverses, français de souche, immigrés de longue date ou de la deuxième génération, parfois immigrés plus récents (mais n’ont-ils pas un problème de langue étrangère plus que d’illettrisme ?). Sur cet aspect, l’enquête de l’INSEE citée plus loin nous renseigne indirectement : près de la moitié des personnes qu’elle repère en difficulté face à l’écrit n’ont pas eu le français comme langue maternelle.

Les difficultés de ces personnes semblent avoir souvent commencé dès la scolarité : problèmes psychologiques, matériels, de santé, de famille, difficultés scolaires, rejet de l’école.

L’illettrisme peut rester longtemps caché. Il peut se révéler chez des salariés apparemment bien intégrés dans leur emploi jusqu’au jour où leur entreprise ferme ou se transforme. S’ils sont contraints d’entre-prendre une formation, elle peut s’avérer inaccessible pour eux faute de connaissances de base. Ou s’ils doivent plus simplement prendre connaissance de nouvelles instructions écrites, ils se voient bloqués.

Il existe aussi des situations plus fragiles qui perdurent depuis la sortie de l’école lorsque des emplois de courte durée ont alterné avec des périodes de chômage ou lorsque la situation familiale a éloigné de l’emploi et de la nécessité de communiquer par l’écrit.

De ces quelques observations, il ne ressort pas un profil-type, ni une définition très précise.

Les chercheurs, eux, définissent l’illettrisme comme la situation de " personnes qui ne peuvent comprendre seules une information disponible sous une forme écrite, après avoir été scolarisées au moins cinq années ". Ils distinguent ainsi l’illettrisme de l’analphabétisme qui concerne ceux qui n’ont jamais été alphabétisés (ce qui devient de plus en plus rare) et de ceux qui ont des difficultés avec la langue française. On perçoit bien cette définition donnée par la recherche, mais les acteurs sur le terrain peuvent la trouver bien abstraite car dans la réalité les situations s’entremêlent.

2 Des chiffres fragiles;

On s’attendrait à ce que cette définition serve de repère aux statistiques et pourtant il n’en est rien. En fait, les sources statistiques actuelles, qu’elles proviennent de l’INSEE ou de la Défense, ne s’y réfèrent pas vraiment :

· L’enquête " conditions de vie des ménages " de l’INSEE se réfère à d’autres catégories, définies par rapport à la " lecture habituelle des journaux, revues et livres ", à la " capacité à rédiger un chèque, une lettre pour l’Administration "… Le chiffre obtenu par cette méthode est de 2,3 millions de personnes en 1993-94, soit 5,4 % de l’ensemble de la population.

· Les données du ministère de la Défense, qui proviennent des tests passés dans les centres de sélection pour le Service national, se réfèrent à d’autres catégories encore : ceux qui " n’ont pas accès à l’écrit ", ceux qui " ne savent lire que des mots isolés ", ou seulement " des phrases isolées ", ceux qui " n’ont qu’une lecture superficielle des textes ". Rapportés à la génération qui passe les épreuves en 1995, 3,7 % sont parvenus à lire seulement des " phrases isolées " et 6,3 % n’ont pas accédé à une " lecture approfondie ". On pourrait être tenté d’extrapoler ces pourcentages à l’ensemble de la population, mais ces chiffres ne concernent que les jeunes garçons et ils n’ont aucune raison d’être identiques pour les femmes ou les générations plus anciennes (pour l’ensemble de la population en âge de travailler, sous toutes réserves, ces pourcentages conduiraient de 1 à 1,8 millions de personnes concernées selon la définition).

source

Les compétences des adultes à l'écrit, en calcul et en compréhension orale, INSEE 10/05

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C'est ça qui est révoltant: de vouloir donner des leçons quand on y connaît quedalle et qu'on est à 10 000 pieds de la réalité du quotidien des gens (cf Patrick Balkany, certains comprendront!).

Ah, sans rire? ;) "Y a pas de pauvres en France", j'ai bon?

Sinon : Ernestine, j'ai eu un coup au coeur à un moment; ouf ça va mieux.

Je poursuis ma lecture.

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La question est importante parce de la réponse dépend notre crédibilité d'enseignants. Si effectivement 25% des élèves sortant du primaire ne savent pas lire, nous sommes collectivement, non seulement incompétents, mais aussi coupables de laxisme, voire même à ce niveau d'échec, de sabotage. Or, je sais que ce n'est pas le cas, et j'estime qu'anoncer de tels chiffres est non seulement un mensonge, mais s'apparente aussi à de la calomnie et de la diffamation.

Et puis, sans s'accorder de satisfecit, même au pire, s'il y avait effectivement 25 % d'élèves ne sachant pas lire, il y en aurait 75 % qui eux y parviendraient... ce qui suffirait à démontrer l'efficacité du système, même s'il est imparfait.

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L'illettrisme chez les adultes :

Sondage « INFOMETRIE » (1988)

Chiffres clés : 21,8 % de la population française adulte éprouveraient des difficultés de lecture-écriture. 6,3% seraient en situation d’illettrisme grave, 10,3% maîtriseraient mal la lecture et 17,8% auraient des difficultés à écrire

Echantillon de quelques 900 personnes - sur la base des déclarations des personnes interrogées.

« Enquête sur les Conditions de Vie des Ménages (ECVM) » - INSEE (1989)

Chiffres clés : 6 % de la population née francophone et 31% de la population immigrée (soit un total de 3,3 millions de personnes)

ne maîtriseraient pas la lecture-écriture.

Méthodologie INSEE - sur la base des déclarations des personnes.

« Enquête sur les Conditions de Vie des Ménages » (ECVM) » - INSEE (2001

Chiffres clés : 5 % de la population adulte (soit 2,3 millions), dont la moitié n’ont pas eu le français comme langue maternelle, ne maîtriseraient pas la lecture-écriture.

Méthodologie INSEE - Sur la base des déclarations des personnes.

L'illettrisme chez les jeunes

Enquête de l’Observatoire National de la Lecture (ONL) (1995)

Chiffres clés :

20 % des jeunes seraient faibles lecteurs.

33 % des élèves ayant quitté l’école en 3e sans diplôme sont en situation d’illettrisme.

1% seraient analphabètes, 3% ne dépasseraient pas la lecture d’un mot isolé ; 4% seraient limités à la lecture de phrases simples ; 12% seraient incapables de lire de façon superficielle un texte court et simple. Performances en lecture de plus de 350 000 jeunes de nationalité française, âgés de 18 à 23 ans.

Evaluation des conscrits - Méthodologie Université Paris V Descartes (1995)

Chiffres clés : 8 % des jeunes de 17-25 ans ne dépasseraient pas la compréhension de phrases simples. 1% seraient dans l’incapacité totale de lire. 4% réussiraient à peine à identifier des mots isolés

Tests de lecture soumis à tous les garçons de 17 à 25 ans appelés à réaliser leur service militaire.

Etude sur les sortants du système scolaire sans qualification -

Ministère de l’Education nationale (1999) :

Chiffres clés : 71% des sortants de l’enseignement secondaire sans qualification connaîtraient des déficits marqués en matière d’acquisition cognitive en français et en mathématiques depuis le primaire.

NB : Les sortants sans qualification représentent 7% des élèves soit environ 100 000 jeunes/an. Suivi des élèves grâce aux évaluations de français et de mathématiques pratiquées

en classes de CP, CE2, 6e et 5e..

Prévention de l’illettrisme à l’école : les élèves en difficulté face à la lecture (à l’écrit)

NB : les élèves encore scolarisés, surtout dans les premières classes de leur parcours scolaire ne peuvent

Résultats nationaux des évaluations en français - Classes de CE2 et de 6e (1997) :

Chiffres clés : 23,4 % des élèves de CE2 ne maîtriseraient pas les compétences de base en lecture contre

14,9 % des élèves de 6e.

Evaluation de français pratiquée par les professeurs dans leur classe sur la base d’une méthodologie donnée par le Ministère de l’Education nationale.

Etude spécifique sur les élèves en difficulté en lecture - Education Nationale (DPD) - ONL (1997) :

Chiffres clés : 15 % des élèves de 6e sont « mauvais lecteurs », 4,3% des élèves de 6e sont dans une situation préoccupante car ils ont des lacunes dans tous les domaines de l’apprentissage ; 7,8% sont freinés par une trop lente exécution des tâches ; 2,8% semblent avoir mieux acquis les apprentissages de base mais achoppent sur des compétences de « haut niveau ». Une épreuve spécifique a été bâtie en complément de l’évaluation nationale en français des classes de 6e sur la base d’un échantillon de 2600 élèves. L’étude a permis de faire apparaître, au sein de 14,9% d’élèves en difficulté en lecture, trois groupes de « mauvais lecteurs ».

Etude Education nationale - ONL (2002) :

Chiffres clés : 17,5 % des élèves entrants en 6e éprouvent des difficultés avec l’écrit.

n.c. (voir étude de 1997)

Evaluations de CE2 en français - Education nationale (2003) :

Chiffres clés : 40 % des élèves ne maîtrisent pas totalement le code alphabétique en fin de cycle élémentaire.

Evaluations en français dirigées par les équipes enseignantes dans les classes de CE2 à la rentrée 2003. Echantillon de 3208 élèves. La méthodologie a été modifiée en 2003. Les données ne sont donc plus comparables avec celles obtenues les années précédentes.

Zoom sur des publics en difficultés :

Etude menée sur des bénéficiaires du RMI - Université Paris V (1995)

Chiffres clés : 35% des bénéficiaires du RMI ne dépasseraient pas la lecture de phrases simples.12% seraient dans l’incapacité totale de lire ; 12% déchiffrent des mots isolés et 11% arrivent à saisir le sens de phrases simples. Méthodologie Bentolila - Echantillon de 1009 RMIstes.

NB : Le taux varie de 45% s’agissant des Rmistes n’ayant jamais travaillé

à 20% pour ceux qui ont un emploi stable..

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J'avais bien compris que ta réaction était corporatrice, cela me gêne , pour ne pas te rassurer je vais te sortir un petit passage tiré du monde de l'éducation N° 320 donc déjà de 2003 :

J'ai du mal à voir ce qui peut te faire affirmer cela...

Patrick et toutes les personnes présentes ici se sont appuyées sur leur expèrience d'enseignant, d'une part, sur des sources fiables d'autre part.

En revanche, se prévaloir issu d'une famille d'enseignants et époux d'une enseignante ne relève que de l'argument d'autorité mais ne démontre rien.

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J'avais bien compris que ta réaction était corporatrice, cela me gêne , pour ne pas te rassurer je vais te sortir un petit passage tiré du monde de l'éducation N° 320 donc déjà de 2003 :

J'ai du mal à voir ce qui peut te faire affirmer cela...

Patrick et toutes les personnes présentes ici se sont appuyées sur leur expèrience d'enseignant, d'une part, sur des sources fiables d'autre part.

En revanche, se prévaloir issu d'une famille d'enseignants et époux d'une enseignante ne relève que de l'argument d'autorité mais ne démontre rien.

Si effectivement 25% des élèves sortant du primaire ne savent pas lire, nous sommes collectivement, non seulement incompétents, mais aussi coupables de laxisme, voire même à ce niveau d'échec, de sabotage.

Si, la réponse de patrick est très claire (voir ci dessus) , il indique que le chiffre est faux car il porterait le discrédit sur les enseignants (si ce n'est pas un appel au groupe, cela y ressemble) or :

1) Ce n'est pas le but.

2) Mes sources sont fiables.

3) S'appuyer sur son expérience ne démontre rien mais peut faire avancer le post.

4) Je ne fais référence a mon milieu que pour marquer mon intérêt , c'est très

clairement écrit (voir ci dessous).

Il faudrait lire ce qui est écrit au lieu d'interpréter : et si ce n'est pas consensuel , essayer au moins de comprendre la démarche, je ne vois pas pourquoi il faudrait que je justifie tous les 2 posts alors que les sources sont citées et argumentées (voir aussi ma référence au monde de l'éducation).

Je suis issu d'un milieu d'enseignant, non pas en primaire mais en collège et lycée , je ne suis pas enseignant, mais Nadia est prof des écoles et donc je m'y intéresse.
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Retour de vacances.

J'attendais ta réponse et je ne suis pas déçu: Tu es fidèle à toi même! Mais je ne m'attendais pas à ce que tu m'apportes toi-même les éléments pour réfuter tes propos. Ca c'est une surprise!...

L'illettrisme chez les adultes :

Sondage « INFOMETRIE » (1988)

Chiffres clés : 21,8 % de la population française adulte éprouveraient des difficultés de lecture-écriture. 6,3% seraient en situation d’illettrisme grave, 10,3% maîtriseraient mal la lecture et 17,8% auraient des difficultés à écrire

Echantillon de quelques 900 personnes - sur la base des déclarations des personnes interrogées.

Un peu anciens comme chiffres, depuis 18 ans ça a un peu évolué non?

Du reste, ces chiffres concernent l'ensemble de la population, et chacun sait qu'il existe de grosses disparités selon les générations, la proportion d'illettrés étant plus importante chez les plus âgés. Par ailleurs, les 6,3% d'illétrés annoncés sont très loin de tes 25 à 29%.

« Enquête sur les Conditions de Vie des Ménages (ECVM) » - INSEE (1989)

sur la Chiffres clés : 6 % de la population née francophone et 31% de la population immigrée (soit un total de 3,3 millions de personnes)

ne maîtriseraient pas la lecture-écriture.

Méthodologie INSEE - sur la base des déclarations des personnes.

Mêmes remarques. Chiffres un peu anciens, annonçant 6% de personnes francophones ne maîtrisant pas la lecture-écriture, et pas 25%.

J'ajouterais qu'il y a une très forte probabilité pour que les 31% de la population immigrée ne maîtrisant pas la lecture-écriture ne soient pas du tout ou très peu passés par le système scolaire Français.

« Enquête sur les Conditions de Vie des Ménages » (ECVM) » - INSEE (2001

Chiffres clés : 5 % de la population adulte (soit 2,3 millions), dont la moitié n’ont pas eu le français comme langue maternelle, ne maîtriseraient pas la lecture-écriture.

Méthodologie INSEE - Sur la base des déclarations des personnes.

Toujours très loin de tes 25%. Je trouve par ailleurs que ce chiffre est plutôt positif compte tenu que 50% de ces personnes n'avaient pas le Français comme langue maternelle.

L'illettrisme chez les jeunes

Enquête de l’Observatoire National de la Lecture (ONL) (1995)

Chiffres clés :

20 % des jeunes seraient faibles lecteurs.

Quels jeunes? C'est vague; il faudrait savoir de qui on parle exactement.

Faibles lecteurs ne veut pas dire non-lecteurs! Nuance.

Et quels critères pour dire qu'ils sont faibles lecteurs. Je te renvoie au post d'Affable qui montre combien il est difficile de définir des critères pertinents pour mesurer les compétences de lecture.

Ce n'est toujours pas tes 25% de non-lecteurs.

33 % des élèves ayant quitté l’école en 3e sans diplôme sont en situation d’illettrisme.

Et quel est le pourcentage d'élèves qui quittent l'école en 3è? 33% de 10%, ce n'est pas la même chose que 33% de 2%...

1% seraient analphabètes, 3% ne dépasseraient pas la lecture d’un mot isolé; 4% seraient limités à la lecture de phrases simples; 12% seraient incapables de lire de façon superficielle un texte court et simple. Performances en lecture de plus de 350 000 jeunes de nationalité française, âgés de 18 à 23 ans.

1% de quoi? 3% de quoi? 12% de quoi? de l'ensemble des "jeunes" ou de ceux qui ont quitté l'école après la 3è? selon le cas, ça ne donne pas lieu aux mêmes conclusions, et ça n'appelle pas les mêmes réponses.

Evaluation des conscrits - Méthodologie Université Paris V Descartes (1995)

Chiffres clés : 8 % des jeunes de 17-25 ans ne dépasseraient pas la compréhension de phrases simples. 1% seraient dans l’incapacité totale de lire. 4% réussiraient à peine à identifier des mots isolés

Tests de lecture soumis à tous les garçons de 17 à 25 ans appelés à réaliser leur service militaire.

Toujours un peu ancien, et il manque les filles (qui à coup sûr relèveraient le niveau).

Faut-il lire : 8 % des jeunes de 17-25 ans ne dépassent pas la compréhension de phrases simples, parmi eux, 1% sont dans l’incapacité totale de lire et 4% réussissent à peine à identifier des mots isolés

ou : 8 % des jeunes de 17-25 ans ne dépasseraient pas la compréhension de phrases simples + 1% seraient dans l’incapacité totale de lire + 4% réussiraient à peine à identifier des mots isolés...

Ce qui nous ferait de toute façon un total de 13%, toujours très loin de tes 25%.

Etude sur les sortants du système scolaire sans qualification -

Ministère de l'Education nationale (1999) :

Chiffres clés : 71% des sortants de l'enseignement secondaire sans qualification connaîtraient des déficits marqués en matière d'acquisition cognitive en français et en mathématiques depuis le primaire.

NB : Les sortants sans qualification représentent 7% des élèves soit environ 100 000 jeunes par an. Suivi des élèves grâce aux évaluations de français et de mathématiques pratiquées

en classes de CP, CE2, 6e et 5e..

71% de 7%, cela fait 4,97 %, encore très loin de tes 25%.

Prévention de l'illettrisme à l'école : les élèves en difficulté face à la lecture (à l'écrit)

NB : les élèves encore scolarisés, surtout dans les premières classes de leur parcours scolaire ne peuvent

ne peuvent ... ?

Etude spécifique sur les élèves en difficulté en lecture - Education Nationale (DPD) - ONL (1997) :

Chiffres clés : 15 % des élèves de 6e sont « mauvais lecteurs », 4,3% des élèves de 6e sont dans une situation préoccupante car ils ont des lacunes dans tous les domaines de l'apprentissage ; 7,8% sont freinés par une trop lente exécution des tâches ; 2,8% semblent avoir mieux acquis les apprentissages de base mais achoppent sur des compétences de « haut niveau ». Une épreuve spécifique a été bâtie en complément de l'évaluation nationale en français des classes de 6e sur la base d'un échantillon de 2600 élèves. L'étude a permis de faire apparaître, au sein de 14,9% d'élèves en difficulté en lecture, trois groupes de « mauvais lecteurs ».

Encore une fois, "mauvais lecteur" ne veut pas dire "non-lecteur", et il n'y en a pas 25% mais 15% ici.

Par ailleurs, cet article, comme d'autres que tu cites souligne des lacunes dans tous les domaines d'apprentissage, ce qui veut bien dire que le problème ne réside pas tant dans les méthodes de lecture que dans l'apprentissage lui-même.

Etude Education nationale - ONL (2002) :

Chiffres clés : 17,5 % des élèves entrants en 6e éprouvent des difficultés avec l'écrit.

n.c. (voir étude de 1997)

17,5%, pas 25%, et "difficultés", pas "illettrisme".

Résultats nationaux des évaluations en français - Classes de CE2 et de 6e (1997) :

Chiffres clés : 23,4 % des élèves de CE2 ne maîtriseraient pas les compétences de base en lecture contre

14,9 % des élèves de 6e.

Evaluation de français pratiquée par les professeurs dans leur classe sur la base d'une méthodologie donnée par le Ministère de l'Education nationale.[...]

Evaluations de CE2 en français - Education nationale (2003) :

Chiffres clés : 40 % des élèves ne maîtrisent pas totalement le code alphabétique en fin de cycle élémentaire.

Evaluations en français dirigées par les équipes enseignantes dans les classes de CE2 à la rentrée 2003. Echantillon de 3208 élèves. La méthodologie a été modifiée en 2003. Les données ne sont donc plus comparables avec celles obtenues les années précédentes.

Au sujet des évaluations CE2, et les collègues ayant un CE2 pourront peut-être confirmer, il me semble que les résultats sont communiqués sous forme de pourcentage de réussite à un item, et non sous forme de pourcentage d'élèves ayant réussi ou échoué. J'ai fait plusieurs recherches et je n'ai trouvé aucun site donnant des résultats sous cette forme. Le texte que tu cites (dont j'aimerais que tu me communiques les coordonnées) est peut-être une interprétation erronnée des résultats des évaluations communiqués par l'EN. Le ministère a par ailleurs la prudence de dire:

Les résultats nationaux sont des repères. Ils ne sont en aucun cas des normes et n'ont de sens qu'accompagnés de leurs commentaires pédagogiques . Les protocoles 2003 sont quasiment identiques à ceux de 2002. Néanmoins, quelques modifications ont été apportées à certains exercices. Selon les cas, elles concernent : la tâche à réaliser, les consignes, la présentation ou le codage. On ne peut donc comparer ni les disciplines entre elles, ni les niveaux entre eux, ni les résultats d'une année sur l'autre.

Zoom sur des publics en difficultés :

Etude menée sur des bénéficiaires du RMI - Université Paris V (1995)

Chiffres clés : 35% des bénéficiaires du RMI ne dépasseraient pas la lecture de phrases simples.12% seraient dans l'incapacité totale de lire ; 12% déchiffrent des mots isolés et 11% arrivent à saisir le sens de phrases simples. Méthodologie Bentolila - Echantillon de 1009 RMIstes.

NB : Le taux varie de 45% s'agissant des Rmistes n'ayant jamais travaillé

à 20% pour ceux qui ont un emploi stable..

35% de la population de RMIstes n'est pas 35% de la population, heureusement. Ce chiffre montre seulement que les difficultés en lecture peuvent avoir des conséquences sociales.

Si effectivement 25% des élèves sortant du primaire ne savent pas lire, nous sommes collectivement, non seulement incompétents, mais aussi coupables de laxisme, voire même à ce niveau d'échec, de sabotage.

Si, la réponse de patrick est très claire (voir ci dessus) , il indique que le chiffre est faux car il porterait le discrédit sur les enseignants (si ce n'est pas un appel au groupe, cela y ressemble) or :

Avant de reprocher aux autres de mal interpréter tes propos, fais attention à ne pas trop mal interpréter ceux des autres, ainsi que tes différentes sources. Je n'ai jamais eu un discours corporatiste, et si j'affirme que tes chiffres sont faux, c'est parce que, dans mon école comme dans les écoles de la circonscription, jamais je n'ai vu sortir du primaire 25% d'élèves d'une classe ne sachant pas lire. Tout au plus, 10% les très mauvaises années, et seulement dans les écoles réputées difficiles. Je suis réaliste, et je reconnais que l'on rencontre des difficultés dans nos missions, qu'on pourrait sans doute mieux faire et mieux réussir les apprentissages; je sais aussi que les chiffres avancés par certains (dont le MEN lui-même) ne correspondent pas à la réalité.

Le discrédit que tu jetes sur la profession ne prouve pas que tu as tort, mais il prouve que les campagnes de dénigrement et de désinformation ont fait leur oeuvre.

1) Ce n'est pas le but.

Pourtant, en propageant de telles affirmations, tu ne peux que discréditer la profession. Ce n'est peut-être pas le but, mais c'est le résultat.

2) Mes sources sont fiables.

Certaines oui mais on ne sait pas toujours d'où elles viennent, et d'autres sont déjà le fruit de ton interprétation très personnelle.

3) S'appuyer sur son expérience ne démontre rien mais peut faire avancer le post.

Je ne t'en fais pas le reproche, mais on sent bien dans la plupart de tes interventions l'absence d'expérience, et donc, le manque de réalisme qui en découle.

4) Je ne fais référence a mon milieu que pour marquer mon intérêt , c'est très clairement écrit (voir ci dessous).

Je suis issu d'un milieu d'enseignant, non pas en primaire mais en collège et lycée , je ne suis pas enseignant, mais Nadia est prof des écoles et donc je m'y intéresse.

C'est très sympa de t'interesser. Moi je m'intéresse à la photo, j'aime bien, j'en fais un peu en amateur. Par contre, je me garderais bien de donner des conseils, de commenter ou de critiquer le travail d'un photographe: je n'ai pas toutes les compétences ni tous les éléments necessaires pour le faire.

Il faudrait lire ce qui est écrit au lieu d'interpréter : et si ce n'est pas consensuel , essayer au moins de comprendre la démarche, je ne vois pas pourquoi il faudrait que je justifie tous les 2 posts alors que les sources sont citées et argumentées (voir aussi ma référence au monde de l'éducation).

Alors je te renvoie à tes premiers messages et à la lecture du rapport sur l'apprentissage de la lecture à l'école primaire de l'ONL. Lis ce qui est écrit sans interpréter, en entier, pas par petits bouts. Peut-être arriveras-tu à comprendre que ce qui est écrit ne correspond pas exactement à ce que tu as affirmé.

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C'est le concours du message le + long ici ??? :D

Bon OK je sors... :blush:

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Je vais me repeter mais je vois pas ce qui va changer dans ma pratique suite aux déclarations de mr le ministre

Je fais déjà de la phonologie avec mes élèves (en plus de ce qui est prévu dans la méthode de lecture)

je me suis juste aperçue en me documentant sur la question, que je pouvais aborder deux sons par semaine

Je vous recommande à ce sujet ( en tout au cas au débutant comme moi) J'entends ,je vois , j'écris du CNDP

je pense que ça va bien m'aider pour la rentrée prochaine

En plus à la rentrée ,je prends ribambelle car j'aime bien le principe d'étudier un vrai album mais je ne suis pas du tout en accord avec leur progression en phonologie ( étude des premiers sons en novembre :( )

Pour ce qui est des nouvelles IO , je trouve qu'elles nous laissent la possibilité d'appliquer notre liberté pédagogique car elles n'écartent rien , n'interdisent rien (elles conseillent fortement )

C'est donc beaucoup de bruit pour rien :ninja::ninja:

Sauf si certains ne font pas d'études de sons dans leur classe <_<

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C'est le concours du message le + long ici ??? :D

Justement, à ce propos : la longueur des message est limitée (si vous dépassez, le message ne passera pas), et le nombre maximal de citations est 10 (si vous dépassez, la mise en forme n'apparaîtra pas - j'ai utilisé une astuce pour contourner cette limite dans le message de Patrick57, mais c'était juste pour voir si ça marche).

Il serait bon, je pense d'en tenir compte pour que vos messages restent lisibles. :)

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je ne répondrai donc pas à patrick 57 en reprenant ligne par ligne son post.

J'indique juste qu'il effectue un développement sur mes chiffre en oubliant une de mes réponses qui indiquait que les chiffres étaient très variables.

Patrick57 préfère prendre les chiffres les plus bas , je préfère prendre le chiffre médium car je considère comme non lecteur un enfant non autonome (l'autonomie étant une des buts premiers de l'enseignement), je ne me contredis aucunement, je montre que les chiffres peuvent être variables suivant les études et j'indique juste celui que je préfère retenir.

Je retiens celui ci car il correspond aux témoignages de nombreuses personnes de mon entourage (profs de maths) qui m'indiquent que beaucoup d'élèves ont de mauvaises notes en maths car ils ne comprennent pas les pbs posés et dautres (profs d'anglais) qu'ils ont du mal a expliquer les structures grammaticales anglaises car beaucoup ignorent la structure française.

Je laisse patick57 donner le pourcentage qu'il possède sur le nb de personnes d'une même classe d'age qui accèdent aux études supérieurs. En ce qui me concerne je trouve que le résultat n'est pas bon et qu'il est directement lié aux pbs de lectures.

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Eh bien celle-là, comme réponse, elle est gonflée !...

Tu préfères prendre des chiffres médium car tu considères comme non lecteur un enfant non autonome ! En vertu de quoi ? Qu'est-ce qui te permet de considérer qu'un enfant qui rencontre des difficultés d'autonomie est non lecteur ? Qu'est-ce qui t'autorise à faire ce genre d'interprétation ? Tu estimes prendre un chiffre médium ? La quasi-totalité des chiffres que tu as cités est en dessous de ceux que tu annonces comme vérité vraie. Je ne préfère pas prendre les chiffres les plus bas, mais ceux qui me paraissait le plus réalistes par rapport à ce que je connais du problème et l'expérience que j'en ai. Par ailleurs je ne me permets pas d'interpréter ces chiffres, et je me fie aux commentaires qui les accompagnent. Quand l'INSEE annonce 4 % de 18/25 ans en situation d'illettrisme, je comprends : 4 % de 18/25 ans en situation d'illettrisme. Quand l'O.N.L. annonce de 20 à 25 % d'élèves insuffisamment entraînés pour lire seuls des textes comme ceux des manuels scolaires, je comprends : 20 à 25 % d'élèves insuffisamment entraînés pour lire seuls des textes comme ceux des manuels scolaires, et rien d'autre. La vérité est que tu interprètes des chiffres que tu ne comprends pas, que tu fais des raccourcis dans tes lectures, tu parles de choses que tu ne connais pas en faisant des amalgames invraisemblables.

Tu dis que l'autonomie est un des buts premiers de l'enseignement, et par conséquent, un enfant qui n'est pas autonome ne sait pas lire. Là, il faut que l'on m'explique !

Les élèves ont de mauvaises notes en maths car ils ne comprennent pas les problèmes posés. Ne serait-ce pas aussi le boulot des profs, entre autres, de permettre aux élèves l'accès à la compréhension des problèmes ? Les problèmes de compréhension sont-ils seulement des problèmes de lecture ? Les profs en question savent-ils se mettre la portée de leurs élèves ? Ne cherchent-ils pas une excuse facile à leurs propres difficultés à enseigner ?

Les profs d'anglais ont du mal à expliquer les structures grammaticales anglaises car beaucoup ignorent la structure française... Les linguistes sont unanimes : quatre ans, c'est largement insuffisant pour maîtriser la complexité de la grammaire française. Or, ce que beaucoup ne savent pas, c'est que l'on n'enseigne plus ou pratiquement plus la grammaire au collège. Faut-il blâmer les enseignants du primaire de n'avoir mené à terme un apprentissage qui mériterait quatre ans de plus ? Ce que j'ai dit pour les profs de maths vaut aussi pour les profs d'anglais : personne n'a jamais dit qu'enseigner était une chose facile; qu'ils aient du mal, c'est plutôt normal. Qu'ils en rejettent la faute sur les enseignants du primaire, c'est scandaleux.

Tu veux le pourcentage d'élèves d'une même classe d'âge qui accèdent aux études supérieures, mais tu ne l'obtiendras pas de ma part car je n'en ai rien à faire, ça ne m'intéresse pas. Quant à dire que s'il n'est pas bon, c'est à cause de problèmes de lecture, ça c'est un peu fort de café! Le taux de chômage, les accidents de la route, et les guerres c'est aussi à cause des problèmes de lecture peut-être ? Tant qu'à faire, colle nous aussi sur le dos la responsabilité de la faim dans le monde. Je connais un grand nombre de personnes qui savent très bien lire, mais qui n'ont jamais mis un pied à l'université ; parce que leur projet professionnel ne passait pas par l'université, parce que leurs moyens financiers ne leur permettaient pas d'y aller, parce que les nécessités de la vie leur imposaient de travailler, parce que les formations qui les auraient intéressé se trouvaient dans des universités trop éloignées, ou tout simplement parce qu'ils n'en avaient pas envie.

Sur ce, c'est la dernière réponse que je te ferai ; je ne tiens plus à perdre mon temps avec toi et tes provocations. Je sais que je ne te convaincrai pas, et je ne réussirai pas à te faire abandonner tes idées préconçues et tes clichés à l'emporte-pièce. S'il te plaît de croire que l'école primaire est en faillite totale, de colporter l'idée que 25 % d'élèves sortent du primaire sans savoir lire, je continuerai de mon côté à dire aux autres que c'est un mensonge et que beaucoup de personnes oeuvrent à la base dans l'école primaire pour la réussite de tous les enfants avec un grand professionalisme.

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