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Ecole, collège, lycée : que valent les notes ?


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Posté(e)

oui c'est un argument :) , mais pas forcément un bon argument :sweatingbullets:

Posté(e)

Merci pour ta franchise ! :) Attends qu'elle arrive au collège ou même au CM, tu verras si l'évaluation par compétences (mise en place au primaire depuis Jospin en 1991, petit rappel) est possible et bénéfique !

Posté(e)

Personnellement, je mets les deux : notes et compétences sur les éval et moyenne et compétences avec systèmes de couleur pour les compétences (rouge pour NA, bleu ECA et vert A).

Posté(e)

La constante macabre est un phénomène qui serait observé lors de la notation d'examens, par lequel la proportion de mauvaises notes serait similaire quel que soit le sujet de l'examen et quel que soit le correcteur,

Exactement comme le pourcentage de réussite à un examen (BAC par exemple, où si le pourcentage baisse pour un lycée ou pour un ministre en place, c'est la cata !)

Posté(e)
Le divertissement du débat sur la notation

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Comme l’instant des courses est chez moi celui des réflexions les plus intenses sur le système éducatif, voilà les idées qui m’ont assaillie tandis que j’attendais à la boulangerie en hésitant sur le choix d’une tarte. Le système éducatif français est décidément une bien étrange entreprise : d’un côté on réfléchit intensément aux bienfaits innombrables de la suppression des notes pour les élèves. De l’autre on est tenté depuis des années par une réforme de l’évaluation des professeurs « au mérite ».

Autrement dit, d’un côté on affirme le caractère arbitraire, brutal et décourageant de la note au moment des apprentissages, et de l’autre on affirme le caractère juste et efficace, et surtout motivant d’une notation plus discriminante de l’enseignant, « ce pelé, ce galeux » comme dirait La Fontaine). Notation selon des critères qu’il resterait à définir, mais essentiellement fondés sur le jugement du chef d’établissement, arc-bouté sur les rumeurs qui lui parviennent ; bref, rien que du scientifique. Et bien plus facile à noter qu’une dictée de sixième. Moins traumatisant aussi puisqu’au lieu de signifier : « il faut que tu apprennes tes leçons », la notation signifiera : « tu es digne/indigne de la fonction qui est la tienne ».

On constatera la même chose du côté des redoublements : inefficaces pour les élèves, ils deviennent de plus en plus nombreux chez les professeurs-stagiaires qui n’ont pas donné entière satisfaction pendant leur stage : une année de plus en fonction, sans gravir d’échelon, leur fera le plus grand bien. Parfois même, c’est l’ajournement de leur CAPES qui est décidé, pour manquement grave aux conditions nécessaires pour enseigner- enfin, pour enseigner avec la grille de rémunération d’un certifié. Car le même individu sera au contraire tout à fait apte à être recruté par une petite annonce sur Le Bon Coin recherchant en urgence (et sur la base du SMIC) un professeur (au hasard et par exemple, de mathématiques), pour pallier la pénurie du recrutement dans cette discipline : payé moins, l’individu en question sera ainsi beaucoup plus apte à enseigner, voire à enseigner plusieurs matières « tournant autour » des sciences.... CQFD.

J’essayais donc de comprendre quel raisonnement plus subtil encore que la casuistique des jésuites permettait ainsi de défendre en même temps, dans notre système, l’efficacité et l’inefficacité de la note, l’inefficacité et l’efficacité des redoublements.

J’ai finalement opté pour la tarte à la crème : c’est finalement ce qui coûtait le moins cher.

http://www.laviemoderne.net/humeurs/81-tarte-ou-pas-tarte

Posté(e)

tout à fait! par contre c'est plus lourd à digérer... tout comme la façon dont sont traités les enseignants d'ailleurs!

et même avant ça (mérite et redoublement), les profs étaient maltraités : lors de la formation on est sans arrêt dénigré, on nous fait passer pour des idiots abrutis et incompétents, alors qu'il ne faut pas traiter nos élèves ainsi (et c'est normal).

En tant qu'adulte, on perd le droit au respect :(

  • 3 années plus tard...
Posté(e)

Michel Fize : "Il faut supprimer les notes à l'école" - RTL (24 juin 2014)

 

  • 4 années plus tard...
Posté(e)

Sur le sujet de l'évaluation, Philippe Merieu dit plein de choses pertinentes :

 

Posté(e)
Il y a 3 heures, Tchervonenkis a dit :

Mérieux a effectivement raison, il est absurde de noter une évaluation, mais il confond deux termes : évaluation et contrôle. Il déroule alors le discours sus-cité, dont je ne partage absolument pas les propos. Je ne suis pas convaincu que le rôle de l'école soit d'évaluer les actions du bon ou mauvais citoyen, d'autant plus que cette démarche s'inscrit à l'opposé de la tradition philosophique et théologique du libre-arbitre. En toute sincérité et au regard de l'actualité, cela me fait penser à l'application du crédit social à l'école.

Je te remercie ratatouille pour cette vidéo et j'invite chacun à la visionner, pour se faire son propre avis sur cette vision de l'école qu'a Mérieux.

 

Excusez-moi mais je ne comprends pas grand chose à ce que vous dîtes. En particulier ces 2 phrases :

Je ne suis pas convaincue que le rôle de l'école soit d'évaluer les actions du bon ou mauvais citoyen, d'autant plus que cette démarche s'inscrit à l'opposé de la tradition philosophique et théologique du libre-arbitre. En toute sincérité et au regard de l'actualité, cela me fait penser à l'application du crédit social à l'école.

C'est quoi la tradition philosophique et théologique du libre arbitre? Descartes contre Spinoza? Saint Thomas d'Aquin contre Saint augustin?

L'application du crédit social à l'école? Vous parler du crédit social chinois?

Vous vous appuyez aussi sur  une distinction entre contrôle et évaluation. Ce qui est tout à votre honneur car il est toujours préférable de nommer clairement les choses pour éviter les malentendus. Seulement il me semble que cette distinction comme le souligne l'auteur de votre PDF Jp Nossent n'est plus vraiment d'actualité.

La majorité des enseignants dont moi même, nous ne faisons plus vraiment cette distinction. On peut parler d'une évaluation pour un contrôle noté. Je l'ai entendue dans la bouche de nombreux collègues voir de tous.

Quand je regarde la page wikipédia sur l'évaluation on ne fait plus cette distinction. On va plutôt parler d'évaluation diagnostique, formative ou sommative.

Si ce que vous écrivez à l'air intéressant, il est très difficile de vous suivre car pardonnez-moi mais vous utilisez des concepts parfois très complexes et précis sans les expliciter.

Posté(e)

Merci pour les conseils de lecture.

Sans me faire un résumé d'une oeuvre de 600 pages, vous ne pouvez pas m'expliciter en quoi évaluer la citoyenneté de nos élèves s'oppose à la tradition philosophique et théologique du libre-arbitre? Parce que je les évalue sur le LSU  et je suis curieuse de savoir en quoi je m'oppose à cette tradition philosophique et théologique.

Ce que je comprends de ce que dit Meirieu c'est qu'il choisi de ne pas faire de distinction entre contrôle et évaluation comme la majorité des enseignants et des pédagogues aujourd'hui. Il précise qu'il est très difficile dévaluer certains domaines avec des notes. Il parle en particulier de l'éducation artistique, de l'éducation à la citoyenneté ou à l'autonomie, de l'oral...

Or lorsqu'on voit le livret LSU, nous sommes bien amenés à les évaluer dans ces domaines. Comment faire? Faut-il le faire?

A ma connaissance  pratiquement tous les enseignants de primaire et de maternelle choisissent  d'évaluer les enfants dans ce domaine par l'intermédiaire du livret.

Or ce que dit Meirieu, c'est qu'on ne peut pas noter ces domaines et qu'il faut donc trouver d'autres indicateurs. Le crédit social chinois c'est donner un score ou une note en y ajoutant un système de récompenses et de pénalités pour ceux respectant ou ne respectant pas les règles.

Meirieu ne va-t-il pas justement à l'encontre de ce modèle?

Il dit donc qu'il est important que pour ces domaines ce soient les enseignants qui s'approprient et construisent eux même ces indicateurs.

Pour les exposés il précise bien que c'est subjectif et qu'on peut très bien choisir d'autres indicateurs. Ce que Meirieu nous reproche justement c'est de ne pas utiliser assez d'indicateurs alternatifs.

 

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