de quel "bord" êtes-vous, et surtout pourquoi?

[elpissou]

plus j'ai été confronté la réalité, à la "vie réelle" comme on dit parfois, plus j'ai eu l'occasion de rencontrer des gens aux vies et aux parcours si difficiles, et plus je me suis "gauchisée". C'est la prise de conscience de l'inégalité des situations, une réelle emprise avec les réalités qui m'ont faite de gauche.

Et je ne me sens pas du tout utopiste, aux idées utopiqes, douce rêveuse, au contraire, je me trouve bien au contact de la triste réalité de notre monde

Tout pareil et du coup, plus je vieillis, plus je vais à gauche !

[VirgR]

ouh... je savais que j'étais pas de droite, je savais que d'autres y étaient, mais de le lire en vrai, ça fait bizarre... (je débarque...)

A moi de rebondir si tu me le permets VirgR, ta phase de "réalisation" (quand je vous dis que je suis fatiguée ) rejoint ce qu'à dit je sais plus qui sur le côté "utopique" des personnes plutôt situées à gauche. Voilà c'etait juste une petite remarque perso, parce que ta phrase m'a renvoyée à cela.

Et puis , on est pas obligé de penser tous pareils c'est en fonction de la vision du monde de chacun....

Puis si tout le monde avait le meme avis sur tout ce serait ennuyeux, les politiques pourraient plus se confronter...et on n'aurait plus de discussion pimentée Et même si d'après le test je suis comme nos Matt et Néo, UMP (tendance libérale à priori pour moi), je ne suis pas d'accord avec eux sur l'avortement et l'homosexualité. Et je pense que je pourrai en discuter longuement et âprement avec eux en privé (même si on est du même "bord" :P ) la réalité est bien là, on est tous différents et notre point de regard sur le monde également.

oui, mais là tu parles d'une utopie!!!

je comprends ce que tu veux dire, et je trouve aussi que certains discours (de gauche, donc ) sont irréalistes...

mais certains de droite le sont tout autant mais différemment... Par exemple, pour moi s'entend, nier l'influence du milieu, le fait que la meilleure volonté ne suffit pas toujours à avoir le minimum vital, que ne pas protéger les gens (travailleurs entre autres) par des lois au prétexte de l'uniformisation des coûts tire tout le monde vers le bas (et même en dessous), que privatiser la santé, l'éducation revient à en empêcher l'accès au plus grand nombre et aux plus démunis, l'homme et un homme avant d'être une bête de somme et qu'il a donc le droit de travailler pour vivre et non le contraire,... c'est aussi (et plus gravement à mes yeux) nier la réalité, nier l'homme, nier la vie...

Et je voudrais être un mouton (mais bio, hein! ) pour finir en gigot mais ne pas le savoir le temps que durera ma vie aussi courte soit-elle...

Et j'ai comme une furieuse envie de réécouter ma chanson préférée de Renaud : Fatigué(e)...

[Invité]

A la base, en ce qui me concerne, c'est très jeune, comme une révolte "romantique" qui part des tripes, (c'est quand même pas rien les mythes de Robin des bois et zorro) contre trois réalités : l'injustice, l'inégalité, l'intolérance.

C'est petit à petit que ces sentiments se sont "intellectualisés", politisés, "utopisés" même. Ça forme la conscience qui est la mienne et qui est toujours en chemin (j'essaie du moins).

[lul]

A la base, en ce qui me concerne, c'est très jeune, comme une révolte "romantique" qui part des tripes, (c'est quand même pas rien les mythes de Robin des bois et zorro) contre trois réalités : l'injustice, l'inégalité, l'intolérance.

C'est petit à petit que ces sentiments se sont "intellectualisés", politisés, "utopisés" même. Ça forme la conscience qui est la mienne et qui est toujours en chemin (j'essaie du moins).

Je te rejoins Paxfra, c'est ce que je voulais dire avec être dans le réel: c'est constater ce que tu énonces : l'injustice, l'inégalité, l'intolérance et delà faire ce qu'on peut et chercher des solutions....pour s'en sortir réellement.

[Yseult]

C'est marrant ce que tu dis Ode, même si je conçois ce que tu veux dire, mais justement pour moi, plus j'ai été confronté la réalité, à la "vie réelle" comme on dit parfois, plus j'ai eu l'occasion de rencontrer des gens aux vies et aux parcours si difficiles, et plus je me suis "gauchisée". C'est la prise de conscience de l'inégalité des situations, une réelle emprise avec les réalités qui m'ont faite de gauche.

Et je ne me sens pas du tout utopiste, aux idées utopiqes, douce rêveuse, au contraire, je me trouve bien au contact de la triste réalité de notre monde

Sur ce post ou un autre, c'est bien pour ça que je disais que parfois on ne choisit pas d'être d'un bord ou d'un autre : la vie fait le choix pour nous; ce n'est pas une jolie cause qu'on défend parce qu'on trouve ça noble de mourir romantiquement pour des idées.

Et je ne vois rien d'utopique dans les avancées sociales qui ont permis à des êtres humains d'avoir une retraite et de ne pas finir à l'hospice, de bénéficier de soins, de continuer à percevoir des revenus même en cas de maladie, à des femmes de ne pas crever des suites d'un avortement fait par nécessité parce que avec 2 gosses on peut s'en sortir mais moins bien avec 5 ou 6 et qu'on se retrouve enceinte chaque année, etc...

Bref, pas d'envolées lyriques, juste la condition humaine.

[Invité]

Et tout en se sentant de plus en plus solidaire

[ode]

oui, mais là tu parles d'une utopie!!!

je comprends ce que tu veux dire, et je trouve aussi que certains discours (de gauche, donc ) sont irréalistes...

mais certains de droite le sont tout autant mais différemment... Par exemple, pour moi s'entend, nier l'influence du milieu, le fait que la meilleure volonté ne suffit pas toujours à avoir le minimum vital, que ne pas protéger les gens (travailleurs entre autres) par des lois au prétexte de l'uniformisation des coûts tire tout le monde vers le bas (et même en dessous), que privatiser la santé, l'éducation revient à en empêcher l'accès au plus grand nombre et aux plus démunis, l'homme et un homme avant d'être une bête de somme et qu'il a donc le droit de travailler pour vivre et non le contraire,... c'est aussi (et plus gravement à mes yeux) nier la réalité, nier l'homme, nier la vie...

Et je voudrais être un mouton (mais bio, hein! ) pour finir en gigot mais ne pas le savoir le temps que durera ma vie aussi courte soit-elle...

Et j'ai comme une furieuse envie de réécouter ma chanson préférée de Renaud : Fatigué(e)...

Je comprends ton point de vue. je dis pas que j'adhere mais je comprends

En ce qui me concerne je pense avoir un côté "humain" même étant située à droite , parait meme que j'ai des idées de gauches ( n'est ce pas corn et néo :P)

[Yseult]

Je n'avais pas vu vos posts quand j'ai écrit le mien.

Non, moi je rejoins Walnut : c'est pas par romantisme que j'ai les positions que j'ai.

[Yseult]

Moi aussi je suis fatiguée, comme toi VirgR, mais peut-être pas pour les mêmes raisons, enfin je ne sais pas.

Il n'y a rien de romantique dans la misère, et je hais, le mot n'est pas trop fort, ceux qui se déclassent volontairement, quand ils ont le moyen d'être autre chose, pour être en conformité avec leurs idéaux, comme une épreuve initiatique.

On ne choisit pas de devenir pauvre.

Le faire, c'est insulter les pauvres, ceux qui n'ont pas choisi.

La misère ça ne s'apprend pas dans les livres.

Je me sens complètement étrangère.

[Mademoiselle Julie]

Je comprends ton point de vue. je dis pas que j'adhere mais je comprends

En ce qui me concerne je pense avoir un côté "humain" même étant située à droite , parait meme que j'ai des idées de gauches ( n'est ce pas corn et néo :P)

Merci Ode <_<

Personnellement, ça a tendance à me gonfler que l'on se sente "obligé" de se justifier sur les raisons que l'on a d'être de droite !

Comme si nous étions de drôles de bestioles n'ayant en particulier rien à faire au sein du corps enseignant.

(Et je dis cela parce que j'ai pu constater que certains trouvaient cela contradictoire...)

Je nous sens, lorsque je lis certains propos, comme des bêtes de laboratoire que l'on teste, que l'on examine à la loupe, que l'on vérifie sous tous les angles pour voir où sont les éventuelles malformations !!

Essayez donc de voir les choses autrement !

Trouveriez-vous cela agréable que l'on vous remette en question parce que vous êtes de gauche ?

Seriez-vous stoïque à la lecture de ceux qui clament leur humanité, leur tolérance, leur amour de leur prochain parce qu'ils sont tout sauf de votre "côté" ?

C'est aussi pour cette raison que je n'ai pas eu envie de raconter pourquoi je me situais du côté de Néophyte, Matt (avec des nuances, certes) ou Ode...

- Parce que je n'ai pas envie éternellement de me battre contre des moulins à vents

- Parce que (quelqu'un parlait de fatigue plus haut... VirgR et Yseult je crois) je suis claquée, éreintée de lire des généralités.

Je suis en effet de droite (comme Ode) et pourtant ! Cela ne m'empêche pas :

- D'avoir des coups de poignards dans le coeur quotidiennement lorsque je vois la "misère" humaine...

- D'avoir le coeur en miettes toutes les 10 minutes parce que je vois des clochards à tous les coins de rue... que je souffre de l'indifférence apparente des gens qui passent devant eux sans les voir...

Je souffre de constater que ces gens-là font partie du décors de la ville, qu'ils s'y fondent et que la plupart ne les remarquent pas, ne leur accordent pas même un sourire...

- D'avoir envie de m'investir pour aider ces gens-là

- De pleurer parce qu'un mec est venu faire la manche au feu rouge auprès des conducteurs et que je me suis sentie misérable à l'idée de ne pas pouvoir l'aider autrement.

- De trouver que la société est mal faite et qu'il n'est pas normal au 21ème siècle de voir encore des gens mourir de froid ou ne pas manger à leur faim

- De donner un peu d'argent et d'attention à une femme faisant la manche dans le M°, honteuse de son action et s'excusant auprès de moi...Je n'ai pu que lui donner 1 ou 2 euros et je me suis détestée de ne lui avoir donné "que" ça...Je me suis haïe d'être partie parce que j'étais trop sensible et que j'ai failli pleurer devant elle parce qu'elle avait les larmes aux yeux... Là, j'ai vu la détresse humaine.

Pas un individu quelconque mais bien une femme à la rue, entrain de pleurer de honte, n'osant plus regarder les passant dans les yeux. J'ai lu dans son regard une tristesse incommensurable...une chape de plomb m'a envahi...mon coeur était littéralement entrain de fondre.

- De réagir face à l'intolérance et à la compréhension des individus face à d'autres cultures

- De fulminer face au manque de respect, à la violence...

OUI, je suis humaine et sensible... dingue, non ?

[Yseult]

Je comprends ton point de vue. je dis pas que j'adhere mais je comprends

En ce qui me concerne je pense avoir un côté "humain" même étant située à droite , parait meme que j'ai des idées de gauches ( n'est ce pas corn et néo :P)

Merci Ode <_<

Personnellement, ça a tendance à me gonfler que l'on se sente "obligé" de se justifier sur les raisons que l'on a d'être de droite !

Comme si nous étions de drôles de bestioles n'ayant en particulier rien à faire au sein du corps enseignant.

(Et je dis cela parce que j'ai pu constater que certains trouvaient cela contradictoire...)

Je nous sens, lorsque je lis certains propos, comme des bêtes de laboratoire que l'on teste, que l'on examine à la loupe, que l'on vérifie sous tous les angles pour voir où sont les éventuelles malformations !!

Essayez donc de voir les choses autrement !

Trouveriez-vous cela agréable que l'on vous remette en question parce que vous êtes de gauche ?

Seriez-vous stoïque à la lecture de ceux qui clament leur humanité, leur tolérance, leur amour de leur prochain parce qu'ils sont tout sauf de votre "côté" ?

C'est aussi pour cette raison que je n'ai pas eu envie de raconter pourquoi je me situais du côté de Néophyte, Matt (avec des nuances, certes) ou Ode...

- Parce que je n'ai pas envie éternellement de me battre contre des moulins à vents

- Parce que (quelqu'un parlait de fatigue plus haut... VirgR et Yseult je crois) je suis claquée, éreintée de lire des généralités.

Je suis en effet de droite (comme Ode) et pourtant ! Cela ne m'empêche pas :

- D'avoir des coups de poignards dans le coeur quotidiennement lorsque je vois la "misère" humaine...

- D'avoir le coeur en miettes toutes les 10 minutes parce que je vois des clochards à tous les coins de rue... que je souffre de l'indifférence apparente des gens qui passent devant eux sans les voir...

Je souffre de constater que ces gens-là font partie du décors de la ville, qu'ils s'y fondent et que la plupart ne les remarquent pas, ne leur accordent pas même un sourire...

- D'avoir envie de m'investir pour aider ces gens-là

- De pleurer parce qu'un mec est venu faire la manche au feu rouge auprès des conducteurs et que je me suis sentie misérable à l'idée de ne pas pouvoir l'aider autrement.

- De trouver que la société est mal faite et qu'il n'est pas normal au 21ème siècle de voir encore des gens mourir de froid ou ne pas manger à leur faim

- De donner un peu d'argent et d'attention à une femme faisant la manche dans le M°, honteuse de son action et s'excusant auprès de moi...Je n'ai pu que lui donner 1 ou 2 euros et je me suis détestée de ne lui avoir donné "que" ça...Je me suis haïe d'être partie parce que j'étais trop sensible et que j'ai failli pleurer devant elle parce qu'elle avait les larmes aux yeux... Là, j'ai vu la détresse humaine.

Pas un individu quelconque mais bien une femme à la rue, entrain de pleurer de honte, n'osant plus regarder les passant dans les yeux. J'ai lu dans son regard une tristesse incommensurable...une chape de plomb m'a envahi...mon coeur était littéralement entrain de fondre.

- De réagir face à l'intolérance et à la compréhension des individus face à d'autres cultures

- De fulminer face au manque de respect, à la violence...

OUI, je suis humaine et sensible... dingue, non ?

Et donc, constatant tout cela, pourquoi es tu de droite?

Qu'est-ce qui te rend encore proche de personnes qui disent que les exclus le sont parce qu'ils le veulent bien, que quand on veut on peut?

Que leur situation est le résultat de leur incompétence ? (Matt a dit cela : marre des assistés)

A mois que tu n'aies tes pauvres...

[Invité]

On dirait que je me suis fait gronder d'avoir parlé de romantisme alors je précise.

J'ai seulement dit que tout petit le sentiment d'injustice me touchait (je pense d'ailleurs qu'il en est de même pour tous les gamins) et qu'ensuite j'ai compris la misère autour de moi. Parce que personnellement, j'étais à l'abri de beaucoup de choses. J'aurais pu très bien tourner "néomattiste" et pourquoi et comment suis-je devenu "paxfraien" ?

Il y a tant d'éléments qui font que j'ai emprunté un chemin plutôt qu'un autre. Des évènements, des rencontres, des lectures (hé oui aussi).

Ce qui est certain, c'est que je ne regrette pas cette route là.