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dysorthographie ???


johana

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C'est très frustrant voire révoltant de lire des commentaires comme le vôtre ...

Le diagnostic a été posé par des personnes différentes,de plus, nous sommes allés au centre de référence des troubles du langage. C'est déjà un tel calvaire de le faire accepter à des profs qui ne sont pas prêts à fournir du travail personnel supplémentaire pour les élèves présentant des difficultés ou des troubles !

Vous ne pouvez pas savoir ce que c'est au quotidien, ni la lutte perpétuelle et ce juste pour faire accepter quelqu'un de différent, quelqu'un qui sort du "moule", tout ça parce que des personnes comme vous doutent !

J'en ai assez de lire que c'est parce qu'il ne travaille pas assez ou que s'il n'y arrive toujours pas c'est par manque de volonté. Je suis la première à voir mon fils travailler, essayer de s'en sortir malgré les remarques désobligeantes et humiliantes. Ne faites pas des commentaires hâtifs qui peuvent blesser des personnes qui ont besoin de soutien et pas de critiques ou de jugements. Direz-vous aussi à une personne souffrant d'un handicap VISIBLE, méfiez-vous du diagnostic qui a été posé, si vous ne marchez pas c'est parce que vous ne faites pas d'effort ?

Bien évidemment, je regarderai la vidéo.

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C'est très frustrant voire révoltant de lire des commentaires comme le vôtre ...

Le diagnostic a été posé par des personnes différentes,de plus, nous sommes allés au centre de référence des troubles du langage. C'est déjà un tel calvaire de le faire accepter à des profs qui ne sont pas prêts à fournir du travail personnel supplémentaire pour les élèves présentant des difficultés ou des troubles !

Vous ne pouvez pas savoir ce que c'est au quotidien, ni la lutte perpétuelle et ce juste pour faire accepter quelqu'un de différent, quelqu'un qui sort du "moule", tout ça parce que des personnes comme vous doutent !

J'en ai assez de lire que c'est parce qu'il ne travaille pas assez ou que s'il n'y arrive toujours pas c'est par manque de volonté. Je suis la première à voir mon fils travailler, essayer de s'en sortir malgré les remarques désobligeantes et humiliantes. Ne faites pas des commentaires hâtifs qui peuvent blesser des personnes qui ont besoin de soutien et pas de critiques ou de jugements. Direz-vous aussi à une personne souffrant d'un handicap VISIBLE, méfiez-vous du diagnostic qui a été posé, si vous ne marchez pas c'est parce que vous ne faites pas d'effort ?

Bien évidemment, je regarderai la vidéo.

Chère Arpège, je comprends très bien votre désarroi en lisant mon message.

Croyez que je partage ce que vous dites : j'ai une grande expérience de la "dyslexie". J'ai moi-même un petit-fils de onze ans, en sixième, qui a été déclaré dyslexique avec un rapport plus que douteux, par une orthophoniste diplômée.

Il y est dit : "la lecture des mots irréguliers est également difficile, et entraîne des fautes de régularisations (je ne sais pas ce que c'est) révélant la faiblesse de la voie directe."

C'est ce terme "faiblesse de la voie directe" qui ne me plaît pas. Cela veut dire que l'on lit un mot "d'un seul coup d'oeil" . La plupart des méthodes d'apprentissage de la lecture actuelles donnent peu de place à l'apprentissage alphabétique, (voie indirecte) qui est le seul moyen réellement efficace pour garantir que TOUS les enfants apprennent à lire.

Pour continuer avec mon petit-fils, il va mieux psychologiquement, mais a traversé une période très difficile, où il se dévalorisait. Il faut dire qu'il a eu en CP "Justine et compagnie", méthode particulièrement nocive, surtout si la maîtresse "fait le moins de syllabation possible, puisqu'on ne peut pas y échapper". (Ce sont ses propres propos.)

Pourtant, sa mère, institutrice, a fait quatre années de CP en ZEP, où elle apprenait à lire à tous ses petits élèves, tous issus de l'immigration. ("Lire avec Léo et Léa".)

Je ne sais pas quel âge a votre fils, mais si j'étais vous, je profiterais des vacances pour essayer de lui faire lire tous les jours quelques pages de Boscher, ou "Lire avec Léo et Léa", ou s'il est plus âgé, le livre de Madame Wettstein-Badour.

Ces enfants, qui ont eu des difficultés pour apprendre à lire, ont été privés de l'AUTOMATISATION que donne une bonne méthode.

Selon les rapports officiels, plus de trente % des enfants entrant en sixième ont des difficultés pour lire. Il y aurait donc 30 % de dyslexiques ??

Dans la video que j'ai mise sur le forum, vous y verrez que Catherine Billard parle de "15 % d'enfants en difficulté" (ce qui est un chiffre faux, il suffit de chercher les vrais chiffres pour s'en rendre compte).

Elle ajoute " Naturellement, il n'y a pas 15 % de dyslexiques. Plutôt autour de 5 %. " Et que fait-elle des 10 % restant, (qui sont en fait plus de 25 % ).

Mystère.

Bon courage, et ne m'en veuillez pas.

Adélaïde.

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J'ajoute ce témoignage de Madame Liliane Lurçat.

Liliane Lurçat (« La destruction de l’enseignement élémentaire et ses penseurs. »)

« Le lien de l’écriture avec la lecture a marqué les progrès de la scolarisation des enfants. L’écriture lecture a été la méthode de l’école de la République. Mal appliquée, elle est à présent rejetée par les théoriciens de la lecture, qui préconisent l’usage exclusif des méthodes globales.

[…]Si on parle beaucoup d’échec dans les apprentissages, il n’y a pas de réel débat sur la lecture. Ce débat est en réalité confisqué par les tenants des méthodes globales qui le monopolisent. Ils prétendent d’ailleurs que la « querelle des méthodes est dépassée », pour masquer leur préférence, et ne pas qualifier de globale la méthode qu’ils préconisent, car le mot a mauvaise réputation chez les parents d’élèves. (Cette mauvaise réputation a pour origine des expériences qui ont eu des effets désastreux dans les années 1950.) C’est pourtant à eux qu’on s’adresse pour les bilans, la rédaction des rapports officiels, la formation des maîtres et des inspecteurs. Si bien qu’il devient impossible de faire connaître d’autres explications de l’échec, et des difficultés actuelles à faire apprendre à écrire et à faire lire les enfants.

Car deux phénomènes se conjuguent et contribuent à rendre les apprentissages plus difficiles. D’une part, des facteurs internes à l’école, liés aux modes pédagogiques et à leur retentissement sur la formation des maîtres. D’autre part, des facteurs liés à une autre économie du temps des enfants où le divertissement tient une grande place. Le temps libre laissé à la lecture ne suffit pas pour en faire une activité réellement automatisée. Il faut en effet mettre en place les automatismes de base et ensuite automatiser la lecture courante pour savoir lire de façon définitive.

La lecture, l’écriture, le calcul, constituent des automatismes acquis. Leur automatisation en fait des outils indispensables à l’acquisition de la plupart des disciplines scolaires et à l’exercice de nombreuses activités professionnelles.

Pourquoi parler d’automatismes acquis ? Parce qu’il est nécessaire, pour l’écriture par exemple, d’avoir automatisé le mouvement, la forme des lettres, la trajectoire des mots, l’orthographe, la vitesse, pour que puisse s’exercer sans entrave la fonction de l’élaboration du sens.

La rédaction d’un texte et sa ponctuation constituent le contenu sémantique de l’acte d’écrire, ce sont les seuls aspects qui doivent rester conscients, tandis que tout le reste doit être entièrement automatisé.

Il en va de même pour la lecture et le calcul, activités qui comportent des aspects entièrement automatisés et d’autres qui demeurent conscients, et qui concernent la compréhension du sens dans la lecture et le but des opérations à exécuter dans le calcul. »

Adélaïde.

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Chère Adélaïde,

Tout d'abord, je commencerai par vous remercier et dire un petit mot à propos de la vidéo que vous nous avez fait partager. Certes, on y parle des élèves présentant des difficultés en lecture sans pour autant être dyslexiques, mais j'ai également noté que le milieu culturel entrait en compte dans ces difficultés. J'ai moi même enseigné en classe de C.P. dans une école non classée Z.E.P. mais dépendant d'un foyer de primo-arrivants, ce qui veut dire, au moins plus de 90 % d'élèves primo-arrivants et anciens primo-arrivants sur l'école. La difficulté la plus notable était l'absence de vocabulaire ce qui rendait l'apprentissage de la lecture encore plus difficile mais aussi plus centré sur le déchiffrage. Je ne rentrerai pas dans les traditionnelles querelles concernant les méthodes de lecture.

J'entends bien ce que vous dites et je comprends votre ressenti.

Plusieurs points m'interpellent cependant dans votre témoignage. Il me semble qu'il ne faut pas confondre le bilan orthophonique et le diagnostic de la dyslexie qui ne peut être "posé" que par un médecin.

Par ailleurs,vous me conseillez de faire lire mon fils tous les jours, je comprends bien que votre intention est tout à fait honorable, mais sachez que pour un dyslexique cet acte demande beaucoup d'efforts et peu de résultat. Mais c'est aussi et surtout les confronter à un échec quotidien. Or, cela le système traditionnel scolaire s'y attache déjà. Aussi je préfère valoriser mon enfant et lui montrer ses points forts.

Personnellement, j'ai préféré travaillé avec mon fils par un biais plus ludique (ou moins scolaire si vous préférez) voire une approche essentiellement phonologique.Oui, j'avoue, lorsqu'il était au C.P.(Méthode Ratus) et que je ne savais pas ce qu'il endurait, j'ai eu beaucoup de mal à comprendre ses difficultés, d'autant plus qu'il donnait le change (en s'aidant notamment du sens pour deviner les mots, en s'appuyant sur sa mémoire d'éléphant, ainsi que son bon niveau de langage oral). Puis, les années suivantes, je me suis montrée patiente et j'ai attendu qu'il cherche enfin un livre, seul, pour son plaisir, en veillant qu'il trouve toujours dans notre bibliothèque des livres susceptibles de lui plaire.

Il est actuellement en 6ème et a déjà bien compensé sa "dyslexie" ; son problème est surtout centré sur sa dysorthographie sévère.

Vous allez me dire que le niveau de l'orthographe n'est plus ce qu'il était et autres généralités ? Alors, certes, il est vrai que l'orthographe d'aujourd'hui est fort différente. Mais n'oubliez pas qu'autrefois, bon nombre d'élèves en difficultés n'étaient pas scolarisés et qu'ils n'étaient donc pas pris en compte lors des études concernant le niveau orthographique. De tout cela je retiens qu'il y a un recul au niveau de l'orthographe grammaticale mais non au niveau lexical. Et ce n'est pas parce que la nouvelle génération a perdu le "sens" de l'écriture que mon fils n'est pas dysorthographique.

Je refuse que les difficultés que rencontrent nos enfants "dys" soient niées parce que d'autres élèves rencontrent des soucis car ces derniers seront ponctuels. Pour les enfants "dys", il s'agit de difficultés durables, il ne faut pas l'oublier ! Nous parlons bien d'un problème neurologique et non pas culturel, social ou lié à un apprentissage de la lecture bancal. Ils sont et seront toujours "dys".A nous de leur montrer en quoi c'est une force et non pas un "défaut".

Cordialement,

Arpège

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Chère Adélaïde,

Tout d'abord, je commencerai par vous remercier et dire un petit mot à propos de la vidéo que vous nous avez fait partager. Certes, on y parle des élèves présentant des difficultés en lecture sans pour autant être dyslexiques, mais j'ai également noté que le milieu culturel entrait en compte dans ces difficultés. J'ai moi même enseigné en classe de C.P. dans une école non classée Z.E.P. mais dépendant d'un foyer de primo-arrivants, ce qui veut dire, au moins plus de 90 % d'élèves primo-arrivants et anciens primo-arrivants sur l'école. La difficulté la plus notable était l'absence de vocabulaire ce qui rendait l'apprentissage de la lecture encore plus difficile mais aussi plus centré sur le déchiffrage. Je ne rentrerai pas dans les traditionnelles querelles concernant les méthodes de lecture.

J'entends bien ce que vous dites et je comprends votre ressenti.

Plusieurs points m'interpellent cependant dans votre témoignage. Il me semble qu'il ne faut pas confondre le bilan orthophonique et le diagnostic de la dyslexie qui ne peut être "posé" que par un médecin.

Par ailleurs,vous me conseillez de faire lire mon fils tous les jours, je comprends bien que votre intention est tout à fait honorable, mais sachez que pour un dyslexique cet acte demande beaucoup d'efforts et peu de résultat. Mais c'est aussi et surtout les confronter à un échec quotidien. Or, cela le système traditionnel scolaire s'y attache déjà. Aussi je préfère valoriser mon enfant et lui montrer ses points forts.

Personnellement, j'ai préféré travaillé avec mon fils par un biais plus ludique (ou moins scolaire si vous préférez) voire une approche essentiellement phonologique.Oui, j'avoue, lorsqu'il était au C.P.(Méthode Ratus) et que je ne savais pas ce qu'il endurait, j'ai eu beaucoup de mal à comprendre ses difficultés, d'autant plus qu'il donnait le change (en s'aidant notamment du sens pour deviner les mots, en s'appuyant sur sa mémoire d'éléphant, ainsi que son bon niveau de langage oral). Puis, les années suivantes, je me suis montrée patiente et j'ai attendu qu'il cherche enfin un livre, seul, pour son plaisir, en veillant qu'il trouve toujours dans notre bibliothèque des livres susceptibles de lui plaire.

Il est actuellement en 6ème et a déjà bien compensé sa "dyslexie" ; son problème est surtout centré sur sa dysorthographie sévère.

Vous allez me dire que le niveau de l'orthographe n'est plus ce qu'il était et autres généralités ? Alors, certes, il est vrai que l'orthographe d'aujourd'hui est fort différente. Mais n'oubliez pas qu'autrefois, bon nombre d'élèves en difficultés n'étaient pas scolarisés et qu'ils n'étaient donc pas pris en compte lors des études concernant le niveau orthographique. De tout cela je retiens qu'il y a un recul au niveau de l'orthographe grammaticale mais non au niveau lexical. Et ce n'est pas parce que la nouvelle génération a perdu le "sens" de l'écriture que mon fils n'est pas dysorthographique.

Je refuse que les difficultés que rencontrent nos enfants "dys" soient niées parce que d'autres élèves rencontrent des soucis car ces derniers seront ponctuels. Pour les enfants "dys", il s'agit de difficultés durables, il ne faut pas l'oublier ! Nous parlons bien d'un problème neurologique et non pas culturel, social ou lié à un apprentissage de la lecture bancal. Ils sont et seront toujours "dys".A nous de leur montrer en quoi c'est une force et non pas un "défaut".

Cordialement,

Arpège

"Plusieurs points m'interpellent cependant dans votre témoignage. Il me semble qu'il ne faut pas confondre le bilan orthophonique et le diagnostic de la dyslexie qui ne peut être "posé" que par un médecin.

Par ailleurs,vous me conseillez de faire lire mon fils tous les jours, je comprends bien que votre intention est tout à fait honorable, mais sachez que pour un dyslexique cet acte demande beaucoup d'efforts et peu de résultat. Mais c'est aussi et surtout les confronter à un échec quotidien. Or, cela le système traditionnel scolaire s'y attache déjà. Aussi je préfère valoriser mon enfant et lui montrer ses points forts."

Il me semble que bien des diagnostics de dyslexie sont posés par des orthophonistes, étant donné qu'il faut souvent ...9 mois voire un an pour avoir rendez-vous avec un pédo-psychiatre spécialisé (ou une orthophoniste !.

Il y a d'ailleurs, curieusement, de plus en plus d'enfants qui ont besoin d'aller en orthophonie, car de plus en plus d'enfants déclarés dyslexiques, et bien sûr la dysorthographie va avec, souvent la dyscalculie ( pas toujours), quant à l'anglais, comme c'est une langue encore plus irrégulière que le français, il est souvent une torture...

Je conseillais de reprendre l'apprentissage des syllabes pour "automatiser" leur lecture, condition sine qua non pour améliorer une "dyslexie".

Exemple du "ai" .

ai le balai

un balai, une maison, de l'air, une plaie, une chaise, une chaîne, un dromadaire, l'anniversaire, une punaise, une fraise, la braise, une chaînette, une semaine, la vaisselle, le maître, la maîtresse, une raie, la marraine, faire, taire, plaire, laisser, aimer, baisser,

j'ai,

il laisse,il a laissé, il aide, il a aidé,

il aime, il a aimé, il baisse, il a baissé,

naine, fraîche, raisonnable, prochaine,

mais, jamais, désormais,

une chaîne en or,

une fraise mûre,

de l'air pur,

un maître sévère,

de la vaissaille brisée,

un anniversaire réussi,

une plaie ouverte,

une femme naine,

une rose fraîche,

une idée raisonnable,

une belle maison,

la semaine prochaine.

(C'est déjà page 67 du livre de madame Wettstein-Badour, donc assez difficile.) Vous faîtes lire deux ou trois fois de suite la page, d'abord lentement puis plus vite, en faisant relire si cela accroche, en faisant relire si l'enfant essaye de deviner.

C'est comme cela que fait une orthophoniste amie, qui a pris hélas sa retraite.

Quant à la dysorthographie, elle n'est pas liée seulement à la "dyslexie", mais au fait que le français est une langue irrégulière ( le phonème "O" peut s'écrire au, eau, ot, os, op, le mot sot peut aussi s'écrire sceau, seau, saut : si on veut simplifier, lequel choisir ?), la grammaire est difficile, or, le nombre d'heures de français a été pratiquement divisé par deux, et bien souvent l'étude systématique remplacée par l'ORL (observation réfléchie de la langue), le par coeur tombé en désuétude, (plus de récitations)la dictée aussi.

Pour pallier la dysorthographie des étudiants, (qui ont donc eu leur bac souvent même avec mention)on a rétabli aussi bien dans les écoles préparatoires aux grandes écoles qu'à l'université des heures de français, de grammaire, des dictées, des "rédactions", des résumés de textes, etc. Donc, le problème est général...et non résolu.

Cordialement.

Adélaïde.

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Adélaïde,

J'aurais bien aimé mais j'ai bien peur que régler un réel problème de dyslexie ou de dysorthographie ne se résume pas à reprendre pas à pas la lecture avec une bonne méthode.

Pour y être passée, je peux même dire que ce genre de discours me hérisse les cheveux sur la tête !!!

Vous pensez bien que ce sont des heures que nous passons avec nos enfants à reprendre l'étude des sons (avec mon fils, c'était avec "Lire avec Léo et Léa") pour qu'ils arrivent à apprendre quelque chose ! Mais les difficultés étaient telles, que l'association d'un son avec une lettre, rien que pour les sons simples en début de méthode, était long et difficile. Bien souvent un nouveau son appris, il avait oublié le précédent. Les devoirs se terminaient dans les pleurs car il se rendait bien compte qu'il avait oublié ce qu'il savait encore la veille. Et aucun mot n'a été appris en "global" ! Il a vraiment appris en lire en syllabique et aurait d'ailleurs été incapable d'apprendre autrement car les enfants dys ont bien souvent un gros problème de mémoire. Alors il fallait associer chaque son à une image ou un mot pour qu'il se rappelle, trouver tout un tas d'astuces...

Maintenant en CM2 il lit à peu près correctement (même si ce n'est pas très joli à entendre ; peu de liaisons notamment) malgré quelques erreurs sur certains sons. Il comprend très bien ce qu'il lit mais cela a pris des heures de travail avec l'enseignante, l'orthophoniste et à la maison (le soir, le mercredi, les week-end, les vacances...). Tout ça pour dire que ce n'est pas du tout un manque de travail ; mon fils travaille des heures à la maison pour un résultat souvent médiocre !

L'écriture progresse de manière beaucoup plus lente car l'orthographe étant ce qu'elle est, on a besoin de mémoriser les mots pour savoir s'il faut mettre "o" ou "au" ou "eau" et ça pour le moment c'est encore très très difficile... Il a aussi besoin d'énormément de concentration pour segmenter les mots de la phrase ; ce qui est évident pour nous ne l'est pas pour lui.

Enfin tout ça pour dire que la dyslexie et dysorthographie sont à bien distinguer d'un retard d'acquisition de la lecture ou de l'écriture. On est dyslexique à vie et on apprend à vivre avec en se trouvant des astuces (en grandissant il les trouve lui-même) pour contourner ce problème.

C'est parfois assez usant quand on passe des heures à aider son enfant, quand lui-même passe des heures à travailler de s'entendre dire que c'est sûrement un problème de méthode de lecture ou de quantité de travail. Je ne dis pas que certains enfants ont fait les frais de piètres méthodes de lecture mais vous vous doutez bien qu'on y a pensé à la méthode de lecture ! et quand on dit que notre enfant est dyslexique ou dysorthographique c'est que l'on a consulté : un neuro-psy (eeg, tests de toutes sortes...), un pédo-psy (ben oui parce qu'il n'était pas bien dans sa peau à voir les autres y arriver et pas lui), un orthophoniste (depuis la GS...), un psychomotricien... sans compter le temps passé à l'aider par nous-mêmes !!!

Cordialement

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Adélaïde,

J'aurais bien aimé mais j'ai bien peur que régler un réel problème de dyslexie ou de dysorthographie ne se résume pas à reprendre pas à pas la lecture avec une bonne méthode.

Pour y être passée, je peux même dire que ce genre de discours me hérisse les cheveux sur la tête !!!

Vous pensez bien que ce sont des heures que nous passons avec nos enfants à reprendre l'étude des sons (avec mon fils, c'était avec "Lire avec Léo et Léa") pour qu'ils arrivent à apprendre quelque chose ! Mais les difficultés étaient telles, que l'association d'un son avec une lettre, rien que pour les sons simples en début de méthode, était long et difficile. Bien souvent un nouveau son appris, il avait oublié le précédent. Les devoirs se terminaient dans les pleurs car il se rendait bien compte qu'il avait oublié ce qu'il savait encore la veille. Et aucun mot n'a été appris en "global" ! Il a vraiment appris en lire en syllabique et aurait d'ailleurs été incapable d'apprendre autrement car les enfants dys ont bien souvent un gros problème de mémoire. Alors il fallait associer chaque son à une image ou un mot pour qu'il se rappelle, trouver tout un tas d'astuces...

Maintenant en CM2 il lit à peu près correctement (même si ce n'est pas très joli à entendre ; peu de liaisons notamment) malgré quelques erreurs sur certains sons. Il comprend très bien ce qu'il lit mais cela a pris des heures de travail avec l'enseignante, l'orthophoniste et à la maison (le soir, le mercredi, les week-end, les vacances...). Tout ça pour dire que ce n'est pas du tout un manque de travail ; mon fils travaille des heures à la maison pour un résultat souvent médiocre !

L'écriture progresse de manière beaucoup plus lente car l'orthographe étant ce qu'elle est, on a besoin de mémoriser les mots pour savoir s'il faut mettre "o" ou "au" ou "eau" et ça pour le moment c'est encore très très difficile... Il a aussi besoin d'énormément de concentration pour segmenter les mots de la phrase ; ce qui est évident pour nous ne l'est pas pour lui.

Enfin tout ça pour dire que la dyslexie et dysorthographie sont à bien distinguer d'un retard d'acquisition de la lecture ou de l'écriture. On est dyslexique à vie et on apprend à vivre avec en se trouvant des astuces (en grandissant il les trouve lui-même) pour contourner ce problème.

C'est parfois assez usant quand on passe des heures à aider son enfant, quand lui-même passe des heures à travailler de s'entendre dire que c'est sûrement un problème de méthode de lecture ou de quantité de travail. Je ne dis pas que certains enfants ont fait les frais de piètres méthodes de lecture mais vous vous doutez bien qu'on y a pensé à la méthode de lecture ! et quand on dit que notre enfant est dyslexique ou dysorthographique c'est que l'on a consulté : un neuro-psy (eeg, tests de toutes sortes...), un pédo-psy (ben oui parce qu'il n'était pas bien dans sa peau à voir les autres y arriver et pas lui), un orthophoniste (depuis la GS...), un psychomotricien... sans compter le temps passé à l'aider par nous-mêmes !!!

Cordialement

Vous ne pouvez savoir à quel point votre message m'émeut !

Bien sûr, il y a de véritables dyslexiques, pour qui c'est un terrible problème ! Et peut-être le vôtre en fait-il partie, surtout si vous pouvez assurer qu'il n'a jamais eu que des méthodes alphabétiques.

Mon petit-fils était dans un tel état de désespoir, de violence, disant : "A quoi ça sert que je vive, je suis si nul, c'est trop difficile, j'y arriverai jamais ", qu'il a fallu consulter une pédo-psychiatre. Il faisait des cauchemars épouvantables et refusait de s'endormir le soir. J'ai autant souffert que ma fille.

Ce que je déplore, (c'est le cas de mon petit-fils) c'est que l'Education nationale mette des dizaines d'années à reconnaître que les 9 /10 èmes des méthodes utilisées dès la MS, continuées en GS, puis en CP conduisent inéluctablement les enfants les plus fragiles (dont votre fils et mon petit-fils, qui lui, c'est sûr est un faux dyslexique) à éprouver des difficultés qui gâchent bien souvent la vie de famille en plus de leur souffrance personnelle.

Bien entendu, ce sont les enfants de familles défavorisées qui sont les premières victimes des gens malhonnêtes et dévoyés qui continuent à faire leur beurre sur le marché de l'édition avec des méthodes comme Gafi, Mika, Crocolivre, Grindelire, Justine et compagnie, Ratus, etc.

Certains enfants sont déjà en difficulté dès la GS, puisque dans presque 100 % des MS, puis des GS, les enfants apprennent à lire et écrire les noms des jours de la semaine, les prénoms des camarades, et une "cinquantaine de petits mots du vocabulaire de la classe", "à reconnaître d'un seul coup d'oeil ", alors qu'ils ne connaissent pas encore l'alphabet, et les correspondance graphème-phonème. A eux de découvrir, "tels de petits Champollions", comment ça marche.

C'est ainsi que l'on crée dans le cerveau en évolution des circuits défectueux, qu'il est ensuite très difficile de rétablir. Et on voit des adolescents qui continuent à deviner, à omettre des syllabes ou des lettres, à confondre arbre et aber, etc. Ils ont été privés de l'automatisme qui doit s'installer dès qu'on apprend à lire écrire et compter. Essayez de faire apprendre (comme je l'ai fait) les tables de multiplication en cinquième ou quatrième ! Trop tard ! C'est bien plus difficile que si c'est fait dès le CE1, et progressivement.

Bien cordialement.

Adélaïde.

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@ Adélaïde,

J'aimerais bien qu'on ne perde pas de vue le sujet : si vous voulez mettre en accusation les méthodes de lecture, il y a d'autres rubriques pour ça.

Beaucoup de parents et encore plus de grand-parents ne sont pas prêts à accepter la réalité de la dyslexie, c'est un travail difficile et douloureux mais absolument nécessaire. Je souhaite à tous bon courage dans cette étape difficile.

Merci de ne pas oublier que ce "topic" était centré sur la dysorthographie ;)

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  • 3 années plus tard...

Fiston est suivi par une orthophoniste, qui travaille en ce moment avec lui les bases de l'analyse grammaticale. Il est aussi suivi en posturologie pour l'aider à compenser sa dyslexie au niveau cérébral.

Au collège, il bénéficie d'un PPRE (projet personnalisé de réussite éducative) qui a été mis en place par l'équipe éducative qui comprend les enseignants, la direction, les parents, l"élève, l'orthophoniste et le médecin scolaire qui s'occupe de lancer le projet.

En quoi un problème de dyslexie peut entraîner un problème de posture?

Je ne vois pas le lien entre les 2!

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  • 4 mois plus tard...

Mon fils est suivi depuis ses 3 ans et demi par un orthophoniste. Après 4 ans de suivi régulier à raison d'une séance/semaine et aucun diagnostique posé j'ai décidé de changer d'orthophoniste qui, en deux bilans (un en langage oral et un en langage écrit), a diagnostiqué une dysléxie/dysorthographie. Le verdict est dur après tant d'années de suivi. J'ai vraiment l'impression d'avoir perdu beaucoup de temps avec la 1ère orthophoniste.

Et dans le même temps, j'ai pris RDV chez un podologue qui décelé un problème de posture entrainant des tensions au niveau de son dos, de son cou et au niveau cérébral.

Il a reçu ses semelles cette semaine. Avoir une meilleure posture l'aidera à "guérir" de sa dyslexie en complément du suivi orthophonique.

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