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Une collègue a bossé dans mon école il y a quelques années, avant que j'y sois. Elle faisait du Freinet, fichiers PEMF de partout (ils sont encore rangés dans les placards, il y en a énormément) et les collègues et parents d'élèves parlent encore de son enseignement qui n'a visiblement pas laissé de très bons souvenirs.... Elèves livrés à eux même, jamais de leçons mais une tonne de fiches photocopiées, de grandes difficultés pour les élèves à leur arrivée en 6è.... Si j'ai bien compris, le ton a fini par monter entre les parents, les enseignants et cette collègue Freinet, qui a été poussée par la sortie...

Fort de cet exemple visiblement très douloureux, j'aurais donc tendance à dire que pour faire du Freinet, il faut être très organisé et savoir où l'on met les pieds. Il ne suffit pas de se proclamer "Freinetiste" et d'utiliser des fichiers PEMF !

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Fort de cet exemple visiblement très douloureux, j'aurais donc tendance à dire que pour faire du Freinet, il faut être très organisé et savoir où l'on met les pieds. Il ne suffit pas de se proclamer "Freinetiste" et d'utiliser des fichiers PEMF !

Je confirme.

"Faire du Freinet", ce n'est pas comme un peu de cuisine chinoise chez soi, en suivant un bouquin !

Cela suppose un engagement, un travail de groupe, pas mal de communication au sein du réseau Freinet, des réunions (parfois même des séminaires de travail), beaucoup de lectures, etc.

Il faut qu'il y ait une cohérence, que les apprentissages soient liés les uns avec les autres.

Et cela suppose une implication personnelle assez importante, en temps et en énergie. Et également une certaine conviction face à l'institution. C'est pour cela qu'il est plus facile d'appliquer la pédagogie Freinet au sein d'une école "Freinet" (ou au moins dans un cycle entièrement "Freinet") que seul dans une école "classique".

Tout le monde n'est pas prêt à le faire, et c'est parfaitement compréhensible. Et personne n'y est obligé ! ;) Renseignez-vous bien avant...

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Je suis complètement d'accord avec ton argumentation mais... j'ai un exemple tout près de moi, mon fils de 6 ans qui a su lire "seul" à 4 et demi.

Le mien aussi ( ;) ) mais il se trouve qu'il était cureirux de ça, très demandeur... Il y a d'autres choses sur lesquels il est moins curieux...

Demander ça à une classe... non, ça me semble utopique (tous n'ont pas la même "curiosité" pour les mêmes choses au même moment, comment faire que sur 25 élèves, il n'y en ait pas 15 qui "se laissent porter" et ne fassent rien du tout ??

Posté(e)
Fort de cet exemple visiblement très douloureux, j'aurais donc tendance à dire que pour faire du Freinet, il faut être très organisé et savoir où l'on met les pieds. Il ne suffit pas de se proclamer "Freinetiste" et d'utiliser des fichiers PEMF !

J'aurais tendance à dire " comme toute méthode qui nécessite autre chose que de l'autorité pure et dure"...

Il faut déja y croire fortement et ne pas jouer à l'apprenti sorcier...il faut y aller en douceur...

On ne révolutionne pas tout en 2 mn ;)

Posté(e)

Je suis complètement d'accord avec ton argumentation mais... j'ai un exemple tout près de moi, mon fils de 6 ans qui a su lire "seul" à 4 et demi.

Le mien aussi ( ;) ) mais il se trouve qu'il était cureirux de ça, très demandeur... Il y a d'autres choses sur lesquels il est moins curieux...

Demander ça à une classe... non, ça me semble utopique (tous n'ont pas la même "curiosité" pour les mêmes choses au même moment, comment faire que sur 25 élèves, il n'y en ait pas 15 qui "se laissent porter" et ne fassent rien du tout ??

Je ne suis pas qualifiée pour répondre... et tu remarqueras que j'ai écrit que ce qu'on observait sur un individu isolé n'est pas forcément reproductible sans précaution, et n'a pas valeur de généralité : on s'interroge encore sur ce qu'est la lecture, sur les mécanismes qu'il faut privilègier entre le code et le sens en début d'apprentissage (même si à moi, il semble évident que l'un sans l'autre, ça n'a aucun sens justement), alors, affirmer que la méthode "naturelle" pourrait s'appliquer à toutes sortes de populations, effectivement, ça semble relever de l'utopie, mais en revanche, je ne crois pas qu'on puisse affirmer que ça ne fonctionne pas, la preuve.

On peut sans doute avancer sans beaucoup de risque de dire de grosses sottises, que pour un enfant entouré de livres depuis sa naissance, familier avec l'objet livre, avec la fonction du livre, auquel on a raconté des histoires régulièrement, qui a donc construit "naturellement" un intérêt pour la lecture, la méthode "naturelle" sera plus "naturelle" que pour un enfant qui découvre le livre en arrivant au CP.

Mais sans garantie non plus : ma fille est très bonne élève, elle lisait couramment à la fin de la première période de CP, mais avec donc 1 an de décalage par rapport à son petit frère : en fait, ils ont été lecteurs la même année et à la même période, mais l'un à 4 ans et 9 mois et l'autre à 5 ans et demi, et pourtant ils ont vécu dans le même environnement.

Bon, j'en arrête là avec mes exemples personnels qui ne font pas avancer le schmilblick...

Posté(e)

« Les enfants savent qui ils sont, ce qu'ils aiment, ce dont ils ont besoin dans le contexte qui est le leur. En retrouvant la liberté à laquelle ils ont droit, ils retrouvent doucement ce qui fait leur essence. Ils savent vivre. Je crois profondément qu'ils ont beaucoup plus à nous apprendre sur la vie que ce que nous avons à leur

transmettre en tant qu'adultes. »

Sylvie Martin-Rodriguez

Posté(e)

Pour ceux que cela interesse :

Issu du groupe parents conscients,et dans la lignée philosophique de l'association "La maison de l'enfant" de Catherine Dumonteil-Kremer, ce groupe de discussion a pour but d'ouvrir un espace de paroles à ceux et celles qui veulent enseigner...autrement. Nous nous soucions d'une approche respectueuse de nos élèves, visant à mieux écouter leurs difficultés et les aider à trouver leurs propres ressources.

C'est aussi un lieu d'échanges et d'écoute pour nous enseignants qui nous interrogeons, où nous pouvons faire part de nos difficultés avec nos élèves, dans la gestion de nos classes, sans être jugé incompétent, ou manquant "d'autorité", ou tout autre jugement de valeur sur nos pratiques, que nous nous efforçons d'améliorer dans le souci de nos élèves.

Nous voulons envisager d'autre manière l'apprentissage de la vie ensemble en classe, en sortant des jeux de pouvoir exercés par les adultes, afin de permettre aux enfants avec lesquels nous travaillons de découvrir d'autres formes de relations humaines que le conflit et le rapport de force où ils sont institutionnellement perdants

bienvenue à tou(TE)s!

Stéphanie, enseignante en collège ZEP

Rejoindre ce groupe

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Pour ceux que cela interesse.

Il existe un :

Guide-annuaire des écoles différentes ( 26ème édition)

ISBN 2-906808-14-8

Nouvelle édition augmentée :

288 pages

a u s o m m a i r e :

Les écoles publiques "expérimentales"

La pédagogie Freinet - les écoles

La pédagogie institutionnelle - les écoles

L'Education nouvelle - les écoles de l'Anen

La pédagogie Montessori - les écoles

La pédagogie et les écoles Steiner

D'autres écoles

Apprendre sans école

Pluralisme éducatif :

de la liberté (et son financement...)

d'éduquer, d'enseigner, d'ouvrir une école

ou de s'en passer !

LISTE COMPLÈTE & À JOUR

DES ÉCOLES, COLLÈGES ET LYCÉES DIFFÉRENTS

les détails de leurs projets et pratiques pédagogiques.

en étroite collaboration avec équipes, associations, fédérations

des établissements primaires, secondaires,

publics et privés "innovants" (du J.E. aux Terminales)

Posté(e)

Le "Freinet pur et dur" me parait difficile à mettre en place ... car justement trop consommateur de temps par enfant et dans une classe de 30 ...

De plus, si on est seul dans son école à metttre en place cette pédagogie, il faut que les enfants en fin d'année soient aptes à aller chez la collègue sans trop de casse ...

Je peux parler de la scolarisation primaire (dans l' école catholique sous contrat de mon village) que j'ai vécue, un mix je pense à moins qu'elle ne porte un nom ?

Des plages de temps réservées aux leçons de français et de math .... toutes les autres disciplines (sauf APS ;) ) et les exo de réinvestissement des leçons sur des plans de travail d'une semaine en CE, de 15 j en CM ...

Ces plans de travail étant trés différents d'un élève à l'autre ...

Cela m'a marqué, et j'ai mis en place ce "contrat de travail" dans ma Classe Unique (8 niveaux-26 enfants) pendant 14 ans ...

Les enfants étaient soit en leçon avec moi, soit en ex d'application de la leçon vue juste avant, soit en autonomie sur leur contrat...

Je me souviens qu'en maternelle (dans la même école), nous avions aussi un système de contrat : on allait à l'atelier qu'on voulait en fonction des places et on devait avoir fait le tour dans la semaine ...

En PS cette année, cela m'a semblé trop difficile à gérer, en autonomie ils ne font que papillonner ,j'ai utilisé des groupes de couleur comme mes collègues, mais jetrouve cela trés -trop ? - cadré mais peut être avec plus de bouteille, et des MS ... je me lancerai ...

Posté(e)

Article que je trouve personnellement complètement dirigé...mais bon...interessant quand même... ;)

Pédagogie : la querelle des anciens et des modernes

On les dit "modernes" ou "différentes". Les écoles qui appliquent des pédagogies "progressistes" ont le vent en poupe. Elles revendiquent l'héritage de pédagogues tels que Célestin Freinet, socialiste libertaire et adepte du "tâtonnement expérimental", ou encore Maria Montessori.

Les partisans de cette dernière ont d'ailleurs fondé une association internationale qui regroupe des écoles qui appliquent ses préceptes. Avec l'idée que "chaque enfant, quel qu'il soit, poursuit au milieu des autres, avec les autres, son propre développement par sa propre activité suivant les lois intérieures de croissance".

L'éducation des enfants reste un sujet central dans les inquiétudes des parents. Si les principes libertaires prônés par ces écoles les attirent, ils s'interrogent sur les applications et l'efficacité de ces méthodes.

Sur ce forum, les mamans hésitent. D'abord "séduite par ce type d'apprentissage", avec "peu d'effectif en classe", "une maîtresse par groupe et non par classe" et un "apprentissage intelligent", Nina a finalement renoncé. "Je n'ai pas mis ma louloute à Montessori car je pense (ce n'est que mon avis) que c'est un cocon très protecteur (petits effectifs, niveau social élevé...) non représentatif de la réalité", écrit-elle.

Face aux tenants de ces pédagogies "nouvelles", des enseignants comme Jean-Paul Brighelli, auteur de La fabrique du crétin, estiment au contraire qu'il faut revenir aux "bonnes vieilles méthodes". Dans cette interview sur France 2, il estime que si ses élèves "voient trois fois dans le programme des choses qui tournent autour de l'holocauste, 50 % (d'entre eux) ne savent pas qui est Hitler". La faute en revient, selon lui, aux méthodes modernes d'enseignement, pour lesquelles "tout est devenu discours, tout se vaut".

Lors d'un reportage diffusé au 20 h de France 2, le 15 novembre 2005, Rachel Boutonnet, quant à elle, nous expliquait qu'elle fait appel à des manuels des années 50. Une méthode plébiscitée par ses collègues de son école en ZEP, dans ce reportage : "De temps en temps, on nous dit qu'il faut que tout passe par le jeu, mais les enfants savent très bien pourquoi ils sont là !", commente l'une d'elles. Mais pour Bruno Devauchelle, lui aussi enseignant, ce reportage est une "tentative de manipulation médiatique" passablement malhonnête.

L'apprentissage de la lecture reste aussi un éternel sujet de polémique, sur lequel circulent un certain nombre d'idées reçues selon Bruce Demaugé-Bost, professeur des écoles. Récemment encore, Gilles de Robien a apporté sa pierre à l'édifice, en enterrant définitivement la méthode dite "globale".

Un débat où l'on retrouve les mêmes protagonistes, dont Rachel Boutonnet. Cette dernière s'était fait connaître en publiant un livre sur sa formation à l'IUFM. Un livre où elle dénonçait notamment le vocabulaire exotique employé par les formateurs, mais aussi les dérives plus générales du système éducatif français. Une thématique qui lui a d'ailleurs valu d'être citée sur le site de Bruno Mégret...

A l'IUFM, les stagiaires sont soumis à un "impitoyable formatage", estime Réac-de-gauche sur son blog, où il dénonce aussi "l'angélisme" de l'approche pédagogique et "la quasi-impossibilité de la mettre en pratique". La solution, pour le chef de file des "anciens", Jean-Paul Brighelli : "Embaucher les maîtres d'autrefois pour faire la classe aux formateurs de demain : ce sont nos enfants qui y gagneront

Source

Posté(e)
« Les enfants savent qui ils sont, ce qu'ils aiment, ce dont ils ont besoin dans le contexte qui est le leur. En retrouvant la liberté à laquelle ils ont droit, ils retrouvent doucement ce qui fait leur essence. Ils savent vivre. Je crois profondément qu'ils ont beaucoup plus à nous apprendre sur la vie que ce que nous avons à leur

transmettre en tant qu'adultes. »

Sylvie Martin-Rodriguez

Merci pour cette citation qui résument bien ma vision des choses :wub:

Posté(e)

Ce qui me dérange avec Freinet, c'est son idée sur la grammaire...Selon lui, ça ne sert à rien. :cry:

Si tu cherches un site sur les gens contre les méthodes actives comme celle de Freinet, tu peux aller sur ce site du collectif "Sauvez les lettres", je crois que l'adresse est: www.sauv.fr mais je suis pas sûre.

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