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livres de Jean Paul Brighelli


groomservice

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bonjour,

je suis T1, donc peu expérimentée...

Je viens de lire les deux livres de Jean Paul Brighelli (la fabrique du crétin et A bonne école).

Evidemment la façon dont y sont présentées les choses m'a fait adhérer à ses propos (j'étais même très emballée lorsque j'ai refermé le dernier).

Puis viens le doute: tout irait il si mal?

Je me documente depuis peu sur les différents courants pédagogiques, et je dois avouer que je rencontre 2 problèmes: une prose souvent trop compliquée pour la lire avec plaisir, et un besoin de connaissances préalables (du système, des grands penseurs, des idéologies politiques sous-jacentes) que je n'ai malheureusement pas (par ailleurs je ne sais trop par quoi commencer, si vous avez des références abordables je suis preneuse :P ).

Aussi je suis un peu paumée, d'un côté le retour des connaissances au coeur des apprentissages tel que Mr Brighelli le conseil m'emballe, d'un autre côté l'enfant au coeur du système quand il est expliqué par des gens convaincus me tente aussi... J'ai l'impression à chaque fois de me laisser embarquer par le beau papier cadeau qui emballe les différents discours plutôt que par le fond du débat (C'est grave, docteur?).

Je me fais donc l'effet d'une girouette qui donne raison au dernier qui a parlé, et ce par manque de connaissances et d'opinions propres. :cry: .

Et vous qu'en pensez-vous? L'enfant ou les apprentissages?

Merci par avance pour vos réponses, ou vos conseils pour forger ma culture personnelle.

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En préparant le concours tu as bien te faire une petite idée déja non ?

Freinet, Montessori etc...en général ça passe ou ça casse...

T'en a pensé quoi ?

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Je rejoins tout à fait groomservice ;) Et quand on prépare le concours, on a surtout le discours des pédagogues genre Mérieu et les programmes où il s'agit bien de mettre l'enfant au coeur des apprentissages. Freinet et Montessori m'inspirent bien par certains aspects.

Mais c'est vrai que quand on entend les discours des autres (ceux qui veulent remettre les savoirs au coeur des apprentissages) avec des méthodes plus frontales, on peut être tentée.

Ce qui me manque ce n'est pas, je pense , un manque de connaissance sur les fonds idéologiques, mais du recul.

Chacun nous dit que sa "méthode" est meilleure; or c'est bien ce que nous cherchons : le meilleur. Comment faire pour tirer le meilleur de nos élèves? Surement les prendre tels qu'ils sont car il ne s'agit pas de remplir un vase vide <_< mais en même temps à force de les écouter (les élèves) de tenir compte de leurs avis, envies....j'ai l'impression que ça n'avance pas.

Les mettre en situation de recherche sous prétexte que c'est comme ça qu'ils retiendront mieux car ce sont eux qui auront trouvé les réponses, c'est bien beau en théorie (et j'adhère complètement à l'idée) mais dans une classe hétérogène et surchargée :cry: si l'on doit attendre que chaque élève arrive à la solution on y passe la journée! Donc du coup, certains trouvent, les autres souscrivent (parfois en attendant que les meilleurs ou les plus travailleurs cherchent et donnent la réponse). Je trouve donc qu'on perd plus de temps et que ce n'est pas pour autant qu'on a plus d'élèves à avoir compris et retenu :(

De même, je suis du genre un peu laxiste au niveau de la tenue du cahier :blush: En gros, je m'en fiche qu'un élève écrive la date à 4 ou 5 carreaux de la marge, que ce soit souligné en rouge ou en bleu.....pourvu que ce soit écrit correctement (lisible, pas cochon, sans faute). Je ne vais pas arracher de page (au pire, je demande à ce que ce soit recommencé mais c'est rare). Mais du coup, trés peu de mes élèves font d'effort, certains ont un cahier proche d'un cahier de brouillon :o . Je me dis donc que peut-être je devrais faire comme certains collègues qui piquent une gueulante et font recommancer 10 000 fois jusqu'à ce que ce soit comme ELLES (ou ILS) l'exigent! C'est clair que dans leur classe, au bout d'une semaine, les élèves ont compris comment faire (quelle couleur, combien de carreaux....) mais à quel prix :cry:

Il faut donc savoir ce que l'on veut: 100% de cahiers hyper bien tenus par des élèves hyper stressés; ou un échantillonnage de cahiers en tout genre mais des élèves contents de venir en classe?

J'ai pas encore trouvé le moyen d'avoir les deux :blush: mais bon je débute aussi....

Dans tous les cas de figures, il faut faire comme on le sent, si possible en fonction des élèves. Et trouver comment faire au mieux. L'objectif étant que les enfants apprennent et ça ne peut pas se faire sans leur consentement donc s'ils sont "malmenés" c'est peine perdue.

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Ce que je voulais dire Azerty en fait :

Avant de passer le concours on a déja des idées sur notre façon de voir l'enfant...et en préparant le concours on est confronté à plein d'idées différentes...et alors soit cela nous convainc (?) dans nos propres idées soit cela nous ouvre vers d'autres choses....mais j'avoue que j'ai du mal à comprendre qu'on puisse hésiter entre Freinet ou Rachel Boutonnet :D

Après entre la théorie et la pratique... ;)

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Ce que je voulais dire Azerty en fait :

Avant de passer le concours on a déja des idées sur notre façon de voir l'enfant...et en préparant le concours on est confronté à plein d'idées différentes...et alors soit cela nous convainc (?) dans nos propres idées soit cela nous ouvre vers d'autres choses....mais j'avoue que j'ai du mal à comprendre qu'on puisse hésiter entre Freinet ou Rachel Boutonnet :D

Après entre la théorie et la pratique... ;)

:thumbsup:

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Et bien moi, j'ai vu ce monsieur dans l'émission arrêt sur image (france 5 le dimanche midi) a propos des reportages sur l'école qui passe sur france 2.

Il a tenu des propos :ninja: , il fait parti de l'association "sauvez les lettres" tout comme rachel boutonnet je crois et jean paul le bris qui préconisent un retour aux savoirs, la syllabique...

Ces propos m'ont paru très réac', il a une façon de voir les enfants :cry: qui fait peur.

C'est vraiment le retour aux bonnes vieilles méthodes...

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Juste un mot parce que je dévie un peu (c'est mon gros défaut de forumeuse :blush: ) et que je n'ai pas envie de parler de Brighelli qui me :ninja: . Quand on parle d'enfant au coeur des apprentissages, il ne faut pas considérer que c'est l'enfant tout seul, sinon autant nous dénommer précepteurs/trices, ce sont aussi les intéractions entre pairs, l'observation des stratégies développées par les camarades etc qui permettent à l'enfant de construire son propre raisonnement :) , de ses erreurs et de celles des autres, de ses réussites et de celles des autres il peut apprendre, je pense que c'est fondamental.

Je ne suis pas enseignante pour les savoirs mais bien pour conduire un enfant à savoir apprendre et à pouvoir en toute confiance, ce qui ne veut pas dire que je brade les apprentissages non plus, mais chercher à ce qu'ils aient du sens c'est indispensable, j'en parlais encore l'autre jour avec des amis dont un avec de gros soucis en grammaire, non qu'il n'ait jamais appris les règles mais surtout comprises ;)

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Groom : peut-être pourrais-tu aller jeter un oeil sur le post "Ecole(s) en France" dans "Loisirs et média" : le monsieur est cité et ses propos sont commentés...

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J'ai vu aussi cette emission sur la cinq, dimanche. je dois dire qu'en théorie, un retour aux "vieilles méthodes" doit sembler être la meilleure solution pour remédier aux manques du système actuel.

Mais en pratique..., je suis maman d'une petite fille de huit ans, qui se plaint de maux de ventre tous les soirs et qui rentre en pleurant de l'école parce qu'elle n'a pas réussit son travail ! :huh:

L'école et les devoirs deviennent pour elle une obsession, elle a perdu sa confiance et se dit elle même "nulle". C'est effarant car il est difficile de rassurer une enfant de huit ans pour qui la maitresse est un peu la voix de la raison. "si la maitresse dit que je suis nulle c'est que je suis nulle ". :cry:

Trop de pression, tue la pression. Il est vrai qu'il y a du resultat et aucun enfant de sa classe n'a de difficulté à lire. Ma fille fait très peu de fautes d'orthographes dans ses productions. Mais elle souffre à l'école, et apprendre la confiance en soi devrait aussi faire partie de ces "bonnes vieilles méthodes". :excl::excl:

Parce que sans confiance les enfants ne sauront pas reproduire seuls les notions qu'ils reproduisent sous "la baguette" !!! D'ailleurs lorsqu'elle fait ses devoirs elle n'écrit jamais plus de deux lignes sans me demander mon approbation. Elle a peur de se tromper !

Alors que c'est en se trompant qu'on apprend le mieux...n'est ce pas ? <_< .

Je crois qu'il n'y a pas de méthode miracle mais je sais que même si la méthode paraît efficace dans l'immédiat, que va t-elle donner dans le futur ? Des jeunes gens mal dans leur peau qui n'ont aucune confiance en eux ???

Peut être faut-il faire des compromis entre les deux tendances mais en revanche ne pas oublier le "bien être" de l'enfant qui a mon avis et le seul vecteur de réussite.

Enfin...j'ai toujours ete un peu idéaliste et la pratique me donnera peut être tort ! <_<

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Salut,

je reviens d'un colloque international sur l'instruction en famille

http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=...&video_number=0

(vers 3 minutes)

Il y avait des chercheurs et 2 chiffres m'ont particulièrement frappé!

Une étude irlandaise a montré que seul 18% du savoir des enfants venait de l'école et une autre montre qu'on ne retient que 5% des apprentissages formels contre 50% des apprentissages par groupe de discussion (ce qui se passe principalement chez les familles non-sco mais pas seulement là).

Encore convaincus par les méthodes traditionnelles?

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J'ai vu aussi cette emission sur la cinq, dimanche. je dois dire qu'en théorie, un retour aux "vieilles méthodes" doit sembler être la meilleure solution pour remédier aux manques du système actuel.

Mais en pratique..., je suis maman d'une petite fille de huit ans, qui se plaint de maux de ventre tous les soirs et qui rentre en pleurant de l'école parce qu'elle n'a pas réussit son travail ! :huh:

L'école et les devoirs deviennent pour elle une obsession, elle a perdu sa confiance et se dit elle même "nulle". C'est effarant car il est difficile de rassurer une enfant de huit ans pour qui la maitresse est un peu la voix de la raison. "si la maitresse dit que je suis nulle c'est que je suis nulle ". :cry:

Trop de pression, tue la pression. Il est vrai qu'il y a du resultat et aucun enfant de sa classe n'a de difficulté à lire. Ma fille fait très peu de fautes d'orthographes dans ses productions. Mais elle souffre à l'école, et apprendre la confiance en soi devrait aussi faire partie de ces "bonnes vieilles méthodes". :excl::excl:

Parce que sans confiance les enfants ne sauront pas reproduire seuls les notions qu'ils reproduisent sous "la baguette" !!! D'ailleurs lorsqu'elle fait ses devoirs elle n'écrit jamais plus de deux lignes sans me demander mon approbation. Elle a peur de se tromper !

Alors que c'est en se trompant qu'on apprend le mieux...n'est ce pas ? <_< .

Je crois qu'il n'y a pas de méthode miracle mais je sais que même si la méthode paraît efficace dans l'immédiat, que va t-elle donner dans le futur ? Des jeunes gens mal dans leur peau qui n'ont aucune confiance en eux ???

Peut être faut-il faire des compromis entre les deux tendances mais en revanche ne pas oublier le "bien être" de l'enfant qui a mon avis et le seul vecteur de réussite.

Enfin...j'ai toujours ete un peu idéaliste et la pratique me donnera peut être tort ! <_<

Willow : je crois surtout que ce sont deux visions opposées des êtres humains qui se profilent : d'un côté en faire des êtres responsables, libres, de l'autre de "bons petits soldats" au figuré... comme au propre parfois, prêts à être "enregimentés" par le premier "gourou" venu, qu'il se nomme homme politique, philosophe, concepteur d'émissionsde télé, chanteur, etc...

Je force le trait, c'est volontaire, mais même en tant que parents, combien confondent éducation et dressage.

L'éducation rend libre, du moins avec l'idée que je m'en fais qui ne doit pas être d'instiller une idéologie, alors que le dressage permet simplement de se conformer à une norme et de s'intègrer sans trop de heurts dans un type de socièté donné. C'est un choix.

On peut lire cette analyse de Jacques Nimier qui fit le parallèle entre Meirieu et Finkielkraut, présentés comme porte-drapeaux d'une certaine conception de l'éducation.

On en prend, on en laisse, mais c'est intéressant...

Un extrait :

-Dans le Pôle F (inkielkraut), de l'axe 1 la personne est conçue comme un ensemble de fonctions (perception, émotion, motivation, volonté, imagination, intelligence...) qui peuvent être considérées indépendamment les unes des l'autres. Il en résulte qu'on peut donner à l'école pour seul objectif de "former l'intelligence" pour "instruire" les élèves par "la transmission des connaissances", des disciplines que possède le Maître. D'où l'importance des exercices de gnose, de dissertation... pour la rencontre des intelligences du maître et des élèves.

-Dans le Pôle M (eirieu), du premier axe la personne est conçue comme un ensemble de fonctions ou de polarités en interaction continuelle. L'émotion intervient sur la mémoire, la mémoire et les émotions interviennent sur l'intelligence, etc... Il n'est plus question de s'occuper d'un aspect, mais de s'intéresser à l'ensemble de la personne de l'élève. Ce n'est plus une "rencontre d'intelligences" qui a lieu en classe, mais une "rencontre de personnes" avec tout ce que cela implique. C'est l'élève qui "construit ses connaissances" dans cette rencontre avec la personne de l'enseignant. Dans l'enseignement des disciplines, on sera sensible à leur interaction (Interdisciplinarité; Travaux personnels encadrés).

http://perso.wanadoo.fr/jacques.nimier/page56.htm

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Une étude irlandaise a montré que seul 18% du savoir des enfants venait de l'école et une autre montre qu'on ne retient que 5% des apprentissages formels contre 50% des apprentissages par groupe de discussion (ce qui se passe principalement chez les familles non-sco mais pas seulement là).

Encore convaincus par les méthodes traditionnelles?

Ce que tu dis me rappelle une discussion avec une instit qui honnêtement et modestement, me dit : "Pour les enfants issus d'un milieu stimulant, nous (les profs) ne servons simplement qu'à institutionnaliser un savoir qu'ils possèdent déjà en arrivant à l'école. Nous le mettons simplement en forme et nous le faisons exister en l'évaluant. Nous sommes là uniquement pour les autres, pour ceux qui ne trouvent pas ce savoir à la maison." Elle parlait de l'enseignement primaire.

Je lui ai répondu tout de même que le rôle des pairs, de l'apprentissage de la vie en groupe que donne l'école était aussi à prendre en compte... mais elle n'était pas convaincue...

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