Invité Posté(e) 24 avril 2006 Posté(e) 24 avril 2006 Je relève de mémoire une réflexion lue je ne sais plus où... ...on oublie bien vite que le "modèle finlandais" repose sur une importante homogénéité culturelle et ethnique de la population de ce pays. "l'autonomie" des établissements ferait en France la part belle une fois de plus aux inégalités. Que Se passerait-il si dans notre société multiculturelle on n'apprenait plus la même chose dans le 75 et dans le 93 par exemple ?
Yseult Posté(e) 24 avril 2006 Posté(e) 24 avril 2006 Je relève de mémoire une réflexion lue je ne sais plus où......on oublie bien vite que le "modèle finlandais" repose sur une importante homogénéité culturelle et ethnique de la population de ce pays. "l'autonomie" des établissements ferait en France la part belle une fois de plus aux inégalités. Que ce passerait-il si dans notre société multiculturelle on n'apprenait plus la même chose dans le 75 et dans le 93 par exemple ? Oui... que se passerait-il ?
Anwamanë Posté(e) 24 avril 2006 Posté(e) 24 avril 2006 Je relève de mémoire une réflexion lue je ne sais plus où......on oublie bien vite que le "modèle finlandais" repose sur une importante homogénéité culturelle et ethnique de la population de ce pays. "l'autonomie" des établissements ferait en France la part belle une fois de plus aux inégalités. Que ce passerait-il si dans notre société multiculturelle on n'apprenait plus la même chose dans le 75 et dans le 93 par exemple ? Je te suis sur l'homogénéité culturelle et ethnique mais en revanche pas sur l'autonomie. Autonomie mais pas dans le sens des "programmes" mais dans le choix des méthodes etc...donc j'ai du mal à saisir en quoi cela favoriserait l'inégalité...au contraire...cela évite de couler les élèves dans le même moule et d'adapter sa pédagogie en fonction des élèves que nous avons en face de nous. Enfin c'est comme cela que je comprend cela : Dans son rapport, l'OCDE souligne que les systèmes scolaires les plus efficaces sont ceux où les établissements sont «très autonomes». C'est justement le cas de la Finlande : pour peu que les objectifs principaux soient atteints, l'État laisse chaque école choisir ses méthodes et ses professeurs.
Invité Posté(e) 24 avril 2006 Posté(e) 24 avril 2006 Je te suis sur l'homogénéité culturelle et ethnique mais en revanche pas sur l'autonomie.Autonomie mais pas dans le sens des "programmes" mais dans le choix des méthodes etc...donc j'ai du mal à saisir en quoi cela favoriserait l'inégalité...au contraire...cela évite de couler les élèves dans le même moule et d'adapter sa pédagogie en fonction des élèves que nous avons en face de nous. Enfin c'est comme cela que je comprend cela : Dans son rapport, l'OCDE souligne que les systèmes scolaires les plus efficaces sont ceux où les établissements sont «très autonomes». C'est justement le cas de la Finlande : pour peu que les objectifs principaux soient atteints, l'État laisse chaque école choisir ses méthodes et ses professeurs. Je parlais évidemment du contenu, car la variété des méthodes est la base pédagogique pour pouvoir adapter son enseignement et doit être préservée. (Mêmes inquiétudes d'ailleurs relévées à propos du privé et risques possibles dans certaines options politiques concernant la décentralisation). Je pense qu'il faut être très vigilant sur ce sujet. Attention aux objectifs principaux... Je parle de la France là. On peut très bien mettre la barre suffisamment "bas" pour les atteindre et laisser certains établissement tels quels, tandis que d'autres pourraient atteindre des objectifs "secondaires" plus élevés... Ne touchons nous pas là à l'inégalité bien établie une fois pour toute avec un beau système éducatif bien ficelé sous des termes très "in" "l'autonomie" "la liberté". C'est pour cela que je me méfie très sérieusement de l'emprunt à des modèles qui fonctionnement dans certaines situations et seraient pervertis dans d'autres.
Anwamanë Posté(e) 24 avril 2006 Posté(e) 24 avril 2006 Ok, au temps pour moi. A vrai dire cela m'inquiète peu car je ne pense pas que la "liberté" du contenu soit en péril...quand on lit qu'une famille ayant choisi l'instruction dans la famille condamnée par le tribunal correctionnel...on peut penser que la liberté des "programmes" à l'école, c'est pas pour demain...mais restons vigilant
SCOR13 Posté(e) 24 avril 2006 Posté(e) 24 avril 2006 Je ne suis pas convaincue non plus :P (et, c'est hors sujet, mais je le dis quand-même : chez les non-scos, il n'y a pas, loin de là, que des gens riches et cultivés mais il y a quasi exclusivement des parents attentifs...). Bjr désolée je rebondie sur ce post et du coup je vais être hors sujet aussi. Il me semble que l'on peut être attentif y compris en étant deux à travailler: ouvrir chaque soir le cartable, vérifier le cahier de textes, demander à son enfant de nous parler de sa journée... Ce sont de "petits" gestes mais très important pour son enfant et pour soi aussi. bonne soirée
Betba Posté(e) 24 avril 2006 Posté(e) 24 avril 2006 Scor : oui, ça me parait évident. Pardo, si j'ai pu faire penser autre chose
groomservice Posté(e) 24 avril 2006 Auteur Posté(e) 24 avril 2006 Merci pour toutes vos réponses (et désolée que la mienne soit un peu tardive ). Vos différents liens vont me permettre de me faire une idée plus précise de la question, pour le moment j'ai fait du survol car beaucoup de boulot perso (l'inspectrice vient faire une inspection d'école en fin de semaine, car notre ZEP prend l'eau...Je ne sais pas trop à quoi ça peut ressembler, on verra!) Puisque vous parlez du système suédois, l'IUFM m'a emmené l'an passé 15 jours visiter les écoles du pays, pour comparer les systèmes. Et je dois dire qu'après les 2 premiers jours où tout paraît super, on redescend un peu : les écoles sont très riches (moyens financiers, matéreils et humains), et plus généralement, c'est la place de l'enfant dans la société suédoise qui est radicalement différente de la notre; en effet il est mal vu en France de sécher une réunion de travail alors qu'en Suède il est très mal vu de faire des heures suplémentaires (c'est même parfois interdit!) quand on a des enfants car cela les prive de la présence de leur parents... De plus une grande partie des écoles publiques fonctionnent à la Montessori, avec tous les moyens que cela suppose pour être appliqué de façon cohérente. Quant au système de suivi individuel des élèves, cela fonctionne super mais la contrepartie c'est un individualisme évident, car il n'y a que très rarement d'activités de groupe, propres à former une cohésion de "classe". Donc j'en ai déduis que si c'est une grande réusiite suédoise, c'est malgré tout difficile de comparer avec le système français. Ce qui m'interpelle le plus dans le conflit enfant/savoirs au coeur des apprentissages, c'est le principe d'égalité face à l'école. Mon problème, c'est que là où je travaille, le cadre et les conditions de vie des enfants sont déplorables. Ici plus qu'ailleurs l'école est leur "chance". Malgré cela je cours après le temps, entre des savoirs qu'il faut apprendre et des situations de découverte, de culture, dont ils ont besoin pour mûrir et se sentir bien en classe, je patauge. Ces enfants manquent de tout chez eux, et j'ai toujours peur de faire le mauvais choix quant à ce que je dois en priorité leur apporter (des savoirs ou une certaine ouverture d'esprit), car je ne peux pas matériellement tout faire. Enfin je suppose qu'il n'y a pas de méthode miracle donc j'y vais à tâtons! :P Bien sûr l'IUFM m'a fait découvrir différents courants de pensée pédagogique, mais le discours est toujours très orienté en fonction de l'avis du formateur, et cela m'a dérangée que l'on prône le choix et la liberté d'esprit pour les enfants alors que nous devons adhérer sans réserve à ce qui nous est dit durant la formation, c'est donc pour cela que je commence à me documenter par moi même. Voilà, merci encore pour réponses
Invité Posté(e) 24 avril 2006 Posté(e) 24 avril 2006 ... Ces enfants manquent de tout chez eux, et j'ai toujours peur de faire le mauvais choix quant à ce que je dois en priorité leur apporter (des savoirs ou une certaine ouverture d'esprit), car je ne peux pas matériellement tout faire. Enfin je suppose qu'il n'y a pas de méthode miracle donc j'y vais à tâtons! :P Je trouve qu'il est fondamental de se poser cette question et comme répondrait un philosophe, la question est plus importante que la réponse... Il n'y a pas de réponse, c'est ce qui fait la difficulté de notre boulot quand on s'y implique. Il faut tenter d'apporter les deux, et il est certain que tel jour, pour tel élève, ( donc dans certains coins, souvent et pour beaucoup) tel savoir ne pourra être acquis qu'après un long et patient travail sur d'autres situations. C'est bien d'en être conscient. Et bon courage.
Anwamanë Posté(e) 24 avril 2006 Posté(e) 24 avril 2006 Avec de l'ouverture d'esprit on peut acquérir des savoirs seul...alors que savoir sans ouverture d'esprit... Bref, pour moi l'ouverture d'esprit est primordial...mais ce n'est que mon point de vue...
Anwamanë Posté(e) 24 avril 2006 Posté(e) 24 avril 2006 Puisque vous parlez du système suédois, Non non il s'agit de la Finlande «Il n'est pas non plus indispensable de dépenser beaucoup pour réussir», note enfin le rapport. Pour l'OCDE, un certain nombre de pays, dont la Finlande, mais aussi la Belgique ou les Pays-Bas, affichent un excellent «rapport qualité/prix». Leurs élèves ont un niveau supérieur à la moyenne en mathématiques, alors que leurs dépenses en matière d'éducation sont inférieures à la moyenne de l'OCDE.
Anwamanë Posté(e) 24 avril 2006 Posté(e) 24 avril 2006 Je relève de mémoire une réflexion lue je ne sais plus où......on oublie bien vite que le "modèle finlandais" repose sur une importante homogénéité culturelle et ethnique de la population de ce pays. "l'autonomie" des établissements ferait en France la part belle une fois de plus aux inégalités. Que Se passerait-il si dans notre société multiculturelle on n'apprenait plus la même chose dans le 75 et dans le 93 par exemple ? Il apparaît aussi que les systèmes scolaires les plus efficaces sont ceux où «la mixité, l'hétérogénéité» des élèves est importante. L'enquête montre également que certains pays – comme la Finlande – réussissent à obtenir de bons résultats quel que soit le milieu d'origine des élèves, alors que ceux qui réussissent en France, en Allemagne ou en Belgique sont plutôt issus d'un milieu favorisé. OCDE
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