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Je suis restée quelques temps sans suivre les infos et maintenant je suis perdue ... Qui peut m'expliquer l'affaire Clearstream en 3 mots et sans opinion politique si possible ...

Merci ...

(j'ai cru comprendre que Sarko avait des sous cachés et que Vilepin avait fait faire une enquête ? ??)

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Sans opinion politique, ça risque d'être difficile...

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Synthèse claire du nouvel observateur. En revanche, mieux vaut suivre au jour le jour, voire heure par heure ce qui se passe désormais, car on sent bien une accélération, et une confusion grandissante chez les protagonistes de l'affaire, doublées d'opportunisme de la part des adversaires. Et la démocratie risque fort, une fois de plus, de ne pas en sortir grandie...

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C'est sûr que lorsqu'on lit cela, en 2 mots, on ne peut pas résumer l'affaire ! :blush:

Et ce n'est sans doute que le début...

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Je suis restée quelques temps sans suivre les infos et maintenant je suis perdue ... Qui peut m'expliquer l'affaire Clearstream en 3 mots et sans opinion politique si possible ...

Merci ...

(j'ai cru comprendre que Sarko avait des sous cachés et que Vilepin avait fait faire une enquête ? ??)

Si ça peut te consoler, j'ai ESSAYE de suivre, mais je n'y comprends pas grand-chose non plus, à part qu'il y a bcp de menteries (et de règlements de compte) là-dessous...

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...et que c'est un nouveau (ultime ?) soubresaut d'un régime agonisant...

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L'affaire des "listes Clearstream", du nom de cet organisme bancaire luxembourgeois de compensation, connaît des rebondissements quasi quotidiens. De crapuleuse, elle est devenue politique. Pourquoi ?

Au départ, quelqu'un parvient, par effraction, à entrer dans le système informatique de Clearstream et à s'emparer de listes de sa clientèle.

Celles-ci seront ensuite falsifiées, pour qu'y apparaissent des noms d'industriels et d'hommes politiques français, de droite et de gauche, ou y faisant à l'évidence référence.

Le plus haut niveau de l'Etat donnera instruction à des responsables des services spéciaux d'enquêter en secret. Ceux-ci concluront à la "manipulation".

L'affaire tourne autour de trois questions :

- Qui a falsifié les listes Clearstream et pour quels motifs ?

- A quel moment les plus hauts dirigeants de l'Etat ont-ils été informés des noms apparaissant sur ces listes et du fait qu'il s'agissait de faux ?

- Y a-t-il eu ensuite tentative d'utilisation de ces "fausses listes", en toute connaissance de cause, à des fins politiques ? En particulier, y a-t-il eu une tentative d'impliquer l'actuel ministre de l'intérieur et président de l'UMP, Nicolas Sarkozy, dans une affaire de faux détournement de fonds ?

Récapitulatif, en dix points, de ce que l'on sait désormais de l'affaire.

1. L'origine des listings

La première version des fameux listings qui ébranlent aujourd'hui le premier ministre, Dominique de Villepin, a été remise par le journaliste et romancier Denis Robert, auteur de plusieurs livres consacrés à la société luxembourgeoise Clearstream, à l'informaticien Imad Lahoud, cadre supérieur du groupe EADS et un des personnages- clés de l'affaire. Denis Robert a raconté au Monde : "Imad Lahoud est venu me voir en mars 2003. Il m'a dit que des partenaires peu scrupuleux s'étaient servis de Clearstream contre lui. On a accroché. Ce jour-là, devant un témoin, je lui ai remis les listings de Clearstream que je détenais." Il remet à Lahoud deux cédéroms contenant des archives internes de Clearstream. Ceux-ci ne comportent alors aucun nom d'hommes politiques, ni de la majorité, ni de l'opposition.

"Quand l'affaire sort dans la presse (à l'été 2004), précise Denis Robert, je constate que les listings sont comparables aux miens : même typographie, mêmes expressions et thèmes abordés dans nos conversations et repris dans les courriers envoyés au juge. J'en ai parlé à Imad. Il m'a dit : "Je t'expliquerai". Et on a rompu les ponts."

Cette fois, les documents, dont plusieurs enquêtes démontreront qu'ils ont été falsifiés, recensent un certain nombre de personnalités politiques et de dirigeants d'entreprise. M. Lahoud ne s'est pas exprimé personnellement sur cet épisode. Son avocat, Me Olivier Pardo, s'est refusé à le confirmer.

2. Qui a transmis les listings à qui ?

Le soir même de sa rencontre avec Denis Robert, M. Lahoud affirme avoir transmis les cédéroms à la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), service de renseignement pour lequel il avait accompli une mission temporaire sur le financement d'Al-Qaida, achevée en juin 2003. La DGSE les estime peu probants. Sous la forme de documents papier, ils resurgissent quelques mois plus tard entre les mains du général Philippe Rondot, conseiller pour le renseignement et les opérations spéciales (CROS) au cabinet de la ministre de la défense, Michèle Alliot-Marie.

S'agit-il des mêmes documents ? Lors de son interrogatoire par les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons, chargés de l'instruction ouverte à Paris, le 3 septembre 2004, pour "dénonciation calomnieuse", à la suite de la publication des premiers articles de presse relatifs à l'affaire Clearstream - interrogatoire qui a duré quatorze heures, le 28 mars -, M. Rondot a précisé les circonstances dans lesquelles il avait obtenu les documents.

Il évoque une conversation tenue en novembre 2003 avec Jean-Louis Gergorin, vice-président de la société aéronautique EADS, au cours de laquelle celui-ci lui confirme l'existence d'une "rumeur" visant des personnalités. Ce dirigeant d'entreprise sera plus tard soupçonné d'être le ou l'un des corbeaux qui ont alimenté en lettres anonymes le juge Renaud Van Ruymbeke, ce qu'il a toujours nié.

"Lors de cet entretien, précise le général Rondot aux magistrats, M. Gergorin m'a remis un listing informatisé comportant des numéros de compte, des noms, la mention d'entrées et de sorties de fonds, de mouvements, ce listing faisant deux ou trois pages. Je ne crois pas que ce listing portait la mention de Clearstream. (...) Ayant ces documents en main et regardant les noms inscrits, je me suis étonné de la présence d'hommes politiques de droite et de gauche : MM. Rocard, Strauss-Kahn, Fabius ainsi que Madelin. Je ne suis pas sûr que le nom de Sarkozy était présent sur cette première liste, mais peut-être figurait-il sous les autres patronymes de Bocsa et Nagy."

Dans cette déposition, M. Rondot laisse entendre que M. Gergorin a, dans la même période, communiqué les listings à M. de Villepin, alors ministre des affaires étrangères. Les deux hommes se connaissent pour avoir travaillé ensemble au Centre d'analyse et de prévision (CAP) du ministère des affaires étrangères, à la fin des années 1970. En novembre 2004. M. Gergorin avait affirmé n'être "en rien impliqué ni concerné par l'affaire dite Clearstream et les manoeuvres qui l'entourent".

3. Qui donne quelles missions au général Rondot ?

Sur ce point, les explications fournies par Philippe Rondot recoupent celles de Philippe Marland, directeur du cabinet de la ministre de la défense, Mme Alliot-Marie. Dès qu'il a eu en sa possession les listings, le général en rend compte à son supérieur hiérarchique (la ministre). M. Marland lui a aussitôt confié le soin de mener des recherches circonscrites aux personnels des services attachés au ministère.

M. de Villepin a admis avoir lui aussi donné mission, en toute discrétion, à M. Rondot pour enquêter sur les listings et "faire procéder aux vérifications nécessaires", comme il l'a déclaré au Figaro du 28 avril. Mais il conteste qu'il y ait eu à ce moment des noms d'hommes politiques sur les documents. Selon lui, ceux-ci ne seraient apparus qu'au printemps 2004.

4. Les noms d'hommes politiques sur les listings, quand apparaissent-ils et qui en est informé ?

Mis en cause sur l'édition électronique de l'hebdomadaire L'Express pour avoir masqué le fait qu'elle avait connaissance de la présence de noms d'hommes politiques sur les documents, et notamment de celui de Nicolas Sarkozy, Mme Alliot-Marie a plaidé pour une confusion entre deux listings, qui correspondaient "à des dates différentes (...) des personnes différentes". Dans son rapport adressé à la ministre de la défense, le 19 octobre 2004, M. Rondot avait fait mention de "la mise en cause de plusieurs hommes politiques, de droite comme de gauche, dont les noms étaient apparus dans une liste de 895 comptes". Mais il avait aussi tenu "à exprimer les plus grandes réserves" sur la réalité de ces dénonciations. Le premier ministre a, lui, affirmé le 4 mai n'avoir été informé de la mise en cause d'hommes politiques qu'à l'été 2004, en contradiction avec la déposition de M. Rondot aux juges, selon laquelle cette réalité avait été évoquée dès le 9 janvier 2004.

5. La réunion du 9 janvier 2004

Il s'agit d'un entretien dans le bureau du Quai d'Orsay de M. de Villepin, alors ministre des affaires étrangères. Sont présents Philippe Rondot et Jean-Louis Gergorin. Lors de sa conférence de presse, jeudi 4 mai, celui qui est aujourd'hui premier ministre a expliqué qu'il avait croisé Jean-Louis Gergorin au début de l'année 2004 et que celui-ci lui avait dit avoir en sa possession "un certain nombre d'informations (...) touchant à l'affaire des frégates de Taïwan". Ainsi M. de Villepin explique-t-il qu'il ait demandé au dirigeant d'EADS d'être présent à cette réunion du 9 janvier, à laquelle il convie Philippe Rondot "parce que j'ai confiance dans sa capacité à évaluer d'éventuelles informations", s'est justifié le chef du gouvernement.

6. Est-il question de Nicolas Sarkozy, le 9 janvier 2004 ?

Les notes écrites saisies par la justice au domicile du général Rondot et publiées par Le Monde, le 4 mai, font une référence explicite aux propos de M. de Villepin, désigné dans ces notes sous ses initiales "DDV", comme M. Gergorin l'est sous "JLG". On y lit notamment ceci : "L'enjeu politique : Nicolas Sarkozy." Dans Le Figaro du 2 mai, M. Rondot avait pourtant dit, à l'inverse : "Jamais Dominique de Villepin ne m'a demandé de m'intéresser à un moment ou un autre aux politiques."

L'actuel premier ministre a modifié, le 4 mai devant la presse, la version qu'il avait défendue deux jours auparavant, le 2 mai, dans un entretien accordé à Europe 1, selon laquelle le nom de l'actuel ministre de l'intérieur n'avait pas été prononcé, le 9 janvier 2004. "Le nom de Nicolas Sarkozy n'a pas été évoqué en liaison avec de quelconques affaires. Il a été évoqué comme ministre de l'intérieur", a précisé le premier ministre dans son second commentaire.

7. Le président de la République a-t-il donné des instructions ?

Devant les juges, le général Rondot a été catégorique. Il rapporte des propos de M. de Villepin, le 9 janvier 2004, faisant référence à des "instructions" données par le chef de l'Etat. "Ces instructions étaient les suivantes, détaille M. Rondot ; il s'agissait de vérifier la validité de cette liste de comptes pour savoir si oui ou non les personnalités qui étaient citées possédaient un compte Clearstream ainsi que cela était mentionné sur ces listings."

Il ajoute que "la consigne du président de la République était également d'agir avec précaution, discernement et discrétion". L'Elysée a démenti à deux reprises - la première fois par la voie d'un communiqué, le 28 avril - que Jacques Chirac ait ordonné une enquête visant des hommes politiques. Lors de sa conférence de presse, M. de Villepin a assuré que le chef de l'Etat "n'a à aucun moment eu à donner des instructions". Sur Europe 1, le 2 mai, il avait indiqué : "Il y a des orientations fixées, des orientations générales fixées par le président de laRépublique. Je travaille dans le cadre de ces orientations."

8. L'arrestation et la libération d'Imad Lahoud

L'épisode est un à-côté de l'affaire. Employé d'EADS, l'informaticien connaît des ennuis judiciaires personnels. En 2002, il a été incarcéré 108 jours à la maison d'arrêt de la Santé à Paris dans une affaire de malversations financières.

En mars 2004, il est à nouveau interpellé, et placé en garde à vue. Il est suspecté d'être mêlé à une escroquerie portant sur quelques milliers d'euros. Selon le récit fait par le général Rondot aux juges, M. de Villepin, devenu alors ministre de l'intérieur du gouvernement Raffarin, "n'ignorait pas" qui était l'informaticien ; il lui a téléphoné pour lui demander "de sortir Lahoud de là". M. Rondot n'a cependant pas eu à intervenir. Le juge d'instruction chargé du dossier avait déjà ordonné la remise en liberté.

9. Juillet 2004 : les articles du "Point"

L'hebdomadaire consacre sa "une" à ce qu'il appelle une "affaire d'Etat qui fait trembler toute la classe politique" dans son édition du 8 juillet 2004.

Il évoque deux lettres anonymes adressées au juge Renaud Van Ruymbeke qui mettent en cause des "anciens ministres, patrons, membres des services de renseignement". Le journal s'abstient de désigner les hommes politiques par leurs noms. Il publie un fac-similé de l'un des courriers qui dénonce un vaste système de blanchiment organisé via Clearstream.

Le 4 mai 2006, Le Point, après la parution de la déposition du général Rondot dans Le Monde, évoque "le spectre du Watergate". Son directeur de la rédaction, Franz-Olivier Giesbert, pose des questions au premier ministre, laissant entendre que M. de Villepin l'aurait incité à publier les articles en juillet 2004. "Peut-il certifier, écrit-il, qu'il n'a jamais dit à l'auteur de ces lignes, ni à personne, à la mi-juillet 2004, alors même que le bidonnage était établi : "Sarkozy, c'est fini. Si les journaux font leur travail, il ne survivra pas à cette affaire-là"" ?

Le 4 mai, en conférence de presse, en réponse à une question faisant référence au dire de Franz-Olivier Giesbert, le premier ministre rétorquera : "J'ai déjà eu l'occasion d'évoquer l'auteur d'un livre récent. J'ai été abondamment cité pour des citations que je n'ai jamais prononcées pour ne pas avoir à commenter des quelconques propos de cet auteur."

10. L'enquête de la DST

A l'été 2004, M. de Villepin, alors ministre de l'intérieur, commande au préfet Pierre de Bousquet de Florian, à la tête de la direction de la surveillance du territoire (DST), une enquête discrète sur l'affaire, en marge de celle du juge Van Ruymbeke sur les frégates de Taïwan. Cette enquête aurait abouti à la mise hors de cause de M. Sarkozy et aurait permis d'identifier le corbeau. Le patron du service de renseignement ne prévient pas l'ancien ministre qui, devenu président de l'UMP, est alors en dehors du gouvernement.

Interrogé par les juges, le 21 janvier 2005, il évoque un simple "recueil de renseignements" demandé par M. de Villepin et se retranche derrière le secret-défense. Il affirme toutefois que son service n'a pas procédé à des écoutes téléphoniques sur les hommes politiques et les chefs d'entreprise figurant sur les "listes Clearstream".

M. Sarkozy, furieux de ne pas avoir été mis au courant des résultats de cette enquête, convoque M. de Bousquet de Florian dès son retour au ministère de l'intérieur (2 juin 2005). Il se fait remettre les documents de la DST. Dix "notes blanches" (rapports non signés) avaient été déclassifiées le 8 avril, qui concluaient à une "possible manoeuvre de déstabilisation". Mais six autres notes étaient restées "secret-défense". Le 16 novembre 2004, le procureur de la République à Paris, Yves Bot, avait ordonné une enquête préliminaire afin de vérifier l'existence et le contenu de ces notes.

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En ce moment le numéro du jour d'arrêt sur images (sur la cinquième) y est justement en grande partie consacré, avec reprise de toute l'histoire depuis le début.

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Je suis restée quelques temps sans suivre les infos et maintenant je suis perdue ... Qui peut m'expliquer l'affaire Clearstream en 3 mots et sans opinion politique si possible ...

Merci ...

(j'ai cru comprendre que Sarko avait des sous cachés et que Vilepin avait fait faire une enquête ? ??)

Pour résumer , on a fait croire que certains avaient des sous cachés , de Villepin a fait deux erreurs :

1) il a utilisé les services de l'état pour mener une enquête personnelle.

2) L'enquête personnelle ayant montré que les infos étaient fausses, il n'a rien fait pour donner les infos aux autres enquêteurs.

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...et que c'est un nouveau (ultime ?) soubresaut d'un régime agonisant...

Cette affaire est-elle la faute de notre régime ou la faute de certains hommes ?

Je penche plutôt pour la seconde hypothèse tout en pensant que la forme de notre régime peut en partie y contribuer. Après, changer de régime pour avoir d'autres travers ou même les mêmes...

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...et que c'est un nouveau (ultime ?) soubresaut d'un régime agonisant...

Cette affaire est-elle la faute de notre régime ou la faute de certains hommes ?

Je penche plutôt pour la seconde hypothèse tout en pensant que la forme de notre régime peut en partie y contribuer. Après, changer de régime pour avoir d'autres travers ou même les mêmes...

Florent : sans rire, je ne comprends pas ce que tu veux dire. :)

Qui mets-tu dans "notre régime" et dans "certains hommes" : ce ne sont pas les mêmes?

Puisque en l'occurence, les hommes qui sont en cause dans cette crise sont bien ceux qui sont à la tête de ce régime, non?

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