--anonyme-- Posté(e) 12 mai 2006 Posté(e) 12 mai 2006 Effectivement je ne vois pas non plus où l'on a dit qu'il fallait être parfait C'est vrai que le mot modèle est troublant. Il s'agirait plutôt de cohérence entre les dires et les actes. Et des difficultés, des échecs mais aussi des progrés à s'attacher à vivre dans le respect de l'autre et de soi même. Et Communiquer, remettre en question si les enfants sont demandeurs. Ce n'est qu'une petite pierre à un édifice, que l'enseignant propose au quotidien, une toute petite pierre. ...
Anwamanë Posté(e) 12 mai 2006 Posté(e) 12 mai 2006 Je n'aime pas la notion de "modèle" non plus Concernant le fait de fumer...mon mari fume...et dit tout de même aux enfants que ce n'est pas bien de fumer, expose les dangers...et évidemment les enfants ont du mal à comprendre pourquoi papa fume...mais justement papa n'est parfait...il sait que ce n'est pas bon...il a une faiblesse... On a tous nos faiblesses mais dans l'ensemble je m'efforce à faire ce que je dis...et si parfois, souvent, cela dérape, eh bien je m'excuse auprès auprès de mes enfants...je ne suis pas un être suprême... ( donc pas un modèle ) Je ne suis pas très claire je sais...mais pour moi être un "modèle" c'est être "humain"...c'est à dire tout sauf l'adulte tout puissant " fait ce que je dis fais pas ce que je fais, parce que " ! Bref, admettre ses faiblesses... Bref, pour moi être un "modèle" c'est être cohérent avec mes propres valeurs. Je ne peux enguirlander un môme pour un cahier mal tenu si moi-même mon cahier est un torchon. Je ne peux enguirlander un gamin qui me coupe la parole si moi-même je n'écoute pas mes élèves... Etc Est-ce plus clair ?
--anonyme-- Posté(e) 12 mai 2006 Posté(e) 12 mai 2006 Exiger de soi même ce que l'on exige des autres ? En tout cas j'essaie
Miss Philoména Posté(e) 12 mai 2006 Posté(e) 12 mai 2006 Dans ma façon d'être en classe, je m'applique à casser l'image de l'adulte tout puissant, infaillible (peut-être qu'Enna voit dans le terme modèle une notion enfermante et sclérosante). Je fais souvent "l'idiote" pour leur apprendre à faire la part des choses. "Oui, c'est ma maîtresse et oui, il faut que j'analyse avec mon esprit critique. Elle me fait une blague, ah oui, elle fait semblant de ne rien connaître au féminin et au masculin du nom pour que moi, je me creuse la cervelle..." Montrer d'autres profils d'adultes... Se montrer bienveillant, bien sûr, à l'écoute. Derrière modèle, j'y verrai les repères, la stabilité.
Enna Posté(e) 12 mai 2006 Posté(e) 12 mai 2006 Je n'aime pas la notion de "modèle" non plus Concernant le fait de fumer...mon mari fume...et dit tout de même aux enfants que ce n'est pas bien de fumer, expose les dangers...et évidemment les enfants ont du mal à comprendre pourquoi papa fume...mais justement papa n'est parfait...il sait que ce n'est pas bon...il a une faiblesse... On a tous nos faiblesses mais dans l'ensemble je m'efforce à faire ce que je dis...et si parfois, souvent, cela dérape, eh bien je m'excuse auprès auprès de mes enfants...je ne suis pas un être suprême... ( donc pas un modèle ) Je ne suis pas très claire je sais...mais pour moi être un "modèle" c'est être "humain"...c'est à dire tout sauf l'adulte tout puissant " fait ce que je dis fais pas ce que je fais, parce que " ! Bref, admettre ses faiblesses... Bref, pour moi être un "modèle" c'est être cohérent avec mes propres valeurs. Je ne peux enguirlander un môme pour un cahier mal tenu si moi-même mon cahier est un torchon. Je ne peux enguirlander un gamin qui me coupe la parole si moi-même je n'écoute pas mes élèves... Etc Est-ce plus clair ? Oui mais ça l'était déjà tout à l'heure sauf que moi je pense contrairement à toi que la relation éducative bien que réciproque n'est pas équivalente. Qu'en tant qu'enseignante et de surcroit adulte j'ai un pouvoir sur l'élève, pouvoir qui m'est conféré par mon statut, ma fonction, mon savoir, mon âge et mon expérience. C'est ce que j'appelle l'autorité. Et, puisque je suis bien obligée d'admettre cela je sais que de toute manière quoi qu'il arrive j'ai ce pouvoir là 'que j'assume d'ailleurs très bien) mais dont personne n'est dupe y compris l'élève. Car quand bien même tu énonces tes faiblesses il n'en reste pas moins que d'accord ou non il ne peut (l"éléve j'entends ici) exprimer librement son désaccord même si c'est inconscient. Bon là je ne sais pas si moi j'ai été très claire
Anwamanë Posté(e) 12 mai 2006 Posté(e) 12 mai 2006 Je suis d'accord avec toi, je ne dis pas que nous sommes "équivalents"... nous ne le sommes pas de par notre statut d'adulte et d'enfant. Mais si j'use de mon autorité c'est parce qu'il y a une raison ( que j'explique)...et non parce que je détiens cette autorité. Mais là c'est un autre débat... Car qu'en bien même tu énonces tes faiblesses il n'en reste pas moins que d'accord ou non il ne peut (l"éléve j'entends ici) exprimer librement son désaccord même si c'est inconscient. Là je ne suis pas d'accord avec toi...pourquoi un élève ne pourrait exprimer son désaccord ? Moi je trouve cela plutôt pas mal quand mes gamins disent à leur père que ce n'est pas bien de fumer " pourquoi tu dis qu'il faut pas fumer et que tu fumes " ? Cela peut être le début d'un débat , d'une discussion très enrichissante pour tout le monde... Non ? Ou alors je n'ai pas compris ta phrase.
Enna Posté(e) 12 mai 2006 Posté(e) 12 mai 2006 Je suis d'accord avec toi, je ne dis pas que nous sommes "équivalents"... nous ne le sommes pas de par notre statut d'adulte et d'enfant.Mais si j'use de mon autorité c'est parce qu'il y a une raison ( que j'explique)...et non parce que je détiens cette autorité. Mais là c'est un autre débat... Car qu'en bien même tu énonces tes faiblesses il n'en reste pas moins que d'accord ou non il ne peut (l"éléve j'entends ici) exprimer librement son désaccord même si c'est inconscient. Là je ne suis pas d'accord avec toi...pourquoi un élève ne pourrait exprimer son désaccord ? Moi je trouve cela plutôt pas mal quand mes gamins disent à leur père que ce n'est pas bien de fumer " pourquoi tu dis qu'il faut pas fumer et que tu fumes " ? Cela peut être le début d'un débat , d'une discussion très enrichissante pour tout le monde... Non ? Ou alors je n'ai pas compris ta phrase. Ce que je veux dire c'est qu'inconsciemment l'élève n'est pas aussi libre que ça de dire ce qu'il a sur le coeur puisque tu représentes l'autorité ....
Anwamanë Posté(e) 12 mai 2006 Posté(e) 12 mai 2006 Ok et d'accord. Le tout est de trouver un juste milieu...ni trop autoritaire afin que l'élève puisse tout de même oser parler...ni pas assez afin qu'il ne puisse pas non plus tout se permettre... Qui a dit qu'être PE ( parent aussi) était facile ?
ernestine Posté(e) 12 mai 2006 Auteur Posté(e) 12 mai 2006 Merci les filles pour cette conversation enrichissante, je comprends mieux pourquoi le terme de modèle peut être un peu fort Sinon dans l'esprit Affable ayant exactement le même point de vue que moi sur la question (enfin c'est l'impression que j'ai en lisant ses interventions) je ne développe pas plus.
Yseult Posté(e) 13 mai 2006 Posté(e) 13 mai 2006 C'est peut-être le terme de modèle qui est trop fort, trop porteur de respect à une norme qu'on se demande bien fixée par qui. Parce que entre le maître d'aujourd'hui et celui des années 20, il y a pas un fossé mais un gouffre. Parce que la socièté a changé, parce que le rapport adultes/enfants a changé, enfin bref, qu'on ne peut pas comparer. Mais sinon, Enna, même si je suis d'accord avec ce que tu dis (le fait que c'est un peu une entreprise de séduction vis à vis de l'élève que de lui faire croire qu'il est sur le même plan, presque, que le maïtre, puisque de toute façon, il n'a pas le choix (c'est ça, j'ai bon?), il n'empêche donc que les êtres humains et la plupart des animaux sociaux apprennent par imitation les règles qui régissent les rapports des uns et des autres en fonction du statut qu'ils occupent. Avec divers éléments qui entrent en jeu : l'âge, la force, le sexe, les connaissances possèdées dans un contexte qui leur permettra de s'exprimer et où elles apportent un avantage (exemple : savoir allumer du feu sans allumettes dans la nature donne un avantage indéniable à celui qui possède ce savoir-faire alors que dans un bar-tabac, ça ne présente aucun intérêt) Donc, parler de modèle, au sens de l'humaniste, je ne vois pas bien comment on peut ne pas en tenir compte : le prof est polyvalent et cette polyvalence pourrait être présentée comme un "modèle" : il faudrait trouver un autre terme, peut-être, mais chez les humains, la connaissance n'est pas innée, elle se transmet de génération en génération. Donc, c'est l'aspect moralisateur du mot qui pose problème, et la preuve : on a parlé de moeurs (de string, de cuite, de râclée)) alors qu'on aurait pu parler de modèle intellectuel.
maiden Posté(e) 15 mai 2006 Posté(e) 15 mai 2006 savoir allumer du feu sans allumettes dans la nature donne un avantage indéniable à celui qui possède ce savoir-faire alors que dans un bar-tabac, ça ne présente aucun intérêt) Ca dépend combien de verres qu' t'as bus Donc, c'est l'aspect moralisateur du mot qui pose problème, et la preuve : on a parlé de moeurs (de string, de cuite, de râclée)) alors qu'on aurait pu parler de modèle intellectuel. De toute façon on a beau discourir, je crois que les gamins voient très bien ce qu'on est par de petits détails de comportement, et c'est de ça qu'ils se souviennent probablement plus que de tous les beaux discours qu'on peut tenir.
Yseult Posté(e) 15 mai 2006 Posté(e) 15 mai 2006 savoir allumer du feu sans allumettes dans la nature donne un avantage indéniable à celui qui possède ce savoir-faire alors que dans un bar-tabac, ça ne présente aucun intérêt) Ca dépend combien de verres qu' t'as bus Donc, c'est l'aspect moralisateur du mot qui pose problème, et la preuve : on a parlé de moeurs (de string, de cuite, de râclée)) alors qu'on aurait pu parler de modèle intellectuel. De toute façon on a beau discourir, je crois que les gamins voient très bien ce qu'on est par de petits détails de comportement, et c'est de ça qu'ils se souviennent probablement plus que de tous les beaux discours qu'on peut tenir. Oui, tout à fait : c'est bien pour ça que je crois qu'on est des "modèles "de toute façon, même à notre corps défendant, parce que nous sommes des animaux sociaux qui apprenons plus par imitation que par le message verbal qu'on reçoit. Mais ce que je voulais dire, c'est que si le mot agace, c'est parce qu'il comporte un côté moralisateur et normatif, forcément. Et donc, quand Ernestine dit que le prof est un modèle, elle a raison. Le truc ce serait de dire que ce qui devrait être enviable et désirable pour un élève, c'est de constater qu'en une seule personne, le super prof des écoles, se trouvent rassemblés des savoirs dans tous les domaines de la connaissance humaine : c'est ça que j'appelais un modèle humaniste, le modèle de l' "honnête homme", enfin le plus souvent "femme" faut bien le dire... :P
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant