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L'IUFM ? C'était super ! Faites passer


Charivari

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Le candidat Nicolas Sarkozy a parlé des IUFM mercredi, lors du fameux débat de l'entre-deux tours. Après avoir déclaré, à tort, qu'il les avait supprimés, il les a qualifiés de "catastrophe".

Alors là, j'ai pensé à mes supers profs de l'IUFM d'Orléans, qui devaient être devant leur télé et qui se sont pris ça dans la figure. Ces profs plein d'enthousiasme, qui nous apportaient des explications concrètes sur la manière de construire nos cours, de penser notre enseignement, de conduire notre classe, très très loin des critiques convenues qu'on lit partout.

Je ne dis pas que tous les profs de l'IUFM étaient excellents. Comme partout on avait quelques cours creux, d'autres soporifiques... Mais à côté de ça, que de profs extras !!

Je me souviens de ces cours d'amphi en psycho, où on prenait une leçon de conduite de classe en prime, tellement la prof était douée pour nous donner l'impression qu'on n'était que 3 en cours et qu'elle faisait cours rien que pour nous 3, alors que l'amphi était comble.

Je me souviens de ces TD de français que je refilais à mes copines qui n'avaient pas la chance d'avoir un aussi bon prof, de mes cours de Formation Générale de PE1, qui sont en ligne sur ce blog , et qui ont été utilisés avec bonheur par des centaines de candidats libres depuis, de ce premier cours de SVT, en PE2, où on était ressortis avec une séquence clef en main à appliquer dès le lendemain dans notre classe de stage filé (quel soulagement !), de cette programmation complète de cycle III, en Histoire, que j'utilise encore des années après, de mes cours de Formation Générale de PE2, et de sa prof pour qui j'ai une tendresse toute particulière, qui nous distillait à chaque cours des tas d'idées de dispositifs très concrets à mettre en place là, tout de suite, pour motiver, évaluer, faire grandir les élèves, différencier notre enseignement...

"Une catastrophe", monsieur le Président ? Non mais, ça ne va pas la tête de généraliser comme ça ? De dénigrer en un seul mot tout le travail de ces profs qui s'investissent, qui transmettent, qui soutiennent, qui nous servent de "rampe de lancement" ?

Voilà : j'ai passé deux années formidables à l'IUFM d'Orléans. Ma façon d'enseigner ne serait pas la même si je n'avais pas suivi ces deux années, et je suis convaincue que mes élèves en profitent chaque jour. Qu'on se le dise.

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J'étais à l'IUFM d'Antony et j'ai eu des prof formidables aussi qui nous ont donné des billes pour enseigner avec intelligence, et sur tous les terrains.

Je pense à eux chaque fois qu'on décrie la formation.

Et puisque c'est à monsieur Sarkozy qu'on doit les leçons de morale à l'école, je résumerais ma pensée par un adage juridique :

"Il y a faute à nous méler de choses pour lesquelles nous n'avons pas d'aptitude"

Celui de Friedrich Nietzsche (Aurore 1881) est tout à fait approprié aussi.

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Sujet sensible...! Pour ma part, j'ai gardé de très bons souvenirs de l'IUFM car il y régnait une bonne ambiance, mais je n'ai pas le sentiment d'y avoir appris grand chose... Beaucoup de formateurs en total décalage avec la réalité du terrain, certains peu motivés (j'ai le souvenir d'une formatrice en arts plastiques qui nous laissait produire seuls pendant 2h et revenait nous voir en fin de séance... au bout de 2-3 séances, elle s'est retrouvée devant un public très clairsemé), des conseils très théoriques et rarement utilisables ensuite en classe et franchement, j'ai beaucoup plus appris sur le terrain, en rencontrant des enseignants et en me documentant.

Après, évidemment, je ne généralise pas et je sais que certains ont beaucoup appris, que ce soit dans le même IUFM que moi ou dans d'autres. Je sais aussi qu'une formation perfectible, telle que je l'ai reçue, est forcément meilleure que pas de formation. J'ai lu que l'an prochain, dans mon département, les PES auront trois jours d'enseignement par semaine (compléments et décharges de direction) pour un seul jour de formation. Peut-être ai-je mal compris, peut-être est-ce une rumeur, sinon, ça fait froid dans le dos !

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Pour moi c'était un CFP (pareil que l'IUFM mais pour le privé catho sous contrat) et le plus important n'était pas les profs (des bons et des moins bons comme à l'iufm) mais le temps: l'année de professeur stagiaire avec stage filé qui nous permettait de prendre le temps de bien apprendre à préparer une classe, partager nos expériences, demander des conseils aux professeurs.

Les nouveaux PE qui arrivent depuis la réforme ont des qualités humaines comme tout le monde mais ça ne compense pas pour beaucoup leurs lacunes: ils découvrent tout d'un coup et ce sont les enfants qui en patissent pendant un an! :(

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J'ai eu des profs super (sciences, arts visuels, anglais), des un peu moins pédagogues mais qui s'investissaient beaucoup... mais j'ai aussi vu 2 catastrophes (quand le prof arrive 15 minutes en retard, nous annonce qu'il ne sait pas ce qu'on va faire aujourd'hui !!!).

Il y a eu des abus, mais aussi des personnes formidables.

De là à supprimer totalement la formation, que l'objectif soit seulement de la mettre à l'université (sous entendu, c'est forcément mieux à l'université - alors que je suis sure qu'il y a comme dans les iufm des profs très bien, d'autres moins bien), c'est complètement stupide....

PS : j'ai bien "aimé" aussi le laïus sur le temps de service des profs qui passerait à 26 h / semaine (on en fait pas déjà 27 nous ???)

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MErci pour ton message Charivari.

L'IUFM permettait au moins déjà d'échanger avec ses pairs et aussi d'apprendre par petites touches sans s'en rendre compte, au détout de conversations...

J'ai été élève à l'IUFM de Dijon puis après une année de LC d'Auxerre puis Dijon pour le CAPSAIS

J'y ai appris des choses, et je n'étais pas une bonne étudiante.

On y a appris le BaBa et aussi des choses qui n'ont muri qu'avec le temps.

Je trouve ça gonflé d'oser dire que l'on n'a pas besoin de formation. Cependant j'ai déjà tellement écrit à ce sujet quand il a fallu essayer de sauver ces iufm pour lesquels peu se sont battus que j'ai pas envie de recommencer

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C'était malgré tout mieux que rien, ça permettait d'échanger de prendre du recul sur nos stages évidemment c'était loin d'être parfait et j'ai eu des profs qui n'avaient jamais mis les pieds dans une classe mais je préfère encore ça qu'être PES et balancé direct sur le terrain. Maintenant le mot iufm a peut-être été supprimé mais c'est les même profs dans les même locaux sauf qu'il y a beaucoup moins d'heures, en gros la même chose en super light ou comment faire encore une fois des effets d'annonce en prétendant avoir tout révolutionné :getlost:.

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J'étais à l'IUFM d'Antony et j'ai eu des prof formidables aussi qui nous ont donné des billes pour enseigner avec intelligence, et sur tous les terrains.

Moi aussi et même si tout n'était pas parfait, je leur dois beaucoup. Je pense en particulier à mes profs de français, maths, svt et technologie. Aujourd'hui encore, j'utilise leurs cours.

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Merci PAPOUILLA

Et puis dans ton message ce que je relève aussi c'est que maintenant chaque académie fait A SA SAUCE donc l'équité de la formation n'est plus garantie et surtout et c'est le plus GRAVE l'équité de la prise en charge des élèves

Avant il y avait quelques différences dans les IUFM mais il y avait quand même un cahier des charges strict

Là c'est au bon vouloir de chacun

NUL

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Que d'éloges! Bon, pour équilibrer il faut dire qu'il existe d'autres discours. Par exemple dans les ouvrages suivants :

Rachel Boutonnet, "Journal d'une institutrice clandestine" (Ramsay, 2003)

François Vermorel, "La ferme aux professeurs" (Les Editions de Paris, 2005)

Isabelle Stal, "L'imposture pédagogique" (Perrin, 2008). Particulièrement le chapitre intitulé "IUFM". Elle fut elle-même professeur à l'IUFM.

Fanny Capel, "Qui a eu cette idée folle un jour de casser l'école" (Ramsay, 2004). Particulièrement le chapitre "L'école du vide".

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Sans blague ?

Ces critiques n'ôtent rien à la valeur de mes profs. Je ne me permets pas, moi, de généraliser...

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Juste pour dire que les PES en formation une journée la semaine seulement, c'est déjà le cas dans mon département...

3 jours dans leur classe (pas en tant que décharge de directeur ou de temps partiel, non, LEUR classe) et 1 jour en formation... :ohmy:

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