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L'IUFM ? C'était super ! Faites passer


Charivari

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Et moi de renchérir au commentaire de vivilafusée puisque dans ma situation de PES j'ai eu en tout et pour tout 4 semaines de formation. Et oui, non seulement chaque académie fait à sa sauce, mais même au sein d'une académie les choses varient. Donc avoir un jour de formation par semaine aurait été pour moi un rêve... (suis pas gourmande, n'est-ce pas?) L'entrée dans le métier a été frontale: un classe en responsabilité dès le 5 septembre. Je n'ai donc pas connu l'IUFM (si ce n'est le bâtiment) mais au cours de ces 4 semaines de stage (qu'on a failli nous sucrer, faute de remplaçants...), j'ai eu l'occasion de rencontrer des profs d'IUFM (on dit des PIUMF?) qui auraient eu tellement de choses à nous transmettre! C'est un gachis sans nom, toutes ces compétences, toutes ces ficelles, ces ressources qu'ils avaient à nous transmettre mais qu'ils ont été empêchés de nous transmettre pour des raisons purement idéologiques. Evidemment on n'est pas au pays des bisounours et parmi les profs qui nous ont balancé des conférences balayant en 3 heures les 8 ans d'une discipline au primaire, il y en avait des soporifiques. Toute guerre est idéologique, la guerre qui a été menée contre les IUFM, pour leur éradication, est une guerre idéologique. Merci Monsieur Brighelli! Pourra-t-on reconstruire ce qui a été détruit avec tant d'application?

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Ce que je trouve "catastrophique", c'est la formation qui m'a été dispensée en tant que PES ne sortant pas d'un master préparant aux métiers de l'enseignement. Je m'en va le dire à mon IEN qui vient faire "une évaluation d'école" bientôt. Pour ce qui est de ma formation, je peux m'assoir dessus! Mais par contre pour ce qui est de l'évaluation, là, je peux compter sur la hiérarchie! Il ne suffit pas d'une élection pour éradiquer le cancer...

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Je rejoins LouisBarthas . Tout d'abord je tiens à préciser que je ne cautionne en aucun cas la formation actuelle et je plains les pauvres PES obligés de se dépatouiller comme ils peuvent mais dans ce forum on idéalise un peu trop l'ancien IUFM.

Comble de l'hypocrisie , la plupart des PE qui y sont passés au cours de ses dernières années d'existence, ont bien contribué à saper sa réputation quelques années avant la réforme.Comme ces livres qui sont cités plus haut , je me rappelle quand j'étais PE1 et 2 d'avoir entendu maints témoignages audiovisuels ( télé radio ) d'étudiants qui faisaient part de leur déception sans parler de mes camarades de promo.

Oui avouons le , nous disions tous : " Le mieux c'est quand on est dans les classes des écoles d'application ou nos stages c'est vraiment là où on apprend le plus " Pour ma part dans mon IUFM (une ville du Languedoc Roussillon) , ce n'était pas le pied : des profs d'université , des chercheurs qui ne connaissaient pas la réalité du terrain, certains ne savaient même pas tenir une classe d'étudiants .

Pour ma part, je venais du monde du travail et j'ai découvert avec effarement un monde qui n'avait pas l'air réellement connecté avec la réalité( ah ce langage didactique pompeux et souvent incompréhensible).

Bref je veux juste dire que l'ancien IUFM avait besoin de se réformer dans l'état où il était.

La critique était latente et le gouvernement en a profité: " Ah vous prétendez mieux apprendre sur le terrain , eh bien nous allons vous former comme ça! " Je schématise car je sais qu'il y avait aussi d'autres raisons surtout économiques

Donc arrêtons l'hypocrisie , l'IUFM n'était pas parfait (langage, profs on en a déjà parlé mais aussi déconnexion avec l'IA conseillers péda, conseils pas évoqués, les ficelles de la gestion d'une classe idem ou pas suffisament ) Il avait besoin de se réformer mais bien sûr le remède administré n'a pas été le plus approprié.

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Bien d'accord avec Isas et PetitGizmo...

J'ai connu deux IUFM, dans deux académies différentes, mais à partir qu'il y avait plus de soleil dans l'une et plus de cachet au niveau du bâtiment dans l'autre, sur les contenus, c'était partout pareil ! C'est génial que certains puissent encore utiliser leurs cours d'IUFM. Perso, il n'y a pas 10% à garder.

Toutefois, je nuance, pour la préparation du concours, j'ai eu un excellent prof qui m'a apporté beaucoup. C'est d'ailleurs le seul à qui j'ai envoyé un mail le soir des résultats en le remerciant chaleureusement pour son aide !

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Sans blague ?

Ces critiques n'ôtent rien à la valeur de mes profs. Je ne me permets pas, moi, de généraliser...

Non, non ce n'est pas une blague. Il existe vraiment des gens pour qui le passage par l'IUFM ne fut pas <<super>>, pour reprendre le titre du sujet. Leurs témoignages sont concrets, ceux de R. Boutonnet et F. Vermorel prenant même la forme d'un journal. Bien entendu, je suis d'accord avec vous, <<ces critiques n'ôtent rien à la valeur>> de vos professeurs - j'en ai moi-même connu d'excellents -, et je ne me permettrais pas, moi non plus, <<de généraliser>>, ce serait contraire à mon éthique.

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Je n'ai connu qu'un seul IUFM donc impossible de savoir à quel point celui d'Orléans était atypique, ni pourquoi il l'était (si c'était le cas).

- Je n'ai jamais entendu parler de "référentiel bondissant",

- je suis ressortie de mes cours sur l'enseignement de la lecture avec des grands principes du style "dès le premier cours on apprend un son", "les premiers jours de CP, l'élève ne doit pas ressortir en disant : "regarde maman, je sais lire cette phrase", mais "j'ai appris ce nouveau son"". "Au début, on peut travailler le code sur des phrases très simples où l'élève est capable de tout décoder (aucun mot soi-disant "outil"), et en parallèle, travailler la compréhension, le lexique... sur des lectures entendues".

- en Histoire, la prof nous conseillait de faire une fiche de dates et de personnages, remplie au fur et à mesure des trois années du cycle, révisée toutes les semaines, et sur laquelle les élèves étaient interrogés "comme pour les tables de multiplication"..

- en géographie, la règle c'était "chaque trace écrite contient une carte ou un schéma légendé, qui seront à connaitre".

- en maths : une table de multiplication sur correctement, c'est un résultat "qui fuse" : pas question de laisser 5 minutes aux élèves pour répondre à 20 calculs !

etc etc

J'ai plein d'exemples comme ceux-là, de conseils très concrets, pas du tout fumeux, qui me servent encore aujourd'hui.

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Je n'ai connu qu'un seul IUFM donc impossible de savoir à quel point celui d'Orléans était atypique, ni pourquoi il l'était (si c'était le cas).

- Je n'ai jamais entendu parler de "référentiel bondissant",

- je suis ressortie de mes cours sur l'enseignement de la lecture avec des grands principes du style "dès le premier cours on apprend un son", "les premiers jours de CP, l'élève ne doit pas ressortir en disant : "regarde maman, je sais lire cette phrase", mais "j'ai appris ce nouveau son"". "Au début, on peut travailler le code sur des phrases très simples où l'élève est capable de tout décoder (aucun mot soi-disant "outil"), et en parallèle, travailler la compréhension, le lexique... sur des lectures entendues".

J'ai plein d'exemples comme ceux-là, de conseils très concrets, pas du tout fumeux, qui me servent encore aujourd'hui.

C'est extraordinaire et très réconfortant ce que vous nous dites là ! Vous aviez réellement un professeur très novateur. Ce sont des idées que je ne lis sur les forums et les blogs que depuis deux ou trois ans et qui sont loin d'être connues de tous ni de faire l'unanimité de ceux qui en ont entendu parler !

Puisse ce professeur avoir un charisme suffisamment fort pour battre en brèche toutes les théories qu'on voit encore développées dans la plupart des nouveaux manuels de lecture édités et dans dix ans, on n'entend plus parler ni d'illettrisme, ni d'épidémie de dyslexie !

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Comme j'aurais aimé avoir fréquenté l'IUFM d'Orléans et non celui de Créteil, où j'ai reçu en tout et pour tout 3H de (dé) formation sur la lecture, où on nous a "appris" (martelé) qu' apprendre à décoder ce n'était pas apprendre à lire et que les seuls manuels à utiliser étaient ceux où dès les premières pages l'élève était confronté à ....du sens (un texte d'une dizaine de lignes comme dans Abracadalire ou Ribambelle).

Dans ces manuels dits de "padagogie active" (l'élève actif, la sacro-sainte formule de l'IUFM) l'élève de CP devait essayer de reconnaître le dessin de quelques mots et ...deviner les autres à partir des images d'illustration et du contexte !

Quant à l'histoire , pas question de chronologie (passéiste) et encore moins de dates ou de personnages clés, des commentaires de documents, de la recherche ...active. Les élèves doivent analyser et réfléchir au lieu d'apprendre bêtement par coeur. Certes, mais comment analyser et réfléchir sans aucune connaissance de base ?

Je n'y ai eu qu'une seule prof' valable. Elle nous l'a dit elle-même : "Ne faites pas ce que je préconise avant votre validation, vous risquez de ne jamais l'avoir". Pensée unique à l'IUFM ?

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Je n'ai fait que la PE2 à l'IUFM (de Lyon) mais j'en garde un excellent souvenir. Certes tout n'était pas parfait mais certains formateurs étaient top et nous donnaient vraiment du concret pour nos classes. De plus, on apprenait beaucoup au contact des collègues PE2 avec qui on faisait nos stages. C'était une année vraiment enrichissante et c'est bien dommage qu'elle ait été supprimée !

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Je n'ai connu qu'un seul IUFM donc impossible de savoir à quel point celui d'Orléans était atypique, ni pourquoi il l'était (si c'était le cas).

- Je n'ai jamais entendu parler de "référentiel bondissant",

- je suis ressortie de mes cours sur l'enseignement de la lecture avec des grands principes du style "dès le premier cours on apprend un son", "les premiers jours de CP, l'élève ne doit pas ressortir en disant : "regarde maman, je sais lire cette phrase", mais "j'ai appris ce nouveau son"". "Au début, on peut travailler le code sur des phrases très simples où l'élève est capable de tout décoder (aucun mot soi-disant "outil"), et en parallèle, travailler la compréhension, le lexique... sur des lectures entendues".

- en Histoire, la prof nous conseillait de faire une fiche de dates et de personnages, remplie au fur et à mesure des trois années du cycle, révisée toutes les semaines, et sur laquelle les élèves étaient interrogés "comme pour les tables de multiplication"..

- en géographie, la règle c'était "chaque trace écrite contient une carte ou un schéma légendé, qui seront à connaitre".

- en maths : une table de multiplication sur correctement, c'est un résultat "qui fuse" : pas question de laisser 5 minutes aux élèves pour répondre à 20 calculs !

etc etc

J'ai plein d'exemples comme ceux-là, de conseils très concrets, pas du tout fumeux, qui me servent encore aujourd'hui.

Chapeau à vos formateurs, félicitations !

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Du temps de l'Ecole Normale, on exprimait déjà l'idée que c'est en stage, donc sur le terrain qu'on apprenait le +, oui mais ces apprentissages il faut les digérer, les formaliser, les théoriser, les enrichir, les prolonger; ça le temps de formation le permettait.

Quand je vois ce qu'on demande au PES aujourd'hui, je suis :ohmy:

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Chez nous aussi, il y avait beaucoup de critiques. J'ai l'impression que c'était "à la mode" de critiquer l'IUFM. Quand, pour répondre aux critiques, je faisais remarquer combien tel prof et tel prof étaient bien, on me disait "ah oui c'est vrai, eux ils sont supers, mais regarde untel"...

C'est sûr qu'on peut ne retenir que les cours soporifiques, que les profs déprimés... J'en ai eu aussi, mais ce n'est pas eux que je me rappelle.

J'ai eu de l'observation en classe. Les avis étaient partagés, mais moi je m'y suis pas mal ennuyée. On était 5 ou 6 stagiaires assis au fond de la classe...

Pour les questions "pratiques", ce que je préférais, c'était les séances de "questions" que nous posions aux IMF après nos stages. On avait rencontré des problèmes très concrets dans nos classes et on pouvait poser nos questions : à quel moment j'introduis le stylo plume ? qu'est-ce que je fais si les élèves n'ont pas tous appris la même technique de soustraction ? Comment faire pour qu'ils sachent leurs leçons ? etc etc... Là, les IMF répondaient et on échangeait entre nous sur ce qui avait marché et ce qui n'avait pas marché dans nos stages. J'aurais bien aimé avoir plus de séances de ce type-là, à la place de certaines journées d'observation, notamment.

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