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AVSi Comment les enseignants vous considèrent-ils?


fifi59

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bonjour

je vous rejoints ,je suis AVS depuis le début de l'année auprès d'un enfant handicapé mental assez grave

sur 8 institutrices ,4 me disent bonjour ,le directeur ne me voit pas ,même s'il entre dans la classe il m'ignore

lorsque j'entre dans la classe des maitres elles sont assises a boire le café aucune ne répond à mon salut ,maintenant j'ignore celles qui ne m'ont jamais dit bonjour

dans la classe on me demande de nettoyer les seaux et les pinceaux ,je sers de bonne,,l'enfant dont je m'occuppe est très grossier et violent, il m'insulte et me frappe ,il a 7 ans mais il n'a même pas un niveau petite section maternelle,il ne sait pas chuchoter ,je fais de la garderie

je dois signaler tous ses dérapages car aucun instit ne le veut l'année prochaine et donc le directeur doit prendre conscience et le refuser

il ne reste qu'un mois et on ne me dit pas si je suis reprise pour l"année prochaine ,je me sens complètement méprisée

qui peut supporter tout celà pour 630 euros par mois hors je travaille à temps complet ,les professeurs d'école se plaignent de leurs avs pourquoi ne se débrouillent -t-elles pas sans avs eh bien ! elles seraient au bord de la crise de nerf

respectez vos avs ,elles font un travail ingrat mais nécessaire et vous ne pourriez pas vous en passer

Modifié par malais
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J'ai deux avs dans ma classe, une le matin et une l'après-midi pour deux enfants différents. Avec celle de l'après-midi c'est que du bonheur, elle est sympa, à l'écoute, intervient toujours quand et comme il faut, n'aide pas l'élève mais lui réexplique, je lui confie même parfois un atelier en entier parce que je sais qu'elle va gérer. Elle a l'intelligence de sentir les situations. Celle du matin c'est la catastrophe, elle a envie de bien faire et est serviable mais elle ne comprend ni ce qu'on lui dit ni son rôle, et se retrouve dans une confrontation avec l'élève en question, le remède est pire que le mal.

Dans le premier cas c'est quelqu'un qui s'est retrouvé au chômage par les aléas de la vie mais qui sait être professionnelle, dans l'autre cas c'est quelqu'un envoyé par pôle emploi qui a un problème de compréhension général, qui n'est pas capable et qu'on n'aurait pas du mettre dans une école avec des enfants handicapées. Les AVS c'est vraiment la loterie je trouve.

Au départ j'étais hyper réticente à avoir quelqu'un, c'est compliqué pour un instit d'être avec un autre adulte, pour moi il ne peut y avoir qu'un seul référent dans une classe pour les enfants, du coup l'autre adulte se retrouve en retrait, c'est dur de ne pas se marcher sur les pieds en terme d'autorité mais surtout de rôle. Il y a des enfants qui n'ont pas besoin d'aide mais qui viennent voir l'avs pour en faire le moins possible, il y en a que je laisse volontairement se dépatouiller, dur de se positionner là-dedans. Et puis c'est vrai qu'on est déjà en représentation permanente devant les élèves on s'imagine facilement être jugé ( même si c'est rarement le cas), même quand mes collègues viennent dans la classe j'aime pas trop je me sens pas super à l'aise.

Dans une école c'est vrai que ça marche beaucoup par corps de métiers parce qu'on a les enfants au même moment et sous le même angle, il y a des instit qui sont méprisants et des avs ou des atsem qui se mêlent de pédagogie... Bref en tous les cas rien ne peut justifier qu'on ne dise pas ou ne réponde pas à un bonjour c'est quand même la base. Perso j'essaie de guider au mieux les premiers jours l'avs pour lui faire comprendre ce que j'attends et qu'elle voie mon fonctionnement, c'est sur que c'est plus simple que tu accroches humainement avec la personne.

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  • 1 mois plus tard...

Bonjour,

Je suis Aesh maintenant, Avs comme on dit encore. Cela fait 8 ans maintenant, cédéisé, payé à plein temps, un moindre mal financier par rapport à d'autres collègues, même par rapport à des contractuels dont le sort est tout aussi peu enviable que le nôtre.

Si je parle salaire, c'est que pour certains intervenants, qu'ils soient chefs d'établissement, enseignants, éducateurs, psychologues, assistants sociaux ou autre, l'avs de base n'est qu'une pauvre personne pour qui le CUI le sort du chômage, pauvre gars ou pauvre fille pas diplômé parce que si ça n'avait pas été le cas il serait moins difficile pour elle/lui de trouver un vrai boulot avec un vrai salaire et qu'il arrêterait de se plaindre de n'être pas considéré, ça réglerait bien des problèmes.

Il se trouve qu'il y a aussi des intervenants qui prennent le temps d'échanger, de discuter, de partager parce qu'ils sont humains des fois, ils sortent la tête du guidon des fois et s’aperçoivent des fois qu'il y a une vie en dehors des établissements scolaires et qu'il y a des gens qui ne sont pas des enseignants et qui sont moins bêtes qu'une moyenne qu'ils se sont fixée.

J'ai connu des enseignants méprisants, impolis, irrespectueux, discourtois, pour lesquels j'ai été transparent, incolore, inodore, j'ai eu l'odeur d'un être dépourvu d'intelligence, j'ai eu le gout d'un être dépourvu d'intelligence, mais... , non pas parce que j'ai une haute estime de moi mais juste parce que j'ai eu une histoire professionnelle avant d'être pauvre, j'ai eu un vrai métier, avec de vraies responsabilités qui donnent une indication sur la santé financière d'une entreprise et j'ai, là aussi cotoyé des gens méprisants, impolis, irrespectueux, discourtois. Mais ca, c'est mon histoire, elle n'a plus rien à faire dans mon nouveau métier qui serait pas si mal si il devenait réellement un vrai métier, avec une reconnaissance en matière de diplôme, de salaire, de considération dans une équipe éducative (mais c'est aussi à chaque avs de prendre sa juste place) et cela me permet de mesurer, lorsque je croise quelqu'un le degré de respect qu'on m'accorde et de comprendre que je peux être jugé sur un statut, pas sur ma valeur.

Il se trouve que nous travaillons avec des humains, avec des qualités, des défauts, des humeurs, des forces et des faiblesses dont une qui est la plupart du temps que les adultes dans les classes desquels nous intervenons ont parfois (souvent ?) peur de la présence d'un tiers, un intrus, un œil extérieur qui a forcément son regard sur une pratique, qui a forcément des connaissances (il faut l'espérer), qui a lui aussi des qualités, des défauts et tout ce que j'ai cité et qui potentiellement peut remettre en question un ordre établi depuis un certain temps si cet(te) avs avait le malheur de l'ouvrir sans qu'on lui demande.

Il y a le choix d'en parler parce que quand on travaille avec des adultes, on peut espérer légitimement avoir une conversation d'adulte et régler des problèmes, lever des doutes, poser des règles.

Il y a le choix de ne pas en parler, comme il m'est déjà arrivé de voir faire, généralement, je discute, je suis avant tout quelqu'un qui dialogue, qui échange, non pas pour étaler un savoir, non pas pour en jeter plein la vue, non pas pour essayer de croire que je peux parler d'égal à égal mais parce que c'est dans ma nature, avoir des rapports humains me parait tellement évident, et travailler dans un climat serein, détendu, confiant me parait essentiel, nous ne faisons pas le même métier, je ne suis pas enseignant mais, je ne suis pas, comme il m'est arrivé de l'entendre prêt à tout pour mettre un élève en situation de réussite, non, ma mission est souvent de sortir un élève d'une situation d’échec.

Les gens sont ce qu'ils sont et je me dis que mon travail n'est bien fait que lorsque les enfants dont j'ai la charge ont, en fin d'année, mûri, grandi, appris, se sont socialisés ou ont été acceptés par leurs pairs, je me dis que ma reconnaissance est lorsque un élève en échec l'est moins après mon passage, même si j'y ai laissé des plumes, même si mon amour propre a été atteint, même si la considération des mes collègues n'a pas été celle que j'espérais

J'ai peut être été critique, pas très agréable, pas sympa mais j'ai beaucoup de respect pour les enseignants parce que la tâche est rude, de plus en plus et que la reconnaissance de ce qu'ils accomplissent se fait de moins en moins sentir et qu'ils sont terriblement humains (malgré tout :) )

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