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Apprentissage de la lecture


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Posté(e)
bonne chance Franck, je te suis à 100% dans ta croisade

Merci mon vieux ;), mais je n'ai malheureusement ni le temps ni l'énergie pour mener un combat contre le groupuscules qui tirent à boulets rouges sur ce que nous faisons dans nos classes :P

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Posté(e)

Ce débat est effectivement très interessant! :)

Je suis T1 dans un CE1 avec beaucoup d'enfants (dont 8 maintiens) en grosses difficultés de lecture). J'avoue un peu patauger avec ces derniers, c'est pourquoi les remarques de Victor m'interpellent.

Et à ce jour, je n'ai rien vu de plus efficace d'une méthode semi-globale à partir d'albums de littérature de jeunesse.
Mes élèves lisent en utilisant toutes les entrées dans la lecture (globale, prise de sens, combinatoire...). Ils prennent plaisir à la lecture. Ils ont acquis un vocabulaire incomparable, des notions hyper textuelles étonnantes, des connaissances orthographiques et grammaticales que je n'avais pas avec d'autres méthodes, une culture littéraire à vous faire frémir. J'ai bien entendu comme dans toutes les classes des élèves en difficulté mais aucun n'est en échec.

J'ai bien compris les conseils qui accompagnent ces 2 citations : "A condition, de différencier le travail pour les élèves, de savoir reconnaître rapidement les difficultés qu'ils rencontrent, d'impliquer les parents dans les apprentissages, d'élaborer un travail de cycle avec les classes de GS (on ne peut plus importante dans l'apprentissage de la lecture) et de CE1, d'articuler conscience des relations graphophonémique avec compréhension de texte..."

Pourrais-tu nous indiquer la méthode utilisée? Un grand merci :)

Posté(e)
Je trouve normal que certains élèves soient plus en constant d'échec en fin de 3e qu'en 6e. l'écart se creuse de plus en plus au fur et à mesure que les difficultés apparaîssent dans les programmes.

;)

Isabelle,

Mon fils a été testé brillamment aux épreuves de 6ème.

Son parcours en maths est resté bon.

Que dire du français enseigné en collège ?

Oubliés l'orthographe, la conjugaison, la grammaire ...

Une petite touche de rappel ici et là et terminé ...

Il est en 3eme et je trouve que son niveau orthographique

s'est considérablement dégradé ! On lui demande de faire

une dictée parfois ( et notée !) sans l'avoir au préalable

préparé à cet exercice ! Je dois donc reprendre ces dictées

et revoir avec lui ttes les règles où il pêche !

En cours, il dissèque des textes avec des termes techniques que

je n'ai abordé qu'en seconde, au lycée ! Résultat: très faible en

orthographe, allergique à la lecture ( devenue pour lui une analyse

indigeste faisant fi du plaisir !) :(

Alors les leçons des profs de collège sur notre façon de travailler

en primaire, responsable de tous les maux ...

Cordialement

Marina

Posté(e)

Marina,

je pense m'être mal exprimée ou ne pas avoir été bien comprise.

Lorsque je dis être en désaccord avec cette nouvelle vague pédago qui place l'élève "au centre du système" en lui demandant d'être acteur et d'intégrer lui-même les règles sans que le professeur les énonce (je schématise à peine), mon discours n'était pas exclusivement destiné à l'école primaire. Je le constate à travers ce que rencontre mon fils en CE1, mais aussi au collège bien sûr. La démarche en français ets exactement celle que vous décrivez et je ne vous parle pas de l'histoire où certains profs "n'apportent"plus de cours eux-mêmes, ce sont les élèves qui le découvrent grâce à la lecture de textes et qui en déduisent les évènements.

Je suis prof de langues, j'essaie de présenter les choses de façon attractive et plaisante, parce que j'adore mon métier et que j'ai envie que les enfants soient bien dans ma classe. Mais j'amène des listes de vocabulaire autour des thèmes que nous étudions (alors que les IO disent que l'on ne doit donner du voc aux élèves que s'ils sont demandeurs), j'explique les règles de grammaire, je les dicte et je les fait noter (alors que nous devons expliquer un peu et les écrire le moins possible), je compare avec le français (franchement interdit) et je les fais employer dans des exercices (...). Alors quand un parent vient me dire que l'enseignement des langues a drôlement évolué parce que lui on ne lui expliquait rien et qu'il ne sait pas dire grand-chose dans la langue étrangère, je rigole, et je me dis "heureusement que ma mère était prof et a pu tout me réexpliquer au fur et à mesure".

Mais c'est peut-être à cela que l'on tend, on a de plus en plus besoin des parents (Cyrille disait d'ailleurs que la réussite de sa méthode dépendait également de l'aide des parents). ce n'est pas une gloire pour notre système, je trouve, qui devient franchement inégalitaire.

Heureusement que vous pouvez compenser pour votre fils.

Posté(e)

J'ai beau relire mes anciens messages :huh: , je n'ai jamais dit que la méthode que j'employais dépendait de l'aide des parents. Ces derniers, à mon avis ne doivent pas aider leurs enfants dans l'apprentissage de la lecture. Ils vérifient que la page de lecture a bien été faite. Mais c'est tout. Sinon ça rique d'être une catastrophe pour leurs enfants. C'est à l'enseignant, seul, avec la démarche qui lui est propre, d'apprendre à lire aux enfants.

De plus, quand j'écris qu'une meilleure automatisation entraine une meilleure compréhension, cela ne veut pas dire dans mon esprit que il faut d'abord travailler la combinatoire puis la compréhension. Pour moi, les deux activités sont liées entre elles. Un travail de compréhension sur le manuel de lecture autour d'activités spécifiques ; lecture d'histoires, reformulation par les enfants, ordonner des images.... Et en même temps travail sur le code.

Un meilleure décodage entraîne une meilleure compréhension. Une meilleure compréhension entraîne une meilleure automatisation.

Posté(e)
Marina,

je pense m'être mal exprimée ou ne pas avoir été bien comprise.

Lorsque je dis être en désaccord avec cette nouvelle vague pédago qui place l'élève "au centre du système" en lui demandant d'être acteur et d'intégrer lui-même les règles sans que le professeur les énonce (je schématise à peine), mon discours n'était pas exclusivement destiné à l'école primaire. Je le constate à travers ce que rencontre mon fils en CE1, mais aussi au collège bien sûr. La démarche en français ets exactement celle que vous décrivez et je ne vous parle pas de l'histoire où certains profs "n'apportent"plus de cours eux-mêmes, ce sont les élèves qui le découvrent grâce à la lecture de textes et qui en déduisent les évènements.

ce n'est pas une gloire pour notre système, je trouve, qui devient franchement inégalitaire.

Heureusement que vous pouvez compenser pour votre fils.

:)

Isabelle,

Je partage votre avis.

De plus en plus l'école est inégalitaire.

Je me demande comment font les élèves qui ne sont pas épaulés par leurs parents.

Je suis institutrice en CM1 et quand je donne des listes de mots à apprendre ce sont par exemple les mots en OU qui prennent X au pluriel ... ou la conjugaison de FAIRE au futur ... qqe chose qui se rapporte à une règle. Je comprends que vous ne voyez pas l'utilité de ces gdes listes apprises par coeur dès le CE1 !

On voit même au CE1 de gdes autodictées avec des verbes au passé simple ... :rolleyes:

Si on veut faire travailler la mémoire, il vaut mieux apprendre des poésies, des conjugaisons, de petits résumés d'histoire ... du sens quoi !

Au collège, les devoirs maison ( DM ) étant parfois difficiles, on aide son enfant et il a ainsi une meilleure note, augmentant ainsi l'écart avec les autres élèves !

J'arrête parce que je vais m'énerver ... :D

Amicalement

Marina

Posté(e)

Cyrille,

je suis tout à fait d'accord sur la complémentarité entre le combinatoire et le travail sur la compréhension à partir de supports différents.

Pour l'aide des parents, j'ai peut-être mal compris, mais c'est ce que nous a dit aussi notre instit "Quand les parents suivent à la maison, il n'y a pas de pb avec cette méthode"

Tu disais "à condition d'impliquer les parents dans les apprentissages"

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