ayla Posté(e) 3 février 2009 Posté(e) 3 février 2009 Le pire du pire : l'inspecteur d'académie a sorti à une maman qui lui téléphonait qu'il ne pouvait rien faire : "ce sont les enseignants qui sont trop souvent en arrêt" Elle est bien bonne celle-là!! On le sait, pas le droit d'être malade ni d'avoir un môme, j'ai adoré la tronche de certains parents quand ils se sont aperçus de ma grossesse l'année dernière
Zephy Posté(e) 4 février 2009 Posté(e) 4 février 2009 Je comprends les parents qui réagissent mal quand ils voient les remplaçants se succéder (ou pas d'ailleurs... ) La plupart du temps, leur réaction n'est pas contre l'enseignant absent (Heureusement) mais un ras le bol que leur enfant pâtisse d'un manque de remplaçant... ou d'une mauvaise gestion des remplaçants (souvent le cas...) Quand j'ai remplacé en maternelle il y a deux ans, je suis arrivée fin octobre, j'étais la 4 eme maitresse! Quand je suis repartie au mois de janvier, ils ont eu droit à deux nouvelles maîtresses supplémentaires à mi temps...
Batila Posté(e) 4 février 2009 Posté(e) 4 février 2009 Bonjour, C'est exactement cela... Les parents n'en veulent pas aux enseignants d'être absents (maladie, congé parental, formation, enfant malade, etc...), ce sont surtout les conditions du remplacement qui sont stressantes... (et oui, parce que, quand il y a critique, c'est parce que derrière, il y a angoisse et doute, et soucis de la part des parents , ce n'est pas forcément juste râler pour râler...), donc, si les remplacements étaient bien assurés... 1) pour les primaires, prise en charge dès le 1er jour 2) continuité dans le suivi des cours 3) continuité dans le suivi du remplacement (en fonction des arrêts maladies, congés, etc...), les remplaçants changent ! c'est aberrant ! Une maitresse qui attend un bébé , si un peu malade avant, c'est un remplaçant au coup par coup, surtout si elle prolonge (ben oui, on ne sait pas combien de temps on est malade ), ensuite, la patho, c'est un remplaçant "maladie" et ensuite le congé parental, cela peut en être un autre... donc forcément, ce n'est pas lisible pour les parents... Et quand je parlais de cas de depression (et je compatis évidemment !), et bien, c'est justement à cause de cela, les remplacements sont fait en fonction des types d'arrêt maladie, des prolongations, etc....
Yaka... Posté(e) 5 février 2009 Posté(e) 5 février 2009 Mais moi, ce qui m'a le plus choqué, c'est que cette collègue a eu un problème de santé vraiment sérieux et que jamais un parent n'a pensé à demander de ses nouvelles. Je peux comprendre l'inquiétude des parents, mais venir râler (après 3 jours d'absence à l'époque) chez le directeur pendant que ma collègue était à l'hôpital... j'avais du mal à ne pas leur dire ce que j'en pensais! Les gens sont égoïstes, comme tout le temps...Certains collègues ne se soucient pas non plus de savoir ce que tu as, mais râlent parce qu'ils ont dû prendre certains de tes élèves... MAis bon, des personnes comme ça, ça ne vaut même pas le coup ; ils peuvent penser ce qu'ils veulent...
lnmat Posté(e) 5 février 2009 Posté(e) 5 février 2009 Bonsoir, Je suis bien d'accord avec toi Yaka et Véro aussi (les autres aussi en grande partie). C'est vrai les gens sont égoïstes (parents, collègues parfois) mais surtout il y a beaucoup de méchanceté dans leurs paroles. Je suis PE et maman.mon bébé a été hospitalisé 3 jours et le pédiatre (lors de la sortie d'hopital) m'a demandé de le garder une semaine en surveillance à la maison. Ce que j'ai fait. Je n'ai pas été remplacé sur la totalité de mon absence, les parents ont été très désagréables avec mes collègues (les pauvres) et ont envoyé des lettres pour se plaindre de mon absence à l'inspecteur académique. Par contre aucun ne se plaint du manque de remplacant, je trouve ça honteux. Bonne soirée à tous
mamiebrossard Posté(e) 6 février 2009 Auteur Posté(e) 6 février 2009 T'inquiète ils vont râler après moi maintenant vu que je suis malade
emmashell Posté(e) 14 février 2009 Posté(e) 14 février 2009 Note perso : j'ai été en arrêt, pour la première fois de ma vie (boulot privé 15 ans et puis Education Nationale) plus de 15 jours : presque 1 mois, j'ai complètement craqué. Limite dépression. Pour plein de raisons (boulot et extra-boulot) ; je n'ai pas jugé nécessaire de briser le secret médical au moment où j'annonçais mon arrêt à ma directrice, car c'est en partie à cause d'elle que j'ai craqué..), j'ai juste dit que j'étais épuisée, ce qui était somme toute assez proche de la réalité. Mon ATSEM a été formidable (souvent seule, car je n'ai pas été remplacée, c'est elle qui, chaque jour, a fait l'accueil, l'appel, qui a organisé les groupes pour répartir les petits dans les classes des collègues...), tandis la directrice n'a pas du tout assumé : c'est elle qui aurait dû faire ce que mon ATSEM a fait. Mais elle a été, au contraire, d'une opacité totale vis-à-vis des parents. Cette directrice a même osé dire qu'ils ne me reverraient sans doute pas de l'année (scolaire !!!). Et quand une maman s'est plainte à juste titre de l'absence de remplaçant, la directrice n'a rien su dire, sinon de conseiller aux parents de garder eux-mêmes leurs enfants. Moi, en apprenant ça, j'ai appelé l'IEN de mon propre chef, en insistant pour que mes élèves, des Petites Sections, quand même, aient au moins une remplaçante et si possible, toujours la même, afin de leur assurer un minimum de stabilité. On m'a clairement envoyée bouler, en me disant que les primaires (pardon, les élèves de l'élémentaire) étaient prioritaires sur la maternelle. Et que je n'avais aucune réclamation à formuler. Que peut-être je serais remplacée, mais sûrement pas longtemps (alors que j'ai envoyé mon arrêt très vite, la durée était clairement indiquée, ils pouvaient donc s'organiser, à l'inspection...) Je suis revenue en janvier, pas plus rétablie que ça, à peine un peu moins fragile qu'en décembre, mais j'ai tenu le choc - sous anti-dépresseurs - jusqu'aux vacances (commencées hier) et depuis, je suis sous antibiotiques : aphone, migraines et je tousse comme c'est pas possible.... Mais je ne voulais plus, en aucun cas, que mes petits élèves soient à nouveau ballottés ainsi, de classe en classe, d'incertitude en incertitude. Tant que je pourrai, je viendrai en classe. Ma mère habite à Tours, ma belle-mère à côté de Poitiers, mon père à Marseille : je n'ai personne d'autre que mon mari si un des mes trois enfants tombe malade... ce qui j'espère arrivera le moins possible : je surveille de très près leur santé et les fais coucher le plus tôt possible. Je leur mène une vie effroyable pour qu'ils ne tombent pas malade malgré tous les microbes que JE ramène de ma maternelle. Voilà ce que j'appelle ma conscience professionnelle. Je déteste le laxisme, et je constate que l'Education Nationale est en train de partir en vrille complète. Depuis quand l'élémentaire serait-elle prioritaire sur la maternelle ? Les élèves, petits ou grands, sont prioritaires, par-devers toutes les tracasseries administratives. Et je ne comprends pas qu'on n'ait pas encore trouvé un système plus efficace pour gérer les remplacements, surtout quand on sait qu'ils vont durer (plus de 2-3 jours). Voilà, c'était juste ma petite "beuglante" comme dans Harry Potter... MHL
mamiebrossard Posté(e) 14 février 2009 Auteur Posté(e) 14 février 2009 Note perso : j'ai été en arrêt, pour la première fois de ma vie (boulot privé 15 ans et puis Education Nationale) plus de 15 jours : presque 1 mois, j'ai complètement craqué. Limite dépression. Pour plein de raisons (boulot et extra-boulot) ; je n'ai pas jugé nécessaire de briser le secret médical au moment où j'annonçais mon arrêt à ma directrice, car c'est en partie à cause d'elle que j'ai craqué..), j'ai juste dit que j'étais épuisée, ce qui était somme toute assez proche de la réalité.Mon ATSEM a été formidable (souvent seule, car je n'ai pas été remplacée, c'est elle qui, chaque jour, a fait l'accueil, l'appel, qui a organisé les groupes pour répartir les petits dans les classes des collègues...), tandis la directrice n'a pas du tout assumé : c'est elle qui aurait dû faire ce que mon ATSEM a fait. Mais elle a été, au contraire, d'une opacité totale vis-à-vis des parents. Cette directrice a même osé dire qu'ils ne me reverraient sans doute pas de l'année (scolaire !!!). Et quand une maman s'est plainte à juste titre de l'absence de remplaçant, la directrice n'a rien su dire, sinon de conseiller aux parents de garder eux-mêmes leurs enfants. Moi, en apprenant ça, j'ai appelé l'IEN de mon propre chef, en insistant pour que mes élèves, des Petites Sections, quand même, aient au moins une remplaçante et si possible, toujours la même, afin de leur assurer un minimum de stabilité. On m'a clairement envoyée bouler, en me disant que les primaires (pardon, les élèves de l'élémentaire) étaient prioritaires sur la maternelle. Et que je n'avais aucune réclamation à formuler. Que peut-être je serais remplacée, mais sûrement pas longtemps (alors que j'ai envoyé mon arrêt très vite, la durée était clairement indiquée, ils pouvaient donc s'organiser, à l'inspection...) Je suis revenue en janvier, pas plus rétablie que ça, à peine un peu moins fragile qu'en décembre, mais j'ai tenu le choc - sous anti-dépresseurs - jusqu'aux vacances (commencées hier) et depuis, je suis sous antibiotiques : aphone, migraines et je tousse comme c'est pas possible.... Mais je ne voulais plus, en aucun cas, que mes petits élèves soient à nouveau ballottés ainsi, de classe en classe, d'incertitude en incertitude. Tant que je pourrai, je viendrai en classe. Ma mère habite à Tours, ma belle-mère à côté de Poitiers, mon père à Marseille : je n'ai personne d'autre que mon mari si un des mes trois enfants tombe malade... ce qui j'espère arrivera le moins possible : je surveille de très près leur santé et les fais coucher le plus tôt possible. Je leur mène une vie effroyable pour qu'ils ne tombent pas malade malgré tous les microbes que JE ramène de ma maternelle. Voilà ce que j'appelle ma conscience professionnelle. Je déteste le laxisme, et je constate que l'Education Nationale est en train de partir en vrille complète. Depuis quand l'élémentaire serait-elle prioritaire sur la maternelle ? Les élèves, petits ou grands, sont prioritaires, par-devers toutes les tracasseries administratives. Et je ne comprends pas qu'on n'ait pas encore trouvé un système plus efficace pour gérer les remplacements, surtout quand on sait qu'ils vont durer (plus de 2-3 jours). Voilà, c'était juste ma petite "beuglante" comme dans Harry Potter... MHL Quand tu sais que nous, ils nous avaient sorti que les maternelles étaient prioritaires mais qu'en plus ils n'avaient pas remplacé pour la mater non plus
bb78 Posté(e) 15 février 2009 Posté(e) 15 février 2009 Je suis parent de 4 enfants. Comme tous les salariés il est normal que les enseignants aient des jours "enfant-malade" et aient le droit d'être malades. Ce qui peut poser un problème c'est le remplacement. L'idéal, c'est qu'il y ait une continuité. Un coup de fil par exemple pour expliquer ce qui était prévu dans la journée ou ce qui a été fait les jours précédents. Je travaille dans le privé et quand je dois m'absenter inopinément j'appelle le bureau pour qi'il y ait une continuité du service. Mais beaucoup trop de remplaçants ne daignent même pas ouvrir les cahiers des enfants pour savoir ce qu'il sont en train d'étudier. Ma fille en CM1 a fait des coloriages pendant deux jours de suite. Il me semble que même sans connaitre la progression exacte de la classe ce n'est pas trop compliqué de faire faire une dictée, une lecture avec questions de lecture, de l'expression écrite, des opérations ou des problèmes de maths à des enfants de cycle 3. L'année dernière ma fille a ramené des coloriages magiques niveau CE1 (c'était écrit dessus) alors qu'elle était en CM2 Mes enfants ont déjà eu des remplaçant très consciencieux, mais c'est rare ... Question : Est-ce que les absences pour enfant malade doivent être justifiées par un certificat médical ? Dans mon entreprise le certificat est obligatoire depuis quelques années et les enfants ne sont plus systématiquement malades la veille des congés (pour préparer les bagages) ou le jour de la reprise (pour faire les lessives !) Il y avait vraiment des abus.
ayla Posté(e) 15 février 2009 Posté(e) 15 février 2009 Bien sûr que ça doit être justifié, faut pas croire qu'on fait tout ce qu'on veut, d'ailleurs TOUTES nos absences doivent être justifiées.
lilaille Posté(e) 15 février 2009 Posté(e) 15 février 2009 En tant que parent ben ce que je trouve inadmissible c'est qu'une enseignante ou un d'ailleurs ne soit pas remplacé-e mais qu'elle soit malade ou que ce soit son loulou ben franchement faut être humain ! La maîtresse de mon fils a été absente du lundi au jeudi, revenue vendredi décalquée, sa fille s'est faite opérer de l'appendice ben franchement je lui ai dit mais fallait pas revenir ! sauf qu'elle a une conscience pro... le remplacement a été lundi, que dalle les autres jours ! Merci l'IA !
lorraine54 Posté(e) 17 février 2009 Posté(e) 17 février 2009 T1 donc je n'ai pas voté non +. Je tenais simplement à dire que les absences pour maladie au travail ne peuvent pas être comparées d'un métier à un autre. Je m'explique... Une personne malade qui travaille dans un bureau ou autre métier sans "public" en face pourra éventuellement se glorifier en disant : "moi, même à 40 de fièvre, je vais au boulot, pas comme certains!!" (ces paroles sont inspirées d'exemples concrets, ça se sent ?? ) Par contre, un(e) prof malade à 40 de fièvre (par exple) pourra certes venir jusqu'à l'école (et encore...) mais à quoi ça servirait ? Nous avons une classe de 25-30 gamins en forme devant nous et qui seront probablement sans pitié (car trop petits pour comprendre) pour notre état physique !!! Eux, ils attendent de nous la même chose que les autres jours de l'année scolaire alors que nous ne pouvons pas leur donner dans un tel état... Sans vouloir pousser cet avis à l'excès, je pense même que venir dans un état lamentable en classe peut être dangereux pour les élèves car comment veiller à leur sécurité si on est incapable d'y être attentif ?? En bref, nous ne sommes que des hommes et des femmes, pas des robots et le vaccin miracle n'existe pas encore...
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