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Pour ce qui est des projets ... je leur préfère les thèmes (il y a 17 ans, à l'IUFM, c'était encore "à la mode", j'y suis restée !).

Le projet me parait difficile à mettre en place ... et vire toujours au thème chez moi :idontno::D

Au sujet de la différence entre thème et projet...

Je m'y perds un peu, j'ai donc ouvert un post à ce sujet dans "Ecole primaire", "Organiser..."

Je vous mets le lien : http://forums-enseignants-du-primaire.com/...howtopic=199626

Si celles qui connaissent peuvent aller y faire un tour et éclairer ma lanterne... :wub:

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On travaille, en fonction du contexte et de nous. Je ne serai pas du tout à l'aise avec la manière d'enseigner de certains et inversement. On donne tellement de nous qu'on ne peut pas tricher avec les enfants.

Je fais partie des gens qui trouvent qu'il y a des moyens moins "élémentarisants" pour avancer en maternelle mais je pense qu'on est libre de son enseignement à partir du moment qu'il aide les enfants.

Pour moi l'important est d'aider l'enfant à se construire positivement et de continuer à se questionner sur son métier.

Je trouve ça très sain de se questionner car ceux que j'ai croisé qui ne le faisaient pas étaientt malheureux dans leur routine et leurs élèves ne me semblaient pas épanouis.

Merci à tous de vous questionner sur EDP. Les échanges et la "discorde" m'aident à cheminer.

Voila c'est tout, je crois que notre métier est parfois tellement remis en cause qu'il faut essayer de croire en nous et en notre enseignement.

Allez désolé pour l'aparté "Bisounours" :D

:):):)

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Voilà ce que je ne comprends pas en maternelle :

- les projets qui me semblent à mille lieux de leurs préoccupations (5 continents, presse, astronomie, préhistoire...). Des fois, on dirait que c'est l'enseignant qui veut se faire plaisir, en mettre plein la vue à ses collègues et aux parents.

- les instits qui commencent certains apprentissages très tôt dans le but de "tirer les élèves vers le haut", sans penser que certains enfants n'en sont pas du tout à ce point-là, et la majorité aurait d'autres choses à apprendre avant (les phonèmes en MS, alors que certains enfants n'ont pas encore compris que lire, c'était lire des mots et non pas inventer l'histoire.

- le travail par thème (quand il n'est pas réfléchi) : par exemple, on travaille sur l'automne, alors on va écrire automne en cursive, alors qu'on n'a pas appris à écrire les lettres (je caricature volontairement).

- ce que j'appelle l'élémentarisation : que l'enfant soit passif (on lui explique, il applique sur fiche) sans rechercher, sans manipuler pour comprendre.

Voilà maintenant comment je fonctionne :

- Je travaille souvent en projets, en essayant de rester proche de leur vécu ou de ce qui nous entoure : jardin, cuisine, matérialisation d'histoires, spectacle, création d'outils pour la classe... Je dis aux enfants pourquoi on fait l'activité (but final) et ce qu'ils vont apprendre.

- Je travaille aussi souvent en séquences d'apprentissage qui ne sont liées à aucun projet. On passe d'abord par la manipulation ou le vécu dans l'espace, puis on s'entraine en variant les supports, et enfin on laisse une trace-bilan (fiche, affiche) sur laquelle on essaie de revenir régulièrement.

- J'aime aussi bien rebondir sur des évènements de la classe en DDM plutôt que de faire des leçons de chose. Par exemple, à un moment de l'année, il y a toujours un enfant qui va trouver un escargot dans la cour. Je trouve alors plus intéressant de prendre cette occasion pour essayer de l'installer quelques temps dans la classe, de le nourrir, d'observer comment il se déplace, éventuellement d'observer l'accouplement ou la ponte, plutôt que d'amener un jour un escargot et de débiter ma leçon. Au final, le résultat sera le même puisqu'on produira une trace écrite avec le vocabulaire et les résultats des observations.

- J'essaye au maximum de pousser chacun le plus loin possible en différenciant pour ne laisser personne sur le côté. Pour ça, je fais un temps l'AM qui pourrait s'appeler "remédiation" pour certains et "pour aller plus loin" pour d'autres.

Quant aux méthodes et livres cités :

- "apprentissage progressif de l'écrit..." (Brigaudiot), je l'ai trouvé très intéressant notamment parce qu'il m'a bien fait prendre conscience que ma posture d'adulte face à l'écrit pouvait induire des petits en erreur sur leur représentation de ce que veut dire "lire". Il faudrait que je le relise maintenant pour voir si je peux en retirer de nouvelles choses.

- J'ai trouvé "le geste d'écriture" très intéressant, il m'a aussi permis de me rendre compte compte de certaines nécessités pour l'apprentissages de l'écriture qui ne m'avaient pas sautées au yeux avant (positions des doigts et de la main, gestion et maîtrise de l'espace feuille, etc...). Pour autant, après avoir essayé, je ne suis plus cette méthode qui est effectivement très (trop) ambitieuse en PS-MS.

- J'ai utilisé les alphas en GS, les enfants ont adoré et fait beaucoup de progrès avec cette méthode

Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi vous les instructionnistes (Akwabon, Volubilys...), à chaque fois qu'on parle de projet ou de jeu, vous avez l'impression qu'il s'agit d'un enseignement complètement déstructuré, illogique, sans cohérence...

Ca fait 6 ans que je suis en maternelle, j'avoue qu'au début, je partais un peu dans tous les sens, je me suis aussi lancée dans des projets trop ambitieux, j'ai tâtonné... Mais ce n'est plus le cas maintenant, je sais où je vais, je sais où les élèves doivent arriver. Bien sûr, c'est encore loin d'être parfait... :wink:

Posté(e)
Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi vous les instructionnistes (Akwabon, Volubilys...), à chaque fois qu'on parle de projet ou de jeu, vous avez l'impression qu'il s'agit d'un enseignement complètement déstructuré, illogique, sans cohérence...

Car c'est ce que je constate sur le forum, c'est aussi ce que j'ai constaté dans les différentes écoles où je suis passée (j'ai été ZIL deux ans, j'ai vu un certain nombre de classes), c'est aussi ce que promeuvent les conseillers péda et les conférences péda...

Je me permets d'intervenir dans cette discussion très intéressante au sujet du travail en "projet".

Lorsque j'étais à l'IUFM, la mode des "projets" battait son plein, elle s'est un peu calmée depuis (heureusement).

Dans les quelques classes que j'ai vu travailler en projet, cela donnait lieu à un enseignement "éclaté" où l'enseignant ne travaillait que les notions qui collaient à son projet.

De fait certains champs notionnels n'étaient pas travaillés du tout, car ils ne cadraient avec aucun des "projets". Et il n'y avait plus aucune progression cohérente.

Cette "pédagogie du projet" finissait donc par ressembler à une grosse marmite où bouillonnait une mixture notionnelle sans queue ni tête...

Je n'en ai pas gardé un excellent souvenir... :glare:

Posté(e)
Cette "pédagogie du projet" finissait donc par ressembler à une grosse marmite où bouillonnait une mixture notionnelle sans queue ni tête...

Voilà une définition comme je les apprécie. :thumbsup:

Posté(e)
Voilà ce que je ne comprends pas en maternelle :

- les projets qui me semblent à mille lieux de leurs préoccupations (5 continents, presse, astronomie, préhistoire...).

J'ai une collègue qui a travaillé sur le thème de la préhistoire avec ses élèves et contrairement à ce que tu a l'air de croire cela a beaucoup intéressé les élèves, même si temporellement parlant c'est effectivement loin d'eux. Tout dépend comment on aborde les choses... C'est sûr qu'en GS on ne rentre pas dans les détails mais c'est bien que les enfants aient cette culture de l'homme d'avant :smile:

Moi non plus je ne suis pas fan de certains projets qui concentrent un certain nombre de domaines et laissent trop de choses sur la touche pendant une durée trop longue...et je me rappelle l'avoir évoqué quand j'étais à l'iufm.

Voici la réponse que l'on m'a faite: ben c'est pas grave vous pouvez faire votre projet et travailler les notions non reliées à ce dernier parallèlement sur le temps de classe... donc projet +...+.... ben ça limite l'intérêt assez rapidement finalement.

Posté(e)

De rien :)

Pour moi "élémentarisant" c'est un ensemble de clichés (table à son nom dès la petite section, peu de coin jeu voir pas du tout, des gros groupes d'élèves qui suivent une leçon magistrale et parfois la tendance à moins différencier).

Ce que je cite ne me convient pas mais c'est une façon de travailler et je la respecte à partir du moment que l'enseignant ne le fait pas par hasard mais dans le souci des élèves.

J'ai plutôt tendance à essayer d' inclure des aspects de la maternelle en élémentaire (travail de groupe, je me questionne sur la façon de "noter", de mettre l'enfant en situation de réussite en marquant plus les progrès que les échecs, différencier, bref pas facile, un idéal pour moi mais tellement loin)

Posté(e)
- les instits qui commencent certains apprentissages très tôt dans le but de "tirer les élèves vers le haut", sans penser que certains enfants n'en sont pas du tout à ce point-là, et la majorité aurait d'autres choses à apprendre avant (les phonèmes en MS, alors que certains enfants n'ont pas encore compris que lire, c'était lire des mots et non pas inventer l'histoire.

la phonologie en MS n'a rien à voir avec la lecture... Pour moi, non, mais j'ai vu des classes où on faisait beaucoup de phono en MS, histoire d'en faire de petits déchiffreurs, au détriment du reste

- ce que j'appelle l'élémentarisation : que l'enfant soit passif (on lui explique, il applique sur fiche) sans rechercher, sans manipuler pour comprendre.

Quelle étrange conception de l'école et de l'enseignement élémentaire :blink:Je dis ça d'après ce que j'en ai vu (comme toi pour la maternelle)

-

J'aime aussi bien rebondir sur des évènements de la classe en DDM plutôt que de faire des leçons de chose. Par exemple, à un moment de l'année, il y a toujours un enfant qui va trouver un escargot dans la cour. Je trouve alors plus intéressant de prendre cette occasion pour essayer de l'installer quelques temps dans la classe, de le nourrir, d'observer comment il se déplace, éventuellement d'observer l'accouplement ou la ponte, plutôt que d'amener un jour un escargot et de débiter ma leçon. Au final, le résultat sera le même puisqu'on produira une trace écrite avec le vocabulaire et les résultats des observations.

mais comment proposer quelque chose de structuré? Comment être sûr de respecter les programmes? J'utilise aussi les aléas de la vie de classe mais c'est anecdotique. et puis il y a des domaines difficilement abordables par ce biai. Je n'ai pas dit que j'abordais tout comme ça, mais en DDM, j'essaye de partir de ce qui nous entoure, de ce qu'on observe plutôt que de proposer quelque chose qui n'a rien à voir avec la vie de la classe. Je fais un petit jardin : cycle de vie de la plante; élevage d'escargot : vie animale et grandes fonctions; les enfants ramassent des feuilles mortes : on aborde les saisons; on fait de la cuisine, on a besoin d'une balance : utilsation objet technique (avec élargissement à différents types de balances et expérimentations...

- J'essaye au maximum de pousser chacun le plus loin possible en différenciant pour ne laisser personne sur le côté. Pour ça, je fais un temps l'AM qui pourrait s'appeler "remédiation" pour certains et "pour aller plus loin" pour d'autres.

concrètement comment fais-tu car cela tient du préceptorat. J'essaie aussi de mener chacun le plus loin possible mais en tâchant de différencier le moins possible (j'ai déjà 5 niveaux, je ne tiens pas à en avoir 10 ou 15 via la différenciation). J'ai des doubles niveaux depuis le début. L'AM je ne regroupe pas les enfants par section mais par niveau. Je prépare alors 3 ou 4 niveaux différents. Quand j'avais des MS-GS, c'était sous forme de plan de travail (une liste des activités à faire), en TPS-PS et en PS-MS, j'installe des ateliers autonomes et j'appelle les enfants par petis groupes.

Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi vous les instructionnistes (Akwabon, Volubilys...), à chaque fois qu'on parle de projet ou de jeu, vous avez l'impression qu'il s'agit d'un enseignement complètement déstructuré, illogique, sans cohérence...

Car c'est ce que je constate sur le forum, c'est aussi ce que j'ai constaté dans les différentes écoles où je suis passée (j'ai été ZIL deux ans, j'ai vu un certain nombre de classes), c'est aussi ce que promeuvent les conseillers péda et les conférences péda... Je n'ai jamais entendu de conseiller péda ou de conférencier prôner cela... Mais je suis tout de même d'accord sur le fait qu'à l'IUFM, on m'a beaucoup parlé de projets sans mettre en évidence qu'il y a forcément un ordre dans les apprentissage (peut-être que c'était évident pour eux?), tout comme on m'a beaucoup parlé de phase de découverte/manipulation et bien moins de la phase d'entraînement (sans laquelle ça rentre par une oreille, ça sort par l'autre).

Posté(e)
Voilà ce que je ne comprends pas en maternelle :

- les projets qui me semblent à mille lieux de leurs préoccupations (5 continents, presse, astronomie, préhistoire...).

J'ai une collègue qui a travaillé sur le thème de la préhistoire avec ses élèves et contrairement à ce que tu a l'air de croire cela a beaucoup intéressé les élèves, même si temporellement parlant c'est effectivement loin d'eux. Tout dépend comment on aborde les choses... C'est sûr qu'en GS on ne rentre pas dans les détails mais c'est bien que les enfants aient cette culture de l'homme d'avant :smile:

Mes élèves de PS-MS croient que j'ai 10 ans (15 ans pour ceux qui poussent le bouchon le plus loin), les programment de cycle 2 (ceux de 2002, j'avoue que je n'ai pas lu les derniers) préconise d'aborder le temps des parents/le temps de grands-parents. Ce n'est qu'en C3 qu'on commence l'Histoire.

Alors aborder la Préhistoire en maternelle, ça me laisse pantoise :blink: . Ca les a sans doute intéressé si ça parlait de mammouths, de chasse, de vie dans une grotte, mais pour eux, ça ne pouvait être qu'une histoire, pas l'Histoire.

Posté(e)
Ca les a sans doute intéressé si ça parlait de mammouths, de chasse, de vie dans une grotte, mais pour eux, ça ne pouvait être qu'une histoire, pas l'Histoire.

On ne pouvait mieux dire. :applause:

Posté(e)
Ce qui m'inquiète aussi pour eux, c'est que le temps passé à réaliser les "productions" auxquelles mène ce projet diminue d'autant le temps d'apprentissage nécessaire pour les "vrais savoirs de l'école maternelle".

D'un côté il y aurait les productions inutiles et de l'autre les apprentissages des vrais savoirs ?

désolé, je ne partage absolument pas ce point de vue. C'est aussi à travers des productions diverses que se font les apprentissages.

Il est vrai que si on ramène les "vrais savoirs" à lire, écrire compter... :wink:

Quelqu'un demandait un exemple des échanges au sujet de "l'élémentarisation" : http://forums-enseignants-du-primaire.com/...p;#entry3924964

Posté(e)

Très intéressante, ce petit débat...

L'année dernière, j'avais des GS à tiers-temps : je partageais la classe avec une IMF, et cela va sans sire, que moi, pauvre petite T2, je suivais à la lettre ses instructions pour la classe.

Oui, il y avait des projets par thème, oui il y avait du travail sur fiches systématiques, mais les élèves aimaient ça :wink:

A la fin de l'année, tous savaient écrire sans problème, et déchiffrer (pas lire hein, mais déchiffrer, bref ils avaient compris la combinatoire).

J'en parlais cette année à une maman orthophoniste dont le fils ainé passe en MS.

Je lui disais," oh tu verras, dans 2 ans, il saura écrire son prénom en cursif, et dès l'année prochaine, on lui apprendra en batons".

Je me suis faite piler sur place, comme quoi on ne respecter le rythme biologique des enfants pour les apprentissages...bref, maintenant, je ne parle plus de ce que je fais en classe avec des copines mamans, car :cry:

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