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Enseignants pensant à la reconversion?


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Posté(e)

La remarque de Mathilda sur la reconversion est révélatrice du problème majeur auquel se trouvent confronter nombre d'enseignants : "C'est vrai que depuis un mois je me pose des questions concernant la reconversion, mais je ne vois pas vers quoi je pourrais me tourner." Et oui, je fais quoi après prof ?

Après les contraintes et c'est parfaitement normal d'y penser : "je ne suis pas mobile (mari / enfants / maison)" Du coup, on élimine vite fait un tas d'options de reconversion, parfois sans même avoir creuser le sujet à fond.

Résultat des courses : on ne fait que "songer" à la reconversion !

En fait, les choses ne se passent pas tout à fait comme ça. Je vous livre ma propre expérience (mais c'est aussi celle vécue par d'autres "reconverties").

Il y a quelques années déjà j'avais "songé" à la reconversion. Finalement j'ai changé d'école et surtout de public d'élèves et ça m'a permis de repartir motivée. Ce n'était pas le bon moment. Et puis, l'année dernière, c'est devenue une évidence qui s'est installée en moi petit à petit : je ne pourrai pas faire ce métier pendant encore 20 ans ! Il y a eu comme un déclic.

Ce déclic permet de franchir le pas et de se mettre à chercher le "après". Car chercher le "après" n'est pas une affaire de tout repos mais comme vous savez que vous ne voulez pas continuer ce métier, ça permet de poursuivre les recherches avec persévérance malgré les difficultés. C'est également important de se faire accompagner car en réfléchissant à plusieurs, on ouvre des portes et donc des possibilités jusque là insoupçonnées.

En bref, vous saurez quand vous êtes "prête" à vous reconvertir quand vous aurez eu le déclic (et déclic ne signifie pas ras-le bol profond, ni démotivation). Cela deviendra juste une évidence pour vous.

Posté(e)

Bonjour tout le monde,

Je suis en plein craquage.

J'ai déménagé dans l'été, changé de département (je voulais retrouver un environnement plus urbain), quitté une école avec une super équipe.

Je me retrouve dans une REP très dure. Enfin, cette école est entrée en REP au 1er septembre donc je ne savais pas.

Dès le début, le directeur a cassé les nouvelles arrivantes. Il nous hurle dessus en conseil des maîtres. Je n'ai jamais vécu ça !

Le travail avec les enfants ? En CP, certains ont un tout petit niveau GS. Certains ne connaissent pas le nom des lettres, leur son.

Le bruit, je ne supporte plus.

Je suis fatiguée avec les 36000 réunions d'entrée en REP. Tout me paraît inutile...

Voir un élève de CM2 frapper une maman devant l'école...

J'ai écrit un mot à une maman qui se voulait humoristique. La mère l'a mal pris. On en a discuté ensemble, je me suis excusée. Affaire classée... que je croyais ! Elle a écrit à l'inspecteur !

Il m'a reçue hier. Je me suis fait réprimander comme une petite fille. "C'est très grave ! Si j'avais reçu un mot d'enseignant de ce style en tant que parent, ça aurait été bien plus loin !" - "Si vous vous êtes excusée, c'est que vous vous sentiez fautive !".

Là, en larmes, j'ai abordé un sujet plus grave (qui je pense me fait péter les plombs donc je fais n'importe quoi en classe) : l'ambiance pourrie (et je suis gentille en disant pourrie) qui règne.

Ma remplaçante, la semaine dernière, n'a rien trouvé de mieux que me dénoncer à l'équipe à cause de ce mot trouvé dans le cahier de liaison. Et là, ça a été le tribunal en mon absence puisque j'étais en arrêt maladie.

Une collègue m'a reproché les "petits lions du comportement" (Lutin Bazar, vous connaissez sûrement) en sous-entendant que j'étais raciste avec le lion noir. Les enfants vont croire que le noir, c'est la couleur de la méchanceté !

Le directeur a dit la semaine dernière que les 2 collègues de CP étaient la vitrine d'une école, qu'on traumatisait les "petits bouts", qu'ils avaient peur de venir à l'école, qu'on allait les briser et que lui, en CM, allait récupérer des élèves brisés à cause de nous.

L'inspecteur n'a pas sourcillé. "Je vois que vous êtes effondrée mais vous devez tenir bon, ne pas baisser les bras et réfléchir à votre pratique." SUPER !!!

Puis "et si jamais dans quelques semaines, ça ne va pas mieux, vous m'appelez, et on trouvera une autre solution."

Moi : "mais vous pourriez faire quoi pour moi ?

- Beaucoup plus que vous ne pensez, Mme G* ! Beaucoup plus !"

Je suis rentrée chez moi, j'ai vomi tripes et boyaux. Je n'avais déjà pas dormi la nuit précédente, cette nuit idem. Revomi dans la nuit, revomi à l'école tellement j'angoisse.

Mes collègues m'ont dit de rentrer, que je ne pouvais pas faire classe dans ces conditions. Je vais voir le médecin. Ma famille est super inquiète (et elle habite loin donc ne peut pas trop venir me soutenir).

Depuis plusieurs années, pour revenir au sujet de ce post, je me questionne aussi sur le "continuer ou pas ?".
Dans un premier temps, je rêve qu'on m'affecte à un autre poste (genre brigade).

MAIS APRÈS ???

Posté(e)

Roisinn je te comprends. J'en suis à peu près au même point mais dans d'autres circonstances. Je ne souhaite qu'une chose, là maintenant, c'est arrêter ce boulot alors même que j'ai commencé l'année en me disant que j'aimais bien ce boulot au final. Je ne supporte plus un certain nombre d'aspect et au vu de ce que je gagne, et de ce que je dépense pour aller bosser loin de chez moi, je commence à me dire que n'importe quel job alimentaire fera l'affaire.

Posté(e)

De nouveau en arrêt jusqu'aux vacances. Médecin super compréhensive qui m'a dit que je ne pouvais pas réfléchir à ma pratique car j'étais dans un triste état et retourner au boulot, ce serait aller à l'abattoir.

J'ai aussi eu un gars d'un syndicat qui m'a donné des pistes à explorer, entendre dire "tu n'es pas seule, on s'occupe de toi !", ça fait un bien fou ! Il m'a dit d'envoyer un courrier à l'IA sous couvert de mon IEN pour demander à être affectée ailleurs.

A suivre !

Pour le moment, je me repose, je dors... Mon médecin m'a mis "heures de sorties libres à visées thérapeutiques".

Posté(e)

Roisinn, c'est affligeant cette histoire...... prends soin de toi. Personne ne mérite ça. Tu vas trouver la sortie!

Je me suis reconvertie en 2011, après 5 ans de "double métier". je suis auteure pour la jeunesse. je gagne moins, mais je m'occupe de mes enfants... on a trouvé un équilibre avec mon mari...

Bon courage à tous!

Super ça !! Comment t'y es tu prise ?

Tu as suivi une formation ?

Quel est le salaire d'un auteur jeunesse sans être indiscrète ?

Roisinn... J'ai connu un peu ta situation. J'ai fini avec un zona à partir de janvier. J'ai été arrêtée ensuite jusqu'à juin car tt stress me faisait revenir la maladie...

Mon corps avait trouvé sa solution pour apaiser ma tête.

Posté(e)

Les lions du comportement, raciste ! :shock: Qu'est-ce qu'il ne faut pas lire !

Bon courage, j'espère que tu n'auras plus à aller dans ce nid de vipères.

Posté(e)

Quel est le salaire d'un auteur jeunesse sans être indiscrète ?

Ca n'existe pas. Les auteurs travaillent sur contrat, livre par livre. Les plus connus peuvent écrire sur commande, avec une avance ; mais pour le commun des auteurs, on écrit d'abord, sans certitude de vendre le livre ; puis on touche un à-valoir à l'acceptation ou à la parution et (parfois...) des droits (i.e. un pourcentage sur les ventes) si le livre est un succès commercial.

En termes de revenus (plutôt que de salaire, donc...), ça se situe n'importe où entre zéro et un gros SMIC pour les très bons (je ne parle pas des superstars façon J.K. Rowlings, multimillionnaires...).

Un auteur solide, connu des éditeurs de la place, peut vendre un roman jeunesse entre 3000 et 5000 €, typiquement, chez un éditeur bien établi. A partir de là, il faut voir combien de temps il te faut pour l'écrire (c'est plus long quand on débute...) et quelle proportion de tes textes trouvent preneur (presque tous pour un pro, mais c'est après s'être planté (et avoir réussi !) quelques fois qu'on acquiert une bonne intuition de ce que veulent les éditeurs, et de ce qu'aiment les lecteurs.

C'est un peu mieux financièrement lorsqu'on travaille pour les tout-petits, mais le marché est encore plus étroit, et il vaut mieux être à la fois auteur et illustrateur, tant texte et image sont alors intriqués...

Posté(e)

Bon courage, j'espère que tu n'auras plus à aller dans ce nid de vipères.

J'espère aussi ! Je ne sais pas ce qui pourra être fait pour moi et surtout quand !

Posté(e)

Rosinn, de tout cœur avec toi. Ca a l'air très dur tout ce que tu vis! J espere que tu trouveras une solution qui t apaise.

Je rejoins ce post aussi car je crois que je commence a craquer . Comme vous pouvez le voir ds ma signature j ai 4 niveaux dans une école de campagne.

Auparavant qd j étais dans le Nord, j étais toujours dans de grosses ecoles donc la je me prend une claque.

Bref ya plus grand chose que je supporte. Sans parler du quotidien, tout ce qu on nous impose je ne peux plus Ca n énerve à un point!

Étant donnée que jai une licence de psycho et songe à éventuellement tenter la formation pour devenir psy scolaire mais je n en sais rien encore.

Il faudrait que je me renseigne

Posté(e)

Je vous rejoins sur ce post.

Je craque. J'adore mon métier quand je suis en maternelle mais je ne sais pas qd je pourrai un jour l'exercer à tps plein dans mon département. Encore dans 10 ans peut être ? Si ma santé ne lâche pas avant, ce qui arrive à grand pas.

Idem!

En plus de mon quadruple niveau je suis à 45 min de chez moi et c est pas encore que j aurai ma mut!!!!!

Posté(e)

Roisinn, c'est affligeant cette histoire...... prends soin de toi. Personne ne mérite ça. Tu vas trouver la sortie!

Je me suis reconvertie en 2011, après 5 ans de "double métier". je suis auteure pour la jeunesse. je gagne moins, mais je m'occupe de mes enfants... on a trouvé un équilibre avec mon mari...

Bon courage à tous!

Super ça !! Comment t'y es tu prise ?

Tu as suivi une formation ?

Quel est le salaire d'un auteur jeunesse sans être indiscrète ?

Roisinn... J'ai connu un peu ta situation. J'ai fini avec un zona à partir de janvier. J'ai été arrêtée ensuite jusqu'à juin car tt stress me faisait revenir la maladie...

Mon corps avait trouvé sa solution pour apaiser ma tête.

J'ai commencé en 2006, parallèlement à mon métier. Aujourd'hui je gagne à peu près l'équivalent de mon salaire à mi temps d'instit (un peu moins). Mais c'est très fluctuant d'une année sur l'autre en fonction des sorties, des reprises de texte pour lesquels on est à nouveau payé, sans qu'on ait pu le prévoir, des salons sur lesquels on est invités. En gros, ce qui ets difficile, c'est qu'on ne sait jamais sur combien on pourra compter!! Les revenus sont complètement irréguliers! Je fais pas mal de salons avec des interventions scolaires en amont, qui sont bien payées. Je travaille sur commande (pour la presse) mais aussi beaucoup d'envois de textes qui finissent par trouver preneur mais parfois au bout de plusieurs années! Il n'y a pas vraiment de formations... on apprend sur le tas je dirais!!

Posté(e)

Roisinn, c'est affligeant cette histoire...... prends soin de toi. Personne ne mérite ça. Tu vas trouver la sortie!

Je me suis reconvertie en 2011, après 5 ans de "double métier". je suis auteure pour la jeunesse. je gagne moins, mais je m'occupe de mes enfants... on a trouvé un équilibre avec mon mari...

Bon courage à tous!

Super ça !! Comment t'y es tu prise ?

Tu as suivi une formation ?

Quel est le salaire d'un auteur jeunesse sans être indiscrète ?

Roisinn... J'ai connu un peu ta situation. J'ai fini avec un zona à partir de janvier. J'ai été arrêtée ensuite jusqu'à juin car tt stress me faisait revenir la maladie...

Mon corps avait trouvé sa solution pour apaiser ma tête.

J'ai commencé en 2006, parallèlement à mon métier. Aujourd'hui je gagne à peu près l'équivalent de mon salaire à mi temps d'instit (un peu moins). Mais c'est très fluctuant d'une année sur l'autre en fonction des sorties, des reprises de texte pour lesquels on est à nouveau payé, sans qu'on ait pu le prévoir, des salons sur lesquels on est invités. En gros, ce qui ets difficile, c'est qu'on ne sait jamais sur combien on pourra compter!! Les revenus sont complètement irréguliers! Je fais pas mal de salons avec des interventions scolaires en amont, qui sont bien payées. Je travaille sur commande (pour la presse) mais aussi beaucoup d'envois de textes qui finissent par trouver preneur mais parfois au bout de plusieurs années! Il n'y a pas vraiment de formations... on apprend sur le tas je dirais!!
Merci pour ton témoignage !!! Et bravo pour ta motivation ! Tu pourrais nous donner quelques titres de livres qu'on te fasse se la pub!
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