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Master 2 et CDD voire CDI , bientôt une réalité..?


kabibi9

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je ne suis pas pour la vulgarité...par contre je comprends tous ces étudiants qui avec un master Meef vont vouloir enseigner...c'est normal....ils veulent du boulot et ils en auront.

Je comprends les enseignants en place qui se font du souci, je m'en fais aussi sauf que moi je vais bientôt exercer un autre métier alors.....je peux parler librement...ça fait des années que je parle de la privatisation de l'école et de tous les problèmes actuels...mes chers collègues me reprochaient de noircir le tableau, je les incitais à se bouger, à défendre les IUFMs au lieu de crier sur tous les toits que la formation était pourrie, je les incitais à moins se plaindre devant les parents car cela suscite les médisances et la jalousie...ils s'en foutaient.

Alors maintenant et bien il faut arrêter de geindre...les futurs masterisés vont chercher du travail et ce sera NORMAL, ils ne vont pas pointer au chômage pour faire plaisir aux enseignants qui ont pu passer un concours qui proposait des centaines de postes.

Alors maintenant les carottes sont cuites, les masterisés feront leur preuve comme n'importe quel salarié.

Pour avoir galérer des années dans l'education nationale je comprends les étudiants qui se tapent 5 ans d'étude et qui veulent bosser.

Le gouvernement va sans doute proposer des emplois précaires au début mais quand ils verront que le vivier d'étudiants se réduit ils proposeront des CDI.

Ils seront obligés car on ne vit pas en faisant des remplacements à l'heure, il n'y aura plus personne pour bosser dans l'enseignement en sachant qu'un vendeur avec ses primes gagne plus qu'une personne qui fait des suppléances dans le privé.

Une chose est sûre, les masterisés ne vont pas se tirer une balle dans le pied pour faire plaisir aux fonctionnaires...et je les comprends.

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je ne suis pas pour la vulgarité...

je suis également farouchement contre toute forme de vulgarité. Farouchement, oui.

mais cette dernière va se nicher parfois dans des expressions formellement impeccables, tellement respectueuse des limites du poli, que c'en est étourdissant. Pour la révéler, il faut parfois, à mon sens, une forme de miroir tendu.

On ne peut pas ne pas se préoccuper des origines des violences qu'on condamne - verbales ou autre. Je m'efforce de ne pas trop y céder (j'y arrive mal), mais répondre à la violence par la violence est un mécanisme qui n'est pas illégitime. Il y a juste des violences plus légitimes que d'autres, et c'est trop facile de ne condamner que certaines d'entre elles (le cas typique : les séquestrations de patrons, unanimement dénocnées, alors que la violence initialement subie par ces personnes est quasi invisible de l'espace public).

J'admire ceux et celles qui ne font pas ce tri.

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Comme dans beaucoup de cas, certains s'en prennent aux personnes alors que c'est le système qui est en jeu. Ce sont deux étages bien distincts du mécanisme. Une ou plusieurs personnes ne peuvent pas faire office de vitrine du système.

C'est simple, on leur propose un boulot qu'ils aiment et/ou qu'ils veulent faire alors ils le prennent.

En veut-on aux collègues qui partent en stage d'une semaine alors que jusqu'à maintenant ils duraient 3 semaines et que cela achève le système de formation continue ?

En veut-on aux jeunes PES d'avoir eu le concours et d'aller dans les classes faire des remplacements alors que cela tue les postes de brigades et la formation initiale ?

Et je pense qu'on peut en rajouter...

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(qu'on pourrait certainement compléter par d'autres pour former un idéal-type de l'enseignant-e, comme par exemple des connaissances en sociologie et en droit, histoire d'avoir une représentation plus fidèle que projective de ce que vivent réellement les parents (et leurs enfants) qui n'appartiennent pas au milieu social de référence de la majorité des enseignants du primaire (la petite bourgeoisie).

J'ai lu ça hier, par hasard, et ça m'a bien travaillée après.

Tu crois vraiment que tes profs de socio et de droit, en fac, ils vont t'en apprendre plus sur la vie des parents que le fait de les côtoyer presque quotidiennenment au travers de l'éducation commune de leurs enfants ?

Tu penses que les belles courbes statistiques vont t'en apprendre plus que le terrain ?

Notre milieu social de référence, mais qu'est-ce que tu en connais ? Tu crois que l'on a pas galéré, certains d'entre nous aussi, avant d'avoir ce concours ? Qu'on a tous fait notre licence à La Sorbonne et réussi illico presto ?

Tu as oublié qu'il y a une dizaine d'années, c'était pas 4/5 qui restait sur le carreau (à bac +3 ou 4), mais 9/10; que j'ai vu des étudiants qui, après leur bac + 3, faisait une "PE1" (= 1ère année d'IUFM), et ratait le concours; et refaisait une PE1, et le repassait ensuite en candidat libre...

Et plus généralement, tu crois vraiment que notre mirobolant salaire nous met largement au-dessus des contingences ? Que l'on vit dans une tour d'argent, loin des réalités sociales ? Purée on y est confronté tous les jours !

Me voir traiter de "petite bourgeoise" parce que j'ai réussi le concours à 29 ans, après avoir galéré de pionnicat en remplacement comme "sous-prof" en collège! J'ai mal dormi.

J'aurais pas dû lire Boogie avant de faire mes prières du soir.

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J'aurais pas dû lire Boogie avant de faire mes prières du soir.

C'est un clin d'oeil pour la sortie du dernier album de "Schmoll", me semble-t-il ? :wink::lol:

JBB

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Bref, pour résumé, il ne semble pas incongru que l'on propose dans un futur proche les postes actuels de "brigade/zil" aux futurs recalés mastérisés, un peu comme les vacataires du secondaire. ça fera des économies, mesquines certes, merci la rgpp.

Et sinon oui je suis plutôt d'accord avec le qualificatif de "petite bourgeoisie", ça n'a rien d'injurieux! :wink:

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(qu'on pourrait certainement compléter par d'autres pour former un idéal-type de l'enseignant-e, comme par exemple des connaissances en sociologie et en droit, histoire d'avoir une représentation plus fidèle que projective de ce que vivent réellement les parents (et leurs enfants) qui n'appartiennent pas au milieu social de référence de la majorité des enseignants du primaire (la petite bourgeoisie).

J'ai lu ça hier, par hasard, et ça m'a bien travaillée après.

Tu crois vraiment que tes profs de socio et de droit, en fac, ils vont t'en apprendre plus sur la vie des parents que le fait de les côtoyer presque quotidiennenment au travers de l'éducation commune de leurs enfants ?

Tu penses que les belles courbes statistiques vont t'en apprendre plus que le terrain ?

Notre milieu social de référence, mais qu'est-ce que tu en connais ? Tu crois que l'on a pas galéré, certains d'entre nous aussi, avant d'avoir ce concours ? Qu'on a tous fait notre licence à La Sorbonne et réussi illico presto ?

Tu as oublié qu'il y a une dizaine d'années, c'était pas 4/5 qui restait sur le carreau (à bac +3 ou 4), mais 9/10; que j'ai vu des étudiants qui, après leur bac + 3, faisait une "PE1" (= 1ère année d'IUFM), et ratait le concours; et refaisait une PE1, et le repassait ensuite en candidat libre...

Et plus généralement, tu crois vraiment que notre mirobolant salaire nous met largement au-dessus des contingences ? Que l'on vit dans une tour d'argent, loin des réalités sociales ? Purée on y est confronté tous les jours !

Me voir traiter de "petite bourgeoise" parce que j'ai réussi le concours à 29 ans, après avoir galéré de pionnicat en remplacement comme "sous-prof" en collège! J'ai mal dormi.

J'aurais pas dû lire Boogie avant de faire mes prières du soir.

Non en effet ça n'a rien d'injurieux (même si certaines caractéristiques sociales de cette classe plutôt hétérogène ne sont pas très... avenantes, confère l'excellent livre d'Alain Accardo "le petit bourgeois gentlihomme"). Bonne volonté culturelle, hyper-correction syntaxique, deux petits éléments qui caractérise (majoritairement) bien la petite bourgeoisie enseignante - ne voit aucune forme de jugement dans cette courte énumération.

Juste te dire ceci, Mufab :

en 1994, 15% des enfants d'ouvriers et d'employés accédaient à l'enseignement supérieur

en 2006, c'est 12%

je rappelle que les ouvriers et employés forment 53% de la population active.

(à titre de comparaison, en 1968 on était à 6%)

Petite remarque : dans la sociologie qui m'a formé (hors encadrement académique : je parle d'une certaine sociologie - pas toutes - qui est précieuse, et ne se réduit évidemment pas aux statistiques, et non pas (ah non!) des profs de sociologie) se méfie à juste titre des "CSP", parce que ces catégories (socio-professionnelles) sont des constructions administratives, et non pas scientifiques, et que les utiliser sans discernement n'a pas grande valeur. Ceci dit, je les utilise ici en me contentant de mentionner les limites de cette utilisation parce que ça a quand même une portée un peu éclairante.

12% d'enfants d'ouvriers et d'employés qui accèdent à l'enseignement, ça veut ni plus ni moins dire que c'est pas plus de un enseignant sur 10 qui est enfant d'ouvrier ou d'employé.

Si tu en fais partie, tu sais dorénavant que tu es une exception statistique, et ça te fait, à mon sens, un apport d'information importante pour entrevoir aussi ce que signifie la masterisation en terme d'homogénéisation sociale de la profession (car bien entendu, plus on s'élève dans le cursus d'enseignement supérieur, moins il y a d'enfants d'ouvriers et d'employés).

Ce qui rend totalement vrai ce que j'ai écrit et que tu cites dans ton message, à savoir que le milieu social de référence de l'immense majorité des enseignants est bien éloigné de celui de la majorité des parents. Du coup oui, je pense qu'un bon enseignement à la lecture et à la réception de la sociologie (pas celle qui sert le pouvoir : la corporation des sociologues n'est pas uniforme...) pourrait permettre de contribuer à mieux comprendre ce que vivent beaucoup de parents, au lieu de les juger ou d'adopter avec eux des poses condescendantes ou plus ou moins méprisantes (pour ceux qui ne remplissent ps les critères du "bon parent face à l'école" : implication, etc.)

La sociologie (la bonne, de mon point de vue) ne brosse pas dans le sens des représentations, ni dans celui du poil : c'est rude et ça fait mal. Et, je le répète, ça ne se limite pas aux statistiques évidemment - néanmoins, tu le vois bien Mufab, avec elles on apprends des choses importantes.

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à savoir que le milieu social de référence de l'immense majorité des enseignants est bien éloigné de celui de la majorité des parents

Mais est-ce pour autant que cela les éloigne des parents?

N'y a pas en nous, même petits bourgeois (et je trouve cela toujours aussi injurieux de ranger des personnes dans des catégories étanches, et dont les termes sont en plus issus de la société du XIXème siècle), bref n'y a-t-il pas en chaque petit bourgeois de l'humanité qui sommeille (ou qui est éveillé d'ailleurs)?

Sommes-nous réductibles à nos origines socio-professionnelles, qui rendraient impossibles toute communication ?

Bonne volonté culturelle, hyper-correction syntaxique, deux petits éléments qui caractérise (majoritairement) bien la petite bourgeoisie enseignante

Est-ce que dois-je obligatoirement faire des fautes de syntaxe pour communiquer avec les parents ouvriers ou employés ? Et vice-versa ?

un apport d'information importante pour entrevoir aussi ce que signifie la masterisation en terme d'homogénéisation sociale de la profession (car bien entendu, plus on s'élève dans le cursus d'enseignement supérieur, moins il y a d'enfants d'ouvriers et d'employés).

Oui, il y a un souci, si tel est le cas. Mais est-ce l'élévation du niveau de recrutement, ou en amont, l'injustice qui pèse sur l'accès aux études, et sur leur poursuite, qu'il faut remettre en cause ?

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à savoir que le milieu social de référence de l'immense majorité des enseignants est bien éloigné de celui de la majorité des parents

Mais est-ce pour autant que cela les éloigne des parents?

N'y a pas en nous, même petits bourgeois (et je trouve cela toujours aussi injurieux de ranger des personnes dans des catégories étanches, et dont les termes sont en plus issus de la société du XIXème siècle), bref n'y a-t-il pas en chaque petit bourgeois de l'humanité qui sommeille (ou qui est éveillé d'ailleurs)?

Sommes-nous réductibles à nos origines socio-professionnelles, qui rendraient impossibles toute communication ?

Bonne volonté culturelle, hyper-correction syntaxique, deux petits éléments qui caractérise (majoritairement) bien la petite bourgeoisie enseignante

Est-ce que dois-je obligatoirement faire des fautes de syntaxe pour communiquer avec les parents ouvriers ou employés ? Et vice-versa ?

un apport d'information importante pour entrevoir aussi ce que signifie la masterisation en terme d'homogénéisation sociale de la profession (car bien entendu, plus on s'élève dans le cursus d'enseignement supérieur, moins il y a d'enfants d'ouvriers et d'employés).

Oui, il y a un souci, si tel est le cas. Mais est-ce l'élévation du niveau de recrutement, ou en amont, l'injustice qui pèse sur l'accès aux études, et sur leur poursuite, qu'il faut remettre en cause ?

Autant de questions très pertinentes auxquelles je n'ai nullement prétendu répondre. (pour la question de la syntaxe, je dirais qu'il y a une marge entre faire des fautes exprès et tomber dans l'hyper-correction - souvent plus ou moins inconsciente, et surtout parfois très intimidante)

je dirais qu'on à là, avec tes questions, toute la preuve de la valeur de l'enseignement de la sociologie dans la formation initiale et continue - pourtant, nous n'avons abordé que bien peu d'éléments qui peuvent relever de l'ordre du savoir sociologique.

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(pour la question de la syntaxe, je dirais qu'il y a une marge entre faire des fautes exprès et tomber dans l'hyper-correction - souvent plus ou moins inconsciente, et surtout parfois très intimidante)

A méditer, Boogie, à méditer... :bleh:

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(pour la question de la syntaxe, je dirais qu'il y a une marge entre faire des fautes exprès et tomber dans l'hyper-correction - souvent plus ou moins inconsciente, et surtout parfois très intimidante)

A méditer, Boogie, à méditer... :bleh:

:blush:

J'imagine que tu fais référence à mon écriture. Seulement, les lecteurs sont censés être des enseignants, ce qui leur permet a priori de ne pas se focaliser sur "l'hyper-correction syntaxique", mais bien sur le fond.

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  • 2 mois plus tard...

Bonjour je viens de découvrir ce sujet Je suis en train de passer mon M2 à lyon dans "l'ancien IUFM" et oui je pense comme vous que dans deux ans il n'y aura plus de concours mais un recrutement sur M2 et CV pour des postes de CDD génialllllllll!!! On ne veut pas trop nous le dire à "l'IUFM" mais le bruit circule!! Génial pour avancer dans la vie, prendre un appart, avoir une sécurité après toutes ses années d'études et être allée, pour ma part, déjà à l'IUFM sur concours en PE1, c'est vraiment dépriment et nombre d'étudiants en M2 sont mal de cette situation...et subissent ces changements... à voire

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