Dramstein Posté(e) 27 mars 2011 Posté(e) 27 mars 2011 M. Jean-François MANCEL? Ah oui, c'est vrai qu'à la différence des fonctionnaires, on peut être politicien après une série de condamnation.
Boogie44 Posté(e) 28 mars 2011 Posté(e) 28 mars 2011 moi ce que j'entends c'est qu'il est de moins en moins question que je travaille dans l'EN, ça fait 7 ans que j'y suis, je vais obtenir un (second) master et je devrais me battre avec mes petits camarades pour obtenir un pauvre emploi vacataire ? que dalle.
zoorah Posté(e) 30 mars 2011 Posté(e) 30 mars 2011 boogie, tu as raison, faire 5à7 années d'études pour avoir un statut de vacataire ça ne vaut pas le coup
kabibi9 Posté(e) 4 avril 2011 Auteur Posté(e) 4 avril 2011 bon ben voilà, la machine est officiellement lancée Luc Chatel: «Les proviseurs pourront recruter des remplaçants avec Pôle emploi» Le ministre de l'Education estime que «le remplacement s'améliore», dans une interview dans le Figaro ce lundi. Voilou donc l'année prochaine ce sont des milliers d'étudiants possédant un master pro MEEF qui vont pouvoir enseigner...d'abord en CDD....puis en CDI dans les zones où les enseignants titulaires ne veulent pas aller.....MME Soleil prédit un ciel très noir pour le statut de fonctionnaire dans l'Education nationale. Beaucoup d'étudiants de Master croulent déjà sous les demandes des rectorats pour effectuer des remplacements payés 34 euros de l'heure dans le secondaire.
Boogie44 Posté(e) 4 avril 2011 Posté(e) 4 avril 2011 http://bravepatrie.com/societe/luc-chatel-nous-recruterons-des,1778
zoorah Posté(e) 5 avril 2011 Posté(e) 5 avril 2011 bon ben voilà, la machine est officiellement lancée Luc Chatel: «Les proviseurs pourront recruter des remplaçants avec Pôle emploi» Le ministre de l'Education estime que «le remplacement s'améliore», dans une interview dans le Figaro ce lundi. Voilou donc l'année prochaine ce sont des milliers d'étudiants possédant un master pro MEEF qui vont pouvoir enseigner...d'abord en CDD....puis en CDI dans les zones où les enseignants titulaires ne veulent pas aller.....MME Soleil prédit un ciel très noir pour le statut de fonctionnaire dans l'Education nationale. Beaucoup d'étudiants de Master croulent déjà sous les demandes des rectorats pour effectuer des remplacements payés 34 euros de l'heure dans le secondaire. Kabibi9, j'espère que les étudiants refusent ces vacations qui sont indignes de la République. C'est le sommet de l'exploitation humaine. On emploie la personne pour 200 heures et on la jette sans droit au chomdu, à la sécu etc.. Pour les élèves, c'est une horreur, car ils voient 3 profs défilés dans la même année. Ceci était très pratiqué dans le secondaire, malheureusement le primaire va souffir de ces vacations.
kabibi9 Posté(e) 5 avril 2011 Auteur Posté(e) 5 avril 2011 je vais être cynique mais ils ne vont pas refuser pour nous faire plaisir. Ils ont un master pro MEEF, ils peuvent enseigner...c'est comme si tu disais à un master pro économie ou marketing de ne pas pas faire d'économie ou de marketing! Je suis passée pour une idiote quand j'ai dit que c'était une nouveauté de passer par le pôle emploi pour recruter des profs remplaçants....un prof du secondaire m'a dit qu'il avait commencé comme ça dans les années 70...bref en fait ce n'est pas une idée nouvelle, c'est du recyclage!
Sawyer Posté(e) 5 avril 2011 Posté(e) 5 avril 2011 Ce n'est pas du recyclage ... Il faut comparer ce qui est comparable ... La différence avec les années 70 c'est qu'on ne se dirigeait pas vers un système où les écoles sont gérés par des directeurs qui recrutent leur personnel par entretien .... Et aucun député ne faisait de proposition pour supprimer le fonctionnariat des profs .... Bref aujourd'hui les attaques se multiplient et vont toutes dans le même sens : Transformer purement et simplement le système de recrutement français et le statut des profs pour se calquer sur le modèle de l'Europe du Nord .....
Freepaille Posté(e) 7 avril 2011 Posté(e) 7 avril 2011 Voilou donc l'année prochaine ce sont des milliers d'étudiants possédant un master pro MEEF qui vont pouvoir enseigner...d'abord en CDD....puis en CDI dans les zones où les enseignants titulaires ne veulent pas aller.....MME Soleil prédit un ciel très noir pour le statut de fonctionnaire dans l'Education nationale. Et depuis quand on peut refuser d'aller quelque part ? On peut ne pas demander une zone mais si, dans sa grande générosité, notre IA nous y affecte quand même (les néo-titulaires savent que c'est courant), je ne vois pas comment on peut refuser...
kabibi9 Posté(e) 7 avril 2011 Auteur Posté(e) 7 avril 2011 Voilou donc l'année prochaine ce sont des milliers d'étudiants possédant un master pro MEEF qui vont pouvoir enseigner...d'abord en CDD....puis en CDI dans les zones où les enseignants titulaires ne veulent pas aller.....MME Soleil prédit un ciel très noir pour le statut de fonctionnaire dans l'Education nationale. Et depuis quand on peut refuser d'aller quelque part ? On peut ne pas demander une zone mais si, dans sa grande générosité, notre IA nous y affecte quand même (les néo-titulaires savent que c'est courant), je ne vois pas comment on peut refuser... en démissionnant!!!:-( d'où le recours à des contractuels...
Boogie44 Posté(e) 8 avril 2011 Posté(e) 8 avril 2011 Voilou donc l'année prochaine ce sont des milliers d'étudiants possédant un master pro MEEF qui vont pouvoir enseigner...d'abord en CDD....puis en CDI dans les zones où les enseignants titulaires ne veulent pas aller.....MME Soleil prédit un ciel très noir pour le statut de fonctionnaire dans l'Education nationale. Et depuis quand on peut refuser d'aller quelque part ? On peut ne pas demander une zone mais si, dans sa grande générosité, notre IA nous y affecte quand même (les néo-titulaires savent que c'est courant), je ne vois pas comment on peut refuser... Il est évident qu'il y a des territoires où la majorité des enseignants ne souhaitent pas aller - des territoires qui ne produisent pas ou peu d'enseignants (seulement 12% des étudiants de l'enseignement supérieur sont enfants d'ouvrier.es ou d'employé.es, alors que ces catégories socioprofessionnelles représentent plus de 50% de la population). Ces territoires sont évidemment caractérisés par une forte concentration d'employé.es et d'ouvrier.es, résultat de politique de ségrégation spatiale qui prennent racines dans la période d'après guerre (c'est une vieille histoire). Les enseignants passent alors une partie de leur carrière à tout faire pour sortir de ces territoires, quitte à stratégiquement endurer quelques années de "purgatoire" avant de pouvoir bénéficier d'un accord de mutation. Les enfants de ces territoires ont ainsi cette double vision de l'école : elle ne correspond pas aux standards véhiculés par les média, et elle leur propose des enseignants qui pour la plupart ne souhaitent qu'une chose : se barrer au plus vite. Du genre à vous faire aimer l'école. Une réflexion sur la façon dont doit se reconstruire le système de formation des enseignants apparait ainsi, de mon point de vue, ne pouvoir faire l'économie de cette partition sociale complètement folle. Comment faire pour rendre la profession enseignante attractive pour d'autres classes sociales que celles qui y sont actuellement sur-représentées, à savoir les enfants de professions intermédiaires et de cadres ? Je pense par ailleurs que la généralisation des vacations "à la mission", par le biais de CDD, ne va certainement pas arranger (bien au contraire) la situation de ces territoires où la majorité des enseignants ne veulent pas aller. D'abord parce que avec un master, et au vu du peu de stage qu'on a et du principe de l'alternance qui n'existe plus vraiment, les professeurs des écoles "diplômés" d'un master ne seront certainement pas mieux outillés (voir moins) qu'avant pour faire du bon travail. Ensuite parce que les conditions dans lesquelles ils et surtout elles vont commencer à travailler (temps courts de remplacements, souvent probablement dans des territoires qu'ils et elles dans leur majorité ne voudront que quitter le plus vite possible) vont les pousser à une chose : faire face à l'urgence et tenter autant que possible de conserver son intégrité psychologique - autant dire que les conditions sociales de possibilités pour pénétrer des espaces de réflexion et d'analyses qui constituent en temps "normal" le cœur du métier ne seront absolument pas réunies, et ces espaces de "coeur de métier" (v'là que je parle comme un marketeux, misère) ne seront que bien peu arpentés. Ce qui signifie une dégradation de l'offre d'enseignement.
Invité Julinette Posté(e) 8 avril 2011 Posté(e) 8 avril 2011 Les enseignants passent alors une partie de leur carrière à tout faire pour sortir de ces territoires, quitte à stratégiquement endurer quelques années de "purgatoire" avant de pouvoir bénéficier d'un accord de mutation Ne généralise pas trop vite. Certains enseignants sont ravis (et trop fiers) de travailler où personne (ou presque) ne veut aller, parce qu'ils y rencontrent globalement des collègues sur qui ils peuvent compter (sinon, ils ne restent pas longtemps effectivement), et qui ont su adapter leur pédagogie à la diversité de leur public; et aussi des élèves qui te boostent, qui te blindent, parce qu'il n'est pas possible autrement.
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