K-reen Posté(e) 11 février 2011 Auteur Posté(e) 11 février 2011 Passer aux toilettes, attendre que tout le monde soit rangé, hé oui, c'est chiant. Désolée, mais je suis d'accord sur ce point avec la psy scolaire : un enfant doit comprendre qu'il n'est pas le centre du monde, et que dans la vie, on passe beaucoup de temps à attendre. De toute manière, si tu invalides l'avis de la psy en disant qu'elle parle par mépris ou par copinage puisque son avis n'est pas conforme au tien, je ne vois pas ce que tu fais sur le forum à "demander des avis" si tu estimes "agressif" tout avis différent du tien. Et non, savoir compter jusqu'à 100 à 3 ans ou lire des sons simples à 3 ans, ça n'est pas une anomalie. J'ai eu pas mal d'élèves, en début de moyenne section, qui savaient faire ça. Ce n'est pas grave du tout, ça n'empêche en rien de faire de la pâte à modeler ! Après, quand les enfants savent vraiment lire et qu'ils sont un peu plus grand, on leur fait sauter une classe, sans leur faire croire qu'ils sont des bêtes de foire et des anormaux du cerveau juste parce qu'ils sont malins. "différente des autres" ? Non, moi, ça me choque qu'on dise des choses pareilles d'une enfant de 3 ans. Je ne suis pas d'accord avec la psy car en 1/2h elle a jugé que ma fille devait être le centre du monde pour qu'on se préoccupe autant d'elle alors que son comportement lui semble normal à l'école. Ce qui me choque c'est "comment peut-on tirer une telle conclusion en 30 min sans même nous avoir demandé comment ça se passait à la maison par ex. Je demandais des avis sur la façon de présenter les choses à l'école et non sur l'éducation à donner à ma fille qui est parfaitement respectueuse des autres et qui ne se croit pas du tout + qqchose. Et oui, elle est différente car elle vient de faire les tests qui ont montré qu'elle faisait partie des enfants à très haut potentiel; à partir du moment où cela concerne une infime partie de la population, le mot "différent" est parfaitement justifié. Faut arrêter de croire que différent veut dire mieux, il n'y a absolument aucune fierté à être comme ça puisqu'on n'y est pour rien.
mlca66 Posté(e) 11 février 2011 Posté(e) 11 février 2011 bonsoir j'ai du mal à comprendre pourquoi ce sujet est partie en sucette... mais ce qu'il ne faut pas oublier, et là je reprends des analyses de spécialistes reconnus au niveau national, leurs analyses sont publiées et accessibles à tous, c'est qu'un enfant "peu importe le terme qu'on retient" tel ceux dont on parle, ne sait pas tout, n'est pas mieux que les autres, mais a un fonctionnement de pensées non pas linéaire, mais en arborescence (ce qui se traduit par certaines facilités qui peuvent être plus ou moins homogènes/hétérogènes dans les apprentissages). c'est cette différence qui parfois entraine des besoins d'adaptation dans la classe, de sauts de classes et autres... ce n'est pas le niveau des connaissances mais le mode de fonctionnement qui caractérise ces enfants. pour rappel de nombreuses études ont démontrés que sur une population d'enfants à haut potentiel/précoces/EIP (peu importe le terme) environ 1/3 avait un parcours scolaire "brillant", 1/3 un parcours "standard" et 1/3 un parcours en échec scolaire donc un enfant brillant peut être juste un enfant brillant, très scolaire, sans être forcément "précoce/eip machin peu importe le terme" et vice versa seul des tests (wisc IV ou autres) permet de détecter cela et je ne vous parle pas des enfants "eip/précoces ou autre terme" qui peuvent être aussi dyspraxiques, et/ou avec un TDA/H, dyslexique ... et la différence, quelle qu'elle soit, n'est pas toujours facile à vivre, faire accepter, et faire comprendre... bonne soirée, sereine, à tous et toutes
joyxes Posté(e) 21 février 2011 Posté(e) 21 février 2011 Bonjour à tous, Je suis mal et bien placée pour adhérer à votre post. Je suis enseignante et j'ai un enfant, euh non, un disque dur en guise de fils, (lol). Je ressens très bien le malaise de certaines mamans. Mon fils n'étant pas reconnu intellectuellement précoce ( je n'aime pas ce gros mot), c'est la bagarre pour qu'il aille à l'école. En effet, actuellement en MS, il sait presque lire tout seul et faire des calculs (additions, soustraction et commence la multiplication, sait lire l'heure), il est obsédé par le système solaire et les chiffres et il est un crac en informatique (au secours, encore un geek à la maison !). Malheureusement, sa maitresse, qui est également ma collègue, n'en a presque pas connaissance de tout ceci. Du coup, elle n'en tient pas compte dans le travail qu'elle lui donne. Mon fils est effacé en classe et refuse parfois de faire le travail demandé. Il a déjà fait des tests avec psy privée mais il est tellement manipulateur, qu'il fait exprès de se planter ou de donner les réponses inverses. Voilà pourquoi, le test de QI n'a pu rien révéler( au moins un an d'avance dans certains domaines qu'elle a pu réaliser, mais manque de maturité, d'autonomie et graphisme limite). Il apprend seul et refuse de montrer ses capacités aux autres ("je ne sais pas " grrr!). Du coup, on lui laisse faire le travail des niveaux supérieurs à la maison. Il utilise les fiches de CP et CE1. il est toujours en demande, il a besoin de tout ça alors on lui donne.. Contrairement à l'avis de la pédopsychiatre qui voulait qu'on planque tous les livres et jeux éducatifs.. On le fait tenir comme on peut à l'école, il aime aider les autres ou faire du tutorat, ça l'occupe. On lui demande de faire son travail et même s'il refuse, il passera la journée dessus, il le sait, plus vite il aura fini, plus vite il pourra jouer, c'est un peu la carotte.. On pense le mettre dans le privé car les enseignants sont parfois plus à l'écoute ou plus disponibles (atsem plus nombreuses en classe..). On attend un r-v avec une neuro-psy qui va faire un bilan, on espère avoir enfin des réponses. Voilà mon témoignage.
muralth Posté(e) 21 février 2011 Posté(e) 21 février 2011 Bonjour à tous, Je suis mal et bien placée pour adhérer à votre post. Je suis enseignante et j'ai un enfant, euh non, un disque dur en guise de fils, (lol). Je ressens très bien le malaise de certaines mamans. Mon fils n'étant pas reconnu intellectuellement précoce ( je n'aime pas ce gros mot), c'est la bagarre pour qu'il aille à l'école. En effet, actuellement en MS, il sait presque lire tout seul et faire des calculs (additions, soustraction et commence la multiplication, sait lire l'heure), il est obsédé par le système solaire et les chiffres et il est un crac en informatique (au secours, encore un geek à la maison !). Malheureusement, sa maitresse, qui est également ma collègue, n'en a presque pas connaissance de tout ceci. Du coup, elle n'en tient pas compte dans le travail qu'elle lui donne. Mon fils est effacé en classe et refuse parfois de faire le travail demandé. Il a déjà fait des tests avec psy privée mais il est tellement manipulateur, qu'il fait exprès de se planter ou de donner les réponses inverses. Voilà pourquoi, le test de QI n'a pu rien révéler( au moins un an d'avance dans certains domaines qu'elle a pu réaliser, mais manque de maturité, d'autonomie et graphisme limite). Il apprend seul et refuse de montrer ses capacités aux autres ("je ne sais pas " grrr!). Du coup, on lui laisse faire le travail des niveaux supérieurs à la maison. Il utilise les fiches de CP et CE1. il est toujours en demande, il a besoin de tout ça alors on lui donne.. Contrairement à l'avis de la pédopsychiatre qui voulait qu'on planque tous les livres et jeux éducatifs.. On le fait tenir comme on peut à l'école, il aime aider les autres ou faire du tutorat, ça l'occupe. On lui demande de faire son travail et même s'il refuse, il passera la journée dessus, il le sait, plus vite il aura fini, plus vite il pourra jouer, c'est un peu la carotte.. On pense le mettre dans le privé car les enseignants sont parfois plus à l'écoute ou plus disponibles (atsem plus nombreuses en classe..). On attend un r-v avec une neuro-psy qui va faire un bilan, on espère avoir enfin des réponses. Voilà mon témoignage. Euh...j'ai le droit de quand je lis ça ? Parce que quand je pense à l'école (publique) où je travaille et à l'école (privée) d'à côté, ...comment dire...y a pas photo, tant pour ce qui concerne les qualités professionnelles des enseignantes que les moyens financiers alloués à l'école On va peut-être éviter les généralisations, non ?
dümeni Posté(e) 21 février 2011 Posté(e) 21 février 2011 Je rassurais juste cette maman qui nous explique que son fils est incroyablement précoce mais que ni les psys, ni l'école ne s'en rendent compte. Elle dit qu'elle va mettre son fils dans le privé pour avoir des enseignants plus disponibles, donc, je pense que je ne généralise rien, pour le coup ! C'est bien si votre fils va bien, tant mieux. Et honnêtement, sauter une classe, ce n'est pas forcément une affaire d'Etat en soi. J'ai sauté une classe quand j'étais petite, mon fils a sauté une classe parce qu'il était de janvier, et au final une de mes filles aussi a sauté le CM2 parce qu'elle ne fichait rien à l'école... et pourtant, personne n'est précoce dans la famille, on est même plutôt mous du genou, alors, allez comprendre ! C'est vrai que c'est pas très futé de dire ce genre de choses!!Surtout venant d'une enseignante C'est aussi dans divers de vos post que je dis que vous généralisez c'est pas celui là en particulier. J'ai lu beaucoup de vos post et désoler pour le coup mais à chaque fois j'ai eu cette impression de généralité, peut être que je me trompe et que je suis à côté mais c'est mon ressentie! Tant mieux pour vous si vous êtes "mous du genou" c'est que vous n'avez pas les soucis qu'ont les parents d'enfants précoce alors ! ( je parle des zèbres quand je dis précoce parce que c'est important de faire la distinction).
abellia Posté(e) 22 février 2011 Posté(e) 22 février 2011 Mais, dit-elle, "même si votre fille a acquis tous les savoirs scolaires de ps, il faut qu'elle se socialise" ... Moi je veux bien sauf que c'est + facile d'apprendre à se tenir assise tranquille quand l'activité suscite un minimum d'intérêt ... Cette phrase là, dite comme ça, n'est pas très sympa pour sa maitresse et elle me choque aussi. Une classe, c'est un certain nombre d'élèves qui doivent acquérir un certain nombre de compétences définies par des programmes et la socialisation en fait partie. Et pour chaque parent, l'enfant est unique alors que pour chaque enseignant, l'enfant est un élève. L'éducation nationale et les programmes de l'école ne sont pas faits pour des cas uniques mais pour une globalité d'élèves sensés être dans un niveau donné à un age précis et les enseignants doivent se débrouiller avec tous ceux qui sont hors critères, précoces ou en retard. Pour tous ces enfants, l'Education nationale ne propose que les solutions de l'Education nationale et les sauts de classe ou les maintiens ne sont pas décidés par une seule personne mais par un conseil de cycle réunissant les maîtres du cycle. Donc, si ta fille ne s'adapte pas à ce système, il faut en trouver un autre mais, elle devra là aussi apprendre à vivre avec des contraintes. Et il me semble que c'est plutôt mieux d'apprendre à se socialiser à trois ans que de se rendre compte,une fois ado, qu'on ne peut pas vivre sous sa propre loi.
PlantaBaja Posté(e) 22 février 2011 Posté(e) 22 février 2011 il est tellement manipulateur, qu'il fait exprès de se planter ou de donner les réponses inverses. Dans quelles conditions ont été faits ces tests ? pour un enfant si jeune, il est important qu'il soit en confiance, qu'il soit "dans un bon jour"... Il refuse de montrer ses capacités aux autres Est ce vraiment embêtant ? Il peut faire certaines activités à la maison et ne pas avoir envie de les faire "en public", à l'école. Contrairement à l'avis de la pédopsychiatre qui voulait qu'on planque tous les livres et jeux éducatifs.. Il est aussi important de le stimuler pour qu'il aie d'autres activités : activités physiques, manipulations (cuisine, arts plastiques, etc..), c'est important pour son développement. C'est peut être simplement cela que la psy voulait dire ? On lui demande de faire son travail et même s'il refuse, il passera la journée dessus, Qu'est ce que vous voulez dire par là ? A 4 ans on ne devrait pas vraiment avoir du "travail" à faire (certains enseignants ont parfois une attitude un peu rigide quant au refus de faire telle ou telle activité...)Je regrette un peu que les prises de position soient si affirmées, dans un sens comme dans l'autre. Chez un enfant de 3-4 ans qui n'aime pas aller à l'école, il semble que souvent d'autres problèmes compliqués entrent en jeu : fatigue, maturité, équilibre affectif, autonomie, compétences relationnelles, dynamique familiale. Ce sont effectivement souvent ces points que les enseignants, ou des psys pas trop convaincus du concept "précocité" vont mettre en avant. On peut savoir lire, et être très content de faire de la peinture,du sport des jeux collectifs, de la musique (ces activités continuent heureusement à avoir du succès auprès d'enfants plus grands, et même d'adultes !) Les discours sur la "précocité" sont parfois un tantinet dogmatique (enfants "différents", etc..) et on comprend que ça hérisse certains enseignants comme Rikki. Pour un de mes enfants, la maternelle a été un calvaire; un autre a été très content d'y aller alors qu'il savait lire, était passionné par les grands nombres et les puissances de 10. J'ai l'impression que cela tient bien davantage à la "personnalité" de l'enfant qu'à son QI. (Il y a sans doute beaucoup d'enfants au QI tout à fait "ordinaire" pour qui ça va tout aussi mal à l'école ?) D'autre part, il est dommage que les sauts de classe soient devenus si peu fréquents; environ 20 % des enfants avaient un an d'avance il y a 50 ans, je crois que c'est autour de 2% actuellement; les chiffres montrent qu'ils redoublaient parfois par la suite, mais dans les mêmes proportions que les enfants n'ayant pas d'année d'avance. On ne comprend pas très bien pourquoi les enseignants sont devenus si frileux vis à vis de cette mesure, ont si souvent recours au psy alors qu'il s'agit d'une décision essentiellement de nature pédagogique. Est ce que ça correspond à des recommandations officielles ? (je n'en ai trouvé aucune trace)
Anwamanë Posté(e) 23 février 2011 Posté(e) 23 février 2011 Mais, dit-elle, "même si votre fille a acquis tous les savoirs scolaires de ps, il faut qu'elle se socialise" ... Moi je veux bien sauf que c'est + facile d'apprendre à se tenir assise tranquille quand l'activité suscite un minimum d'intérêt ... Cette phrase là, dite comme ça, n'est pas très sympa pour sa maitresse et elle me choque aussi. Une classe, c'est un certain nombre d'élèves qui doivent acquérir un certain nombre de compétences définies par des programmes et la socialisation en fait partie. Et pour chaque parent, l'enfant est unique alors que pour chaque enseignant, l'enfant est un élève. L'éducation nationale et les programmes de l'école ne sont pas faits pour des cas uniques mais pour une globalité d'élèves sensés être dans un niveau donné à un age précis et les enseignants doivent se débrouiller avec tous ceux qui sont hors critères, précoces ou en retard. Pour tous ces enfants, l'Education nationale ne propose que les solutions de l'Education nationale et les sauts de classe ou les maintiens ne sont pas décidés par une seule personne mais par un conseil de cycle réunissant les maîtres du cycle. Donc, si ta fille ne s'adapte pas à ce système, il faut en trouver un autre mais, elle devra là aussi apprendre à vivre avec des contraintes. Et il me semble que c'est plutôt mieux d'apprendre à se socialiser à trois ans que de se rendre compte,une fois ado, qu'on ne peut pas vivre sous sa propre loi. Je ne vois pas en quoi ce n'est pas "sympa" pour la maîtresse. Il est clair que la maîtresse ne peut pas différencier pour ses 30 élèves...et puis ce n'est pas évident de cerner ces loulous là (sur 4 gamins j'en ai 3 bizarres , 2 précoces et un dysphasique et autres petits plaisirs...- ), déja nous parents c'est dur alors une PE... Non je ne vois pas cela comme un propos pas sympa mais comme un fait. Moi ce que je ne trouve pas sympa c'est le "si ta fille ne s'adapte pas à ce système il faut en trouver un autre". J'estime que ce n'est pas à l'enfant de s'adapter mais bien au système.... (je ne parle pas de "règlement, contrainte etc...") Heureusement que le système d'ailleurs s'adapte...un peu ....aux enfants "hors critère"....car sinon mon petit dernier serait sur le carreau... Après il est évident que les PE font ce qu'ils peuvent avec ce que l'EN ne leur donne pas..
abellia Posté(e) 24 février 2011 Posté(e) 24 février 2011 C'est vrai , le système s'adapte "un peu" pour ceux qui peuvent aussi s'adapter au système mais il y a aussi tous les autres qui se sont déscolarisés dès l'école primaire et dont les rares centres spécialisés pour enfants précoces s'occupent, ou pas. Parce que pour s'adapter au système il faut être un minimum scolaire.
Perrelle Posté(e) 2 mars 2011 Posté(e) 2 mars 2011 Je suis enseignante et maman d'une enfant précoce. Que ce fut difficile !!!!! Les autres enfants l'accusaient de travailler les notions en avance avec sa maman à la maison..... Je n'ai jamais évoqué le terme de "précocité" pourtant validé par des tests car il est trop à la mode et trop mal perçu par les autres. C'est vrai que c'est super d'avoir un cerveau qui fonctionne bien mais j'aurais donné n'importe quoi pour qu'il fonctionne un peu moins bien et que ma fille soit moins anxieuse et plus insouciante. Je n'ai pas voulu qu'elle saute de classe en maternelle car elle avait du mal à être dans un groupe et jouait déjà peu. Finalement, ça ne s'est pas trop mal passé. Elle a sauté son CP et aurait été prête à aller en 6ème après le CM1 mais nous avons tenu à ce qu'elle fasse son CM2 pour rester avec ses copines et elle s'est épanouie et bien socialisée. Elle s'ennuie un peu au collège mais elle s'implique en dehors : sport, musique et copines. Elle va beaucoup mieux mais c'est très dur pour elle dans certaines matières où elle trouve que ça n'avance pas. Nous sommes heureux d'avoir privilégié le côté humain et social et qu'elle soit encore bien en classe. Nous lui avons souvent expliqué qu'elle devait aller à l'école (pendant quelques années ce fut le cauchemar ) et nous avons beaucoup insisté pour qu'elle respecte les autres et les enseignants et qu'elle se tienne calme car être précoce ne donne pas tous les droits. Bon courage à tous.
JulieMarmotte Posté(e) 5 mars 2011 Posté(e) 5 mars 2011 Bonjour, Je voudrais le témoignage de parents ou pe qui ont été confrontés au même problème que nous rencontrons actuellement. Je vous décris (brièvement) la situation: Ma fille (3 ans fin octobre) a fait sa rentrée en ps en septembre. pendant un mois, c'était le bonheur pour elle. Puis ça s'est lentement dégradé pour aller jusqu'au refus de s'alimenter, à rester prostrée dans sa chambre les jours d'école par exemple Nous avons essayer de voir avec la maîtresse mais selon elle aucun pb car en classe ma fille se tient à peu près tranquille. Ce n'est qu'à la maison qu'elle explose littéralement. Nous sommes donc aller voir un psy privé conseillé par la psy scolaire de ma circo avec qui j'ai parlé de notre situation. Ce psy a tout de suite évoqué le trop grand décalage qui existerait entre ma fille et les autres enfants et les apprentissages proposés qu'elle maîtrise déjà depuis longtemps. Mais il nous dit ne pas être assez spécialisé pour tester une enfant si jeune et nous renvoie vers une psy spécialisé du coin. outre le tarif exorbitant de ces tests je me demande comment présenter ensuite la "chose" à sa maîtresse que nous avons pourtant essayer d'alerter quand à ce décalage. Mais, dit-elle, "même si votre fille a acquis tous les savoirs scolaires de ps, il faut qu'elle se socialise" ... Moi je veux bien sauf que c'est + facile d'apprendre à se tenir assise tranquille quand l'activité suscite un minimum d'intérêt ... Donc qui est déjà passé par là, comment présenter la situation à la maîtresse sans qu'elle se vexe. Et quelles solutions trouver surtout ? (je précise pour que vous situiez bien le décalage que ma fille lit déjà sans pbs tous les sons simples, qqs sons complexes et qu'elle arrive souvent à trouver les mots inconnus grâce au contexte; en maths elle dénombre jusqu'à 100 et semble avoir piger le principe qui fait que "ah oui, après on recommence en rajoutant 100"; son hobby en ce moment ce sont les planètes svp dites-moi que ma fille peut aimer l'école et s'y sentir bien (et surtout comment) Je prends le parti de répondre à ce post sans lire les autres réponses, donc pardon pour les redites. Ce que vous dites de votre fille s'appliquait aussi bien à mon fils en PS, jusqu'à ses acquisitions (il lisait couramment en fin de PS). Actuellement, mon bonhomme est en CP, il a six ans et demi ... bref, il n'a pas sauté de classe. Il n'est pas prévu qu'il en saute pour l'instant. Pourtant, les choses n'ont pas toujours été simples. Retour en arrière : il n'a pas aimé la PS, et a mis six mois à s'intéresser un peu à ses camarades de classe. Jusqu'en mars, il ne savait pas les nommer sur une photo, à moins qu'il ne s'agisse de celle de leur porte-manteau ... sous laquelle il pouvait lire leurs prénoms ! Par ailleurs, étant un gros fainéant, il détestait toutes les activités manuelles proposées à l'école. Tout ce qui l'intéressait, c'était lire et apprendre un maximum de choses sur les planètes. Il a appris tout cela seul. En MS, début d'année catastrophique. Quand il entendait le mot "école", il avait la diarrhée. Il fallait le traîner jusqu'à l'école, et le laisser dans la classe était un enfer. Il a essayé de s'enfuir de l'école, de passer par dessus la grille qui sépare la maternelle de la primaire pour rejoindre sa soeur ... un festival. Il ne supportait pas son instit, et c'était réciproque (je précise que ça s'était très bien passé entre l'instit en question et son aînée, très précoce aussi : je ne jette pas la pierre à l'instit, je sais à quel point mon fils peut être compliqué à aborder). Fin septembre, la situation était devenue intenable pour tout le monde. J'étais moi aussi physiquement malade au moment de le laisser en classe, la maîtresse ne le supportait plus, lui ne supportait plus rien ... Nous avons vu une psy suffisamment spécialisée en enfants précoces pour ne pas se laisser embobiner par le marmot. Elle a su lui parler, et rétablir la situation (et au passage le tester, mais c'est nettement moins important, en fait). Après les quelques séances chez le psy, les choses se sont progressivement améliorées. Nous avons beaucoup discuté avec l'instit cette année-là, sans focaliser sur la précocité, mais en s'intéressant plutôt à la personnalité du loustic, et à son intégration en classe. Nous avons dû refuser un saut de classe, dont l'intérêt principal aurait été de refiler le bébé à quelqu'un d'autre (je parle donc d'intérêt pour l'instit) : mon fils avait bien besoin de deux ans pour apprendre à vivre avec les autres et se préparer à l'écriture à la main (parce qu'au clavier, il se débrouillait déjà très bien !). Avec ça, petit en taille et gros dormeur (car fatigable). Il a adoré son instit de GS, et ne s'est jamais plaint de s'ennuyer dans cette classe. Pourtant, elle a fait le programme de GS, ni plus, ni moins. Et elle n'a rien adapté pour lui. C'est lui qui avait fini par s'adapter ... Cette année, il s'éclate en CP. La maîtresse est certes sensibilisée, et il a la chance d'être avec d'autres lecteurs. Donc, quand les autres font de la lecture, il a autre chose à lire. Mais les (nombreuses) activités d'éveil le passionnent (comme il est assez monomaniaque - depuis la MS, les dinosaures et autres animaux préhistoriques sont sa grande passion - ça lui ouvre de nouveaux horizons), et sa matière préférée est "la récré". Pour un enfant qui avait beaucoup de mal à se sociabiliser pendant ses deux premières années de maternelle, il s'en sort donc très bien pour le moment. Il ne demande pas à sauter de classe actuellement. Il se satisfait pleinement de ses 10/10 et de ses TB. Il y a peu d'adaptations pourtant (juste cette possibilité de lire autre chose ...) Sa soeur, elle, a sauté le CP sur proposition de son instit, qui ne s'est pas encombrée d'un test pour cela. Bilan : - d'un point de vue social, ce n'est pas une grande réussite : elle a peu de copines à l'école (elle trouve souvent les autres immatures, et eux la trouvent bizarre), alors que ça se passe très bien dans ses activités extra-scolaires. - d'un point de vue scolaire, elle s'est de nouveau ennuyée dès le troisième trimestre de CE1. Son instit de CM1 a su la tirer de l'ennui pendant deux trimestres grâce à des activités passionnantes et une pédagogie lui laissant pas mal d'initiatives, mais il a fini par la rattraper. Ses résultats sont excellents, mais elle n'a jamais appris à faire un effort, si ce n'est celui de supporter les répétitions. Bref : nous ne regrettons pas le saut (elle ne trouvait pas sa place dans son CP-CE2, les choses étaient nettement plus simples en CE1), mais le bilan est très mitigé. On peut se dire que ça aurait été pire sans saut, avec une année qui aurait été difficile à négocier. Si j'en crois les témoignages des uns et des autres, la plupart des enfants précoces qui sautent une classe n'en profitent guère que pendant un an. Ensuite, ils s'ennuient de nouveau ... Et s'ils sautent une nouvelle classe, rebelote ... et en plus, ils doivent gérer le fait d'être le "bébé" de la classe. Le saut n'est donc pas LA solution, et ne peut s'envisager comme une panacée. Bien sûr, elle a toujours été traitée comme tout le monde, qu'elle soit dans sa classe d'âge (pendant la maternelle) ou pas. L'école ? Ce n'est pas ce qu'elle préfère dans la vie, mais elle fait comme la plupart des gamins : avec ... Parce que, sans rire, si vous laissez à un enfant, quel qu'il soit, le choix de se contraindre aux règles de l'école (qui sont nécessairement collectives) ou de vivre selon sa loi et à son rythme, que choisira-t-il, selon vous ? Les enfants précoces sont avant tout ... des enfants ! Et ils sont tout aussi uniques que tous les autres enfants, quel que soit leur QI. D'ailleurs, il est étonnant de voir la similarité de QI de mes deux gnômes (égalité au point près en QIP et IVT, le second un peu moins haut que sa soeur en QIV ... mais il avait décidé que certaines réponses étaient trop simples pour y apporter une réponse sérieuse ), et leurs différences de caractère Mais vive la diversité, et non aux clichés ! Sinon, un test à trois ans est d'un intérêt limité : il dit juste qu'au moment T du test, ta fille est plus performante intellectuellement que la plupart des enfants du même âge, dans les quelques domaines testés à cet âge-là (de 4 à 7 épreuves selon le choix du psy, contre 7 à 14 pour les 4-7 ans et 15 pour les plus de 6 ans ...). Les résultats ne sont pas encore stabilisés, et sont très sensibles aux influences familiales (milieu culturel, donc les enfants d'enseignants sont nettement favorisés, il faut être honnête ... et je suis enseignante). Le QI mesuré est réputé stable à partir de 6 ans ...
kitiwi Posté(e) 1 juin 2011 Posté(e) 1 juin 2011 je suis enseignante et maman d'un enfant de 6 ans 1/2. pendant les 3 ans de maternelle, mon collègue avait essayé d'attirer mon attention sur les dispositions de mon fils, mais j'avais tellement "la trouille" et je ne pouvais pas l'entendre. à la veille d'entrer au CP, il a bien fallu que j'ouvre les yeux, il s'inventait des jeux de chiffres avec des procédures de calcul mental de CE1 voire CE2. et puis des crises de colère ou d'angoisse pas possibles à la maison... nous avons consulté une psy et quand elle nous a confirmé avec les tests, je n'ai ressenti aucune fierté, j'ai pleuré et j'ai enfin compris tout ce qu'on avait vécu de difficile avec lui depuis sa naissance, sa frustration permanente, ses angoisses... à 4 ans il ne voulait plus dormir la nuit parce que "tu comprends, maman, si un trou noir aspire notre galaxie, notre maison aussi elle va être aspirée..." mon gros souci, c'est que l'an prochain il sera dans ma classe de CE1-CE2. c'est difficile d'être à la fois maman et maîtresse dans cette situation. peur d'être jugée...? certains de mes collègues ont beaucoup de préjugés (que j'avais certainement moi aussi avant d'être confrontée à cette situation, ça m'aura permis de progresser dans mon métier) certains pensent que c'est parce que je suis instit et que je gave mon gamin ! non, il a découvert seul la numération jusqu'à 2000 à 4 ans, en regardant la pagination des livres. devant certaines questions sa frustration était si grande qu'on ne savait plus où donner de la tête pour répondre. de son côté, il a toujours une forte demande, une soif de savoir, et depuis qu'il sait lire, il est beaucoup moins frustré. il ne manifeste pour l'instant pas le désir de sauter une classe. il est de la fin d'année, j'ai peur que plus tard ça ne colle plus. bref, en attendant, on progresse avec la psy, mon fils apprend à se poser, et ce qui est très important, on essaie d'équilibrer le "cérébral" et le "sensoriel", les rapports humains... pour la première fois, il commence à jouer spontanément à des jeux de son âge ! alors je souhaite bon courage à tous les parents qui ont un enfant "qui n'entre pas dans le moule de l'EN". on n'est qu'au début du parcours, on verra bien...
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