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Posté(e)

J'en suis à me demander si la façon dont on doit faire cours (découverte, mise en commun, structuration...) est bien adaptée.

Est-ce que le cours magistral ne permettrait pas de gagner du temps, peut-être pas partout, pas tout le temps, mais plus souvent ?

C'est une question, pas une affirmation. Je suis curieuse de savoir ce qu'en pensent les PE en poste au regard de leur expérience.

PS : je ne vois pas l'intérêt de ce genre de séances en histoire par exemple.

Posté(e)

Je pense que déjà si on arrêtait de surcharger les classes des collègues de maternelle et de CP et que ceux ci puissent continuer à faire ce qu'ils faisaient de manière efficace sereine et constructive (les BASES en langage, raisonnement scientifique, développement du gout de l'effort, de la recherche, désir d'apprendre, respect de la vie en collectivité et développement de l'autonomie), on irait tous mieux. Effectivement travailler apprendre, ne pas croire que tout tombe tout cuit dans le bec, apprendre à différer, faire des fois des choses qui ne plaisent pas, ne sont pas "ludiques" voire même très chiantes mais en sachant que c'est comme ça et pas autrement et que si l'adulte te fait faire ça c'est pas parce que c'est un vilain sadique et qu'il veut juste t'aider à grandir et t'amener à t'améliorer, grandir...

Apprendre ça ça se développe mais pas dans une PS ou une GS à 33!!!! Les collègues ne sont pas des magiciens et il est vrai que pbeaucoup des parents n'acceptent pas qu'on traumatise leur petit bonhomme, mais déjà qu'on laisse aux collègues des conditions pour le faire et une vraie formation à la base

Perso la maitresse de ma fille a mis au point un système (clefs du comportement) qui ne correspond pas du tout dans le fond à la démarche que j'aurais adoptée, et son père, gendarme ne voit pas non plus les choses sous cet angle

Ceci dit on a beau être séparés, on a expliqué cela avec enthousiasme à la gosse, on suit, on l'aide avec ses croix, point barre, on est pas l'instit...D'autant plus que sa démarche a porté ses fruits!!! Et sur TOUS les élèves!

Faudrait que les parents fassent un peu plus confiance au système, en plus du reste

Et puis si on arrêtait de supprimer les RASED ça serait cool aussi.

Ensuite faut arrêter de croire que les élèves sauront tout. Les connaissances sur le monde doublent chaque année, alors c'est certain qu'on ne peut pas prétendre à l'exhaustivité.

Posté(e)

Je trouve intéressant de poser la question de l'anglais à l'école .... quand je vois les résultats et le niveau des CM2 aux évas académiques d'anglais .... je me dis que pour BEAUCOUP d'élèves, c'est du temps quasiment perdu ..... Je trouve que c'est vraiment une matière qui n'apportent pas énormément aux élèves qui en plus redémarrent souvent à zéro en sixième ......

Sinon je pense aussi que c'est autant un problème d'éducation que de programmes ... Et le message de Liligrenouille doit faire écho chez pas mal de collègues ... combien de gamins avec la TV/le PC/la console (ou les 3 !) dans la chambre ?? ... Combien couchés après 23h une veille de classe ?

C'est presque toujours ces enfants qui sont à la ramasse et qu'on doit "trainer" pour faire le moindre apprentissage, c'est quand même assez déprimant ...

Posté(e)

Et bien j'ai des cp et j'ai pas hOnte de dire que l'anglais je fais allez une comptine par période, que les sciences et bien une séance par semaine. Par contre aimant plus le chant et le sport je fais les deux au moins deux fois par semaine. Mais ayant des élèves qui arrivent sans connaître le sons des voyelles et bien les 75% de la journée sont consacrées au français et maths....

et quand je vois qu'on sort d'un week end de 4 jours et qu'à 9h30 plusieurs disent je suis fatiguée ca m'interroge...???

Je crois aussi que la légitimité que l'on a plus ou presque et le manque de repère de certaines familles sont les principales causes de tout cela.

Exemple : Hier un petit ce1 de la classe de ma collègue a été puni chez les cm qui fait bêtise sur bêtise, parle, tape et j'en passe.... A la sortie le petit part en s'échappant de la classe où il est puni.... Le mâitre part le rechercher et voit ses parents qui répondent à leurs petit "ange" que ce n'est pas grave... Alors que voulez vous!!!!

Posté(e)

Bonjour,

Perso, je virerais l'anglais parce que l'apprentissage de la langue française est déjà assez compliqué comme ça et que la semaine a un nombre d'heures limité. Prendre cet apprentissage sur le temps nécessaire à l'apprentissage de la langue me paraît une gageure. De plus, maille angliche ize notte goude et je doute que les profs d'anglais y trouvent leur compte ensuite au collège.

Je garderais l'histoire des arts dans la mesure où elle est liée à l'enseignement de l'histoire, et pas comme une discipline supplémentaire, en lien avec les arts plastiques, certes, mais avant tout avec l'histoire. J'y tiens parce que la culture, c'est ce qui unit et divise les peuples. Et je ne l'associerais pas complètement aux arts plastiques parce que je veux pouvoir garder un lien entre les arts plastiques et les autres matières comme par exemple la géométrie.

Je garderais également l'aide personnalisée, mais peut être avec compensation pour cause d'heures supp ? A mon avis le budget ne le permettra pas, surtout en cas de saupoudrage d'enseignants. C'est quand même nous qui avons ces élèves le plus longtemps dans la semaine et qui pouvons le mieux nous en occuper avec toutefois la nécessité d'avoir des spécialistes, rased ou autres, qui puissent nous aiguiller sur ce qui sera efficace. D'autre part, quand les élèves "voyageait" dans l'école pour le cours du rased, c'était pendant les cours. On pouvait arguer du fait que de toute manière ils n'arrivaient pas à suivre, mais il est sûr qu'en dehors de la classe et absents du cours, il leur était impossible de suivre. D'autre part, les difficultés des élèves ne sont pas toutes du seul ressort des spécialistes, il y a moins grave, mais ces difficultés peuvent entraîner l'échec.

L'informatique, dans la mesure où elle est accessible ... dans le cadre du traitement de texte (lors de la réécriture de l'expression écrite par exemple), voire exceptionnellement la recherche de document, parce que internet est tout de même une usine à gaz qui demande une vigilance extrême lors des ateliers et qu'il est délicat d'avoir l'oeil sur ce que font trente élèves ou même 20. Je pense à ce sujet qu'une action d'information, voire de formation devrait être menée auprès des parents. Peut être que c'est à notre niveau que ce fait le premier pas vers une meilleure gestion de cet outil en formant les enfants. Cependant, j'hésite à faire la promotion des boîtes mails et d'internet auprès des élèves alors que leurs parents ne maîtrisent peut être pas du tout le sujet tout en sachant les conséquences que cela peut avoir.

Après pour les volumes horaires, le plus gros volume c'est français et math, certes l'emploi du temps doit faire état à la minute près de ce qui se passe, mais vu qu'il change 5 ou 6 fois l'an... D'autre part, le temps des récréations et des déplacements est à prendre sur toutes les matières, ce qui diminue le volume horaire de chaque champ disciplinaire. Cependant, la diversité des apprentissages est nécessaire si on veut que l'enfant puisse s'épanouir et abstraire des notions à partir de ce qui l'entoure. Aussi, je pense que l'eps, les arts, les sciences, l'histoire géo éducation civique sont nécessaires pour un bon équilibre de l'élève. De même la journée de l'élève doit être équilibrée au niveau des contenus enseignés et des tâches effectuées.

D'autre part, je souhaiterais que chaque fois que les programmes changent, le ministère nous donne en version pdf ou fascicule type BO les leçons et exercices qui se rapportent aux changements pour plus de clarté (par niveau, bien sûr... et pas vaguement comme d'hab...). Les maisons d'édition auront toujours quelque chose de plus attractif à proposer mais après avoir dû changer les bouquins en 2002 pour cause d'euro, puis pour des programmes revus vers le bas, puis pour des programmes revus vers le haut en 2008, on ne peut plus suivre, c'est impossible... Cela pourrait limiter un tant soit peu les bouffées de changements impromptus et aurait le mérite de poser ce que l'on attend des élèves selon leur âge et leur classe, comme le faisait les évaluations nationales, sauf que les premières années, cela a tout de même été la surprise.

Par contre, j'espère que nous verrons la fin de toutes ces mesurettes qui donnent l'impression que les gouvernements font quelque chose en nous imposant des contenus supplémentaires tout en déchargeant les familles de leur rôle d'éducation : on va faire de la morale à l'école, on va apprendre à être piéton à l'école, etc.

L'école n'est pas un fourre-tout.

Posté(e)

J'ai fait un Erasmus de 4 mois en république tchèque et j'ai été très étonnée de voir les différences par rapport à la France.

En maternelle les enfants n'apprennent même pas à écrire leur prénom.

En CP on va jusqu'à 10 avec les nombres, en CE1 jusqu'à 100.

En CP, avec une bonne vieille méthode syllabique que la maîtresse suit sans se poser de question, les enfants apprennent à lire.

Loin de moi l'idée de dire que je souhaiterais qu'on "recule" de cette manière, mais quand même je m'interroge. Quand par exemple, on se sur ce forum demande si le fait d'arrêter à 15h30 n'empêchera pas de travailler l'après-midi en PS...Ou s'il faut apprendre les majuscules cursives en GS...

Et les tchèques, au final, ils sont moins développés que nous?

Qu'est-ce qui nous empêche d'envisager un VRAI allègement des programmes? Quelle conception avons-nous de l'école pour que cela nous soit si difficile?

Quand je vois le programme de CE1, j'hallucine...Pour ne donner qu'un exemple, en conjugaison, présent/futur/ imparfait ET passé composé...Est-ce nécessaire?

Et recentrer sur le français et les maths...Bah, la culture et l'ouverture au monde...On laisse ça à la télé?

Je ne suis pas musicienne mais par goût, je travaille beaucoup la musique avec mes élèves et je n'ai pas le sentiment que c'est du temps perdu (bon, faudrait aussi que je m'auto-forme en arts visuels).

Posté(e)

Bonjour à tous,

Après les nécessaires remises en question qui nous incombent dans l'exercice de notre métier, nous avons en effet un programme trop chargé au regard du volume horaire proposé. Difficile de tout boucler, d'être efficace pour tout le monde même avec 2h d'aide perso. Est-ce normal de devoir faire des priorités et faire parfois (souvent) l'impasse sur d'autres disciplines ?

Pourquoi dois-je faire un choix entre le vocabulaire de la nourriture en anglais et la proportionnalité (suis en CM2) ? Je suis navré pour mes élèves qui aiment l'anglais pourtant, mais ce choix je le fais. Pourquoi ? En 6°, ils repartent de zéro en anglais. Pourquoi ? Parce que j'estime que dans notre métier, on doit maîtriser ce qu'on enseigne ce qui n'est pas le cas en anglais. Donc je suis mal à l'aise bien que je ne nie absolument pas le bien-fondé d'apprendre une langue étrangère dès le plus jeune âge.

A quelques semaines de la fin d'année c'est la panique. Entre tout ce qui n'est pas encore fait ou à peine abordé, les élèves en grande difficulté que l'aide perso n'aide pas vraiment, le passage au collège...je regrette presque de sortir en récré ! Et je ne parle pas du boulot perso de l'enseignant (LPC, fiches passerelles, évals nationales et j'en passe...)

Les 2h d'aide perso qui ne profite qu'aux élèves ayant des difficultés ponctuelles nous ont pris l'équivalent de 3 semaines de classe ! C'est très heureux pour ces élèves qui ont pu en profiter mais voilà la situation dans laquelle on se retrouve.

Il faudrait rendre ces 2h à tous les élèves.

Laisser l'anglais (ou la langue vivante étudiée) à des personnes compétentes, au collège. J'ai l'habilitation mais je ne me voile pas la face, je ne suis pas compétent en anglais.

Le programme de sciences est infaisable ! La démarche scientifique, le questionnement, l'expérimentation...c'est extraordinairement efficace et les effets se font ressentir ailleurs. J'en suis totalement convaincu. Mais si on veut tout bien faire sans verser dans du transmissif dénué de sens, c'est incroyablement gourmand en temps. Et c'est pourtant nécessaire.

Avec les heures d'anglais et d'aide perso libérées, on gagne presque 4 heures. Allez, on en prend une sur les 4 pour l'Histoire, la Géographie et les Sciences. Rien de tel pour éveiller l'esprit et développer l'esprit critique. Former les citoyens de demain, pas en faire des futurs dociles consommateurs déjà habitués au travail à la chaîne.

On est en train de remplir un verre qui est déjà plein.

Il faudrait également alléger l'administratif qui à mon avis, a perdu tout son sens. On croule sous les tableaux de bord, la paperasse...mais à quoi ça sert au final pour les élèves ? Tous ceux qui tamponnent comme des c... les items du LPC doivent savoir de quoi je parle. Le temps de préparation s'en trouve amoindri. Eh oui, il faut aussi manger et dormir et accessoirement vivre aussi !

Mais je crois qu'avant tout, il faudrait pouvoir changer les mentalités (oui je sais j'enfonce une porte ouverte). Mais c'est le plus difficile. Si ce n'est pas impossible. Aujourd'hui, tout repose sur l'école. On demande tout à l'école et tout le monde se décharge de tout. Et pourtant...Faites remarquer à des parents l'incorrection de leur enfant, ce sera vous le coupable.

Quand l'école est accusée de ne pas faire son travail parce des enfants se sont battus hors de l'école sur le chemain du retour, il y a bien une dérive non ? Tout le monde a pléthore d'exemples comme ceux-là et je ne vous parle que de la journée d'hier ! Bon, heureusement il y a aussi des parents vraiment extras sur qui on peut compter.

Comment lutter en classe avec nos pauvres équerres quand des enfants passent leur temps sur des consoles ou à regarder la télé dans leur chambre ?

Le jeu : je meurs je me relève.

La télé : je zappe quand ça me plaît pas, dans ma chambre à 23h30...

Internet : la liberté d'aller où on veut parfois (souvent)sans contrôle

On est aujourd'hui dans une culture de l'immédiateté, de la réponse immédiate, sans effort de recherche. Tout le contraire de l'école où la réponse doit arriver après un vrai cheminement, un travail de recherche. Il n'y a plus de satisfaction d'avoir trouvé la réponse après avoir fourni un effort de recherche. On le sait, peu importe finalement le produit fini si je puis dire, c'est le cheminement qui est essentiel et qui va générer des savoirs, des savoirs faire et des savoirs être.

On est des ringards ! L'évolution des mentalités dépasse les exigences de l'école.

A mon sens le vrai problème se situe ici.

Bon, tout n'est pas tout noir et je ne généralise pas non plus. Mais c'est une dérive que j'ai senti peu à peu s'installer depuis que je travaille (11 ans)

J'ai été un peu long, désolé...

Posté(e)

Réformer les programmes est à mon sens une des premières mesures à prendre avec en plus une réduction des effectifs dans les classe... Nous sommes à 22 élèves en moyenne pour un enseignant alors que d'autres pays avec de meilleurs résultats sont à 15 élèves par enseignant...

Il faut être lucide: les classes chargées nous empêchent de suivre correctement les élèves. Ce sont ceux qui sont en difficulté qui en pâtissent... Alors je me doute bien qu'on ne peut atteindre cet objectif aux vues de la situations économique et du manque considérable d'enseignants mais aussi de moyens réels pour parvenir à un allègement des classes, mais si on pouvais atteindre ce 15 élèves par classe en cycle 2, là où les élèves ont les fondamentaux (lecture, numération), je pense que cela serait déjà bien.

Avoir des élèves qui arrivent en cycle 3 ne sachant pas lire, ne connaissant pas le principe décimal de position, cela ne devrait pas exister.

Pour ce qui est des programmes, je garderai toutes les disciplines mais en allégeant les horaires et donc les contenus de certaines disciplines tel que l'EPS (passer en dessous des 2h), les arts (1h par semaine tout art confondu me semble suffisant), alléger les sciences (les nouvelles progressions sont tout simplement infaisables, une séance de sciences par semaine me semble suffisant).

C'est un énorme chantier qui attend notre profession car notre système va en s'appauvrissant...

Posté(e)

Bonjour à tous,

Après les nécessaires remises en question qui nous incombent dans l'exercice de notre métier, nous avons en effet un programme trop chargé au regard du volume horaire proposé. Difficile de tout boucler, d'être efficace pour tout le monde même avec 2h d'aide perso. Est-ce normal de devoir faire des priorités et faire parfois (souvent) l'impasse sur d'autres disciplines ?

Pourquoi dois-je faire un choix entre le vocabulaire de la nourriture en anglais et la proportionnalité (suis en CM2) ? Je suis navré pour mes élèves qui aiment l'anglais pourtant, mais ce choix je le fais. Pourquoi ? En 6°, ils repartent de zéro en anglais. Pourquoi ? Parce que j'estime que dans notre métier, on doit maîtriser ce qu'on enseigne ce qui n'est pas le cas en anglais. Donc je suis mal à l'aise bien que je ne nie absolument pas le bien-fondé d'apprendre une langue étrangère dès le plus jeune âge.

A quelques semaines de la fin d'année c'est la panique. Entre tout ce qui n'est pas encore fait ou à peine abordé, les élèves en grande difficulté que l'aide perso n'aide pas vraiment, le passage au collège...je regrette presque de sortir en récré ! Et je ne parle pas du boulot perso de l'enseignant (LPC, fiches passerelles, évals nationales et j'en passe...)

Les 2h d'aide perso qui ne profite qu'aux élèves ayant des difficultés ponctuelles nous ont pris l'équivalent de 3 semaines de classe ! C'est très heureux pour ces élèves qui ont pu en profiter mais voilà la situation dans laquelle on se retrouve.

Il faudrait rendre ces 2h à tous les élèves.

Laisser l'anglais (ou la langue vivante étudiée) à des personnes compétentes, au collège. J'ai l'habilitation mais je ne me voile pas la face, je ne suis pas compétent en anglais.

Le programme de sciences est infaisable ! La démarche scientifique, le questionnement, l'expérimentation...c'est extraordinairement efficace et les effets se font ressentir ailleurs. J'en suis totalement convaincu. Mais si on veut tout bien faire sans verser dans du transmissif dénué de sens, c'est incroyablement gourmand en temps. Et c'est pourtant nécessaire.

Avec les heures d'anglais et d'aide perso libérées, on gagne presque 4 heures. Allez, on en prend une sur les 4 pour l'Histoire, la Géographie et les Sciences. Rien de tel pour éveiller l'esprit et développer l'esprit critique. Former les citoyens de demain, pas en faire des futurs dociles consommateurs déjà habitués au travail à la chaîne.

On est en train de remplir un verre qui est déjà plein.

Il faudrait également alléger l'administratif qui à mon avis, a perdu tout son sens. On croule sous les tableaux de bord, la paperasse...mais à quoi ça sert au final pour les élèves ? Tous ceux qui tamponnent comme des c... les items du LPC doivent savoir de quoi je parle. Le temps de préparation s'en trouve amoindri. Eh oui, il faut aussi manger et dormir et accessoirement vivre aussi !

Mais je crois qu'avant tout, il faudrait pouvoir changer les mentalités (oui je sais j'enfonce une porte ouverte). Mais c'est le plus difficile. Si ce n'est pas impossible. Aujourd'hui, tout repose sur l'école. On demande tout à l'école et tout le monde se décharge de tout. Et pourtant...Faites remarquer à des parents l'incorrection de leur enfant, ce sera vous le coupable.

Quand l'école est accusée de ne pas faire son travail parce des enfants se sont battus hors de l'école sur le chemain du retour, il y a bien une dérive non ? Tout le monde a pléthore d'exemples comme ceux-là et je ne vous parle que de la journée d'hier ! Bon, heureusement il y a aussi des parents vraiment extras sur qui on peut compter.

Comment lutter en classe avec nos pauvres équerres quand des enfants passent leur temps sur des consoles ou à regarder la télé dans leur chambre ?

Le jeu : je meurs je me relève.

La télé : je zappe quand ça me plaît pas, dans ma chambre à 23h30...

Internet : la liberté d'aller où on veut parfois (souvent)sans contrôle

On est aujourd'hui dans une culture de l'immédiateté, de la réponse immédiate, sans effort de recherche. Tout le contraire de l'école où la réponse doit arriver après un vrai cheminement, un travail de recherche. Il n'y a plus de satisfaction d'avoir trouvé la réponse après avoir fourni un effort de recherche. On le sait, peu importe finalement le produit fini si je puis dire, c'est le cheminement qui est essentiel et qui va générer des savoirs, des savoirs faire et des savoirs être.

On est des ringards ! L'évolution des mentalités dépasse les exigences de l'école.

A mon sens le vrai problème se situe ici.

Bon, tout n'est pas tout noir et je ne généralise pas non plus. Mais c'est une dérive que j'ai senti peu à peu s'installer depuis que je travaille (11 ans)

J'ai été un peu long, désolé...

Complètement d'accord avec toi !

Nous sommes des guignols ringards dont tout le moque, des empêcheurs de tourner en rond et parfois même les défouloirs de parents frustrés.

Pour que l'école change, il faut que les regards sur nous changent, pas des changements de rythmes, programmes, accueils...

Si un enfant a envie d'apprendre, il apprendra.

Posté(e)

En ouvrant ce post je m'attendais à lire des points de détail, pas à carrément entendre supprimer ce qui a trait pour moi à de l'éducation civique (APS, APER) ou carrément une discipline (l'Anglais)

Remarquez dans d'autres posts je lis que l'ùEPS, l'éducation musicale, par exemple, font partie des "matières satellites"...Et qu'on devrait les laisser à des intervenants extérieurs

OR faire de l'EPS ce n'est pas faire du sport, la chance que nous avons en primaire est de pouvoir lier les apprentissages afin de leur donner plus aisément du sens. L'EPS par exemple est dans ma tête et dans ma pratique quand j'en fait (je suis en segpa et justement je déplore de ne faire cette année que de l'anglais, des lettres et de l'ed musicale...Je vous parle même pas de l'année où je ne faisais que de l'anglais), fortement lié à la SVT, aux sciences physiques...

L'art est fortement lié à l'histoire et la géo mais évidemment aux lettres.

Quant à l'anglais je le lie constamment au français

Ces matières "satellites" sont pour moi autant de façon de dire le monde, de communiquer, d'appréhender l'autre et de se connaitre soi.

Je dois être vraiment d'une autre planète.

je suis tout à fait d'accord avec toi.

la diversité est la richesse de notre métier, c'est aussi pour cela que j'ai passé le concours de PE et pas le CAPES.

j'avoue ne pas trop savoir pour les programmes car en t1 j'étais en GS/CP/CE1 et depuis 3 ans je suis en maternelle.

ce qui est sûr c'est que le programme général de CE1 est beaucoup trop ambitieux. des élèves qui savent à peine lire pour certains doivent déjà maîtriser plusieurs conjugaisons, les catégories de mots, la grammaire de phrase... et si je me souviens bien nombreuses de ces notions sont revues au CE2 :blink:

en ce qui concerne les matières à alléger, à supprimer.. je ne sais pas trop.

ce qui est sûr c'est que je ne me vois pas enseigner juste français, maths, hisoitre, géo et sciences

l'EPS n'est pas du sport et n'est pas la récréation, il y a des appentissages, des compétences... la récréation est un moment off, nécessaire pour les enfants (et les PE aussi :) )

la musique, les arts visuels, l'histoire des arts (j'en fais un peu en mater : observations, commentaires) servent à l'ouverture culturelle, à la curiosité des enfants. u

il est sûr que dans le milieu où j'enseigne les parents (la majorité) ne peuvent pas payer un sport , une activité musciale à leurs enfants. ils ne les emmènent pas au musée, ni en découverte...

Réformer les programmes est à mon sens une des premières mesures à prendre avec en plus une réduction des effectifs dans les classe... Nous sommes à 22 élèves en moyenne pour un enseignant alors que d'autres pays avec de meilleurs résultats sont à 15 élèves par enseignant...

Il faut être lucide: les classes chargées nous empêchent de suivre correctement les élèves. Ce sont ceux qui sont en difficulté qui en pâtissent... Alors je me doute bien qu'on ne peut atteindre cet objectif aux vues de la situations économique et du manque considérable d'enseignants mais aussi de moyens réels pour parvenir à un allègement des classes, mais si on pouvais atteindre ce 15 élèves par classe en cycle 2, là où les élèves ont les fondamentaux (lecture, numération), je pense que cela serait déjà bien.

Avoir des élèves qui arrivent en cycle 3 ne sachant pas lire, ne connaissant pas le principe décimal de position, cela ne devrait pas exister.

ne pas oublier la maternelle : certains collègues du forum ont connu des classes de maternelle `à 35

superbe première expérience en collectivé pour ces enfants.

le langage à 35!!! et tout l'apprentissage civique et social!!!! :(:fear:

Posté(e)

L'année prochaine, j'aurai une classe de CE1 CE2 CM1 CM2 à 27 ou 28 !

Bien sûr, il faut des changements dans les programmes, mais il est nécessaire avant d'alléger les classes. Je me pose vraiment des questions pour l'année prochaine, certes mes élèves apprennent l'autonomie, ils n'ont pas le choix, mais forcément, les moments passés avec moi pour une nouvelle notion (ou moments avec moi tout simplement) sont courts.

Il faut que le gouvernement nous donne les moyens de pouvoir enseigner à nos chères petites têtes blondes !

Après, oui, il faut changer des choses.

Comme il a déjà été dit, les CE1 croulent sous les nouvelles notions quand tous ne savent pas encore lire.

L'anglais, à quoi ça sert si tout est revu depuis le début en arrivant au collège ?

Je n'ai aucune solution miracle car je pense que beaucoup de matières sont indispensables aux élèves. Comment se construire si on n'a aucune culture ?

Toutes les matières culturelles aident les enfants, beaucoup de règles essentielles sont apprises en sport.

Si on enlève tout ce qui est histoire des arts, musique, les familles n'ayant pas les moyens ou la culture de faire sortir leurs enfants, ces derniers ne sauront rien. Je préfère leur montrer ce que je connais plutôt que de les laisser avec uniquement la télé pour leur montrer le monde extérieur. (Je n'ai pas la télé, et je ne suis pas fan de son contenu, je suis sure qu'il y a des choses bien, mais bon, je préfère mettre mon grain de sel dans la vie des enfants pour qu'ils apprennent autre chose !)

Posté(e)

J'ai fait un Erasmus de 4 mois en république tchèque et j'ai été très étonnée de voir les différences par rapport à la France.

En maternelle les enfants n'apprennent même pas à écrire leur prénom.

En CP on va jusqu'à 10 avec les nombres, en CE1 jusqu'à 100.

En CP, avec une bonne vieille méthode syllabique que la maîtresse suit sans se poser de question, les enfants apprennent à lire.

Loin de moi l'idée de dire que je souhaiterais qu'on "recule" de cette manière, mais quand même je m'interroge. Quand par exemple, on se sur ce forum demande si le fait d'arrêter à 15h30 n'empêchera pas de travailler l'après-midi en PS...Ou s'il faut apprendre les majuscules cursives en GS...

Et les tchèques, au final, ils sont moins développés que nous?

Qu'est-ce qui nous empêche d'envisager un VRAI allègement des programmes? Quelle conception avons-nous de l'école pour que cela nous soit si difficile?

Quand je vois le programme de CE1, j'hallucine...Pour ne donner qu'un exemple, en conjugaison, présent/futur/ imparfait ET passé composé...Est-ce nécessaire?

Et recentrer sur le français et les maths...Bah, la culture et l'ouverture au monde...On laisse ça à la télé?

Je ne suis pas musicienne mais par goût, je travaille beaucoup la musique avec mes élèves et je n'ai pas le sentiment que c'est du temps perdu (bon, faudrait aussi que je m'auto-forme en arts visuels).

Et parlons de l'exemple de la Finlande, puisque c'est le pays qui a les meilleurs résultats PISA! Des classes très peu chargées, avec parfois plusieurs enseignants pour pouvoir pallier aux difficultés. Et surtout: l'apprentissage de la lecture pas avant 7ans!

Quand je vois qu'ici, ils faut que les GS sachent déchiffrer (voire écrire des syllabes) en fin d'année sous peine de passer pour une je-m'en-foutiste, qu'ils sachent lire les nombres au moins jusqu'à 20 et j'en passe. A côté de cela: on nous reproche dans les classes supérieures: un manque de soin, manque de créativité des enfants... Malheureusement on ne peut pas tout faire! Surtout avec plus de 30 élèves par classe (dont bien sûr certains qui ne sont pas du tout assez mûrs pour comprendre comment déchiffrer... on creuse déjà les écarts!)

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