dépression et crises d'angoisse - je ne veux pas reprendre en sept

[laumaz]

bonsoir

les anti depresseurs mettent environ 15 jours/3 semaines à etre efficaces, mais ce qui fonctionne tout de suite c est

1-le rendez vous avec le psy, tu te sens ecouté, compris

2-le zopiclone=tu dors bien, tu te sens mieux

3-tes proches, parents et epouse, mettre des mots sur sa douleur, c est deja l attenuer

tu es sur la bonne voie, ne change pas de strategie, tu as le droit de dire que tu es "faible" en ce moment

[ptitelolo]

C'est positif tout ça !

Je suis incapable de te dire si ce sont les medocs et/ou ce temps à discuter avec ton papa mais tu sembles déjà un peu mieux, ça fait plaisir à lire !!

[klair]

Donc maintenant que tu as fait à nouveau un très grand pas, il te reste à continuer à avancer; donc pour résumer :

- tu prends ton traitement tel qu'indiqué par le psy

- tu prends RDV chez ton médecin et tu lui racontes tout

- tu ne te pose pas la question de savoir si tu vas ou pas reprendre en septembre (tu verras bien et si tu ne peux pas, tu sais que tu seras en arrêt), tu vas simplement penser à avancer encore et toujours, même à tous petits pas, mais avancer, à ton rythme...

Et je rajouterai : fais du sport, n'importe lequel, mais de préférence en groupe (seul, tu ne le feras pas) et bien régulièrement. Moi, ça m'a énormément aidée.

Concernant le conjoint, j'ai eu le même souci, mon zhom ne mesurant pas l'ampleur des dégâts. Il s'en est rendu compte petit à petit, en me voyant en larmes toutes les demi-heures, incapable de décider quoi que ce soit, en ayant peur de tout... Il lui a fallu du temps pour le digérer et c'est bien normal.

Je pense aussi, quand tu verras tes toubibs (généraliste + psy), qu'il faut que tu leur demandes un certificat médical, expliquant ton état. Pour moi, ça a été le sésame qui m'a permis d'avoir un aménagement de poste auprès de l'IA. Tu as une porte de sortie : un changement de niveau de classe (ou d'école). Je crois qu'il faut que tu te concentres là-dessus à partir de la pré-rentrée et que tu voies ça avec ton IEN. Après, les démarches s'enchaînent.

Courage ! Et dis-toi bien qu'à l'impossible, nul n'est tenu...

[lilie2fr]

Je te dirai bravo pour tous ces pas que tu fais, petits ou grande et +1 à ce qu'on dit les collègues.

Juste un petit truc, pendant quelques temps, essaye de ne pas t'occuper de ce que vont ressentir tes proches, je sais, ce n'est pas facile, mais tu dois d'abord t'occuper de toi.

[Doko]

Merci. Du sport, j'en ai toujours fait, d'ailleurs j'en ai une besoin vital : footing de 12 km deux fois par semaine et 2000m de natation une fois par semaine, je ne peux m'en passer et ce depuis plus de 10 ans.

Là, je viens de passer une très bonne nuit, pour la première fois depuis très longtemps, le Zopiclone m'a assommé. Mais bon, je me rends compte que les angoisses sont toujours bien là même si je ne pleure plus pour un oui ou un non, là je suis en train d'essayer de rouvrir mon cahier journal et de remplir mes programmations hebdomaires pour septembre. Et là, hop, tout remonte : les zozos de la classe qui me pertubent la séance, qui n'écoutent rien, se moquent de moi, se lèvent en classe sans permission, etc. Bref, pas tiré d'affaire du tout.

Il faut maintenant que je prenne RDV chez le généraliste, mais j'ai décidé d'en changer. Je suis soulagé que tous mes proches soient maintenant au courant, mais très inquiet de voir qu'ils souhaitent tous que je reprenne en septembre et qu'il n'y en a pas un pour comprendre que je fais une vraie dépression et que cette optique est loin d'être évidente pour moi. Si je ne suis pas en classe le 4 septembre, ils vont tous très mal le prendre.

[Just_Summer]

Là comme ça une seule réponse me vient : Et alors?

Je comprends que tu accordes de l'importance à l'avis de tes proches mais tu dois penser à toi et seulement à toi!

Facile à dire je me doute mais c'est le seul conseil qui me vient.Si tu commences en septembre pour leur faire plaisir ce n'est vraiment pas une bonne idée. Si TOI tu ne te sens pas prêt, alors ne le fais pas.Si c'est pour que tes proches se rendent compte mi-octobre que finalement tu es vraiment mal... il faudrait mieux qu'ils en prennent conscience dès aujourd'hui.

En tout cas j'espère que ta journée se passera le mieux possible

Si ouvrir tes affaires d'école est si douloureux alors ne le fais plus. Laisse passer quelques jours, l'effet des médicaments, peut-être un autre rdv chez le psy, quelques discussions de plus avec ta femme.

En tout cas bravo pour tout ce que tu as déjà accompli depuis le premier message que tu as laissé ici

[dekdek]

Bonjour Doko,

Je m'apprêtais à te demander comment s'est passée ta nuit. Heureuse de savoir que tu as bien dormi.

Je pense que c'est très positif que tu aies passé un long moment avec ton père hier. Il doit représenter pour toi une figure rassurante.

Ce matin tu essaies de te replonger dans tes outils de travail, je te trouve très courageux. Attention toutefois à ne pas brûler les étapes car comme tu le dis, cela a fait remonter tes angoisses.

Comme le conseillent les collègues, je pense qu'il serait bien que tu puisses avoir un aménagement de ton temps de travail l'année prochaine, ou mieux, un changement de niveau. Fais toi aider des syndicats, ils connaissent très bien les procédures et les personnes à contacter.

Je continue à suivre le sujet pour prendre de tes nouvelles, accroche-toi et continue le dialogue avec ton entourage : il n'y a qu'ainsi qu'ils pourront prendre la mesure de ta détresse.

[esterella]

Doko mon psychiatre te répondrait : "L'autre est l'autre, c'est la définition en psychologie. Le regard qu'il pose sur toi, le jugement qu'il a de toi sont basés sur lui, autre personne avec son éducation, ses critères, sa personnalité. Elles sont différentes des tiennes, c'est pour cela qu'il est l'autre et sera différent de toi. Tu te fiches de ce que pense ou juge l'autre, tu penses à toi et rien qu'à toi. C'est à toi de voir ce qui est bon pour toi, c'est la seule chose importante. Laisse l'autre être autre, à lui de faire avec ses jugements et son ressenti, ce n'est pas ton problème. Ton problème c'est d'être heureux et tu prends les décisions qui sont bonnes pour toi.

De tout façon l'autre aura toujours de "bons conseils" à te donner, mais ils sont bons pour lui, parce qu'ils conviennent à sa personnalité, mais pas obligatoirement à la tienne. Tous les bons conseils ne sont pas bons à prendre pour toi. A toi de faire le tri."

J'ai bien appris ma leçon hein ! .

[clag]

Si je ne suis pas en classe le 4 septembre, ils vont tous très mal le prendre.

C'est qu'ils ne sont pas dans ta tête pour se rendre compte.

Lors de ma dépression on me poussait à ne pas prendre d'arrêt, résultat fin d'année: 3 accidents de voiture (accrochages)

Là j'ai dit ouvertement à mes proches que j'avais joué avec ma vie et celle des autres sur la route car je n'étais en fait

plus apte à conduire... Mes parents m'ont dit qu'ils ne savaient pas que c'était à ce point et après coup on a eu peur...

[mra]

Doko mon psychiatre te répondrait : "L'autre est l'autre, c'est la définition en psychologie. Le regard qu'il pose sur toi, le jugement qu'il a de toi sont basés sur lui, autre personne avec son éducation, ses critères, sa personnalité. Elles sont différentes des tiennes, c'est pour cela qu'il est l'autre et sera différent de toi. Tu te fiches de ce que pense ou juge l'autre, tu penses à toi et rien qu'à toi. C'est à toi de voir ce qui est bon pour toi, c'est la seule chose importante. Laisse l'autre être autre, à lui de faire avec ses jugements et son ressenti, ce n'est pas ton problème. Ton problème c'est d'être heureux et tu prends les décisions qui sont bonnes pour toi.

De tout façon l'autre aura toujours de "bons conseils" à te donner, mais ils sont bons pour lui, parce qu'ils conviennent à sa personnalité, mais pas obligatoirement à la tienne. Tous les bons conseils ne sont pas bons à prendre pour toi. A toi de faire le tri."

J'ai bien appris ma leçon hein ! .

Comment qu'elle cause bien!!!

"Mode bouldog on"

Moi je m'apprétais à te répondre - de manière oursienne - qu'ils peuvent penser ce qu'ils veulent, qu'ils gardent leurs certitudes sans même essayer de prendre du recul (ça je l'admets un peu pas trop bien), et qu'ils te foutent la paix avec ça!

Reprendre pour s'arrêter une semaine après, c'est aussi se moquer de l'institution comme des usagers de celle-ci. Si tu avais les deux jambes dans le plâtre, ils te diraient de faire la rentrée quand même?

Continue ton cheminement et ceux qui veulent te forcer à reprendre en septembre, qu'ils prennent ta maladie aussi parce que même s'il n'y a pas de signes extérieurs très visibles, on parle bien d'une maladie!!!

"Mode bouldog off"

Toujours avec toi camarade!!

PAS MIEUX QUE CES DEUX-LA (et les autres aussi mais je vais pas citer tout le forum)

Alors moi franchement je t'admire de tenter de faire des progressions, quand je disais que tu étais rudement combattif!

C'est formidable ce repprochement avec ton père. Quant au sport je ne peux que te dire bravo, c'est formidable d'avoir des activités d'endurance qui te permettent à la fois de te défouler et de sécréter des substances chimiques qui te permettent de te sentir bien (non, non, je suis pas du tout en train de dire que le sport ça dope )

[esmerine]

Merci. Du sport, j'en ai toujours fait, d'ailleurs j'en ai une besoin vital : footing de 12 km deux fois par semaine et 2000m de natation une fois par semaine, je ne peux m'en passer et ce depuis plus de 10 ans.

Là, je viens de passer une très bonne nuit, pour la première fois depuis très longtemps, le Zopiclone m'a assommé. Mais bon, je me rends compte que les angoisses sont toujours bien là même si je ne pleure plus pour un oui ou un non, là je suis en train d'essayer de rouvrir mon cahier journal et de remplir mes programmations hebdomaires pour septembre. Et là, hop, tout remonte : les zozos de la classe qui me pertubent la séance, qui n'écoutent rien, se moquent de moi, se lèvent en classe sans permission, etc. Bref, pas tiré d'affaire du tout.

Il faut maintenant que je prenne RDV chez le généraliste, mais j'ai décidé d'en changer. Je suis soulagé que tous mes proches soient maintenant au courant, mais très inquiet de voir qu'ils souhaitent tous que je reprenne en septembre et qu'il n'y en a pas un pour comprendre que je fais une vraie dépression et que cette optique est loin d'être évidente pour moi. Si je ne suis pas en classe le 4 septembre, ils vont tous très mal le prendre.

Bonjour Doko

J'ai été en arrêt quasiment l'année entière (je n'ai travaillé que la première période) et j'ai multiplié les arrêts cours avant d'être arrêtée pour le reste de l'année.J'ai passé beaucoup de temps à culpabiliser, à avoir honte devant mes proches mais je me rends compte que ce arrêt était nécessaire et que de toutes façons, les gens qui n'ont pas fait de dépression ne peuvent pas comprendre ce que tu vis. Je ne me reconnaissais plus et j'ai pris du temps à reprendre confiance en moi et à pouvoir l'imaginer retravailler. Mon psy m'a dit qu'une dépression peut être quelque chose de positif : elle manifeste l'envie de ne plus être celui qu'on est, l'envie de dépasser cette personne. Et comme je l'ai lu dans d'autres posts, tu n'irais pas travailler si tu avais deux jambes dans le plâtre, là c'est pareil, quelque chose est cassé. Il faut écouter ton corps, si tu ne le sens pas , si tu en viens à te faire du mal c'est que tu ne pourras pas reprendre et c'est peut-être un mal pour un bien.

Tu as raison, va voir un généraliste et surtout prend contact avec les syndicats, ils m'ont beaucoup soutenue face à une administration un peu...amorphe.

Courage

[Doko]

là c'est pareil, quelque chose est cassé. Il faut écouter ton corps, si tu ne le sens pas , si tu en viens à te faire du mal c'est que tu ne pourras pas reprendre et c'est peut-être un mal pour un bien.

Oui, c'est ça : quelque chose s'est comme cassé en moi, un abandon de toute envie de me battre (pour le moment). Même si je sais à peu près ce que j'ai, le plus dur c'est pour les proches. Tout le monde veut que je fasse au moins la rentrée pour essayer, mais moi je sais déjà comment ça va se passer : ils ne vont même pas vouloir se ranger sans chahuter, ils vont contester les places que je leur ai attribué dans la classe, ils vont râler ouvertement dès que je vais leur demander de faire les premiers exercices de la journée, etc. Tout le monde ùe dit que c'est moi qui me fait des films, mais moi c'est ce qu'ils m'ont fait vivre en anglais tout au long de l'année dernière, et je ne vois pas comment, comme par enchantement, ils pourraient être autrement.

Enfin voilà, les médicaments me font désormais dormir à peu près correctement, je ne pleure presque plus, mais à quel prix : zombie en mode légume toute la journée, je n'ai plus envie de rien faire, même feuilleter un magazine ou regarder une émission de télé en entier devient un effort pour moi !! Lundi, je prends contact avec un nouveau généraliste et je redéballe tout (une nouvelle fois...) en espérant qu'il soit compréhensif et accepte de ne pas me laisser reprendre le 31 août si vraiment je ne peux pas (et c'est parti pour...)

Le plus dur, ça va être pour ma femme. Je n'ai qu'une angoisse en fait, c'est que notre couple résiste à ça !!

Merci à Bluey pour son MP, je n'ai pas réussi à lui répondre par la même voie.