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Elève droitier qui tient son crayon comme un gaucher


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Posté(e)

Je n'ai vu aucune référence d'étude sérieuse. La physiologie de la main est la même pour tout le monde. Il n'y a pas de minorité de gens qui seraient physiologiquement "destinés" à tenir leur crayon dans une position autre que les autres.

Il n'a jamais été question de dire que les élèves gauchers ne devaient pas écrire avec la main gauche, c'est absurde ! Il est évident que chacun a une latéralité, c'est largement documenté. Louis Barthas a donné des références sérieuses de trois spécialistes reconnus de l'écriture manuscrite expliquant comment le crayon doit être tenu, j'aimerais que tu sois plus précises dans "les recherches" que tu évoques.

Posté(e)

PS : je suis allée voir les références de l' « étude » dont tu parles, ça émane de ce truc :

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J'espère que tu ne considères pas qu'il s'agit là de chercheurs !

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Posté(e)

Ce n'est pas parce que quelque chose est en cours d'étude que c'est faux. La latéralité est un phénomène beaucoup plus visible, d'où le fait que des études aient porté dessus depuis plus longtemps (et pourtant, pas depuis si longtemps non plus).

Bref, j'ai dit ce que j'avais à dire, libre à chacun de penser ce qu'il veut (si ce n'est qu'en l'occurrence le bien-être des enfants est en jeu).

Posté(e)

Mais il n'y a pas trace d'étude là-dessus ! Il y a des affirmations totalement infondées ! Je ne vois pas sur quel phénomène cela reposerait, si ce n'est sur le fait que depuis quelques dizaines d'années, on n'apprend plus correctement à écrire aux enfants, donc il est tout à fait normal que ces derniers se soient débrouillés comme ils ont pu et que certains aient développé des stratégies originales, plus ou moins efficaces !

Chacun est bien libre de penser ce qu'il veut, c'est sûr, mais en tant qu'enseignants, il serait quand même préférable de s'appuyer sur des recherches sérieuses et abouties que sur un ressenti personnel.

Posté(e)

Je ne vois pas le lien entre écrire correctement et positionner sa main de telle façon, la qualité de l'écriture n'étant pas affectée par la position.

Quant à l'article que je citais, je suis tombée directement sur le fichier sans consulter le site : c'est pas bien, on est d'accord.

Ce que je disais a également été étudié par Levy et Reid. Un aperçu de la controverse : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/8353727

Je pense très profondément que la position de la main n'est en rien due au hasard, et je trouve cela dommage de tenir des propos prescriptifs là-dessus. En effet, seul le résultat, donc le fait à la fois d'avoir une belle écriture et de se sentir à l'aise et détendu en écrivant, devrait importer.

Après, on ne se convaincra pas mutuellement... Enfin, ce n'est pas dramatique en soi.

Bonne fin de journée. :)

Posté(e)

Merci Archilecture pour ce lien très intéressant.

Voici le dessin que donne le docteur Régine Zekri-Hurstel, page 24 de son livre Un nouveau regard sur l'élève - Langage, gestes et postures (Editions du Rouergue, 2001).

C'est la feuille qui doit tourner plutôt que la main.

Bv3eFgmMJs.jpg

Et chez le docteur Ghislaine Wettstein-Badour, dans son livre Bien parler, bien lire, bien écrire (Eyrolles, 2005), les photos main gauche/main droite, page 77 :

0KST4Dt9P8.jpg

Posté(e)

Bonjour,

Mon fiston de 12 ans est droitier, et écrit avec la main par dessus.

Ses maîtresses, consciencieuses, l'ont suivi depuis la MS, et surtout en GS/CP sur cette position. Mais rien à faire, dès qu'elles n'étaient plus derrière lui, il retrouvait sa position naturelle à lui, la main au dessus de la ligne.

Quand je lis :

Le seul problème, c'est que "l'équilibre" de fortune ainsi trouvé est précaire, contre-nature et donc douloureux : à la longue, l'enfant finit par avoir mal au poignet et à... l'oeil.
, je peux vous dire que ça ne le concerne absolument pas, et d'après ce que je lis ici, de nombreuses personnes ne le sont pas non plus.

Il a une très belle écriture, peut écrire des pages et des pages à une vitesse rapide (il écrit des petites histoires), sans aucun problème.

Pas comme fiston-de-10-ans, qui tient bien son stylo et place "bien" sa main, mais secoue la main après 5 lignes.

La question devrait être : Connaissons-nous quelqu'un (enfant, élève ou adulte) qui souffre de cette position ?

Bonne journée

Posté(e)

Et la réponse est : oui, j'en connais personnellement beaucoup, des gens qui souffrent de cette position, et qui font, y compris à l'âge adulte, des efforts énormes pour se rééduquer.

Posté(e)

Mon fiston de 12 ans est droitier, et écrit avec la main par dessus.

Ses maîtresses, consciencieuses, l'ont suivi depuis la MS, et surtout en GS/CP sur cette position. Mais rien à faire, dès qu'elles n'étaient plus derrière lui, il retrouvait sa position naturelle à lui, la main au dessus de la ligne.

Décale-t-il sa feuille latéralement et la fait-il tourner ?

Notre regard est naturellement dirigé vers la droite ou vers la gauche mais jamais au milieu, en fonction de notre axe visuel, probablement inné.

La meilleure position pour la feuille sur laquelle on écrit est donc d'être décalée à droite ou à gauche, bien dans notre axe de vision dominant (ce qu'on appelle l'oeil directeur).

Si la feuille est placée au milieu, c'est l'oeil qui tourne pour rétablir son axe visuel naturel. Mais ce faisant, il rencontre la main qui lui masque le champ visuel : on ne parvient pas à lire ce que l'on est en train d'écrire.

C'est ainsi que pour dégager ou agrandir ce champ, on tourne le poignet. Ce poignet cassé permet à l'enfant de s'équilibrer dans l'espace visuel. C'est seulement à cette condition qu'il parvient à écrire. C'est une position naturelle compensée.

Pour trouver une position normale (naturelle sans compensation) de la main, c'est à dire en-dessous de la ligne, il faut laisser l'enfant libre de bouger latéralement et en rotation la feuille sur la table. En effet, la plupart ont appris à écrire sur une feuille droite, statique, placée au milieu de la table, en face de l'axe médian du corps. Il ne sert à rien de demander à l'enfant d'écrire en position normale si on ne lui apprend pas à décaler sa feuille et à la faire tourner ; effectivement, dès qu'on se sera éloigné, il s'adaptera à cette feuille statique droite et au milieu en tournant naturellement son poignet.

p8lTgTLeJr.jpg

Régine Zekri-Hurstel, Un nouveau regard sur l'élève - Langage, gestes et postures (Editions du Rouergue, 2001), page 24.

Posté(e)

L'être humain est ainsi construit que quand il avance le coude sur la table pour mettre sa main en crochet ça tire sur son omoplate. Il suffit de mettre sa main non scriptrice dans son dos quand on écrit et de la poser sur son omoplate pour s'en rendre compte.

Placer sa main en crochet pour écrire ne peut pas vraiment être qualifié de "naturel", le "naturel" correspondant en général à une position spontanée de moindre effort.

Si on écrit très peu on peut écrire ainsi toute une vie, ça sera inconfortable, on ressentira des tensions au moment où on écrit sans savoir d'où elles viennent mais on ne courra guère de risques d'avoir des douleurs ou une crampe. Si on écrit plus, en général ou simplement en période d'examen, les choses vont se gâter. On aura tendance à avoir mal au dos et on attribuera cette douleur à tout sauf à la position adoptée pour écrire (déjà vu plusieurs fois ...).

Dire que la position la moins fatigante est la position de repos n'est certainement pas un scoop. Pourtant il semblerait que ça mérite d'être souligné. Lorsque la main et le poignet sont placés dans l'axe de l'avant bras, ils sont au repos. Placer sa main ainsi est donc une solution économique.

Le problème est que, si on laisse la feuille droite, on ne bouge pas les doigts dans le même axe, mais un peu plus perpendiculairement pour avoir une écriture verticale (c'est une question de mécanique, ou de géométrie selon sous quel angle on la considère). C'est inconfortable. Si on bouge les doigts dans le même axe, alors l'écriture se renverse. La solution est donc d'incliner sa feuille vers la droite pour le gaucher, vers la gauche pour le droitier. Les Instructions officielles de 2002 l'ont d'ailleurs dit explicitement - la feuille doit être placée sensiblement dans l'axe de l'avant-bras - sans toutefois assortir cette consigne d'un complément indispensable "lorsque le bras est correctement placé , c'est à dire coude ni trop près ni trop loin du corps.

Le problème souvent rencontré pour voir ce qu'on écrit peut venir de la position de la feuille (trop droite, décalée par rapport à l'oeil dominant), de la main (trop à plat ...) mais aussi de la position des doigts sur le stylo (doigts trop près de la pointe du stylo, stylo tenu trop droit, stylo tenu entre l'index et le majeur ...).

Impossible de dire à l'enfant si un jour où l'autre cette posture lui sera douloureuse ou plus handicapante (deux exemples opposés : un enfant de 9 ans qui avait mal jusque dans le cou ; un homme d'âge mûr qui, sans avoir jamais eu de problème avant la reprise de ses études, s'est trouvé dans l'impossibilité totale d'écrire au bout de 3 ans de fac . On a mis environ 5 ans avant de se rendre à l'évidence : pas de problème neurologique, crampe de l'écrivain ! )

Donc, la solution est,

- en amont, d'apprendre aux enfants à tenir et manier correctement leur crayon (ce qui est assorti de l'enseignement d'une posture adaptée),

- en aval de voir une rééducatrice en écriture.

Le nombre de paramètres à prendre en compte pour mener une observation complète et rationnelle et comprendre ce qu'il faut faire et comment le faire nécessite effectivement un solide professionnalisme.

Quant "aux gauchers" qui écrivent mal, après de nombreuses années de rééducation je peux témoigner que de très nombreux enfants qui écrivent de la main gauche écrivent mal. Mais ce sont majoritairement des droitiers, et ils sont nombreux : parfois jusqu'à 6 ou 8 enfants par classe écrivent de la main gauche d'après les sondages à main levée que je fais régulièrement en formation. Ce chiffre est nettement supérieur à la moyenne recensée dans la population (de 10 à 13 % selon les sources).

Que les enfants qui écrivent de la main gauche écrivent proportionnellement plus mal que ceux qui écrivent de la main droite est normal puisque nombre d'entre eux n'écrivent pas de leur main la plus habile.

Parallèlement dire que les gauchers écrivent plus mal que les droitiers est faux.

Posté(e)

L'être humain est ainsi construit que quand il avance le coude sur la table pour mettre sa main en crochet ça tire sur son omoplate. Il suffit de mettre sa main non scriptrice dans son dos quand on écrit et de la poser sur son omoplate pour s'en rendre compte.

Placer sa main en crochet pour écrire ne peut pas vraiment être qualifié de "naturel", le "naturel" correspondant en général à une position spontanée de moindre effort.

Si on écrit très peu on peut écrire ainsi toute une vie, ça sera inconfortable, on ressentira des tensions au moment où on écrit sans savoir d'où elles viennent mais on ne courra guère de risques d'avoir des douleurs ou une crampe. Si on écrit plus, en général ou simplement en période d'examen, les choses vont se gâter. On aura tendance à avoir mal au dos et on attribuera cette douleur à tout sauf à la position adoptée pour écrire (déjà vu plusieurs fois ...).

Dire que la position la moins fatigante est la position de repos n'est certainement pas un scoop. Pourtant il semblerait que ça mérite d'être souligné. Lorsque la main et le poignet sont placés dans l'axe de l'avant bras, ils sont au repos. Placer sa main ainsi est donc une solution économique.

Le problème est que, si on laisse la feuille droite, on ne bouge pas les doigts dans le même axe, mais un peu plus perpendiculairement pour avoir une écriture verticale (c'est une question de mécanique, ou de géométrie selon sous quel angle on la considère). C'est inconfortable. Si on bouge les doigts dans le même axe, alors l'écriture se renverse. La solution est donc d'incliner sa feuille vers la droite pour le gaucher, vers la gauche pour le droitier. Les Instructions officielles de 2002 l'ont d'ailleurs dit explicitement - la feuille doit être placée sensiblement dans l'axe de l'avant-bras - sans toutefois assortir cette consigne d'un complément indispensable "lorsque le bras est correctement placé , c'est à dire coude ni trop près ni trop loin du corps.

Le problème souvent rencontré pour voir ce qu'on écrit peut venir de la position de la feuille (trop droite, décalée par rapport à l'oeil dominant), de la main (trop à plat ...) mais aussi de la position des doigts sur le stylo (doigts trop près de la pointe du stylo, stylo tenu trop droit, stylo tenu entre l'index et le majeur ...).

Impossible de dire à l'enfant si un jour où l'autre cette posture lui sera douloureuse ou plus handicapante (deux exemples opposés : un enfant de 9 ans qui avait mal jusque dans le cou ; un homme d'âge mûr qui, sans avoir jamais eu de problème avant la reprise de ses études, s'est trouvé dans l'impossibilité totale d'écrire au bout de 3 ans de fac . On a mis environ 5 ans avant de se rendre à l'évidence : pas de problème neurologique, crampe de l'écrivain ! )

Donc, la solution est,

- en amont, d'apprendre aux enfants à tenir et manier correctement leur crayon (ce qui est assorti de l'enseignement d'une posture adaptée),

- en aval de voir une rééducatrice en écriture.

Le nombre de paramètres à prendre en compte pour mener une observation complète et rationnelle et comprendre ce qu'il faut faire et comment le faire nécessite effectivement un solide professionnalisme.

Quant "aux gauchers" qui écrivent mal, après de nombreuses années de rééducation je peux témoigner que de très nombreux enfants qui écrivent de la main gauche écrivent mal. Mais ce sont majoritairement des droitiers, et ils sont nombreux : parfois jusqu'à 6 ou 8 enfants par classe écrivent de la main gauche d'après les sondages à main levée que je fais régulièrement en formation. Ce chiffre est nettement supérieur à la moyenne recensée dans la population (de 10 à 13 % selon les sources).

Que les enfants qui écrivent de la main gauche écrivent proportionnellement plus mal que ceux qui écrivent de la main droite est normal puisque nombre d'entre eux n'écrivent pas de leur main la plus habile.

Parallèlement dire que les gauchers écrivent plus mal que les droitiers est faux.

C'est très intéressant...

Je me pose quand même la question de savoir pourquoi des enfants droitiers écrivent de la main gauche ???

Posté(e)

(...)

Donc, la solution est,

- en amont, d'apprendre aux enfants à tenir et manier correctement leur crayon (ce qui est assorti de l'enseignement d'une posture adaptée),

- en aval de voir une rééducatrice en écriture.

Le nombre de paramètres à prendre en compte pour mener une observation complète et rationnelle et comprendre ce qu'il faut faire et comment le faire nécessite effectivement un solide professionnalisme.

Quant "aux gauchers" qui écrivent mal, après de nombreuses années de rééducation je peux témoigner que de très nombreux enfants qui écrivent de la main gauche écrivent mal. Mais ce sont majoritairement des droitiers, et ils sont nombreux : parfois jusqu'à 6 ou 8 enfants par classe écrivent de la main gauche d'après les sondages à main levée que je fais régulièrement en formation. Ce chiffre est nettement supérieur à la moyenne recensée dans la population (de 10 à 13 % selon les sources).

Que les enfants qui écrivent de la main gauche écrivent proportionnellement plus mal que ceux qui écrivent de la main droite est normal puisque nombre d'entre eux n'écrivent pas de leur main la plus habile.

Parallèlement dire que les gauchers écrivent plus mal que les droitiers est faux.

C'est très intéressant...

Je me pose quand même la question de savoir pourquoi des enfants droitiers écrivent de la main gauche ???

Déjà ils sont certainement mal latéralisés au départ ou alors avec un taux d'ambidextrie au moins relatif. Les raisons sont multiples essentiellement l'identification à un gaucher et l'effet miroir (utilisation de la main opposée à celui qui est en face en croyant utiliser la même main. L'usage de stylos à capuchon peut conforter l'enfant dans son erreur : il tire le capuchon avec la main la plus forte et garde d'autant plus volontiers le stylo dans l'autre main qu'il croit le tenir comme celui qui est en face.

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