Elève droitier qui tient son crayon comme un gaucher

[Célia608]

J'écris moi aussi comme ça, c'est énervant du fait qu'on peut dire bonjour à la tendinite, mais je pense après que lorsqu'on a trop longtemps écrit comme ça, on ne peut plus faire grand chose.

[Célia608]

 

Bonjour,

Mon fiston de 12 ans est droitier, et écrit avec la main par dessus.

Ses maîtresses, consciencieuses, l'ont suivi depuis la MS, et surtout en GS/CP sur cette position. Mais rien à faire, dès qu'elles n'étaient plus derrière lui, il retrouvait sa position naturelle à lui, la main au dessus de la ligne.

Quand je lis :

, je peux vous dire que ça ne le concerne absolument pas, et d'après ce que je lis ici, de nombreuses personnes ne le sont pas non plus.

Il a une très belle écriture, peut écrire des pages et des pages à une vitesse rapide (il écrit des petites histoires), sans aucun problème.

Pas comme fiston-de-10-ans, qui tient bien son stylo et place "bien" sa main, mais secoue la main après 5 lignes.

La question devrait être : Connaissons-nous quelqu'un (enfant, élève ou adulte) qui souffre de cette position ?

Bonne journée

Je souffre malheureusement aussi de cette position, après il faut essayer de le rééduquer avec la méthode de l'élastique ou du kleenex.

 

[enviedespoir]

La position de la main au-dessus de la ligne crée obligatoirement des tensions dans le dos. Je dirais que c'est une question purement mécanique. S'il y a tension, il y a forcément risque de douleur. La douleur arrive plus ou moins tôt selon les personnes.

Plusieurs personnes souffrent du dos sans jamais avoir compris que leur douleur venaient de cette position. Pour ma part j'en ai connu des quantités et je viens d'en rencontrer une très récemment. Elle se soigne par des séances chez le kiné alors que la solution est une rééducation en écriture.

Une rééducation appropriée replace la main et réduit la douleur. Des années d'expérience personnelle me l'ont confirmé et il suffit de comprendre ce qui se passe dans son dos lorsqu'on place la main ainsi pour le comprendre.

L'élastique pour apprendre à placer la main correctement est à déconseiller :

- 1 - Il contraint à une position et enseigner n'a rien à voir avec ce genre de contrainte. Avec l'élastique, il ne s'agit pas d'apprendre à... mais de se trouver contraint de ... par une sorte de prothèse.

- 2 - Une fois la position adoptée par contrainte on a beaucoup de mal à s'en défaire. Or la position dans laquelle l'élastique place le crayon n'est pas adaptée au stylo. Dans cette position c'est la partie métallique du stylo qui touche la feuille. Donc l'enfant a du mal à passer du crayon au stylo car on l'a privé de la liberté d'ajuster la position à sa convenance et de moduler cette position en fonction de l'outil scripteur.

Quant au mouchoir, il n'est pas adapté non plus à l'enseignement car les enfants ferment la main fortement dessus. (je ne développe pas j'en ai parlé assez récemment dans le sujet en lien ci-dessous ; je l'ai évoqué dans un autre sujet - ajouté en lien également ;j'en parle aussi sur mon site en signature).

Non la rééducation ne passe pas par l'usage d'un élastique (sauf cas pathologique très spécifique). Depuis la technique de la peinture à doigt avec une boule de cotillon dans la main que j'ai créée il y a trente ans, j'ai mis au point une méthode complémentaire utilisable en classe pour que les enfants placent leur main sous la ligne. Je l'ai expliquée et illustrée dans la nouvelle édition du geste d'écriture - qui sera enrichi de Différenciation et transversalité, nouveau titre que j'avais proposé chez Hatier il y a environ 6 ans en plus du Geste d'écriture - Il s'agit d'apprendre à l'enfant à placer sa main sous une bande de peinture fraiche qu'il vient d'apposer au rouleau en haut d'une feuille : avec l'embout du pinceau, l'enfant trace des motifs de son choix dans la peinture. Le fait qu'il s'agit de peinture fraiche oblige l'enfant à placer sa main sous la bande de peinture, la consigne étant "on garde le poignet en contact avec la feuille". Cette obligation n'a rien à voir avec la contrainte imposée par un élastique. Elle relève bien d'un apprentissage.