mra Posté(e) 13 janvier 2013 Posté(e) 13 janvier 2013 Personnellement je suis plutôt contre les sauts de classe, sauf cas spécifiques et drôlement accompagnés. Je pense qu'un être humain s'il a développé des compétences dans un domaine c'est au détriment d'un autre.Et je ne crois pas que ce soit ce dont il est question ici. Je crois qu'il est plus judicieux d'accompagner la personne dans son domaine où il est avancé mais de voir où il ne l'est pas pour l'aider. Ca coute quoi de faire quelquechose de spécifique pour ce gosse là. Elle s'occupe de ceux qui sont en grande difficulté sur le plan scolaire, ben faut AUSSI s'ocuper de ceux qui sont peut-être en avance sur certaines choses scolaires mais pas sur autre chose. Un enfant n'a pas à venir à l'école la boule au ventre, c'est pas normal.
muralth Posté(e) 13 janvier 2013 Posté(e) 13 janvier 2013 Personnellement je suis plutôt contre les sauts de classe, sauf cas spécifiques et drôlement accompagnés. Je pense qu'un être humain s'il a développé des compétences dans un domaine c'est au détriment d'un autre.Et je ne crois pas que ce soit ce dont il est question ici. Je crois qu'il est plus judicieux d'accompagner la personne dans son domaine où il est avancé mais de voir où il ne l'est pas pour l'aider. Ca coute quoi de faire quelquechose de spécifique pour ce gosse là. Elle s'occupe de ceux qui sont en grande difficulté sur le plan scolaire, ben faut AUSSI s'ocuper de ceux qui sont peut-être en avance sur certaines choses scolaires mais pas sur autre chose. Un enfant n'a pas à venir à l'école la boule au ventre, c'est pas normal. Et quand l'enfant n'a aucun domaine "déficitaire" ? Je parle en tant que mère d'une enfant qui vient de faire un deuxième saut de classe la semaine dernière. Nous ne sommes pas particulièrement enthousiastes à cette idée, mais la situation n'est plus tenable pour elle. Elle vient donc de passer en CM1, retrouve le plaisir d'apprendre, de rencontrer la nouveauté. Je pense qu'il y a aussi des niveaux plus ou moins faciles à "supporter" pour des enfants HP : le CE2 comporte beaucoup de redites, le CM2 aussi, alors que le CM1 a des contenus riches dans beaucoup de matières. Pfff...compliquées, ces histoires-là !... On ne saura de toutes façons si on a bien fait que dans de nombreuses années...
lemaître Posté(e) 13 janvier 2013 Auteur Posté(e) 13 janvier 2013 Désolé mais j'ai beau "suivre le sujet", je n'ai pas eu de mails m'indiquant les réponses. Je ne pense pas que mon fils soit prêt à faire un saut de classe. J'ai des MS et je constate qu'il n'est pas du tout du niveau des MS actuellement et serait perdu avec des plus grands. Il a les capacités de faire de la fin de PS, mais pas plus je pense. Ce qui m'embête par dessus le fait qu'il n'aprenne rien, c'est qu'il y va à reculons parcequ'il pense qu'il n'apprend rien. Je ne comprends pas non plus la démarche de la maîtresse : elle sait qu'il s'ennuie, le constate et m'en parle, mais elle ne propose rien pour autant. D'un autre côté, si elle lui donne du travail de MS, il va se retrouver en échec : pas bon non plus.
mra Posté(e) 13 janvier 2013 Posté(e) 13 janvier 2013 Et quand l'enfant n'a aucun domaine "déficitaire" ? Je parle en tant que mère d'une enfant qui vient de faire un deuxième saut de classe la semaine dernière. Nous ne sommes pas particulièrement enthousiastes à cette idée, mais la situation n'est plus tenable pour elle. Elle vient donc de passer en CM1, retrouve le plaisir d'apprendre, de rencontrer la nouveauté. Je pense qu'il y a aussi des niveaux plus ou moins faciles à "supporter" pour des enfants HP : le CE2 comporte beaucoup de redites, le CM2 aussi, alors que le CM1 a des contenus riches dans beaucoup de matières. Pfff...compliquées, ces histoires-là !... On ne saura de toutes façons si on a bien fait que dans de nombreuses années... Ben là il s'agit de ce que j'appelle les cas spécifiques. Mon neveu a un an d'avance mais de toutes façons même physiquement il a l'air d'être le plus vieux de la classe. Il devenait violent, depuis qu'on lui a fait sauter une classe c'est un petit ange d'amour et il a découvert certaines difficultés. Dans ton cas pas de raison de regretter je pense puisque ton enfant a l'air heureux maintenant. Et même plus tard il ne faudra pas regretter puisque la solution à l'instant "T" a résolu le problème. Si plus tard cela ne convient plus ce sera parceque plus tard il y aura un soucis qui fait que. Mais faut pas regretter si l'enfant est bien dans ses pompes. Je pense seulement qu'avant d'envisager ce genre de solution, faudrait quand même bien essayer de résoudre le problème autrement et redonner l'appétence à cet enfant! Je pense que si en maternelle on ne se donne pas la chance de sortir un peu des sentiers battus pour trouver des solutions et que le fils de Lemaître aime aller à l'école, ben c'est bien dommage, non?
Goëllette Posté(e) 13 janvier 2013 Posté(e) 13 janvier 2013 Je ne suis pas pro ou contre les sauts de classe, ce que je n'admets pas, c'est la mode actuelle qui est de pousser un enseignant à faire sauter une classe à son enfant puis, une fois dans le niveau supérieur, "gonfler" celui du dessus pour demander un aménagement car l'enfant n'est pas mûr ... Je trouve également qu'il est bien plus simple de faire sauter un niveau de maternelle que le CP. Et en ce qui concerne l'intérêt d'avoir un an d'avance, voici une petite anecdote : J'ai, il y a quelques années, ayant un CP, insisté pour que deux de mes élèves passent directement au CE2. Je les ai vus débarquer dans ma classe en septembre sachant lire couramment de longs textes, avec le ton, sachant écrire en cursive sans problème une vingtaine de lignes, répondre aux questions de compréhension complexes, additionner, soustraire, ... Bref, j'ai demandé à mes collègues de CE1 de les prendre, ne serait-ce que le matin. Refus. Je leur ai donc fait faire le programme de CE1 tout au long de l'année malgré mon CP chargé. Ils sont passé au CE2, avec l'aval du psychologue scolaire (mais je je pense qu'aucun des deux n'a passé de test de QI), et, malgré les réserves des bien-pensants, tout s'est très bien passé, y compris dans leurs classes. Ils ont suivi normalement, sans adaptation. J'ai eu des nouvelles régulièrement par la suite : aucun soucis de travail ni de maturité, y compris à l'adolescence et, quand ils ont eu leur bac, avec des mentions très bien, les parents m'ont remerciée car grâce à cette année d'avance, ils ont pu intégrer de bonnes prépas sur dossier, "grillant" des élèves de même niveau mais ayant le bon âge, et surtout, ils ont eu une priorité sur l'hébergement gratuit, ce qui n'est pas du luxe. En conclusion, pour moi, la précocité n'est pas une maladie ni un handicap. C'est une chance. On doit "donner à manger" à ceux qui ont faim et raccourcir la scolarité, si besoin, mais sans "faire de manière". Je ne comprends donc pas non plus l'attitude de cette enseignante. En parlant, elle a participé à créer un problème là où il ne me semble pas qu'il y ait besoin d'en avoir un. J'ai eu des petites sections de maternelle et dans toutes les classes, 2-3 élèves sortent du lot. J'ai donc été beaucoup plus exigeante à leur égard qu'à celui des autres sur la formulation des réponses, sur l'attitude face au travail, sur l'autonomie : se moucher, s'habiller, fermer le blouson, se chausser, expliquer tout ça aux camarades ... On peut mener rendre des moments de regroupement très enrichissants pour des élèves vifs. Ils peuvent apporter des objets, raconter des évènements, avoir des responsabilités spéciales, les accrocher grâce aux arts, ...
mra Posté(e) 13 janvier 2013 Posté(e) 13 janvier 2013 Ca n'avancera pas le problème de Lemaître mais Goêllette j'aimerais fichtrement bien avoir une collègue comme toi.
Goëllette Posté(e) 14 janvier 2013 Posté(e) 14 janvier 2013 Ca n'avancera pas le problème de Lemaître mais Goêllette j'aimerais fichtrement bien avoir une collègue comme toi. :blush: Pourtant, je ne suis pas sûre d'être une bonne PE au sens qu'on lui donne maintenant. Je ne sais pas réciter par coeur le nom des piliers du socle, ni déchiffrer les fiches de préparation des jeunes, pas plus que de fabriquer leurs livrets d'évaluation ... Par contre, c'est vrai que je suis en bonne relation avec nombre de mes ex parents d'élèves et élèves. Je revois aussi ceux avec qui j'ai eu quelques soucis, entre autre pour quelques unes des situations évoquées plus haut ("Mon enfant est surdoué, ou hyperactif (ou les deux), c'est pour ça qu'il est turbulent, ne travaille pas et vous manque de respect, donc vous êtes une mauvaise prof parce que vous ne voulez pas vous adapter à lui."), et c'est curieux car ... malgré leur passage dans des classes correspondant à leur idée de la pédagogie (ou avec des PE qui, pour avoir la paix avec eux, laissaient les petits ne rien faire et ne signalaient pas la difficulté)... leurs enfants n'ont réussi leurs études par la suite ! Je trouve cela vraiment dommage pour eux, surtout dans la conjoncture économique que nous vivons, car dans la vie professionnelle réelle, il n'est plus question d'adaptation.
mra Posté(e) 14 janvier 2013 Posté(e) 14 janvier 2013 Ben ouais mais justement moi pareil plus si jeune, plus tant dans le coup. On doit être de la même période.
Goëllette Posté(e) 15 janvier 2013 Posté(e) 15 janvier 2013 Probable ... Je connais un enseignant qui n'arrive pas à se faire respecter de ses élèves, qui s'agitent du matin au soir, et qui ont pris un retard phénoménal sur le programme. Mais quand je lis son livret d'évaluations, j'avoue ne pas comprendre les intitulés de la moitié des compétences qu'il compte(ait) évaluer ... Question de génération ...
lemaître Posté(e) 15 janvier 2013 Auteur Posté(e) 15 janvier 2013 effectivement, question de génération.... Je suis de la nouvelle, et je comprends les "anciens" qui ne se retrouvent pas dans les nouveaux textes. J'ai une collègue qui est encore "instit", qui le revendique pour ne pas se mélanger... Certes, les mots sont différents, mais les objectifs restent grossièrement les mêmes.
clag Posté(e) 17 janvier 2013 Posté(e) 17 janvier 2013 effectivement, question de génération.... Je suis de la nouvelle, et je comprends les "anciens" qui ne se retrouvent pas dans les nouveaux textes. J'ai une collègue qui est encore "instit", qui le revendique pour ne pas se mélanger... Certes, les mots sont différents, mais les objectifs restent grossièrement les mêmes. En PS une fois le travail terminé ne peut il pas aller dans les coins jeux ou sortir des jeux d'emboitement ou autre?? Peut-être n'est il pas attiré par les "jeux" avec les copains, est il plutôt solitaire? Je peux comprendre que le "travail" ne le fascine pas mais qu'il s'ennuie en classe en PS... Après ça dépend de comment on s'organise mais le jeu est tellement important à cet âge... Et en PS il n'y a pas que des puzzles...ou alors c'est triste..
Goëllette Posté(e) 17 janvier 2013 Posté(e) 17 janvier 2013 Certes, les mots sont différents, mais les objectifs restent grossièrement les mêmes. J'espère bien, mais quand je m'aperçois de la baisse catastrophique des résultats et de la capacité de travail des élèves, à milieu égal, je me demande si la façon d'essayer de les atteindre est pertinente et si le temps que nous passons en "réunionnite", à couper les cheveux en quatre, ne serait pas plus utile ailleurs.
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