Timis Posté(e) 30 janvier 2013 Posté(e) 30 janvier 2013 Et le bonheur des enfants, ce n'est pas plutôt la mission des parents ? Bien dit !! Parce que le bonheur des enfants, ça ne doit dépendre que des parents ? Ca fait un peu (beaucoup) peur ce genre de propos ... Apprendre des choses, s'instruire, vivre ensemble, être autonome ... ça n'a pas pour but d'emmener les élèves à être heureux ?
Freepaille Posté(e) 30 janvier 2013 Posté(e) 30 janvier 2013 J'estime que mon boulot premier, ce n'est pas de rendre heureux les enfants. Ce qui ne veut pas dire que je les rends malheureux bien sur ! Mais ce qui me préoccupe en premier quand je prépare mon boulot, c'est d'apprendre quelque chose à mes élèves, quelque chose en rapport avec les programmes de l'année... Mais peut-être n'est-ce pas pour ça que l'on me paye ?
midjie Posté(e) 30 janvier 2013 Posté(e) 30 janvier 2013 Timis, tu nous fait dire tout autre chose que ce qui a été écrit.... Tu as enlevé tout ce qui remettait en contexte ce que nous pensions.... Et je suis très très loin d'apprécier.... Que tes opinions soient à contre-courant de la majorité, soit.. Mais cela ne te donne pas le droit de sous-entendre qu'on serait des espèces de tortionnaires ou aux autres. Je fais ce que j'estime le mieux pour mes élèves qu'ils apprennent le mieux possible... Par contre, je n'estime pas nécessaire que, pour cela, il faille les balader partout (sorties à la journée, classe de découverte etc...)
Timis Posté(e) 30 janvier 2013 Posté(e) 30 janvier 2013 Timis, tu nous fait dire tout autre chose que ce qui a été écrit.... Tu as enlevé tout ce qui remettait en contexte ce que nous pensions.... Et je suis très très loin d'apprécier.... Que tes opinions soient à contre-courant de la majorité, soit.. Mais cela ne te donne pas le droit de sous-entendre qu'on serait des espèces de tortionnaires ou aux autres. Je fais ce que j'estime le mieux pour mes élèves qu'ils apprennent le mieux possible... Par contre, je n'estime pas nécessaire que, pour cela, il faille les balader partout (sorties à la journée, classe de découverte etc...) Alors on se calme ! J'ai juste supprimer les nombreuses citations pour plus de clarté, car j'ai beaucoup de mal avec les citations qui s'enchaînent comme ça. Ca n'a rien à voir avec vous censurer ou manipuler ce qui a été dit. Et je n'ai rien sous-entendu non plus, je sais très bien qu'aucun PE ne veut rendre les enfants malheureux. Je disais juste que c'est aussi notre rôle de les rendre heureux. Bien sûr que ça ne veut pas dire que c'est notre mission première mais je pense que c'est une mission importante quand même. Ne serait-ce comme je l'ai dit, que parce qu'apprendre des choses, c'est contribuer à leur bonheur aussi. En contexte ou pas, cette phrase m'a choqué. Pour les sorties, je pense que pour apprendre le mieux possible, parfois ça implique aussi des sorties à l'extérieur de l'école. Cependant, je vois pas trop le rapport. Les sorties ça ne rend pas forcément les enfants heureux. Qu'on me dise que depuis plusieurs années on reporte l'éducation des enfants uniquement sur l'école (qui n'a plus seulement le rôle d'instruction), je veux bien et je le comprends tout à fait. Mais même dans l'instruction (notre mission première), il y a là une composante importante du bonheur des enfants, je vois pas où est le problème de dire ça.
matelot Posté(e) 30 janvier 2013 Posté(e) 30 janvier 2013 la gève de toute activité non rémunérée: sorties scolaires, kermesses, fêtes, poulets frites, déplacements pros/formations sans remboursements...et dès que temps de réunions/rdv parents atteint, terminé! on perd pas de salaire, on n'est pas en faute et on fout le bordel en montrant en plus que les corporatistes égoïstes fainéants faisaient tourner la boutique sans être payés... créer de la tension sociale c'est se la reprendre dans la gueule! peil pour oeil... +1 +1 aussi mais je le fais déjà et ça ne dérange personne. Je fais aussi grève de certaines paperasseries inutiles. Non seulement ça ne dérange pas grand monde mais en plus si on le fait on se retrouve vite fait avec une bonne étiquette de "faignasse qui ne s'investit pas pour le bonheur de ses élèves" -ça ne dérange personne parce qu'il n'y a pas assez d'enseignants à le faire parce que pas d'appel à le faire, mais si 30% des PE le font, ça donne autre chose, on met en danger les centres découverte, les stations de ski, les écoles de voiles...les parents se plaignent, les directeurs et ien voient ces paperasses disparaître et constatent que ça ne va pas, les députés s'en mêlent...etc. -mais ça fait une semaine dans les medias et des décennies dans les esprits de certains et de politiques qu'on nous donnent en pâture avec ce genre d'arguments!...arrêter tout ça c'est leur montrer qu'au moment où on décide d'être corporatistes/égoistes/fainéants, on fout le bordel et ça ne fonctionne plus, c'est les prendre au mot et leur mettre le nez dans la merde avec laquelle ils nous ont chié dessus depuis si longtemps.
winnie2608 Posté(e) 30 janvier 2013 Posté(e) 30 janvier 2013 2) grève des apprentissages : L'enseignant est présent en classe, les élèves aussi. Il assure sa journée, il touche donc son salaire. En revanche, il essaye de limiter au maximum les temps d'apprentissages.. C'est l'occasion d'occuper la journée par des activités souvent décriées : l'accueil, la récréation durent plus longtemps... on fait des jeux de société, on regarde un film, des images, on les analyse, on écoute de la musique, on fait de la peinture, des dessins, on chante, on danse... même si ces temps ou activités sont en réalité hautement éducatifs (savoirs être, savoirs faire et savoirs tout court), trop souvent ils sont négligées au profit de l'écriture, des maths, du travail purement scolaire... Donc halte aux apprentissages purs et durs, place à la récréation, aux jeux... ces passages en gras me choquent...... je semble être la seule, mais j'assume ! les temps de récréation sont fixés dans les textes. si on décide de les dépasser il faut en assumer les conséquences en cas d'accident. augmenter les temps d'accueil.... pourquoi pas certains jours cela peut être un levier pédagogique. mais essayer volontairement de limiter les temps d'apprentissages, non je ne suis pas d'accord. Je vais m exprimer plus clairement: je ne ferai pas de grève pédagogique, déjà parceque c est une faute, ensuite parce que si j apprenais que la mairesse de ma fille en faisait une, je serai grrrrrr!!!! Encore une fois je répète qu'il n'est pas possible de faire une grève des apprentissages totale : c'est une grève des aprentissages qui ont la forme la plus "scolaire"... cette grève sera l'occasion de faire plus de poèmes, d'écrire des chansons, de tourner un film, de faire un roman photo, du théatre... super donc comme ma pédagogie personnelle suit plutôt cette orientation de faire de la littérature en jeux, de la poésie, de visionner des extraits de films, pubs ou autre.... parceque je pense (pensais) que justement intéresser mes élèves en les surprenant était une bonne solution, je viens de me rendre compte que je grève depuis longtemps dans mes classes...... Je voudrai bien savoir sur quelle loi, quel décret vous vous appuyez pour dire qu'une grève de certaines formes d'apprentissages est une "faute" (bonjour la connotation religieuse au passage) - la connotation est juste juridique.... c'est une faute professionnelle, je pensais mon propos lisible. « Vous avez la charge de transmettre aux élèves les connaissances et les compétences qui feront d’eux des êtres libres, éclairés, autonomes et responsables. L’engagement de la Nation sur l’acquisition de l’ensemble des connaissances et des compétences fondamentales qui permettront à chaque élève d’aller plus loin dans sa scolarité et de réussir, plus tard, son insertion dans la vie professionnelle, repose sur votre action. » (cf BO juin 2008) La mise en oeuvre de cette volonté éducative engage la responsabilité des enseignants dans l'application des Instructions officielles, dans l'organisation de l'ensemble des activités scolaires et dans leur évaluation au travers de l'élaboration d'un projet impliquant toute l'équipe éducative tapez devoirs et obligations des PE dans google. Et enfin bonjour la tolérance vis à vis du droit de grève ! Vous seriez donc énervé contre un prof si celui ci faisait grève pour obtenir que des enfants ne soient pas entassés à 30 en maternelle, au prix d'éventuelles souffrances, carences, mal être pour certains ? je n'ai jamais dit être contre la grève, j'ai dit être contre une grève pédagogique dans les classes. quand mes élèves sont avec moi, je fais ce pour quoi je suis là. je travaille pour eux et avec eux. je fais mon métier. je serai gréviste demain, je serai gréviste le 12, mais pas question pour moi de faire grève dans ma classe. je perds mon salaire, point. les infirmières grévistes qui vont bosser avec un bandeau "en grève" au bras, ne cherchent pas volontairement à limiter les temps de soins ou la qualité des soins. d'ailleurs je crois que même en étant au travail elles perdent leur salaire. Il faut entrer en dialogue avec les parents de nos élèves... Pas toujours aisé je le sais, mais ils sont pour beacoup prêts à entendre ce que nous avons à dire. Il ne faut pas se les mettre à dos! Le ministre maitrise bien la communication. Il faut faire comme lui! J admire les dindons qui ont osé dans les medias. Moi ca serait au dessus de mes forces. Mais ma résistance passe par l information de mes collègues et des parents. J imprime ici et là et je transmets dans mes écoles (et même dans celle de ma fille)! Et je peux vous dire qu il y a encore du travail à faire : les 4 instits de l école de ma puce n étaient pas au courant pour le décret, ni pour la grève du 12, ni pour certaines petites choses qui se jouent en local par chez nous.... Impossible me direz-vous?! Elles ne maîtrisent pas internet, ni les réseaux sociaux.... Et comme les médias ne s étalent pas sur l école en ce moment.... Pas évident de suivre! Merci aux dindons pour tous les liens sur Facebook et ici ! Faut-il avoir peur de se mettre les parents à dos ? C'est une bonne question... si vous avez peur à ce point là de froisser les parents, alors c'est sûr que pour vous la grève sous quel que forme que ce soit n'est pas une solution. Encore une fois, si il n'y avait pas urgence, nous pourrions prendre notre temps pour expliquer aux parents qu'il faut moins d'enfants par classe pour bien enseigner. Mais il y a urgence (voir plus haut). De plus il ne faut pas être naïf, certains intérêts particuliers sont contre des mesures qui amélioreraient les conditions de travail dans les écoles. Pour n'en citer que trois: - les familles dites "favorisées" ont tout intérêt à ce que l'école soit de relativement mauvaise qualité pourquoi ? - l'industrie de l'aide pédagogique à domicile ou par internet - l'école privée en ce qui me concerne, je continuerai à dialoguer avec les parents. à expliquer, je n'ai pas peur de me les mettre à dos. j'ai dit qu'il ne fallait pas se les mettre à dos. j'expose mes arguments, et eux font de même. par contre si je devais dire "maintenant je fais grève pédagogique dans ma classe" et l'expliquer, l'argumenter...... et bien cela serait impossible pour moi de me justifier. mais dire "je vais manifester, votre enfant n'aura pas classe ok, mais je le fais pour une meilleure école" alors là oui après je peux argumenter. je pense que la communication est le plus important. on repproche à notre ministre de se précipiter, et il faudrait faire comme lui? c'est en local qu'il faut se battre pour informer les parents, associations (sportives ....), clubs .... notre force c'est notre répartition sur le territoire.
olicaliente Posté(e) 30 janvier 2013 Auteur Posté(e) 30 janvier 2013 J'estime que mon boulot premier, ce n'est pas de rendre heureux les enfants. Ce qui ne veut pas dire que je les rends malheureux bien sur ! Mais ce qui me préoccupe en premier quand je prépare mon boulot, c'est d'apprendre quelque chose à mes élèves, quelque chose en rapport avec les programmes de l'année... Mais peut-être n'est-ce pas pour ça que l'on me paye ? c'est une question intéressante : quelles fins, quels buts doit poursuivre l'école ? si l'épanouissement, le plaisir des élèves ne sont pas une des priorités alors il n'y a aucune raison d'améliorer les conditions de travail des élèves ou des enseignants en classe, si ce n'est pour qu'ils aprennent plus ou mieux. si ce qui me préoccupe c'est d'abord d'apprendre quelque chose à mes élèves en rapport avec les programmes, le risque c'est le dressage, le bourrage de crâne, le bachotage... j'imagine que ce qui n'est évidemment pas la pratique de Freepaille, mais c'est ce que peut induire une telle philosophie... Les savoirs être, savoirs faire et savoirs doivent être placés sur le même plan. Le plaisir d'apprendre, le plaisir d'être ensemble, le respect des pairs et le respect des adultes sont des savoirs être essentiels. Le plaisir d'être en classe doit être un idéal à poursuivre. Ce plaisir doit être partagé : l'adulte autant que l'élève devrait l'éprouver. Je ne sais pas ce qu'il en est pour vous, ni pour vos élèves, mais être à 30 dans une classe en maternelle c'est une aberration aujourd'hui pour les uns comme pour les autres, sachant que dans la trentaine le risque d'avoir des enfants à problèmes, perturbateurs est plus élevé qu'à 20.
olicaliente Posté(e) 30 janvier 2013 Auteur Posté(e) 30 janvier 2013 (modifié) Winnie 2608 dit : je n'ai jamais dit être contre la grève, j'ai dit être contre une grève pédagogique dans les classes. quand mes élèves sont avec moi, je fais ce pour quoi je suis là. je travaille pour eux et avec eux. je fais mon métier. je serai gréviste demain, je serai gréviste le 12, mais pas question pour moi de faire grève dans ma classe. je perds mon salaire, point. les infirmières grévistes qui vont bosser avec un bandeau "en grève" au bras, ne cherchent pas volontairement à limiter les temps de soins ou la qualité des soins. d'ailleurs je crois que même en étant au travail elles perdent leur salaire. La question centrale que j'ai lancée dans ce sujet, c'est : "quelle efficacité des grèves d'une journée ?" ou bien : quelles autres formes d'action pourraient permettre de faire bouger les choses dans le bon sens ? Vous êtes prêt à perdre votre salaire, je dis bravo. C'est un sacrifice. Mais combien sont prêts à vous suivre sur ce chemin ? Est-ce qu'il n'y a pas autour de vous des profs qui en ont assez de ces journées de grève courtes, avec le sentiment que cela ne sert pas à grand chose ? Ce qui est intéressant c'est d'analyser la grève du zèle des magistrats. Ils ont trouvé une autre forme de grève pour obtenir des améliorations des conditions de travail. D'évidence, ils limitent volontairement leur action et réduisent le nombre d'affaires réglées dans la journée. Et ils ont eu gain de cause si je me souviens bien. Lorsque l'on vous donne une mission et que l'on vous met dans une situation où il est impossible de remplir cette mission, et lorsqu'ensuite on vous reproche de ne pas avoir rempli votre mission, qu'est ce qui est légitime de faire ? Et si ces conditions de travail empirent, continuerez vous à faire une grève d'une journée par mois ? Je ne dis pas que ce que je propose c'est l'idée du siècle. C'est peut-être même une très mauvaise idée, ou une idée impossible à mettre en oeuvre. J'attends surtout d'autres propositions pour faire avancer les choses. Il faut pouvoir établir un rapport de force, en plus de gagner la bataille des idées et des discours (ce qui est loin d'être fait). Je crois qu'il faudrait inviter le ministre ou ses conseillers à tenir une classe pendant une journée avec 30 élèves. Modifié 30 janvier 2013 par olicaliente
Freepaille Posté(e) 30 janvier 2013 Posté(e) 30 janvier 2013 J'estime que mon boulot premier, ce n'est pas de rendre heureux les enfants. Ce qui ne veut pas dire que je les rends malheureux bien sur ! Mais ce qui me préoccupe en premier quand je prépare mon boulot, c'est d'apprendre quelque chose à mes élèves, quelque chose en rapport avec les programmes de l'année... Mais peut-être n'est-ce pas pour ça que l'on me paye ? c'est une question intéressante : quelles fins, quels buts doit poursuivre l'école ? si l'épanouissement, le plaisir des élèves ne sont pas une des priorités alors il n'y a aucune raison d'améliorer les conditions de travail des élèves ou des enseignants en classe, si ce n'est pour qu'ils aprennent plus ou mieux. si ce qui me préoccupe c'est d'abord d'apprendre quelque chose à mes élèves en rapport avec les programmes, le risque c'est le dressage, le bourrage de crâne, le bachotage... j'imagine que ce qui n'est évidemment pas la pratique de Freepaille, mais c'est ce que peut induire une telle philosophie... Les savoirs être, savoirs faire et savoirs doivent être placés sur le même plan. Le plaisir d'apprendre, le plaisir d'être ensemble, le respect des pairs et le respect des adultes sont des savoirs être essentiels. Le plaisir d'être en classe doit être un idéal à poursuivre. Ce plaisir doit être partagé : l'adulte autant que l'élève devrait l'éprouver. Je ne sais pas ce qu'il en est pour vous, ni pour vos élèves, mais être à 30 dans une classe en maternelle c'est une aberration aujourd'hui pour les uns comme pour les autres, sachant que dans la trentaine le risque d'avoir des enfants à problèmes, perturbateurs est plus élevé qu'à 20. Disons que le plaisir d'apprendre et le plaisir d'être ensemble ne passe pas obligatoirement et prioritairement par les sorties, kermesses, classes vertes et compagnie (c'était le sujet de départ qui a motivé mon post, à savoir que si on arrêtait ce genre de manifestations bénévoles pour montrer notre mécontentement, on allait passer pour des feignasses indifférentes au bonheur des enfants)
dameoiselle Posté(e) 31 janvier 2013 Posté(e) 31 janvier 2013 la gève de toute activité non rémunérée: sorties scolaires, kermesses, fêtes, poulets frites, déplacements pros/formations sans remboursements...et dès que temps de réunions/rdv parents atteint, terminé! on perd pas de salaire, on n'est pas en faute et on fout le bordel en montrant en plus que les corporatistes égoïstes fainéants faisaient tourner la boutique sans être payés... créer de la tension sociale c'est se la reprendre dans la gueule! oeil pour oeil... Je suis assez d'accord avec cette position. En 8 ans, j'ai déjà trop donné à l'école et ça me bouffe la vie.
zouar Posté(e) 29 septembre 2013 Posté(e) 29 septembre 2013 (modifié) Bonjour à tous, je soutiens pleinement l'idée d' olicaliente. Il nous faut trouver une alternative aux grèves traditionnelles qui ne sont plus adaptées aux temps modernes. Une journée de grève traditionnelle me semble désormais un sacrifice vain ou du moins insuffisant. Cela revient à placer notre destin entre les mains de syndicats obsolètes et de médias aux mains d'intérêts financiers opposés aux nôtres, experts en lavage de "cerveaux disponibles" comme le disait si bien Patrick Le Lay. La preuve en est que même parmi nous certains reprennent les éléments de langage des néo-libéraux qui souhaitent le démantèlement des services publics et se soucient comme d'une guigne de l'égalité des chances. Je vous en prie, faites nous grâce des éléments de langage des pourfendeurs de la République: "prendre les enfants en otage" et autres litanies dépourvues de sens. On pourrait tout aussi bien répondre "on ne fait pas d'omelettes sans casser des oeufs"... mais je crains que cela ne fasse guère avancer le débat. Alors quant à faire "un effort sur le message porté dans les médias", autant demander à Lagardère, Bolloré, Dassault et Cie - cf Les nouveaux chiens de garde -de renoncer à leurs intérêts propres au profit de la collectivité. S'appuyer sur les syndicats ? Dépourvus de réelle représentativité, financés par l'Etat, dépendants des résultats des élections professionnelles, ceux-ci sont pris aux pièges des luttes politiciennes et rejettent toutes formes de compromis entre leurs chapelles, compromis pourtant nécessaires afin de présenter un front uni lors des négociations. Depuis le fiasco de 2003, rares sont les collègues prêts à s'aventurer la fleur au fusil aux ordres de si piètres généraux qui ont envoyé leurs troupes à l'abattoir comme le fit Joffre avec les malheureux poilus. Cette grève du zèle aurait le mérite de nous permettre de nous inscrire dans un mouvement de longue durée et ainsi d'engager le dialogue avec les parents. Ceux-ci, libérés de la garde de leurs enfants pourraient se rendre à leur travail et ne pas subir les conséquences de notre combat pour la défense de l'école et de nos droits. Nul doute qu'ils seraient alors plus enclins à écouter nos arguments. En aucun cas il ne pourrait s'agir d'une faute professionnelle: nous avons toute latitude pour organiser les apprentissages en fonction de programmations annualisées. Il serait donc toujours temps de reprendre ces apprentissages. D'autant plus que nous savons tous que l'enseignement se façonne à force de répétitions et d'approfondissements. En outre, avec un tant soit peu de subtilité, il serait toujours possible d'entretenir les acquis de nos élèves à travers des apprentissages transversaux. Alors oui, cessons de nous apitoyer sur notre sort, inventons de nouvelles formes de lutte. Celle-ci me paraît la meilleure: ni français, ni maths ! Modifié 29 septembre 2013 par zouar
mayre Posté(e) 29 septembre 2013 Posté(e) 29 septembre 2013 S'appuyer sur les syndicats ? Dépourvus de réelle représentativité Les syndicats ont la représentativité qu'on leur donne (seulement 40% de votants aux dernières élections professionnelles),d'autant qu'il y a suffisamment de syndicats d'enseignants pour trouver celui qui "colle" à nos opinions (Snuipp, SE-Unsa, Sgen-CFDT, Snudi-FO, CGT Educ, CSEN, CNT, Sud Educ,...) , financés par l'Etat Ce n'est pas, loin de là, et c'est heureux, la source de financement principal: c'est ce qu'on appelle une idée reçue , dépendants des résultats des élections professionnelles Ben oui, ça c'est la démocratie... Aux votants de bien s'informer sur les positions nationales et de faire leur choix en connaissance de cause et non par habitude, ceux-ci sont pris aux pièges des luttes politiciennes Pas l'impression que j'ai chez moi, en tout cas et rejettent toutes formes de compromis entre leurs chapelles Faire un compromis nécessite d'être d'accord sur le fond, ce qui est loin d'être le cas actuellement,, et qui justifie d'ailleurs le nombre de syndicats, compromis pourtant nécessaires afin de présenter un front uni lors des négociations Négocier quoi,là est le souci: nous n'avons souvent pas les mêmes objectifs. Depuis le fiasco de 2003, rares sont les collègues prêts à s'aventurer la fleur au fusil aux ordres de si piètres généraux qui ont envoyé leurs troupes à l'abattoir comme le fit Joffre avec les malheureux poilus. Cette grève du zèle aurait le mérite de nous permettre de nous inscrire dans un mouvement de longue durée et ainsi d'engager le dialogue avec les parents. Ceux-ci, libérés de la garde de leurs enfants pourraient se rendre à leur travail et ne pas subir les conséquences de notre combat pour la défense de l'école et de nos droits. Nul doute qu'ils seraient alors plus enclins à écouter nos arguments. Même pas sûre... En aucun cas il ne pourrait s'agir d'une faute professionnelle: nous avons toute latitude pour organiser les apprentissages en fonction de programmations annualisées. Il serait donc toujours temps de reprendre ces apprentissages. D'autant plus que nous savons tous que l'enseignement se façonne à force de répétitions et d'approfondissements. En outre, avec un tant soit peu de subtilité, il serait toujours possible d'entretenir les acquis de nos élèves à travers des apprentissages transversaux. Et si ta grève dure un an, comme la grève administrative des directeurs? Nul doute que cela pourrait avoir des conséquences financières non négligeables. Alors oui, cessons de nous apitoyer sur notre sort, inventons de nouvelles formes de lutte. Celle-ci me paraît la meilleure: ni français, ni maths ! En tant que syndicaliste convaincue, j'ai du mal avec ce discours anti-syndical ouvert que je vois de plus en plus sur le forum. De plus, attention à la légalité de ce mode d'action. Engagez vous déjà dans un syndicat, allez dans les conseils syndicaux pour peser sur les mots d'ordre et les modalité d'actions...
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