PES au bord de la démission

[hamster]

Un métier idéal pour Benoit10 n'est pas forcément le métier idéal de tous.

S'il donne "son" métier et s'en prend ensuite plein la tête par des personnes qui vont dénigrer le métier, pointer du doigt ses inconvénients... Non merci! Parce que c'est souvent ce qui ce passe sur les forums, de façon générale.

[Goëllette]

Là n'était pas mon intention.

[hamster]

Je sais.

[Nadikaah]

Je pense que pour tenir dans ce métier, il faut s'en ficher.

C'est le choix que j'ai fait parce que franchement, tout prendre à coeur, ça me minait.

Oui, je fais mon boulot correctement (préparation des cours, corrections, PPRE, réunions, RDV parents etc) mais au parent qui me demande de mieux écrire car il ne me comprend pas , j'écris "vu", au parent qui me dit que je suis injuste de punir sa fille qui n'a pas fait le travail demandé parce qu'elle bavardait, j'écris "vu", au parent qui me traite d'incompétente car pour le 3ème fois de la semaine, son choupinet se plaint de ses camarades, tous différents et que je ne fais rien, je hoche la tête.

Je m'en fiche, royalement. Et je le vis mieux. Mon école n'est pas facile, les élèves ne sont pas faciles (bien que cette année, ça peut aller pour moi), les parents ne sont pas faciles.

Et toutes ces demandes institutionnelles, inutiles selon moi, je les fais car je respecte les demandes de la hiérarchie, les CE qui durent 3h30 au lieu des 2h prévues, les réunions urgentes non programmées pour régler un énième problème concernant l'école, les EE hors temps scolaire, j'écris le temps passé pour les faire, je les déduis de mes 108h et arrive février, mars ou avril, j'écris une belle lettre à l'IEN en disant qu'ayant dépassé les 108h, je ne ferai pas le dernier conseil d'école/telle animation péda/telle réunion, cochez les cases correspondantes. Et les parents me demandant des RDV passées ces 108h sont conviés lors des récrés. Point barre.

Je me répète mais ça me passe au-dessus, complètement. 6 ans de métier et déjà désabusée, je n'avais pas vu ça comme ça. Mais au moins, je ne subis pas mon métier. Je suis sûre que les parents doivent jaser sur moi mais qu'est ce que ça m'est égal !

Du coup, après un burn out l'an dernier, j'ai réussi à remonter la pente et aujourd'hui, j'essaie de ne prendre en compte que les bons côtés de mon travail.

[del20170202]

Je pense que pour tenir dans ce métier, il faut s'en ficher.

C'est le choix que j'ai fait parce que franchement, tout prendre à coeur, ça me minait.

Oui, je fais mon boulot correctement (préparation des cours, corrections, PPRE, réunions, RDV parents etc) mais au parent qui me demande de mieux écrire car il ne me comprend pas , j'écris "vu", au parent qui me dit que je suis injuste de punir sa fille qui n'a pas fait le travail demandé parce qu'elle bavardait, j'écris "vu", au parent qui me traite d'incompétente car pour le 3ème fois de la semaine, son choupinet se plaint de ses camarades, tous différents et que je ne fais rien, je hoche la tête.

Je m'en fiche, royalement. Et je le vis mieux. Mon école n'est pas facile, les élèves ne sont pas faciles (bien que cette année, ça peut aller pour moi), les parents ne sont pas faciles.

Je pense aussi que c'est la bonne méthode au lieu de se mettre la rate au court-bouillon.

Et toutes ces demandes institutionnelles, inutiles selon moi, je les fais car je respecte les demandes de la hiérarchie, les CE qui durent 3h30 au lieu des 2h prévues, les réunions urgentes non programmées pour régler un énième problème concernant l'école, les EE hors temps scolaire, j'écris le temps passé pour les faire, je les déduis de mes 108h et arrive février, mars ou avril, j'écris une belle lettre à l'IEN en disant qu'ayant dépassé les 108h, je ne ferai pas le dernier conseil d'école/telle animation péda/telle réunion, cochez les cases correspondantes. Et les parents me demandant des RDV passées ces 108h sont conviés lors des récrés. Point barre.

Tu as la possibilité de prévenir avant : le CE doit réglementairement durer tel nombre d'heures (ici c'est 3 h) donc au-delà de ce nombre, je me lève et je pars.

Mais déduire les heures excédentaires comme tu le fais est une autre méthode, pas mal non plus. Après tout, on nous a imposé cette annualisation de nos heures de travail alors autant y trouver un intérêt.

Je me répète mais ça me passe au-dessus, complètement. 6 ans de métier et déjà désabusée, je n'avais pas vu ça comme ça. Mais au moins, je ne subis pas mon métier. Je suis sûre que les parents doivent jaser sur moi mais qu'est ce que ça m'est égal !

Tu as raison.

Du coup, après un burn out l'an dernier, j'ai réussi à remonter la pente et aujourd'hui, j'essaie de ne prendre en compte que les bons côtés de mon travail.

Bravo !

[Goëllette]

Nadikaah, tu le fais vraiment ?

Et quelles sont leurs réponses ?

[hamster]

Tiens, c'est ce que j'ai répondu à un parent hier soir, qui me demandait un rendez-vous "pour faire le point":

"Mais madame, je n'ai plus d'heure de réunion depuis novembre, j'ai dépassé le nombre d'heures et je n'ai pas d'heures sup. Est-ce que nous sommes sensées changer quelque chose dans le fonctionnement et l'adaptation prévus pour votre enfant (qui m'a déjà valu deux rendez-vous de 1h chacun) ou bien est-ce juste pour dire qu'il faut continuer comme ça?"

Nul doute que radio trottoir va se charger de faire circuler l'info.

[Titepoule]

Je pense que pour tenir dans ce métier, il faut s'en ficher.

C'est le choix que j'ai fait parce que franchement, tout prendre à coeur, ça me minait.

Oui, je fais mon boulot correctement (préparation des cours, corrections, PPRE, réunions, RDV parents etc) mais au parent qui me demande de mieux écrire car il ne me comprend pas , j'écris "vu", au parent qui me dit que je suis injuste de punir sa fille qui n'a pas fait le travail demandé parce qu'elle bavardait, j'écris "vu", au parent qui me traite d'incompétente car pour le 3ème fois de la semaine, son choupinet se plaint de ses camarades, tous différents et que je ne fais rien, je hoche la tête.

Je m'en fiche, royalement. Et je le vis mieux. Mon école n'est pas facile, les élèves ne sont pas faciles (bien que cette année, ça peut aller pour moi), les parents ne sont pas faciles.

Et toutes ces demandes institutionnelles, inutiles selon moi, je les fais car je respecte les demandes de la hiérarchie, les CE qui durent 3h30 au lieu des 2h prévues, les réunions urgentes non programmées pour régler un énième problème concernant l'école, les EE hors temps scolaire, j'écris le temps passé pour les faire, je les déduis de mes 108h et arrive février, mars ou avril, j'écris une belle lettre à l'IEN en disant qu'ayant dépassé les 108h, je ne ferai pas le dernier conseil d'école/telle animation péda/telle réunion, cochez les cases correspondantes. Et les parents me demandant des RDV passées ces 108h sont conviés lors des récrés. Point barre.

Je me répète mais ça me passe au-dessus, complètement. 6 ans de métier et déjà désabusée, je n'avais pas vu ça comme ça. Mais au moins, je ne subis pas mon métier. Je suis sûre que les parents doivent jaser sur moi mais qu'est ce que ça m'est égal !

Du coup, après un burn out l'an dernier, j'ai réussi à remonter la pente et aujourd'hui, j'essaie de ne prendre en compte que les bons côtés de mon travail.

C'est exactement ce que je PENSE et ce que j'AIMERAIS faire MAIS... je n'y arrive pas et donc je passe beaucoup plus de temps à me miner pour 1 ou 2 parents ou 1 ou 2 choses qui ne vont pas alors que je ne savoure que très peu de temps les bons moments ou petits mots sympas avec tous les autres...

Mais j'y travaille ! Car en début de carrière, entendre les collègues plus âgés dire que ça empire et qu'ils en ont marre ou que le nb dh'heures ne fait qu'exploser me fait penser que je devrais DES MAINTENANT prendre soin de moi ! ;-)

[Titepoule]

Ah oui, le "vu", j'applique aussi... Et ce que je fais aussi, c'est garder le cahier pour répondre après coup, dans la journée, car sur le coup de l'énervement, j'écrirais parfois des choses qui me retomberaient de toute façon dessus car quand ils nous ont dans le nez... bref...

Pour les rdv, ça fait 2 ans que je note TOUT. Histoire d'avoir de quoi argumenter si j'osais dire que le quota est dépassé, mais je n'en suis pas là, j'y arrive pô . Tiens, et si c'était ma résolution de l'année ???

[Maethina]

Je suis PES et pourtant je ne conseille autour de moi à aucun jeune de se lancer dans le métier ! Pour plusieurs raisons :

Le salaire vient en premier : pas de corrélation entre le nombre d'années d'études et le traitement.

Formation réduite à peau de chagrin voire inexistante.

Manque de reconnaissance et de la part des parents et de la hiérarchie ... Bref j'en passe tant la liste est longue ...

Je ne me faisais aucune illusion sur la profession avant de passer le concours et c'est tant mieux car au moins je n'ai pas de déceptions !

Aux jeunes je leur dit : faites autre chose de votre vie durant au moins 15 ans ! Frottez-vous à d'autres réalités, endurcissez-vous, prenez tout le recul nécessaire et après seulement si vous êtes Toujours motivés : passez le concours !

Je connais trop de jeunes PES autour de moi qui en bavent et qui n'ont pas encore le répondant nécessaire pour s'affranchir des exigeances toutes aussi inutiles qu'infantilisantes des CPC et autres tuteurs qui les suivent .

Pour ma part : je fais mon boulot , je suis pro mais toute exigeance qui ne m'apporte rien dans mon organisation ou ma pratique et à laquelle je ne vois pas d'intérêt : je la refuse . Courtoisement mais fermement.

[Nadikaah]

Nadikaah, tu le fais vraiment ?

Et quelles sont leurs réponses ?

Oui, depuis l'année dernière. Dans les écoles précédentes où la bonne ambiance avec les parents régnait, cela ne me dérangeait pas de dépasser un peu mon quota car c'était pour le bien des enfants et pour rassurer des parents que j'appréciais. Par ailleurs, les CE ne durait jamais le temps écrit, enfin bref, je mettais de l'eau dans mon vin, je trouvais ça normal. Mais depuis l'an passé, j'ai changé mon point de vue.

Donc pour les parents me demandant des RDV après mon quota, je réponds que je suis désolée, que mon volume horaire est dépassé et que soit c'est à eux de s'arranger (75% des parents ne travaillent pas, je précise) soit je les appelle sur le temps de récré (déjà fait aussi), soit je ne les reçois pas mais que je refuse des faire des heures supplémentaires non payées, est ce qu'eux le feraient ? (d'autant plus que ce sont généralement les mêmes qui explosent mon quota en quelques mois) d'où le fait que je me doute très fortement que ça doit bien parler sur moi ^^

Pour l'IEN à qui j'adresse mon courrier, elle n'a pas répondu à celui de l'an passé (pas encore fait cette année). Soit elle ne peut de toute façon rien répondre, soit comme cela correspondait à la grosse période de tension que nous avons vécue l'an passé, elle a oublié de le faire.

Je sais qu'à travers mon discours, je peux paraître très c*** mais si au début, je vivais mal d'être comme ça, au quotidien, je le vis beaucoup mieux (je suis moins en arrêt, ayant une maladie chronique, je vis moins d'épisodes où celle-ci s'aggrave) et pour moi, c'est mon bien être au quotidien qui est le plus important.

Il faut aussi dire qu'un ras le bol général de mes collègues se fait sentir et que même si tout le monde n'ose pas le faire, nous sommes plusieurs à nous "enlever" des réunions/anim péda etc donc ça aide quand on n'est pas seul à le faire.

[Nadikaah]

Et toutes ces demandes institutionnelles, inutiles selon moi, je les fais car je respecte les demandes de la hiérarchie, les CE qui durent 3h30 au lieu des 2h prévues, les réunions urgentes non programmées pour régler un énième problème concernant l'école, les EE hors temps scolaire, j'écris le temps passé pour les faire, je les déduis de mes 108h et arrive février, mars ou avril, j'écris une belle lettre à l'IEN en disant qu'ayant dépassé les 108h, je ne ferai pas le dernier conseil d'école/telle animation péda/telle réunion, cochez les cases correspondantes. Et les parents me demandant des RDV passées ces 108h sont conviés lors des récrés. Point barre.

Tu as la possibilité de prévenir avant : le CE doit réglementairement durer tel nombre d'heures (ici c'est 3 h) donc au-delà de ce nombre, je me lève et je pars.

Mais déduire les heures excédentaires comme tu le fais est une autre méthode, pas mal non plus. Après tout, on nous a imposé cette annualisation de nos heures de travail alors autant y trouver un intérêt.

Là, pour le coup, je me trouverais bien embarrassée pour ma collègue qui préside le CE. Je me sentirais mal de partir pendant qu'elle parle. Je sais que c'est possible, certains de mon école le font mais si tout le monde le fait et laisse ma pauvre collègue seule, c'est