Suicide d'une directrice d'école à Belfort

[zao35]

Une pensée émue pour cette collègue...

Nous avons vécu la même chose ici, c'était il y a presque une dizaine d'années maintenant: une jeune collègue qui débutait dans la profession et aussi directrice. A l'époque, l'émoi passé, personne ne s'est vraiment intéressé au pourquoi de son passage à l'acte. Mais, certains parents d'élèves de l'école étaient connus pour être particulièrement pénibles, voire harceleurs.

[Paul Getty]

Dans l'article de Libération : "Ses collègues savaient qu’elle avait des problèmes personnels», a-t-on seulement indiqué de source policière. Si les collègues ont vraiment dit ça, il ont fourni le discours que va pouvoir servir le DASEN ou le ministre, ça aussi ça craint...

Et : aucune lettre qui permettrait d’expliquer son geste, d’établir un lien éventuel entre ce suicide et son travail, ni de comprendre pourquoi elle a choisi de venir à l’école - où elle n’était pas censée travailler samedi - pour mettre fin à ses jours. Évidemment, on se tue sur son lieu de travail... sans que ça ait un quelconque rapport avec ce travail...

Triste, et ras-le-bol de ces discours ressortis à chaque suicide de collègues.

[Mel(yMélo)]

(...)venir à l’école - où elle n’était pas censée travailler samedi (...)

moi, c'était pas pour me suicider, mais je suis allée travailler à l'école aujourd'hui, dimanche ...

ils croient quoi à Libé?

[Clémentine90]

Oui, on pense au même suicide et du coup, je rectifie car je ne savais pas : elle était bien directrice. Toutes mes excuses

Lysandra_bellargus, Mily82 :

Ouch, 2 décès de directrices d'école en peu de temps dans le Territoire de Belfort, je viens de le découvrir avec vos échanges. 35 ans et 54 ans. Quelle tristesse ! Je pense à leurs familles.

http://sections.se-unsa.org/90/spip.php?article515

[lysandra_bellargus]

>Pour ce cas, la personne n'a pas laissé de lettre pour expliquer son geste.

Au mois de juillet, une autre instit (pas directrice) s'est suicidé la première semaine des vacances (je ne sais plus quand exactement), elle avait laissé une lettre mettant en cause son travail mais pas que...

Je ne sais pas si j'ai mal cherché mais à ce moment là, je n'ai trouvé aucun article de presse relatant ce fait divers. Alors que pour ce suicide, dès qu'on tape le nom de l'école dans "google", on se retrouve sur la page du "Parisien", du "Pays" ou encore du "Nouvel Obs".

Ca me laisse perplexe et je suis vraiment d'accord avec toi Barbotinne.

Toujours des pensées à sa famille

Je ne sais pas si on pense au même suicide du mois de juillet mais si c'est à R...., il me semble qu'elle était également directrice.

Oui, on pense au même suicide et du coup, je rectifie car je ne savais pas : elle était bien directrice. Toutes mes excuses

Ah non mais pas la peine de t'excuser Je sais qu'il y a eu un autre suicide d'une instit (un peu après me semble-t-il) mais dans le Doubs.

Du coup, je ne savais pas duquel tu parlais.

[Misca]

Ainsi que http://www.lepays.fr/territoire-de-belfort/2013/04/07/le-suicide-de-la-directrice-n-est-pas-lie-a-l-ecole

Quelle fiabilité accordée à un article dans lequel on peut lire ça :

L’école René-Rucklin est classée en Rased (réseau d’aide et de soutien aux élèves en difficulté).

En tout cas, quelles que soient les raisons qui l'ont amené à ce suicide, ce geste n'en reste pas moins le témoignage d'une grande souffrance...

Des pensées pour sa famille et ses proches, en ces moments difficiles, et pour les mois qui vont suivre... Apprendre à vivre sans sa présence, continuer à se lever le matin...

Des pensées aussi pour l'élève qui l'a découverte...

Des pensées enfin pour la personne qui prendra son poste dans l'école... Pas évident d'entrer dans une école où un collègue s'est suicidé.

[carrie62]

Le pire dans ces cas-là est que l'on entend tout et n'importe quoi... Certaines personnes ne font preuve ni de délicatesse ni de discernement et colportent des ragots sans savoir et sans, bien entendu, se demander ce que vont pouvoir ressentir la famille et les collègues (car il ne faut pas oublier que ce sont eux qui sont en première ligne face aux potins de radio trottoir).