Aller au contenu

Refondation : qu'est-ce qu'on fait maintenant ? tome 2


matsanpat

Messages recommandés

Pour ton interrogation, Dajta, elle renvoie aux limites de l'intégration mais aussi à la "valeur" accordée à chaque langue. Certains bilinguismes ne sont visiblement pas les bons et ne méritent pas d'être pris en considération et valorisés par l'institution puisqu'ils ne le sont pas par la société. L'école ne peut pas grand chose pour remédier à cette situation. Prenons un autre exemple: un petit breton, corse ou occitan à la fin du XIXème siècle parlait couramment sa langue maternelle en dehors de l'école. Et pourtant ces enfants, même issus de milieu plutôt défavorisés, ont réussi à apprendre le français. Nos élèves sont beaucoup plus exposés au français que ces enfants ne l'étaient s'ils habitaient dans des régions isolés où la maîtrise du français pouvait rester l'apanage d'une élite instruite, le reste de la société fonctionnant très bien en utilisant une autre langue pour la communication orale quotidienne. Comparaison n'est pas raison mais on exagère tout de même beaucoup l'importance de la langue parlée à la maison.

La discussion sur les coups de pouce est intéressante. Je connais mal ce dispositif, utilisé dans une commune près de chez moi, mais il ressemble fort à un palliatif à moindre coût des carences de l'école. S'il aide certainsé élèves,il ne semble pas y avoir de raison de le rejeter à priori, néanmoins il participe tout de même à la territorialisation (choix des CM) et donc au creusement des inégalités.

Grosso modo, tout se passe comme si les gouvernants avaient décidé que faute de moyens financiers, même la simple égalité des chances était un objectif trop ambitieux pour l'éducation nationale et ne pouvait donc constituer le moteur des politiques éducatives nationales, sauf dans les déclarations de bonnes intentions. C'est grave.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Effectivement le petit hispanophone entend le français chez les personnes qui l'héberge.

Néanmoins, étant moi-même de parents non francophones je peux témoigner que chez moi personne ne parlait le français, mais ma mère était enseignante dans son pays d'origine, mon père a je crois fait des études supérieures. J'ai suivi une scolarité tout à fait normale...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Par contre, en parlant avec l'animateur (un jeune très sympa et qui avait à coeur de bien faire): aucune connaissance sur l'apprentissage de la lecture, il a du construire tous les jeux que la coordinatrice conseillait... La coordinatrice était incompétente. Il s'en est très bien tiré, mais bon... Bref, dommage que ce ne soit pas un personnel formé qui fasse cela, et ici, on est encore face à un manque de moyens.

Il faut aussi noter que les enfants avec des "troubles du comportement" ne sont pas les bienvenus dans les clubs "Coup de Pouce"... le coordonnateur briefé par l'Apféé te le fait bien comprendre, car "cela risque de nuire à la sérénité du groupe" ...

...compréhensible mais un peu agaçant tout de même pour l'enseignant qui doit "composer" avec ce type d'élèves et les 29 autres le reste de la journée.

.Mais même avec un groupe de cinq élèves gérables en classe, un animateur peu expérimenté peut se retrouver débordé. Le vacarme entendu dans la salle contigüe ne laisse pas de place au doute...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Le problème est, si j'ai bien compris, le risque de diminution du nombre de RASED et l'arrivée massive dans les écoles de personnels extérieurs chargés de prendre en charge la difficulté scolaire et la diminution puis la suppression de nos structures EN.

Les élèves ciblés étaient des élèves qui n'avaient pas l'usage de la langue française dans leur environnement familial, ils ne disposaient pas du capital de mots et des structures langagières nécessaires à une bonne compréhension des textes rencontrés durant le temps scolaire.

Cependant il ne faut pas se leurrer, le fait de ne pas parler français à la maison constitue un véritable handicap.

Avec l'exemple de Franck68, on pense à la raréfaction des CLIN, par exemple...

Sauf que les CLIN sont destinées aux nouveaux arrivants, or les élèves dont j'ai parlé sont des enfants nés en France.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Grosso modo, tout se passe comme si les gouvernants avaient décidé que faute de moyens financiers, même la simple égalité des chances était un objectif trop ambitieux pour l'éducation nationale et ne pouvait donc constituer le moteur des politiques éducatives nationales, sauf dans les déclarations de bonnes intentions. C'est grave.

Je me permets justement de te contredire là-dessus car pemettre aux élèves qui n'ont pas la possibilité de parler français chez eux ou de bénéficier d'un cadre adéquat pour faire leurs devoirs chez eux (je sais, officiellement, il ne devrait pas y en avoir) de pouvoir le faire sur un temps extrascolaire, cela revient justement à combattre certaines inégalités.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Grosso modo, tout se passe comme si les gouvernants avaient décidé que faute de moyens financiers, même la simple égalité des chances était un objectif trop ambitieux pour l'éducation nationale et ne pouvait donc constituer le moteur des politiques éducatives nationales, sauf dans les déclarations de bonnes intentions. C'est grave.

Je me permets justement de te contredire là-dessus car pemettre aux élèves qui n'ont pas la possibilité de parler français chez eux ou de bénéficier d'un cadre adéquat pour faire leurs devoirs chez eux (je sais, officiellement, il ne devrait pas y en avoir) de pouvoir le faire sur un temps extrascolaire, cela revient justement à combattre certaines inégalités.

Je pense qu'on s'est mal compris.

Le dispositif peut être efficace mais il dépend du bon vouloir des mairies et des partenaires donc il ne peut servir à améliorer l'équité. Il peut bien entendu aider certains élèves. De là à en faire un modèle, c'est inquiétant, je crois.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je pense qu'on s'est mal compris.

Le dispositif peut être efficace mais il dépend du bon vouloir des mairies et des partenaires donc il ne peut servir à améliorer l'équité. Il peut bien entendu aider certains élèves. De là à en faire un modèle, c'est inquiétant, je crois.

Je te rejoins si l'on se place d'un point de vue national, d'un point de vue local par contre je pense le contraire. Cependant dans les faits, je ne pense pas que le mode de fonctionnement actuel, avec un pilotage depuis Paris puis par les recteurs soit un modèle d'équité. C'est pour cette raison que ce type d'initiative privée existe. Je n'y vois pas de mal, même si c'est Total qui finance. Bon j'avoue que tant qu'à faire je préférerais que ce soit assuré par des associations de l'éducation populaire.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je n'ai pas lu le fil et vais peut-être enfoncer des portes déjà ouvertes (ou fermées :) ).

Les devoirs.... Si nous souhaitons un système égalitaire, les devoirs doivent totalement disparaître et lorsque je dis totalement, c'est une absence complète. Je sais, ce n'est pas dans notre tradition. Mais, dans une école idéale, le temps de classe devrait à lui seul permettre les apprentissages sans qu'un temps extérieur soit ajouté.

Maintenant concernant les enfants qui ont des difficultés, ce temps non nécessaire de travail extra scolaire peut être utilisé pour justement les aider dans une réelle remise à niveau.

Pour les écoles en grandes difficultés sur ces points, tout passe par le nombre d'élèves et l'augmentation du nombre de cadres adultes. Pour faire évoluer le langage, c'est en maternelle, puis, si nécessaire en cycle 2, qu'il faut mettre le maximum de moyens. Si nous devons compter sur les familles, nous savons déjà que c'est perdu. Cela a un coût. Mais lorsque je vois le gaspillage fait pour la réforme des rythmes et les sommes dépensées pour des activités inutiles, je pense que l'argent n'est pas ce qui manque le plus.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

l'argent n'est peut être pas ce qui manque le plus, mais le vecteur le plus porteur en communication... Tout ceci m'attriste (me révolte ?) au plus haut point. La politisation, au niveau des municipales de cette réforme est écœurante. La guéguerre entre les syndicats devient lassante...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Je pense qu'on s'est mal compris.

Le dispositif peut être efficace mais il dépend du bon vouloir des mairies et des partenaires donc il ne peut servir à améliorer l'équité. Il peut bien entendu aider certains élèves. De là à en faire un modèle, c'est inquiétant, je crois.

Je te rejoins si l'on se place d'un point de vue national, d'un point de vue local par contre je pense le contraire. Cependant dans les faits, je ne pense pas que le mode de fonctionnement actuel, avec un pilotage depuis Paris puis par les recteurs soit un modèle d'équité. C'est pour cette raison que ce type d'initiative privée existe. Je n'y vois pas de mal, même si c'est Total qui finance. Bon j'avoue que tant qu'à faire je préférerais que ce soit assuré par des associations de l'éducation populaire.

Moi, j' y vois le mal parce que Total ferait mieux de payer ses impôts pour permettre de financer l'Education nationale plutôt que de financer des associations et de déduire cette contribution afin de ne pas payer d'impôts en France.

En gros, les grandes entreprises financent des associations, le déduisent de leurs impôts afin de ne pas financer les pouvoirs publics qui pourraient prévenir les difficultés que tentent de diminuer les associations.

C'est très pervers.

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Créer un compte ou se connecter pour commenter

Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire

Créer un compte

Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !

Créer un nouveau compte

Se connecter

Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.

Connectez-vous maintenant
  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.
×
×
  • Créer...