Rythmes Scolaires: grève nationale du 14 novembre

[ColdTurkey]

Lors d'une émission, un commentateur a mis le doigt sur un élément clé actuellement (le sujet n'était pas les rythmes mais l'écotaxe, mais le parallèle est intéressant) : il disait que le gouvernement était piégé car il n'avait pas d'interlocuteur connu, les syndicats étaient dépassés pas une base indéfinissable et impossible à maîtriser. Nos syndicats sont politisés et défendent avant tout des positions politiques. Cela fait chez nous qu'ils sont contre tout ce que fait la droite (qui, elle n'a strictement rien à faire de ce qu'ils disent) et pour tout ce que fait la gauche (même si c'est la même chose que la droite). On se retrouve alors avec des débats ubuesques, tels certains que nous pouvons lire ici, où ce n'est pas ce qui est défendu qui compte, mais par qui c'est défendu. J'ajoute que ce n'est pas parce qu'un extrémiste dit une chose vraie que l'on cautionne tout ce qu'il dit par ailleurs et ce n'est pas non plus parce qu'il la dit qu'elle devient fausse.

Lors de notre conseil d'école, l'inspectrice a tenté d'emmener les parents sur ce chemin en leur disant que leur position était politique. Malheureusement pour elle, notre APE est faite de parents qui ont bien voulu se présenter sans aucune direction de ce côté. L'inspectrice a été submergée par les remarques des parents qui ont démonté point par point les propositions de la mairie en s'appuyant sur des cas concrets. Le conseil d'école qui jusque là était radieux est devenu tumultueux et l'inspectrice qui avait pris soin de dire que les enseignants n'avaient rien à dire en tant que fonctionnaires s'est retrouvée toute seule. Total : appel des parents pour que les enfants ne soient pas présents le 13 et école fermée le 14. SE et SGEN nous envoient des infos pour nous dire que tout va bien, qu'ils sont pour la poursuite et qu'il ne faut surtout pas faire grève, le SNUipp pour dire qu'on verra plus tard.... Nos syndiqués ont décidé de se retirer de leurs syndicats.

Le couplet des syndicats qui ne manifestent que contre la droite est une tentative de décrédibilisation menée par des personnes qui ont tout intérêt à les affaiblir. Depuis le début du quinquennat Hollande, la CGT, FO, SUD et la FSU ont appelé maintes et maintes fois à la grève (pour le pouvoir d'achat, contre les retraites, en opposition à la réforme des rythmes...).

Par contre, il faut avouer que dans les deux premiers cas cités, les mobilisations ont été assez peu suivies. Que devaient alors faire les syndicats ?

1/ Nos syndicats n'ont eu besoin de personnes pour s'affaiblir.

2/ Les mobilisations sont peu suivies car souvent elles englobent tellement de mots d'ordre qu'elles n'ont plus de sens. Et aussi, il faut comprendre que la confiance dans les syndicats est faible.

Que doivent-ils faire?

En premier rétablir cette confiance. Montrer que leur occupation première est celle de défendre les personnels et cela commence par être à leur écoute. Mais cela va être très difficile car lorsque tu as tant trompé ceux que tu devais défendre, il est très difficile de retrouver cette confiance.

Peut-être que d'autres syndicats peuvent prendre le relai?

[mayre]

Bonjour à tous,

Désolée, je m'immisce dans votre discussion sur les syndicats mais j'ai une requête à formuler :-)

Nous sommes déjà aux 4,5 jours et notre école sera fermée le 14. Auriez-vous un texte à distribuer aux parents qui explique clairement les raisons de la grève ?

Merci.

Valable pour le 49, mais probablement adaptable:

lettre aux parents 14 novembre.pdf

[prof désécol]

Bonjour à tous,

Désolée, je m'immisce dans votre discussion sur les syndicats mais j'ai une requête à formuler :-)

Nous sommes déjà aux 4,5 jours et notre école sera fermée le 14. Auriez-vous un texte à distribuer aux parents qui explique clairement les raisons de la grève ?

Merci.

Valable pour le 49, mais probablement adaptable:

Voici le texte du fichier de Mayre :

LETTRE AUX PARENTS D’ELEVES

Madame, Monsieur,

Nous tenons à vous informer que jeudi 14 novembre, les syndicats FO CGT et SUD appellent les enseignants ainsi que les personnels communaux à se mettre en grève pour défendre l’école publique et ses élèves, c’est à dire vos enfants.

Ils revendiqueront que le décret concernant les rythmes scolaires de M.PEILLON, ministre

de l’Education nationale, soit abrogé car ses effets sont dévastateurs.

En transférant aux municipalités ou aux communautés de communes, la responsabilité de mettre

en place des activités péri - scolaire dans l’école et pendant le temps scolaire, le décret de

M.PEILLON :

- instaure l’inégalité de traitement des enfants suivant le niveau de richesse des communes

- transforme l’école publique en une multitude de centres de loisirs municipaux dont la fonction

n’est certainement pas de délivrer un enseignement mais « d’occuper » les enfants.

Alors que la barre des 3 millions de chômeurs est franchie dans notre pays, ce n’est certainement pas en remplaçant l’enseignement par des activités occupationnelles que les enfants pourront obtenir un bagage scolaire leur permettant de trouver un vrai emploi à la sortie.

D’ailleurs, reflétant le malaise posé par ce décret, 80% des communes de France ont refusé de l’appliquer à la rentrée 2013. En Maine et Loire ce sont seulement 10 communes qui l’ont mis en oeuvre. Et le bilan est désastreux.

Les nouveaux rythmes épuisent les élèves qui, pour certains, passent plus de 47 heures par semaine et 5 jours de suite à l’école, dont 24 heures seulement d’enseignement. Comment écouter le maître, saisir une explication, comprendre une consigne, se concentrer sur un travail nécessitant attention et application quand on est fatigué ? De plus les plus jeunes élèves n’arrivent pas à se situer dans le temps, les emplois du temps

changeant d’une journée à l’autre.

Par ailleurs les enseignants sont souvent contraints de quitter leur classe à 15 h car celles-ci sont réquisitionnées pour les ateliers périscolaires. Cela dérange le travail de préparation des cours, mais aussi les conditions de conservation des affichages et des documents personnels des élèves.

Comme le disent les enseignants parisiens confrontés à cette réforme : « à l’école, l’important c’est l’école, autrement dit les apprentissages. Apprentissages qui doivent se construire dans de bonnes conditions, dans la sérénité, ce qui n’est plus le cas. »

La réforme de M.PEILLON est d’abord dictée par une volonté de transférer aux communes des charges financières incombant à l’état.

Nous contestons formellement l’argument selon lequel les scientifiques auraient démontré que ces nouveaux rythmes scolaires seraient mis en place dans l’intérêt des enfants. Ce sont les mêmes chronobiologistes qui, 4 ans plus tôt, sous le ministre DARCOS affirmaient exactement la même chose pour la mise en place de la semaine de 4 jours. Tout dépend de qui les rétribue.

Voilà pourquoi partout en France des enseignants et des agents territoriaux seront en grève avec les syndicats FO, CGT et SUD le 14 novembre.

Dans le Maine et Loire, une manifestation aura lieu à Angers.

Nous appelons les parents d’élèves à les soutenir.

[Emma91]

Merci à Mayre et prof désécol.

[Frédo45]

Le couplet des syndicats qui ne manifestent que contre la droite est une tentative de décrédibilisation menée par des personnes qui ont tout intérêt à les affaiblir. Depuis le début du quinquennat Hollande, la CGT, FO, SUD et la FSU ont appelé maintes et maintes fois à la grève (pour le pouvoir d'achat, contre les retraites, en opposition à la réforme des rythmes...).

Par contre, il faut avouer que dans les deux premiers cas cités, les mobilisations ont été assez peu suivies. Que devaient alors faire les syndicats ?

1/ Nos syndicats n'ont eu besoin de personnes pour s'affaiblir.

2/ Les mobilisations sont peu suivies car souvent elles englobent tellement de mots d'ordre qu'elles n'ont plus de sens. Et aussi, il faut comprendre que la confiance dans les syndicats est faible.

Que doivent-ils faire?

En premier rétablir cette confiance. Montrer que leur occupation première est celle de défendre les personnels et cela commence par être à leur écoute. Mais cela va être très difficile car lorsque tu as tant trompé ceux que tu devais défendre, il est très difficile de retrouver cette confiance.

Peut-être que d'autres syndicats peuvent prendre le relai?

1) La chasse aux sorcières organisée par la droite et l'extrême-droite a décrédibilisé les syndicats : prise en otage des usagers des services publics, agents recroquevillés sur leurs acquis, syndicats archaïques, crainte des corps intermédiaires... Ce message est véhiculé dans les médias depuis 30 ans.

2) Le 31 janvier, le mot d'ordre était clair : pour l'augmentation du pouvoir d'achat. Le 12 février : pour une autre refondation. Pour la manifestation organisée par le CES (je ne me souviens plus de la date) : contre l'austérité. Le 10 septembre, contre la réforme des retraites. En quoi les mots d'ordre ne sont-ils pas clairs ?

Tromper les collègues... Certains savent très bien le faire... Et pas ceux qu'on croit...

[Yuuko]

Le mot d'ordre de chaque syndicat est relativement clair, c'est le fait qu'il soit différent d'un syndicat à l'autre qui donne un foisonnement de mots d'ordre (abrogation / réécriture )

[cococacao]

Est-ce trop tard pour faire grève? Comme il faut envoyer le mot 48h avant le jour J?

Je crois que tu as jusqu'à mardi matin donc tu peux envoyer ton préavis par email.

Je t'es mis dans mes favoris sur ALM, j'aime beaucoup ce que tu fais!

Merci pour la réponse (ainsi qu'aux autres)

et merci pour le compliment sur ma boutique!! mais je n'arrive pas à accéder à la tienne, le lien ne fonctionne pas..

Ah je vais le changer alors tu me diras en MP car c'est du HS

[abel27]

Le 31 janvier, le mot d'ordre était clair : pour l'augmentation du pouvoir d'achat.

Et donc contre le décret des rythmes scolaires si je suis bien ? Parce qu'une matinée de plus, bizarrement, ça pèse sur le pouvoir d'achat déjà pas mirobolant. Peut-être aurait-il fallu commencer par ne pas le dégrader, ça aurait été pas mal.

[HappyPomme]

Dans mon école, jamais entendu parlé de cette grève. Ah si, jeudi ou vendredi, le directeur a mis un mot sur le tableau, écrit en petit. Et je me réveille un peu tard, mais j'y serais bien allée à cette grève.

Je suis PES (je sais, j'ai le droit de faire grève quand même), mais ça me mettrait mal à l'aise d'être la seule de mon école en grève. Surtout que je n'ai été là qu'à mi-temps en première période pour cause de "formation". Vis-à-vis des parents, voilà voilà. Faudrait pouvoir en discuter avec les collègues d'abord, mais demain ce sera trop tard si je comprends bien...

Pas taper hein pour mes "excuses"

Lors de la grande grève du 12 février (si ma mémoire est bonne), j'étais admissible, à feu l'iufm, et, sans être déclarée gréviste (forcément), j'avais été manifester à Paris.

[leene]

tu peux envoyer une intention de grève par mail ou fax à ton ien avant minuit ce soir.

une intention de grève n'oblige pas à faire grève donc si tu changes d'avis tu pourras toujours ne pas la faire et être en classe jeudi .

Il vaut mieux envoyer une intention de grève et ne pas faire grève, que ne pas le faire et regretter de ne pouvoir la faire si on change d'avis .

d'ailleurs une action possible serait des envois massifs des intentions de grève même si on ne la fait pas le jour J et en plus ça obligerait les communes à organiser le sma peut être pour rien .....

[HappyPomme]

Ah oui, je n'y avais pas songé

[Frédo45]

Le 31 janvier, le mot d'ordre était clair : pour l'augmentation du pouvoir d'achat.

Et donc contre le décret des rythmes scolaires si je suis bien ? Parce qu'une matinée de plus, bizarrement, ça pèse sur le pouvoir d'achat déjà pas mirobolant. Peut-être aurait-il fallu commencer par ne pas le dégrader, ça aurait été pas mal.

Le pouvoir d'achat, ce n'est pas la réforme qui l'a dégradé. 4 ans de gel du point d'indice, par contre, oui !